dimanche 24 novembre 2024

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En stage au Tchad, le doctorant en droit à l'Université Paris 1, Panthéon Sorbonne, Benjamin Allahamne Minda a présenté son livre au Centre d'études pour la formation et le développement (CEFOD), intitulé « Coopération intra-africaine, étude à l'aune de l'accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine », parue aux éditions L'Harmattan en juillet 2022.

Le dédicace du livre a vu la présence des diplomates, des praticiens du droit, des écrivains, des universitaires, des étudiants, aussi des acteurs de la société civile et des hommes politiques.

 Subdivisé en deux parties et contenant 200 pages, l’auteur de nationalité tchadienne met la lumière sur l’intérêt grandissant pour les États africains d’intensifier leur coopération mutuelle dans les domaines économiques. Il part du constat qu’il existe des faiblesses sur le plan de la coopération intra-africaine dans le domaine économique qui ne favorise pas une véritable intégration régionale.

Dans la première partie de cet ouvrage, M. Benjamin indique que la zone de libre-échange continentale africaine est un accord ambitieux au regard de ses objectifs généraux et spéciaux en vue d’intensifier le commerce intra-africain, dit-il.  En seconde partie, l'auteur il relève dans cet ouvrage qu’il y a d’énormes défis pour une opérationnalisation de cet accord intra-africain. Au rang de ces défis, M. Benjamin souligne les défis de nature juridique, économique, sécuritaire et la problématique des droits de l’homme (une forme d’ouverture dans la réflexion sur les droits de la deuxième génération « droits économiques et sociaux »).

Rappelons que M. Benjamin Allahamne Minda est nanti d’un double Master, un en Droit International public à l’Université Lyon 3 Jean Moulin, le second en Droits africains à l’Université Paris 1, Panthéon Sorbonne. Il est actuellement en instance de thèse en Droit International public et chargé d’enseignement en Droit à Paris.

Abderamane Moussa Amadaye

Il est jeune, de petite de taille et robuste comme le béton du viaduc de Chagoua. Il n'a que 25 ans, mais c’est la terreur de tous les défenseurs la ligue de N’Djamena. Il fait trembler les gardiens de but. C’est un buteur né. Il vient de battre un nouveau record : 29 buts au compteur.  Il a été l'un des plus grands artisans pour la qualification d'As PSI à la coupe du Tchad édition 2023. Qui est Yannick Marsa ? Entrevue.

Qui est Yannick Masra ?

Je suis Doumna Masra Yannick, né en 1997 à Delli dans la région du Logone occidentale à une vingtaine de kilomètres de Moundou, capitale économique du Tchad. J'ai commencé à jouer au football dès mon jeune âge à Delli avec le ballon de chaussette emballée de plastique jusqu'en 2014. Nous avons déménagé, mon père, fonctionnaire, est affecté à Moundou. C’est dans cette ville que ma carrière a commencé à fleurir avec une équipe de quartier, As Para. Nous étions deux fois de suite champions. J'ai aussi joué le championnat de deuxième division du Logone occidental tenue à Moundou où j'ai joué pour le compte de l'équipe de mon village. Nous avons remporté la coupe avant d'être repéré par As Coton de Moundou. Je me suis imposé malgré mon jeune âge. J'étais toujours buteur. J’ai encore déménagé à Pala où j'ai joué pour As Pala. Nous avons remporté la coupe provinciale. Enfin, j'ai déposé ma valise à As Cimenterie de Pala où nous étions encore champions et moi buteur. C'est de là que Gazelle FC m'a repéré et j'ai rejoint N'Djamena en 2017. J'étais coéquipier à Marius Mouandilmadji. J'ai quitté Gazelle et j'ai rejoint As PSI, mon dernier club.

Vous êtes buteurs du championnat de Ndjamena avec 29 buts, une première dans l'histoire de ce championnat, quel sentiment vous anime en ce moment ?

J'aurai souhaité voir mon équipe remporter cette coupe provinciale que d'avoir assez de buts marqués. Mes buts sont les fruits d'un effort collectif et je remercie mon entraîneur et mon coéquipier qui ont rendu la tâche facile. Rendez-vous à la coupe du Tchad.

