Unicef et Airtel Tchad se sont associés pour lancer un partenariat panafricain sur 5 ans dont l'objectif est d'accélérer l'apprentissage numérique en connectant les écoles à Internet et en offrant un accès gratuit aux plateformes d'apprentissage dans le pays.
Le Directeur général d’Airtel Tchad Laurent Bouda affirme que par ce partenariat, les deux organisations s’engagent envers l'éducation, piller central de leur responsabilité sociale d'entreprise. Ils soulignent que ce partenariat avec l’Unicef leur permettra d'élargir l'impact et de garantir que l'apprentissage numérique soit intégré au programme de services essentiels pour les enfants du Tchad.
Il affirme que cette collaboration est une étape majeure qui coïncide avec le lancement de leur nouvelle stratégie de durabilité. Donc, ils s'engagent à soutenir l'éducation pour la prochaine décennie, en reconnaissant l'importance cruciale de l'apprentissage numérique pour chaque enfant, chaque jeune, et chaque enseignant dans tous les départements du Tchad.
Il souligne qu'il reste dans leur zone de confort de la téléphonie mobile en offrant des produits et services en dotant les écoles de connexions gratuites, notamment un accès gratuit aux sites d'éducation pendant 5 ans.
Selon lui, ce partenariat sera en premier lieu implanté au lycée féminin de N’Djamena. « C’est un partenariat qui encourage l'éducation, également l'éducation des filles, car comme dit un adage: éduquer une fille, c'est éduquer toute une Nation ». Au total, 37 établissements scolaires dans tout le pays bénéficieront de ce projet ambitieux.
En tant qu'acteur clé du changement pour une éducation numérique, Airtel Tchad est fier de collaborer avec l’Unicef pour faire progresser l'éducation et la connectivité, « nous avons la possibilité de transformer l'éducation et d'offrir des opportunités inégalées en donnant un coup de pouce à nos enfants et à la jeunesse de notre nation à travers une aventure passionnante et inspirante ».
La représentante de de l’Unicef Sophie Léonard explique que cette cérémonie de lancement de partenariat Unicef/Airtel met le NET au cœur des établissements scolaires. Elle ajoute qu’en 2022 le Bureau régional de l’Unicef pour l'Afrique de l’Ouest et du centre a signé un partenariat régional avec Airtel Africa. « Ce partenariat prévoit la fourniture gratuite de la connexion internet à 13 lycées puis connexion internet gratuite et des équipements informatiques à 23 écoles normales d'instituteurs aussi, SMS gratuit pour la promotion de l'éducation digitale à travers l'implication des jeunes ».
Mme Sophie Léonard affirme que l'Éducation des enfants (garçons et filles) est une priorité pour l’Unicef y compris les cours en ligne avec la connexion que Airtel offre en s’inscrivant dans l'approche humanitaire dans le développement et la paix à travers le renforcement de la résilience des populations. Elle termine en disant l’Unicef a offert 500 tables bancs à 10 écoles de la ville de N’Djamena et 1200 écoles avec plusieurs salles à travers le pays.
Ousmane Bello Daoudou
Lors d’un point de presse animé ce 24 mai le parti union des nationalistes tchadiens (UNT) dénonce la recrudescence de l'insécurité sur l'ensemble du territoire, la crise énergétique et la tournée inopportune du président de transition alors que le pays traverse des crises sociales.
Adam Agadji Kawou président de l'UNT dit constater avec désolation le non-respect des engagements d'ordre sécuritaire pris par le président de transition, « le seul motif, disait-il, qui l'a amené à prendre le pouvoir, ce qui suppose que les Tchadiens dans leur ensemble ne souffriraient d'aucune agression d'où qu'elle viendrait », dit-il. M. Kawou affirme qu'aujourd'hui, partout les Tchadiens sont exposés à une crise sécuritaire sans précédent, « des massacres ciblées et répétées des agriculteurs savamment entretenus par certains responsables en charge des sécurités qui arment leurs bouviers dans la majeure partie méridionale du pays, les enlèvements organisés des populations contre rançons... tout ceci dénote que le Gouvernement de la transition et le Conseil national de transition ne sont pas à la hauteur des tâches qu'ils se sont assignées au sortir du dialogue National tant protesté par la majorité des forces vives de la nation », s'est-il indigné.
