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Ce lundi 13 février, une nouvelle alliance composée de 8 partis politiques de l’opposition dénommée Fédération de l’Opposition crédible (FOC) est née. Elle est composée du Parti Socialiste Sans Frontière (PSF), de Yaya Dillo Djérou Betchi, qui est désigné coordinateur, de 8 autres partis politiques le PISTE, PNGT, ALTAKHADOUM, CDS, AL NADJA, CPPT et ASSALAM. L’annonce a eu lieu au siège du PSF dans le 7e arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djamena. Reportage.

« Le paysage politique de notre pays est infecté par les manipulations, les manœuvres dilatoires, les infiltrations et les achats des consciences du régime passé », dit le coordonnateur Yaya Dillo. Pour le FOC la junte a réussi à créer la confusion et le doute dans la tête des Tchadiens en inondant l’environnement politique par des pseudo partis politiques créés de toutes pièces par les services des renseignements afin d’empêcher l’émergence d’une opposition crédible. Pire encore, avec l’avènement de la junte, les partis politiques de l’opposition subissent toutes sortes de pression, a-t-il déclaré. Menaces judiciaires, intimidations des militants de la vraie opposition et les restrictions permanentes des libertés publiques sont monnaies courantes.

Selon Yaya Dillo Djérou Betchi, la prolifération des tendances politiques, la lutte de positionnement pour le partage du gâteau a rendu difficile l’unité d’actions des opposants sincères, sérieux et engagés pour le changement démocratique du Tchad. Il ajoute que le pouvoir, dans sa logique de caporaliser les partis politiques, a toujours su subtilement mettre en place un cadre de manipulation politique dit « Cadre National de Dialogue Politique (CNDP) » où les hommes politiques se battent pour entrer dans le bureau de ce machin qui offre des traitements salariaux conséquents. « C’est une sorte d’achat des consciences. C’est un instrument de manipulation qui n’existe nulle part au monde », a t'il dit.

Toujours selon lui, c’est dans ce climat délétère qu'une partie importante des partis de l’opposition crédible, ont décidé de mettre sur pieds une nouvelle fédération autour des valeurs de crédibilité politique, d’honnêteté et de sincérité dans l’engagement politique pour le changement démocratique et de la préservation de l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de tout calcul politicien.  

La nouvelle alliance FOC ambitionne parler d’une seule voix et d’adopter une position commune vis-à-vis de l'opinion nationale et internationale et mener des actions diplomatiques communes auprès des partenaires du Tchad.

La FOC exige de la junte de surseoir à son macabre projet de dévolution du pouvoir par la force et la fraude électorale avec la mise en place des institutions aux ordres. Au cas contraire, dit-elle, le peuple sera sur son chemin. Pour apaiser le climat politique pollué par les très nombreuses dérives de la junte, il importe que celle-ci mette la pendule à zéro et arrête la mise en œuvre des résolutions de son monologue dont la finalité a été la répression sanglante du 20 octobre 2022.

Les Partis politiques membres de la FOC, demandent aux autorités de la transition, la dissolution pure et simple de l’actuel Conseil National de Transition (CNT) et de la Commission Nationale d’Organisation du Référendum constitutionnel (CONEREC), la reconfiguration de la Cour Suprême actuelle, la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et d’opinion. Notamment les manifestants civils arrêtés le 20 octobre 2022, l’arrêt de tous les harcèlements judiciaires et politiques à l’endroit des militants et sympathisants des partis de l’opposition, le retour sans préjudice de l'opposant Masra Succès, le président des Transformateurs, la mise en place de nouvelles institutions de la transition dotées de réels pouvoirs d’autonomie et d’indépendance en vue d’organiser des élections libres, justes, transparentes et démocratiques, le déclenchement de nouveaux pourparlers avec les mouvements politico-militaires non signataires de l’Accord de Doha et tous les mouvements en gestation en vue de parvenir à une paix définitive.

Enfin, le coordonnateur de la FOC affirme qu'aucune paix n’est possible sans la justice. « La communauté internationale de procéder à la mise en place d’une nouvelle Commission d’Enquête internationale sur les événements du 20 octobre et sanctionner la junte pour ses crimes contre l’humanité ».