Pensez-vous être au meilleur de votre forme ?

Je ne vais pas me prendre la tête, mais je vous avoue que je suis venu avec retard et j'ai mis le paquet. Et aussi grâce à mes coéquipiers tels que Abba Dahab, Goudja, Ali, etc. on a fait une année ensemble et on s'éclate bien. Ils me servent et le résultat est là. Je pense faire encore mieux à la Coupe du Tchad et les saisons avenirs.

Quels sont vos modèles en tant qu’attaquant quand vous étiez jeune ?

Luis Suarez, c'est mon joueur préféré, le top modèle pour moi. C'est attaquant technique, qui terrorise la défense avec sa puissance et tremble le filet. Aujourd'hui avec le temps, j'adore le foot de Erling Haland aussi. Tous marquent dans toutes les positions. Je regarde constamment leur déplacement ou leur jeu sur YouTube.

Dans quelle équipe souhaiteriez-vous jouer un jour ?

Le Real Madrid naturellement. Parce que c'est le meilleur club au monde avec un jeu particulier. J'aimerais être l'un des premiers Tchadiens à écrire l'histoire dans ce club. 

Lorsque vous terminez un match, vous n’existez que pour les buts ou en tant qu’attaquant vous arrivez à vous dire qu’un match peut être réussi sans marquer de buts ?

Un gardien c'est pour garder les buts, mais un attaquant c'est pour marquer et aussi créer de l'espace et des occasions à ses coéquipiers de marquer. Telle est ma lecture en tant qu’attaquante

Quelles sont les qualités indispensables pour être un très bon buteur ?

C'est le travail. Encore le travail et le dialogue avec ses partenaires sur le terrain et en dehors du terrain.

Comment voyez-vous votre avenir ? 

Pour le moment je suis joueur d'As PSI, mais comme tout être humain, j'ai des ambitions. Par exemple aller jouer au haut niveau surtout en Europe et dans des clubs comme Bayern Munich ou le Real Madrid.

Yannick, vous portez un nom de famille similaire à un politicien Succès Masra qui fait écho, est-ce que vous avez un lien ?

Je ne le connais pas, nous n'avons pas un lien de parenté. C'est en 2020 que j'ai su qu'il y a un Masra politicien.   Dernièrement les gens nous confondent également, mais moi ça ne me gêne pas. Je suis Tchadien, il l'est aussi, mais je reste apolitique. Je me concentre sur le football, la politique ne m'intéresse pas. Tout ce que je souhaite pour le Tchad, c'est la paix.

Réalisation Abderamane Moussa Amadaye

La Société Nationale d'Exploitation minière et de Contrôle (SONEMIC) a lancé ce vendredi 26 mai les journées de promotion du secteur minier du Tchad. La cérémonie s'est déroulée dans la un grand hôtel de la capitale tchadienne, N’Djamena. Le président de transition Mahamat Idriss Deby, le Premier ministre Saleh Kebzabo et plusieurs membres du gouvernement étaient présents. Reportage.

« Le secteur minier revêt une importance capitale pour le développement économique et social du Tchad. Les ressources minérales dont nous disposons sont des trésors naturels qui peuvent catalyser notre croissance et notre prospérité », a dit le président de transition Mahamat Idriss Deby. Il estime qu’en travaillant ensemble, les Tchadiens peuvent insuffler une nouvelle dynamique à ce secteur pour en faire un moteur de croissance créateur d’emplois. Cela, dit-il, passe par l’exploration de nouvelles opportunités et la mise en œuvre des stratégies novatrices pour promouvoir une exploitation responsable, durable, saine et bénéfique à tous.

Le président de transition tient à réaffirmer l’engagement du gouvernement de transition en faveur de la promotion du secteur minier. « C’est un engagement qui intègre plusieurs aspects vitaux. Notamment sécuritaires, juridiques, économiques, sociaux et environnementaux ».

Il a évoqué la zone de Kouri Bougoudi dans les confins nord du pays qui, dit-il, autrefois une zone de non-droit est aujourd’hui pacifiée, sécurisée, réglementée et en voie d’être viabilisée. « Tout ceci est rendu ou en voie d’être rendu possible par la grâce de Dieu et grâce à leur action qui s’est traduite par l’évacuation de centaines des milliers de personnes parmi lesquels des trafiquants, des criminels, des terroristes, des étrangers, mais aussi des simples citoyens tchadiens qui cherchent fortune ».

