L'association Haya Karima a organisé ce 11 avril à la mosquée «Al-shouhada», dit Mosquée Maréchal Idriss Deby Itno à Farcha dans la commune du 1er arrondissement de N'Djamena un iftar collectif à l'endroit des martyrs, à leur tête le Maréchal Idriss Deby Itno.
A l'occasion du mois du Ramadan, 1000 plats, des milliers de bouteilles d'eau encore de la sucrerie ont été distribués aux nécessiteux et aux fidèles de la mosquée par l'association Haya Karima, qui regroupe selon son coordinateur Sadick Souleymane, 38 associations des jeunes. Pour le Coordonnateur, « cet iftar est organisé en l'honneur des martyrs de la patrie, en particulier au Maréchal Idriss Deby Itno qui est décédé en pleine période de ramadan en défendant la nation tchadienne du mal », a-t-il confié. Il relève que leur association n'est à sa première organisation. « Depuis le début du ramadan, nous organisons l'iftar et l'objectif est de distribuer 5000 repas aux jeûneurs », a-t-il dit. Il lance un appel aux personnes de bonne volonté de faire autant. Selon lui, ce mois de ramadan est béni et les fidèles pourront bénéficier de grâce de Dieu, dit-il.
Béchir Idriss Deby, représentant de la famille dit être ému par ce geste. Il implore le Tout puissant à récompenser les organisateurs. Et affirme que cet iftar n'est pas seulement dédié au Maréchal mais à tous les martyrs qui ont laissé leur peau pour sauver le Tchad de toute menace, a-t-il conclu.
Abderamane Moussa Amadaye
Ce mardi 11 avril, les membres provinciaux de la Commission Nationale chargée de l'Organisation du Référendum constitutionnel (CONOREC) pour la ville de N'Djamena ont été officiellement installés. La cérémonie s'est déroulée dans la salle du palais des Arts et de la Culture en présence du ministre de la Communication Aziz Mahamat Saleh et celle du ministre de la Justice garde Sceaux chargé des droits humains Mahamat Ahmat Alhabo. Reportage.
La déléguée générale du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena, Mme Amina KODJIANA et présidente de la CONOREC affirme que les consultations ont été à la hauteur des attentes « nous avons travaillé dans la transparence ». Elle ajoute qu’un engagement solennel a été pris devant l'assistance pour cette mission, a-t-elle martelé. Elle souligne qu'il y a 23 partis politiques pour 33 places des représentants, sur les 30 associations de la société civile, il y a 33 places des représentants. « Il y a un bureau qui a été mis en place et que le poste de vice-président est représenté par les partis politiques ».
Le ministre Aziz Mahamat Saleh soutient que les provinces ont 13 membres et les arrondissements ont 15 membres chacun, le gouverneur est le président avec 6 membres de service déconcentrés, dont 3 partis politiques, et 3 viennent de la société civile. Pour les 10 arrondissements composés de 15 membres, le délégué d'arrondissement est le président, ils ont 7 membres déconcentrés, 4 partis politiques et 3 associations de la société civile, a-t-il déclaré.
Mahamat Saleh Moussa, président du groupe parlementaire de la société civile affirme avoir constaté que l'implication de la société civile dans tous les arrondissements. Pour lui, la société civile est déjà impliquée, mais pas à 100%. Il se dit satisfait du résultat et ajoute que les leaders de la société civile sont partout dans la composition du bureau de N'Djamena.
Après l'installation des membres, d'autres composantes ont contesté notamment ceux de bloc fédéral. M.Abakar Yerima affirme, « nous étions alliés de MPS depuis la nuit des temps avec le feu, président fondateur Idriss Deby Itno, mais lorsque la transition a commencé l’alliance avec le de MPS s’est brisée » a-t-il souligné. Il soutient qu'ils sont devenus un parti fédéraliste, et veulent l'autonomie de toutes les régions du Tchad et l'autonomie de la gestion de la chose publique au niveau local. Il ajoute, « notre intérêt est un intérêt national, il n’est ni égoïste ni familial ».
Selon lui, depuis 32 ans, la liberté de s’exprimer du peuple tchadien sur cette question du fédéralisme est brimée. Il explique que la fédération n'est pas la division du Tchad, mais un autre mode de gestion qui laisse la l’attitude aux provinces de développer les régions. Il appelle les autres à respecter la parité et poursuit « je lutte et lutterai pour l'intérêt national de tous les Tchadiens de l'est à l'ouest, du Sud au Nord », a-t-il conclu.