Pour lui, « l’on ne saurait prétendre assurer la sécurité au-delà des frontières nationales si on n’arrive pas à la garantir à son peuple cette sécurité », a-t-il lâché. Le responsable de l'UNT a aussi abordé la tournée du président de transition dans la partie septentrionale du pays. Il souligne qu'au moment où les Tchadiens dans leur ensemble peinent à subvenir aux besoins les plus élémentaires des ménages, des faramineuses sommes seraient décaissées pour une sorte de précampagne électorale, dit-il. « Nous rappelons que pour cette phase dite de transition, quoiqu'elle soit vivement contestée, le bon sens aurait voulu que les acteurs se concentrent sur l'essentiel : assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, veiller sur la préservation de la paix sociale au lieu de s’adonner à des tournées », a-t-il dit.
La crise énergétique n'a pas été occultée par Kawou. Selon lui, cette crise relève de la mauvaise gestion par le gouvernement de ce secteur énergétique, « l’énergie est essentielle pour tout, l'État doit avoir une gestion rigoureuse avec une bonne planification, mais malheureusement pour le peuple tchadien ce secteur est géré de manière opaque par le gouvernement ». Pour lui, il est inconcevable que le Tchad dispose d’une raffinerie et que les Tchadiens souffrent du manque de carburant ou de la flambée injustifiable, dit-il.
Pour finir, M. Kawou invite les autorités en charge de la transition à être attentifs aux attentes des Tchadiens notamment la sécurité, à accélérer le processus électoral afin d'organiser les élections générales aux termes de la transition sans calcul d'intérêt, gérer les ressources énergétiques et les finances de manière juste et responsable, d'engager les négociations en vue de restaurer un climat de confiance au niveau national et aussi diplomatique.
Abderamane Moussa Amadaye
Le match comptant pour la 16e journée reporté et qui devait opposé cet après-midi le champion du Tchad, Tout-puissant Elect Sport à Renaissance football club au stade de Diguel dans la commune du 8e arrondissement n'a pas eu lieu. RFC a brillé par son absence. Reportage.
Prévu à 15h30, les verts rouges ont répondu absent pour rejouer ce match comptant pour la 16e journée qui a a été reporté par le comité de normalisation du football tchadien (CONOR) suite au recours du TP Elect Sport qui a contesté le retrait de ses 3 points parce que des supporters ont envahi les terrains.
Dans une correspondance, dont Ialtchad obtenu une copie, adressée à la présidente du CONOR par le Président de RFC, Dr Hamit Ali Moutaye, affirme que cette décision de rejouer le match ne tient pas debout et est de nul effet ». Ce qui veut dire tout simplement que Renaissance football club, tient à ses trois points et ne reconnaît.
Pour Moussa Abakar supporter de RFC rencontré au stade de Diguel, le visage crispé, accroché à sa moto, relève qu'il supporte les verts-rouges depuis 10 ans. Il qualifié la décision de son équipe de ne pas se présenter au terrain est légitime, «la décision du CONOR est injuste et injustifiée. Nous gardons foi que le titre va se jouer le 27 mai prochain contre Foullah. Le reste n'est que détail », a-t-il confié avec assurance. Quant à Hassan Béchir, grand supporter de Élect Sport depuis 35 ans dit attendre la décision de la ligue pour fêter les 3 points qui seront cruciaux pour le titre, dit-il. «En plus de ses nouveaux trois-points et une victoire au prochain match, je dirais que tout est possible de voir TP Elect Sport champion de Ndjamena», a-t-il expliqué.
Nodjiram Gérard, capitaine des jaunes et noir dit être surpris par la l'absence de leurs adversaires. « Selon le règlement du match, lorsqu'une équipe ne se présente pas à l'heure du match prévu, on lui accorde 15 minutes et si elle ne vient pas encore, elle est battue forfait et les 3 points seront accordés à l'équipe présente ».
En attendant la décision finale de la commission de l'arbitrage, TP Elect Sport totalise les mêmes points que le premier de cette compétition Foullah Édifice avec 55 points. Signalons qu'il ne reste qu'un seul match pour chacune des équipes pour que l'une de deux soit championne de la ligue provinciale de N’Djamena.
Abderamane Moussa
L'organisation Africaine de Normalisation (ARSO) et l'Agence Tchadienne de Normalisation (ATNOR) ont organisé ce 23 mai dans un hôtel de l'amitié de la capitale tchadienne, N’Djamena, un atelier de sensibilisation sur les normes des produits agricoles.
La Directrice d'ATNOR, Dr.Haoua Brahim Djabaye affirme, « cet atelier réuni plusieurs experts étrangers et tchadiens. L'objectif est de sensibiliser les participants pour aider les exportateurs à vendre leurs marchandises dans les grands marchés. Si les produits tels que le sésame non reconnu sont exportés en Europe, l'autre pays n'acceptera jamais. Il faut que les exportateurs respectent les normes pour l'exportation de leurs produits ».