Toujours selon le PT, le Tchad est béni par une nature riche et diversifiée, et nous devons veiller à protéger nos écosystèmes fragiles tout en tirant les bénéfices de nos ressources minérales et imposant des normes environnementales strictes. Il ajoute, « nous devons investir dans la formation et l’éducation de nos jeunes, pour leur permettre de participer activement à cette industrie et bénéficier des opportunités d’emploi et de développement économique qu’elle offre ».

Avant, le directeur de SONEMIC Abdelkerim Charfadine a fait l’historique de son organisation en affirmant qu’elle a été créée sur les cendres de la SONAMIG. « La nouvelle appellation entraîne, de facto, l’extension de la mission de la SONAMIG telle que le contrôle, l'encadrement, la répression de la fraude et la supervision des activités minières sur toute l'étendue du territoire national ». La SONEMIC, conformément à sa feuille de route, lance plusieurs chantiers de rénovation : l'organisation du sous-secteur artisanal, le contrôle digital, l'organisation des activités minières dans les provinces productrices, etc.

« Aujourd'hui, c’est l'organisation des Journées de promotion du secteur minier », dit-il. Il précise que cette édition se distingue par son degré d'inclusion des acteurs nationaux du secteur. Avec notamment les sociétés minières, les orfèvres, les femmes commerçantes, etc.

Noël Adoum

Une année après la première échange, Watch Africa Development a organisé une deuxième conférence-débat ce 26 mai dans un hôtel de la capitale, N'Djamena. La question des énergies au Tchad a été au cœur des échanges.

 Dr Abdelhamid Issa Hassan, enseignant et expert en énergie affirme que plus la démographie est croissante, plus la demande croît aussi. « L'accès à l'électricité au pays est de 6,4%, ce qui est inférieur à la demande », dit-il. Selon lui, le Tchad dispose de tous les atouts, de l'éolien dans la partie septentrionale, de la chaleur provenant du soleil qui peuvent apporter des solutions définitives pour l'accès à l'énergie, mais plusieurs contraintes ne permettent pas de résoudre le problème, a-t-il expliqué

« Nous avons une dépendance aux énergies fossiles, précisément du gasoil, un coût de production du kWh élevé à 218 FCFA, un faible taux d'accès à l'électricité dans le milieu rural, la vétusté des groupes électrogènes, les branchements clandestins, la prise en charge des cadres administratifs, etc. », a-t-il dit. A cela, Dr Abdelhamid ajoute des contraintes juridiques comme le manque des textes juridiques pour libéraliser le secteur, pas de concurrence, etc.

L'expert a proposé des solutions. « Le Tchad dispose des ressources énergétiques, fossiles et renouvelables qui pourraient être exploitées afin de satisfaire ses besoins énergétiques (pétrole et solaire) ». Il ajoute aussi que la disponibilité et l'accès à l'énergie doivent être à bas prix pour la population. Et doit être la priorité des priorités de la politique gouvernementale.

M. Félix Djerassem, expert des questions énergétique, a fait sa présentation sur les solutions. Selon lui, l'État tchadien doit créer une 24e province qui sera dédiée spécialement au solaire et la photovoltaïque comme celui du Maroc. « L’expertise marocaine nous permettra de sortir de cette crise qui perdure », a-t-il confié.

M. Ousmane Djougourou, Directeur Général de l'Agence d'administration des zones économiques spécialises, tire à boulets rouges sur la SNE. Il affirme que la SNE a échoué et continue de s’écrouler à cause des personnes de mauvaise foi qui mettent en avant leurs intérêts personnels au détriment de l'Intérêt Général. « Par exemple, la fraude peut être bannie en instaurant des compteurs intelligents de nouvelles générations. Ils peuvent détecter la fraude, mais personne ne veut le faire pourtant les moyens ne manquent pas », dit-il.  Selon lui, il y a plus 10 sources d'énergie, « dommage au Tchad, nous utilisons la plus chère ».