Noël Adoum

La Directrice de la Société Tchadienne des Eaux (STE) Koubra Hisseine Itno a animé une conférence de presse sous le thème, « l'utilisation des forages d'eau privée à finalité commerciale ou industrielle dans les zones desservies du périmètre de délégation de service public d'eau potable et l'urgence de leur régulation (mise en conformité) » au quartier Bololo dans la commune de 3e arrondissement de la ville de N'Djamena.

La Directrice Mme Koubra Hissein Itno a commencé par présenter brièvement la STE. Elle affirme que depuis la dissolution de l’ancienne Société Tchadienne d'Eau et d'Électricité (STEE), le périmètre de gestion s’est élargi passant de 11 villes à sa création à 19 villes actuellement. Et sa production d'eau brute a aussi augmenté passant de 22,7 millions en 2011 à 32, 3 millions de m³ en 2022, soit une hausse de 49%, a-t-elle précisé.

La STE a pour mission principale, la réalisation et l'exploitation des ouvrages nécessaires à la production, au transport, à la distribution et la commercialisation de l'eau potable en milieu urbain et périurbain des zones concédées, dit-elle.

Selon elle, le service de l'eau potable est un domaine exclusif de l'État, consacré par le code de l'Eau. Il est confié à la STE. Le service est régi par un contrat de délégation et un contrat de performance, signés entre l'État et la STE qui définit les performances contractuelles ainsi que les objectifs.

Mme Koubra ajoute que, beaucoup d'établissements industriels ou commerciaux comme des boulangeries, des stations de lavage, des entreprises de mise en bouteille des boissons, des hôtels, auberges, bars et restaurants, qui disposent et utilisent des forages privés au détriment des branchements de la STE, sur l'ensemble des 19 villes concédées et dans les zones bien alimentées, sont en porte à faux avec la réglementation. « Le non-respect des textes est un énorme manque à gagner qui freine l'activité de la STE et le développement du secteur de l'eau potable ».

Elle demande aux sociétés exploitatrices de se reprocher de la STE pour se mettre en conformité avec la loi. « La STE est disposée à accompagner spontanément des sociétés qui veulent déjà régulariser leur situation ».

La STE donne un délai franc ouvrable de 8 jours à compter de ce 13 février. Passé ce délai, elle compte prendre de mesures pour contraindre les fautifs et rentrer dans ses droits. Mme Koubra affirme, qu'un branchement sur le réseau de le STE offre des avantages notamment le faible coût de 5 fûts sont vendus à seulement 200 francs, la qualité de l'eau et sa disponibilité.

Enfin, Mme Koubra a annoncé que des nouveaux réseaux sont disponibles dans les quartiers d'Abena, Atrone, Gassi, Ndjari, Daressalam, Walia, Guinebor et Farcha. Elle invite la population qui souhaite être branchés, de se rapprocher des services de la STE pour bénéficier de 50% de rabais pour 3 mois.

Noël Adoum

Plus d'un an après leur arrestation à la suite de l’attaque des rebelles du Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) ont été présenté devant les juges ce 13 février à la Maison d'arrêt de Kléssoum, en banlieue Est de la capitale tchadienne, N'Djamena. L'audience est reportée pour mercredi prochain, affirme une des avocates des prisonniers à rédaction.

Me Vetada Vounsia Atchenemou soutient que l'audience a été ouverte par une cérémonie et a terminé vers midi pour reprendre à 14h. « 50 accusés présentés sur les 25 extraits pour entamer l'audience », dit-elle. Elle ajoute, « nous avons estimé que c'est trop prématuré. Nous ne sommes pas prêts, alors nous avons demandé un renvoi le mardi. Ils ont jugé nécessaire de renvoyer le mercredi », a-t-elle confié.

Sur la tenue de l'audience au sein de la Maison d'arrêt de Klessoum, Me Vetada répond, «il y a une session criminelle qu'ils ont déjà organisée plusieurs fois à la Maison d'arrêt, compte tenu de la sécurité et vu le nombre de ces accusés, je pense que s'est dû à cela », a-t-elle justifié.