Noël Adoum
Le Conseil Économique et Social de l'Union Africaine (CESUA) a lancé ce 11 avril 2022 dans un hôtel de la place à Sabangali dans le 6e arrondissement de N'Djamena, la caravane de sensibilisation sur la paix et la promotion de l'emploi.
Pour Mahamat Haroun Adam, Président de la commission des ressources humaines et de la science technologique du CESUA, cette caravane vise à promouvoir la paix qui doit passer nécessairement par l'emploi des jeunes, dit-il. Il affirme que la paix sociale ne peut être construite que dans la justice et l'équité. « Les jeunes doivent avoir de l'emploi pour se prendre en charge afin d'éviter la vie de débauche ou encore la manipulation par certains acteurs politiques ou religieux », a-t-il dit.
Toujours selon lui, cette campagne est lancée dans 7 différents pays d'Afrique notamment au Tchad qui devient de plus en plus rude pour les jeunes sans-emploi, a-t-il confié. « A ce sujet, plusieurs thématiques seront abordées et qui mettra au centre la question de l'employabilité des jeunes. Comment les impliquer dans l'édification du pays, leur implication dans la gestion de l'État et aussi dans les entreprises », dit-il. Le Président estime que la paix et la cohésion sociale n’est possibles qu'avec la création de richesse et l'emploi aux jeunes dont la plupart sont diplômés. « Le mot paix est beau à prononcer, mais il faut s'attaquer aux problèmes à la racine afin de trouver une solution définitive et éviter la discorde ou la manipulation par les politiciens », a-t-il confié.
Fatimé Boukar Kossei, Secrétaire d'État à la jeunesse dit reconnaître le travail abattu par cette institution régionale. Selon elle, «98% de ses rapports et consultations sont pris en considération par les Chefs d'État membre de l'UA », dit-elle. Elle invite à ce titre le CESCUA à faire son travail et faire un rapport pour que les autorités puissent se situer afin de relever le défi.
Abderamane Moussa Amadaye
Après 40 jours de jeûne, de pénitence et de prière, les chrétiens catholiques du monde et particulièrement ceux du Tchad célèbrent ce dimanche, 9 avril 2023, la solennité de la Pâques qui marque la résurrection de Jésus-Christ le troisième jour après sa mort sur la croix. L'équipe d'ialtchad s'est rendu à la paroisse Saint-Joseph de Mardjandafak, l'unique paroisse bilingue dans la ville de N'Djamena pour faire le constat. Reportage.
Cette fête chrétienne catholique vieille de 2 000 ans célèbre la résurrection de Jésus-Christ et l'arrivée symbolique du printemps. Enracinée dans plus de 2000 ans de rituels et de rites, Pâques commémore l'événement central de la foi chrétienne notamment la résurrection de Jésus-Christ, que les chrétiens considèrent comme l'accomplissement de la prophétie biblique d'un messie ressuscité d'entre les morts offrant à ses disciples la vie éternelle.
Pour le curé de la paroisse Saint-Joseph de Mardjandafak Nandimangar René, la célébration a lieu à la fin du Carême, une saison de jeûne et de repentance de quarante jours en référence aux quarante jours de jeûne de Jésus-Christ dans le désert. La période maigre culmine avec la semaine sainte et une commémoration des événements bibliques entourant la persécution, la crucifixion et la mort de Jésus.
Il relève que la semaine sainte comprend ainsi le dimanche des Rameaux dans lequel le peuple acclame Dieu « Hosana au plus haut des cieux » et ce même peuple va dire « tuez-le, crucifiez le » malgré tout ce qu'ils ont fait, le seigneur va leur pardonner et les aimer. Il ajoute que le triduum Pascal comprend, le jeudi saint qui marque le jour de l'institution de l' eucharistie, une journée d'adoration avec le seigneur le soir, le vendredi saint c'est l'unique jour dans l'église catholique où il n'y a pas la messe, c'est le jour de deuil et ça se termine avec le grand chemin de croix de l'année et la vénération du croix, quant au samedi saint c'est la veillée pascale marquée par la bénédiction de la flamme et de l'eau, durant ce moment on célébré la messe selon laquelle le Christ est ressuscité et enfin la Pâques, «c'est la fête de résurrection de notre seigneur Jésus Christ qui est ressuscité d'entre les morts, notre foi chrétienne est fondée aussi sur la croyance en Christ», a-t-il dit .