Abderamane Moussa Amadaye

L'urgence contre la faim (UCF) a lancé l'éducation nutritionnelle ce vendredi 26 mai dans les établissements scolaires pour l'année 2023-24 à l'école annexe d'Ardeb-Djoumal au quartier Ardeb-Djoumal dans le 3e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena.

Mahamat Alifa Abouna président national de l’UCF dit l'éducation nutritionnelle dans les établissements scolaires publics vise à renforcer les pratiques nutritionnelles. « C’est pour changer les habitudes alimentaires qui contribuent à une mauvaise santé en réduisant la malnutrition au Tchad », a-t-il résumé. Selon lui, l'alimentation est un fait culturel et des habitudes alimentaires familiales que les enfants adoptent de manière durable.

« L'école est le meilleur endroit pour une éducation nutritionnelle afin d'aider les Écoliers d'améliorer les conditions de vie des leurs alimentations nutritionnelles », dit-il.

Les nutritionnistes ont expliqué les bonnes pratiques : le lavage des mains et l'hygiène corporelle. Ensuite, ils ont cité les trois groupes d'aliments qui sont le groupe d'aliments énergétiques, de croissance et de protection. Selon eux, le premier groupe comprend les sucreries qui donnent de l'énergie, le deuxième groupe les aliments de protection qui sont les fruits et les légumes qui favorisent la protection. Et le groupe de croissance composé de la viande, du poisson, du lait sans oublier l'activité physique.

Ousmane Bello Daoudou

Ce 25 mai le Tchad a annoncé l'acquisition réussie de la totalité des actions de PETRONAS Carigali Chad Exploration & Production Inc. (PCCEPI) par la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), la société nationale pétrolière de la République du Tchad.

Selon le communiqué, l’accord d'achat d'actions a été signé le 12 décembre 2022 entre la SHT et PETRONAS (E&P) Overseas Ventures Sdn. Bhd (“PEPOV”), une société membre du groupe PETRONAS. L'accord prévoit le transfert par PEPOV à la SHT des intérêts de PCCEPI dans le consortium du champ pétrolier de Doba et dans les deux sociétés Tchad Oil Transportation Company ("TOTCO") et Cameroon Oil Transportation Company ("COTCO") qui opèrent l’oléoduc Tchad-Cameroun», renseigne le communiqué. Toujours selon le communiqué, l'opération, qui a été approuvée par le ministère des Hydrocarbures et de l’Energie du Tchad le 31 mars 2023, a reçu l'autorisation de l’autorité de la concurrence de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) le 15 mai 2023. « L'acquisition a été finalisée le 22 mai 2023, lors d'une cérémonie de clôture qui s'est tenue à Kuala Lumpur, en Malaisie », dit le communiqué.

L'équipe qui a fait le déplacement pour la Malaisie était conduite par, M. Gali Ngothé Gatta, ministre d'État, Secrétaire Général de la Présidence du Tchad, et comprenait notamment le Ministre tchadien des Finances, du Budget et des Comptes publics, M. Tahir Hamid Nguilin, M. Djerassem le Bemadjiel, ministre des Hydrocarbures et de l'Energie, et M. Eric Ndoassal, directeur général de la SHT.

Pour Djerassem Le Bemadjiel, ministre des Hydrocarbures et de l'Energie de la République du Tchad, cette annonce marque un moment important pour l'industrie pétrolière du Tchad, dit-il. « L’acquisition par la SHT des actifs amont et intermédiaires de PETRONAS au Tchad permet au pays d’accroître le niveau de contrôle sur ses actifs pétroliers, qui sont d'une importance cruciale pour l'économie et la stabilité du pays », a-t-il indiqué.  En il ajoute, « en tant que ministre des Hydrocarbures et de l'Energie, je me réjouis de travailler avec la SHT à ce que la production et l'exportation des réserves d'hydrocarbures du pays poursuivent leur développement au profit de la population tchadienne », a-t-il commenté.

Abderamane Moussa Amadaye

L'association internationale « Tournons la page » section du Tchad a organisé hier 25 mai un point de presse dans les locaux de la Fm Liberté à Chagoua dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena relatif aux massacres perpétrés sur les populations civiles au sud du Tchad.