Pour rappel, les accusés sont plus de 400 combattants, tous arrêtés en avril 2021 après le combat entre la rébellion du FACT et l'armée tchadienne où le président Idriss Deby Itno. Aujourd'hui, ces prisonniers sont accusés de terrorisme, d’enrôlement des mineurs, d’atteinte à la sécurité et à l’intégrité du territoire et d’assassinat.

Abderamane Moussa Amadaye

Le ministère de la Communication célèbre la journée mondiale de la Radio ce lundi 13 février à sous le thème « Radio et Paix » dans la grande salle de l'Office Nationale des Médias audiovisuels (ONAMA) par un exposé débat animé pour la circonstance en présence du ministre de la Communication Aziz Mahamat Saleh Tibeck et plusieurs acteurs des médias.

Pour Dr Évariste Ngarlem Toldé, la radio est un moyen puissant pour célébrer l'humanité dans sa diversité. Pour lui, elle constitue une plate-forme pour le discours démocratique. Il indique que c'est un outil stratégique, « c'est un vecteur de développement et un pilier de la prévention des conflits. La radio reste un moyen de communication de masse incontournable parce qu'elle arrive à toucher à la fois un monde dispersé et diversifié dans l'espace et dans le temps. Elle concilie le passé et le présent d'un peuple fortement attaché à l'oralité » dit-il.

La radio est le média le plus largement consommé dans le monde soutient Dr Évariste. « Au Tchad, nous comptons soixante radios associatives, communautaires, commerciales et culturelles, confessionnelles ». Toutefois elle manque de moyens financiers et techniques puis l'accès difficile à l'information officielle. Dr Évariste affirme que les médias doivent jouer un rôle pédagogique comme un outil de paix et de prévention des conflits. Il conseille aux journalistes de s’assurer de l'exactitude des faits, cela relève de leur responsabilité.

Pour finir la radio est le premier vecteur culturel et idéologique et doit rester neutre de la politique pour la sauvegarde de la paix.

Ousmane Bello Daoudou

Le Collectif Tchad Slam a initié une formation sur le thème, « comment bien dire son texte» qui a eu lieu le 12 février dernier à la Maison de quartier de Chagoua dans la commune du 7e arrondissement de N'Djamena. Reportage.

Ils sont plus d'une dizaine à bénéficier de cette formation organisée à l'Agora de la Maison des quartiers de Chagoua par le Collectif Tchad Slam.

Badlina Lamtouin Akloksala est participant, « on ne finit jamais d'apprendre chaque jour. Hier on ne connaissait pas les rimes, aujourd'hui nous avons appris. On apprendra aussi à comment les utiliser pour donner du sens à notre texte et la manière d'écrire », a-t-il souligné. 

Temeng Christelle, une élève de Terminale âgée de 17 ans participe également. Elle affirme que le Slam est sa passion depuis longtemps à cause de son frère aîné qui est slameur. « Je suis souvent avec lui, il écrit de texte, répète, je l'écoute c’est ainsi que j’ai aimé le slam. J'aimerais devenir comme lui », a-t-elle confié. Cette formation lui a permis, dit-elle, d'apprendre la technique de prise de parole en public, la maîtrise en soi et l'écriture des textes.

Pour Dieu Protège Kemneldji président du Collectif Tchad Slam, l'atelier vise à améliorer la plume des jeunes slameurs. « Nous voulons mettre de l'utile aux besoins de nouveaux slameurs », dit-il.

Pour finir, il affirme que c’est le troisième module. « Le premier module parlait de slam de l'idée à la pratique. Le deuxième était sur comment écrire et bien écrire pour embellir son texte. Le troisième est en cours ». Toujours selon lui, la formation parle de l'éloquence, du diva, une formule qui parle du dynamisme, de l'articulation, du volume, « c'est la formule magique de tous les slameurs. Une autre formation accès sur la présence scénique est prévue pour les jours avenirs ».

Abderamane Moussa Amadaye

Après plus de 27 ans à la tête du parti Fédération Action pour la République (FAR), Ngarlejy Yorongar a été remplacé par un congrès extraordinaire électif organisé par certains membres de sa formation politique ce 11 février au Centre Al-Mouna à N'Djamena, capitale tchadienne. Une décision que le vieil opposant qualifie de non-événement. Reportage.