La ministre de l'Industrie et de commerce, Mme Walendom Robertine dit que c'est en ayant conscience de la nécessité d'arrimer le Tchad à la modemité que les plus hautes autorités du pays ont créé l'Agence Tchadienne de Normalisation, Organisme National de Normalisation (ONN). Pour elle, à travers l'ATNOR, le Tchad a rejoint l'ARSO et a été officiellement reconnue comme membre depuis juin 2022. En tant que nouveau membre, le Tchad bénéficie des avantages de formation des experts du Tchad et la participation des experts du Tchad dans le développement et l'harmonisation des normes pour l'Afrique. Pour faciliter le commerce intra-africain.
Elle affirme que le gouvernement de transition, sous le leadership du président de transition Mahamat Idriss Déby Itno, a toujours mis la question du développement des filières porteuses agrosylvopastorale et halieutiques, à travers la promotion des Pôles agricoles au centre de ses préoccupations.
Selon elle, l'ONN, l'ATNOR a pour mission de contribuer à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de qualité, sous le leadership du Premier ministre à travers le ministère du Commerce et de l'Industrie qui en assure la tutelle.
L'ATNOR constitue un rempart à l'importation des marchandises qui pourraient nous envahir dans le cadre de l'Accord continental sur la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA), et un outil de promotion de la diversification de notre économie et la promotion des exportations de nos produits sur le marché international, a-t-elle dit. Elle poursuit, il est important que l'ARSO accompagne l'ATNOR dans la campagne de sensibilisation pour informer les parties prenantes des exigences leur permettant de commercer dans le cadre de la ZLECAF.
Noël Adoum
La Secrétaire d'État (SE) aux Affaires étrangères, aux Tchadiens de l'Étranger et à la Coopération internationale a présidé une réunion de relance des commissions mixtes interministérielle ce mardi 23 mai au ministère des Affaires étrangères dans le 2e arrondissement de la ville de N’Djamena.
Pour Mme Housouna Kassiré Isabelle le gouvernement de la transition est doté d'un cahier de charge qui dans son volet politique extérieure et diaspora (initiative 3 et 4) demande de veiller la tenue régulière des commissions mixtes avec les pays amis et de multiples rencontres diplomatiques pour renforcer la sécurité transfrontalière avec les pays voisins en cette période de la transition.
Selon elle, le ministère a programmé dans son plan d'action 2023 un chronogramme d'activités en phase avec les objectifs d'organiser des commissions mixtes avec les pays voisins et amis. « C'est en fonction des priorités et de l'intérêt de notre pays avec les autres États suivant ce chronogramme Tchad-RCA en juin 2023 à Bangui, Tchad-Nigeria début août à Abuja, Tchad-Niger mi-août à N’Djamena, Tchad-Cameroun fin août à N’Djamena, Tchad-Maroc septembre à Rabat, Tchad-Égypte fin septembre au Caire », a-t-elle précisé.
Mme Kassiré affirme que le Tchad a signé un accord-cadre au titre de la sécurité transfrontalière dans le cadre bilatéral pour renforcer la sécurité de ses frontières. Elle soutient que c’est à cause des difficultés de mise en œuvre des accords signés dont plusieurs sont devenus obsolètes que les choses ont tardé. Elle ajoute aussi que le manque d'un mécanisme de suivi évaluation pour accompagner cette mise en œuvre a joué un rôle négatif.
La SE demande l'implication de toutes les ministres sectorielles afin de solutionner les problèmes de la sécurité transfrontalière entre les pays mentionnés plus haut.
Ousmane Bello Daoudou
Plus le temps passe, plus il est difficile de faire semblant. Les non-croyants disent que le temps est le seul maître des enjeux. Il est Dieu. Les croyants disent que seul Dieu est maître et du temps et des enjeux. La transition de 24 mois est prise entre ces deux thèses. Le pays traverse des moments de vérités. Premier problème : il n’y a qu’une Vérité. Il faudra s’y faire et y faire face. Deuxième problème : il y a toujours en chacun de nous deux personnalités dans une même personne. Vous comprendrez plus loin pourquoi je dis cela.
Le groupe de sages de l’Union Africaine (UA) a demandé aux responsables de la transition de respecter deux points.
Un, pas de prorogation des 24 mois de la transition. Pas question de ne rajouter un jour ni retrancher une nuit.