Selon lui, « nous ne sommes que les enfants du monde, quand on nous baptise au nom du père, du fils et de Saint-Esprit, il y a déjà en nous les germes de la résurrection éternelle, c'est ce que nous attendons le dernier jour et cette fête est fondamentale pour notre foi catholique ».
La fête pascale a débuté avant tout par le chant de la rentrée, la liturgie à la parole dans laquelle le curé René a présenté l'évangile selon Saint Jean chapitre 20, versets 1-9. Selon lui, ce passage indique le jour où les femmes sont parties au tombeau et ce sont rendus compte que le Christ n'est pas là, Marie Madeleine va aller avec joie pour annoncer aux apôtres que le Christ est ressuscité, il y a également la liturgie baptismale et la liturgie eucharistique. Il s’en est suivi le sacrement de baptême pour les 9 candidats et un sacrement de mariage. Comme chaque année, à la paroisse Saint-Joseph, la messe est dite en souvenir de la résurrection de Jésus-Christ.
Rappelons que la paroisse Saint-Joseph de Mardjandafak est une église catholique universelle bilingue (français et arabe).
Noël Adoum
C'était au cours d'une conférence de presse animée ce 8 avril au Centre d'Études pour la Formation et le Développement (CEFOD) que l'artiste Nguëta Alhasko Alfred alias N2A Teguil a plaidé auprès des autorités de transition pour le retour des exilés des tristes évènements du 20 octobre qui trouvent refuge en Afrique de l’Ouest ou ailleurs. Reportage.
C’est avec l’appui de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) que l'artiste a échangé avec la presse sur ses intentions comme porte-voix du peuple et défenseur des droits humains, dit-il. Il affirme que depuis les évènements du 20 octobre, certaines personnes ont été contraints à l'exil. Il soutient qu’ils méritent mieux et ont droit comme tout autre citoyen de rentrer chez eux et vaquer normalement à leurs occupations. Pour N2A, la solution aux problèmes tchadiens demeure le dialogue, « cela n'est possible qu’avec le retour au bercail de ses exilés », a-t-il confié à la presse. Selon lui, on ne peut pas renvoyer un enfant de la concession parce qu’il a commis une gaffe, « on le conseille ou on le corrige, mais jamais le renvoyer », a-t-il expliqué.
L'artiste N2A affirme que rien ne peut justifier l'exil forcé de certains à cause de leurs opinions politiques. « On est en sécurité chez soi. On doit régler nos différends entre nous et l’État doit favoriser le retour de ces derniers sans condition pour ne pas masquer sa volonté de réconciliation nationale et de la paix définitive, quelle que soit l’agitation de ton fils, il reste toujours ton enfant », a-t-il laissé entendre. Au sujet des autres exilés en dehors du 20 octobre, l'artiste dit ignorer les raisons de leur départ. Donc, il ne sera pas leur porte-voix.
Pour rappel les exilés dont l’artiste plaide le sort, sont ceux qui ont quitté le Tchad au lendemain des événements du 20 octobre qui ont fait plus de 100 morts selon le rapport de la CNDH, des milliers de personnes arrêtées et des disparus.
Abderamane Moussa Amadaye
L'association des victimes de crimes du régime de Hissein Habre (AVCRHH) a tenu une conférence de presse ce samedi 8 avril 2023 dans son siège au quartier Chagoua du 7e arrondissement pour annoncer le verdict du procès qui leur opposé avec ex-président Clément Abaifouta. Selon l’association, le juge de la 2e chambre près le Tribunal de Grande Instance de N’Djamena a rendu son verdict. M. Abaifouta doit restituer tous les biens en sa possession. « Les victimes par leurs ténacité, persévérance et solidarité durant tout ce processus ont réussi à arriver à ce résultat », dit l’actuel président Adoumbaye Dam Pierre.
Il soutient que la plainte avait été adressée le 23 décembre 2022 pour cause de malversation financière, escroquerie, coup et blessures volontaires, agressions physiques, menaces, harcèlement sexuel, mauvaise gouvernance et violation du siège et trouble à l'ordre public.
Toujours selon M. Adoumbaye, les victimes de N’Djamena comme ceux des provinces étaient unanimes avaient été convoquées le 02 décembre 2022, à l'issue de cette Assemblée générale un nouveau bureau a été élu pour donner un nouveau mandat et revendiquer l'indemnisation des victimes.