Pour le Coordonnateur Ngarassal Saham Jacques de l'association dénonce dit-il, « des massacres barbares perpétrés sur les populations du Logone oriental dans un conflit déclenché par l'assassinat d'un éleveur ».

Selon lui, la situation est très préoccupante par le fait que le gouvernement de transition est incapable de gérer les cas de violations graves de droit de l’homme qui ne cessent de se multiplier. M. Saham accuse la transition d’entretenir sinon de cautionner ce qui se passe dans la zone.

« Depuis l'installation d'une base militaire de l'armée française aux alentours de ces zones, il y eu des massacres. Cela nous amène à nous interroger sur le rôle de la mission d'une telle base », dit-il. Il tient à informer l'opinion nationale et internationale que depuis 10 jours plusieurs villages au sud du pays, précisément dans la Nya Pendé et Mont de Lam, sont au cœur des crimes et massacres odieux commis par des personnes non identifiées faisant plusieurs victimes, des pasteurs, des jeunes, des femmes, des personnes âgées et des enfants.

L’association exige du gouvernement de transition de prendre ses responsabilités en matière de sécurité sur toute l'étendue du territoire national puis procéder à l'arrestation de tous les auteurs, les coauteurs et les complices. Ensuite de diligenter une enquête sur l'ensemble des massacres pour sécuriser toutes les villes et les villages ayant subi ces atrocités afin de ramener la confiance et la quiétude dans la région.

Ousmane Bello Daoudou

Collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi a organisé cet après-midi, mercredi 24 mai une assemblée générale dans la grande salle du Centre d'Études de Formation et de Développement (CEFOD). Durant leur assise, la jeunesse de Chari Baguirmi a tenu à remercier le président de transition d'avoir écouté les cris de la population. Reportage.

L'Assemblée générale a vu la présence de plusieurs jeunes hommes et femmes dans la grande salle. Tout a commencé par un tonnerre d'applaudissements au président de transition Mahamat Idriss Deby, pour sa décision de dissoudre le comité de gestion des revenus pétroliers de la Province du Chari-Baguirmi. Un comité qui a été décrié pour sa gestion calamiteuse, déclare le coordinateur du collectif Abdelkader Djibia. Après avoir fait le raconté de ce qu'ils ont vécu notamment, convoqués à plusieurs reprises à la DNRJ, interpellé à Dourbali, puis- arrêtés 4 jours à Bousso. « Chaque jour nous recevons des menaces de mort », a déclaré le coordinateur. M. Djibia souligne, « ces risques que nous prenons est la cause de la population du Char-Baguirmi, est aussi la cause de la jeunesse du Chari-Baguirmi que vous êtes ». Il poursuit, « Chari-baguirmi ou la mort, Chari-Baguirmi ou rien, Chari-Baguirmi, nous vaincrons ».

Selon lui, ils ont fait un grand pas en avant, mais la lutte n'est pas encore terminée. Il ajoute, « Nous préférons mourir pour l'intérêt du Chari-Baguirmi que de voir souffrir le Chari-Baguirmi ». Il appelle les jeunes de la région à l'union et l'unanimité de leur province. Pour lui, ils sont face à un défi de ne plus permettre des individus portés la destinée de la province à leurs guises. De ne plus accepter que les individus dirigent la province pour leur intérêt égoïste.

 Il appelle les jeunes à la vigilance pour rester unis et mobilisés afin de mettre en place un nouveau comité compétent et transparent qui travaillera pour l'intérêt commun de la province. Nous avons besoin de jeunes et de femmes responsables et engagés qui relèveront le défi avec succès.

Ils attirent l'attention des autorités notamment le ministre des Finances et le gouverneur du Chari-Baguirmi sur le processus de la composition du nouveau comité de gestion des 5% des revenus pétroliers en traduisant dans les faits la déclaration du président de Transition. Dans les jours avenirs, le collectif ira à la rencontre des citoyens dans les quatre départements respectifs pour choisir par consensus les jeunes et les femmes compétentes pour la composition du nouveau bureau, a-t-il conclu.

Noël Adoum

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