Deux, tous les membres de la transition ne doivent pas participer aux prochaines échéances électorales.
Depuis cette sortie des sages, il y a un « silence officiel gêné » au sommet de l’État. Quelques « petits seconds couteaux » ont décidé de donner la réplique aux sages en affirmant, « le pays est souverain ». « C’est le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) qui a décidé que tout Tchadien (ne) peut se présenter à condition qu’il remplisse les conditions ». « Et qu’après tout c’est au peuple souverain du Tchad d’en décider, pas à l’UA ».
Je crois avoir trouvé le pourquoi de ce silence. Je m’explique….
Vous vous souvenez de la sortie du président à Gozbeïda, dans le Wadi Fira, disant ne pas être le gouverneur de l’ambassadeur allemand Jan-Christian Gordon Kricke, expulsé du pays quelques jours avant, qui lui avait, dit-il, demandé de ne pas nommer Saleh Kebzabo au poste de Premier ministre.
Voici in extenso la déclaration du président de transition traduit de l’Arabe locale. « Aucun président du Tchad, de Tombalbaye au Maréchal Idriss Deby Itno (paix à son âme), n’a jamais baissé la tête. Et jusqu’à ce que les Tchadiens choisissent leur président. Moi non plus je ne baisserai pas la tête devant aucune personne ni devant aucun État ».
Les trois mots « choisissent leur président » m’ont intrigué. C’est passé presque inaperçu, mais nous journalistes sont là aussi pour disséquer les mots, les gestes et les expressions présidentiels.
D’abord, est-ce un aveu de non-candidature? Hum…c’est trop mince pour le dire, mais ce n’est pas rien.
Ensuite, comment interpréter ces mots? La première idée qui m’est venue à l’esprit c’est l’expression de l’écrivain malien Ahmadou Hampâté Bah qui disait, « dans la personnalité de la personne, il y a plusieurs personnalités ».
Le président de transition (PT) n’échappe pas à cette sagesse de Hampâté. Et lorsqu’on est en politique active, on est obligé de faire cohabiter ces personnalités qui se tiraillent en permanence.
Cela pour vous dire que cette sortie et l’expression « choisissent leur président » est l’exemple parfait que le « Mahamat Kaka », le gentil petit fils de grand-maman qui sommeil dans la moitié d’âme du PT veut organiser des élections libres, transparentes et céder le pouvoir dans l’intérêt du pays.
Mais le rageux, l’agressif « Mahamat Idriss Deby Itno » tapi dans l’autre moitié du PT veut organiser des élections pour son propre compte. Et bien évidemment les gagner et s’éterniser au pouvoir dans l’intérêt des amis politiques et de la famille. Pour atteindre cet objectif, il est prêt à renvoyer les diplomates, défier l’UA, etc. Après tout le pouvoir, il l’a hérité du père Maréchal. Et au nom du clan et de la famille, il faut le conserver. Il faut pour cela faire le « dos rond » et laisser passer la « fâcherie » de l’UA. Et qui va certainement s’estomper avec le temps.
Ah! le temps, encore lui. C’est, semble-t-il, la moitié du nom de Dieu. Et le silence l’autre moitié. Allahou Akhbar (Dieu est grand), dirait Mahamat Idriss Deby. Allah hou sami-itt (Dieu est silence), dirait « Mahamat Kaka ». Et ses amis politiques acquiesceront InchAllah.
Bello Bakary Mana
Les Tchadiens réagissent à la suite du rapport de l'Union africaine (UA) publié la semaine dernière sur la phase 2 de la transition de 24 mois. Et demande aux autorités de la transition de ne pas se présenter aux futures élections et la non-prolongation de la transition. Ialtchad presse a fait réagir quelques citoyens ce lundi 22 mai 2023 dans les grandes artères de la ville de N’Djamena. Vox pop.
Assane Ahmon Malloum Artiste comédien, président de compagnie planète jeune. « Je pense qu’il faut savoir que le Tchad est un pays indépendant depuis 1960. Je crois que la décision de l’UA est un abus de langage parce que les pays qui ont signé des conventions, des traités doivent dépendre de ces conventions et ses traités. Où est l'indépendance ou la souveraineté d'un État? Le Tchad peut se retirer de l'UA. Est-ce que cela peut empêcher le Tchad être comme un État ou un pays ? Les Tchadiens se sont retrouvés et ont décidé d'aller à un dialogue pour une refondation du pays et se sont prononcés sur qui doit se présenter ou être électeurs et éligible ».