Rappelons que l'association des victimes des crimes du Régime politique (AVCRP) a vu le jour en 1992 et a connu durant son parcours plusieurs mutations pour devenir AVCRHH en 2010 suivant avec autorisation de fonctionner délivrée par le ministère de l'Administration du territoire.
Ousmane Bello Daoudou
Ce vendredi 7 avril 2023 aux environs de 15 heures, un drame s'est produit à Toukra dans la commune de 9e arrondissement de la ville de N'Djamena où 6 jeunes sont morts de façon inattendue dans un puisard nouvellement construit. L'équipe de la rédaction s'est rendue sur le lieu pour faire le constat et interroger les témoins.
Les témoignages recueillis sur place révèlent que ces jeunes étaient descendus dans le puisard pour vider l'eau d'inondation qui s'y trouvait à l'intérieur. Tout a commencé par la moto pompe lorsque l'eau coulait lentement, le premier est descendu dans le puisard pour nettoyer le bout de la moto pompe et n'a plus donné signe de vie.
Un sexagénaire Tamdjim Amine ancien douanier témoigne, « l'un parmi ces jeunes était descendu à 13h pour curer le fond du puisard, mais n'a plus fait signe aux autres. Quelques minutes après, l'autre était descendu pour voir ce qui se passe, lui également n'a plus répondu, or ils sont restés asphyxiés dans le puisard. Une fois compris qu'un danger se trouvait au fond de ce puisard, les autres en voulant secourir, ont réussi à repêcher les deux corps sans vie précédents, et eux à leur tour sont tombés dans le même piège », a-t-il déploré.
Il ajoute que tous les habitants ont commencé à hurler dans le quartier et s'exclamer «au secours », M. Tamdjim Amine dit s’être déplacé pour voir ce qui s'est passé. D'autres témoins sur place lui ont dit qu'il y a des morts dans le puisard. Après son intervention, Il a réussi à repêcher les 4 corps sans vie dans un puisard de 6 mètres dont la moyenne de l'eau s'arrête aux genoux. Vu son état de la fatigue extrême, Il est allé à l'hôpital pour prendre les injections et quelques comprimés, a-t-il affirmé.
Le bilan fait état de 6 morts. Parmi ces jeunes il y a Samuel, Rim, Kavogo Tchoumoun Abbas étudiant en Master 1 à l'Université de Ngaoundéré au Cameroun.
Des corps ont été transportés à la morgue par la gendarmerie. La personne qui avait engagé ces jeunes pour évacuer l'eau du puisard est actuellement entre les mains de la police au CSP17.
Noël Adoum
A l'occasion du mois du ramadan, l'association des femmes pour la paix et la sensibilisation au Tchad (AFPST) a organisé un iftar collectif ce 7 avril au sein de la commune du 2e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. 150 plats ont été distribués aux différentes couches invitées à cette œuvre de charité.
Achta Adoum Bichi, présidente de l'AFPST relève que cet iftar consiste à ressembler non seulement les musulmans, mais les Tchadiens dans leur généralité, « le ramadan, c'est un mois de partage et il est fortement recommandé de partager le peu qu'on a avec nos frères et sœurs », dit-elle. Mme Achat estime qu'il est important en ce temps particulier de se réunir, d'écouter la parole de Dieu et d'éclairer nos frères et sœurs de l'importance et le rôle de la femme dans la société et son apport dans la consolidation de la paix et la construction du développement. Toujours selon elle, le ramadan est un mois sacré pour les frères musulmans, à ce titre elle les invite à poser des actes positifs. Celui d'aider les démunis en organisant des iftar, prêcher les valeurs de l'unité, de la concorde, de la justice ou encore de la paix, a-t-elle indiqué.
Fatimé Amsissane Lamana, Conseillère nationale qui était présente, félicite et encourage l'initiative de charité organisée par l'AFPST en ce mois de ramadan à l'endroit des Tchadiens sans aucune exception. « C'est un mois saint, béni où nous devons partager ce qu'on a et assister aux nécessiteux », a-t-elle confié. Elle ajoute, « nous nous pensons que ce moment doit-être plus culturel, celui d'être ensemble, d'être au côté de notre prochain, de prêcher la bonne parole, d’assister les nécessiteux, etc. », a-t-elle laissé entendre.
Rappelons que cet iftar a été organisé par l'association des femmes pour la paix et la sensibilisation au Tchad (AFPST) en partenariat avec le ministère du Genre et de la Solidarité nationale et la maison des femmes.
Abderamane Moussa Amadaye