Un anonyme. « Pensez-vous que les 17 ou les 18 millions de Tchadiens qui peuvent prendre part à une assemblée pour décider. L'UA doit prendre en compte la décision de peuple tchadien ce n'est pas à l'UA de décider qui se présenter ou de ne pas se présenter dans ce cas nous sommes encore dans la néo- colonialisme. Les gens pensent que les Tchadiens ne peuvent pas décider de leur avenir, il faut que d'autres décident à leur place. Je suis désolé pour ceux qui se rallient derrière cette décision, c'est une honte, une injure à l'encontre du peuple tchadien. Moi je ne suis pas de ceux qui cautionnent la décision de l'union africaine ».
Attahir Koua Marla étudiant en droit de l'université de Ndjamena. « Je pense la décision de l'union africaine est une façon de rendre la démocratie. Le régime de transition est juste pour un moment. D'après moi la transition est mise en place pour un délai de 1 an 6 mois passé ce délai normalement ils devaient organiser les élections. Ils ont prolongé encore de 2 ans, s'ils veulent encore se présenter, va être une monarchie ou le pouvoir va passer du père au fils dont je pense. L'union africaine a bien fait de mettre une close afin les autorités de la transition de ne pas se présenter à la prochaine élection ».
Mahamat Zène Chérif président national du parti Tchad Uni. « Cette position nous amène à ne pas cautionner les manœuvres de la transition. Nous pensons que l'UA n’a fait que réaffirmer ce qui est prévu dans ce texte et les engagements des États membres y compris le Tchad par rapport à la non-participation des autorités. Nous pensons que pour l'intérêt du pays, il n'est pas normal que ceux qui ont géré la transition de participer aux élections à venir pour ne pas être juge et partie, la position de l'union africaine nous conforte. L’UA est dans sa légitimité de dire aux autorités de transition d'avoir l'intérêt d'organiser des élections de manière transparente avec neutralité. Nous prenons acte de la décision de l'UA et que les autres organes comme la CEEAC CEMAC, UE, la France, les USA doivent saluer la position de l'UA ».
Propos recueillis par Ousmane Bello Daoudou
Dans un communiqué de l'Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS) le 19 mai passé, le calendrier des examens du baccalauréat de l'Enseignement secondaire général et technique session 2023 est fixé pour le 19 au 24 juin 2023. La rédaction a fait réagir quelques enseignants du lycée.
Selon l'ONECS, les épreuves écrites et pratiques toutes les séries confondues commenceront le 19 pour clore le 24 juin, les corrections débuteront le 26 juin pour finir le 2 juillet 2023 ainsi que les épreuves physiques et sportives. Quelques enseignants des différents lycées se sont exprimés sur les préparatifs du baccalauréat.
Le censeur et professeur de français en classe de terminale A du Complexe Scolaire « le Prestige » Mahamat Adoum Brahim donne ses impressions sur l’exécution des programmes, des matières annuelles, ils sont à plus de 85% sur l'ensemble des matières enseignées en classe des terminales, certains enseignants sont déjà à 5% de la fin de l'exécution. Selon lui, ils viennent récemment d'organiser l'examen blanc pour tester le niveau et voir la capacité des futurs candidats. « Les candidats sont déjà préparés psychologiquement, ils peuvent mieux reprendre cet examen le moment venu ». Pour lui, les élèves doivent à partir de la publication de cette date précise de mettre de l'ordre dans leurs idées pour essayer de maîtriser davantage les différentes matières qu'ils vont composer afin de réussir cet examen. Il va de leur avenir, car « chaque avenir doit-être construit au prix de l'effort et du travail bien fait » a-t-il dit.
Le professeur de mathématique au Lycée Féminin Ibnou Sirine Ismaïl Mahamat Tahir dit qu'ils ont déjà fait l'essentiel pour que les élèves abordent normalement le baccalauréat de l'année 2023. « Le nécessaire est déjà fait, les élèves sont déjà prêts pour affronter le baccalauréat », a-t-il souligné. Pour lui, le programme a été respecté à plus de 80%, mais les difficultés rencontrées sont l'interruption des cours pendant la grève de soutien et quelques jours fériés ont joué sur le programme. Selon lui, les jours restants, « on va se consacrer pour les anciens sujets afin de mieux préparer l'examen et préparer l'esprit des élèves ». Les préparatifs continuent dans la soirée afin de traiter les exercices types Bac. Au début les élèves venaient au cours, mais pendant le mois de mai certains élèves ne viennent pas au cours, ils préfèrent mieux rester chez eux pour lire d'autres matières, a-t-il confié à la rédaction.
Noël Adoum