Il est 10h quand le congrès extraordinaire du FAR a commencé sans son illustre coordonnateur Ngarlejy Yorongar, opposant farouche à Deby père. L'assemblée lui reproche une gestion individualiste du parti. « Yorongar travaille pour son propre compte au détriment du parti », a lancé un militant. Pratiquement tous les militants présents affirmaient être déçus de leur chef Yorongar.

C'est le cas de Delphine Taram, dit Député Delphine. « Nous sommes engagés pour une lutte, mais nous nous rendons compte que le train est à l’arrêt », dit-elle. Selon elle, c'est le moment de trouver une solution au parti et pour redémarrer le train, « Nous devons choisir un nouveau leader. « Yoro », mort ou vivant, nous voulons prendre sa place avec sagesse », a-t-elle laissé entendre.

Après plusieurs minutes d'échange, M. Kemnoudji Ngadjadoum Daniel a été désigné par acclamation, coordonnateur National Exécutif Fédéral du parti en remplacement de Ngarlejy Yorongar. Il affirme que le parti a été confisqué par Yorongar qui n’a organisé qu'un seul congrès en 28 ans alors que les textes prévoient de congrès à chaque 5 ans. Pour lui, les Tchadiens ont tous déjà compris l'idéologie prônée par le FAR, le fédéralisme. Selon lui, le moment est propice pour travailler avec les autres partis pour matérialiser les objectifs du parti, celui de fédérer le Tchad dans la justice et l'équité. Il appelle l'ancien coordonnateur au calme et à la retenue et lui propose d'être conseiller du Parti. Selon lui, Ngarlejy a beaucoup fait pour le parti, mais il est temps qu'il se retire pour que les autres achèvent le travail abattu depuis plus d'une décennie.

Contacté par la rédaction, M. Ngarlejy Yorongar ne reconnaît pas la décision et qualifie cette assemblée extraordinaire de « non-événement ». Il affirme que son bureau répondra plus tard.

Abderamane Moussa Amadaye

Après leurs deux premiers clips à succès au rythme de la danse traditionnelle Sara, l'un titré au nom de leur groupe « Ngone Saar », ou « Enfant Sara » en français et l'autre Ngandja identité qui réalisent plus de 30 000 vues sur leur chaîne Youtube. Ndilyanouba Aristide Junior de son nom d'artiste Arson'b et Nahodjingar dit « l'homme Sheriff » qui a annoncé la sortie de cet album, intitulé « Espoir Racine » pour le 25 février.

Le choix de ce titre n'est pas fortuit, c’est le produit d'une profonde réflexion, disent les membres du groupe.  « Pour ne pas faire trop de littérature la racine c’est une source et l’espoir est ce qui nous motive », disent-ils. Pour eux, à travers cet album, Ngone Saar veut exporter à travers le monde le rythme de la musique tchadienne. « Racine espoir c’est le courage, la détermination et la vision », ont-ils ajouté. Ils soutiennent que l'album contiendra 14 morceaux avec plusieurs collaborations locales et même une internationale. « Nous avons des feats avec des artistes tchadiens de la diaspora comme Yviano, Elété et une congolaise, Naxx bitota », a confié le groupe. Pour eux cet album vise un large public, « nous chantons pour tout le monde, peu importe l'âge ou la situation géographique. Nos cibles premières sont d’abord les Tchadiens en général et le monde ensuite ». Le groupe clarifie à notre micro le message que porte leur album, « nous avons tellement de messages dans cet album qui ont vraiment besoin d’être écouté. On prône l’amour et la paix ».

Selon le groupe, l'album a été écrit et enregistré en trois ans non sans difficulté. « Nous savons que la musique demande énormément de moyens. Comme on n’est pas sous une production, ce n’était pas facile, mais grâce à Dieu et certaines personnes de bonne volonté nous avons pu finaliser l’album », ont affirmé les membres du groupe. La date de sortie de l’album est choisie en lien à la semaine de la femme qui sera célébrée début mars. « Nous aimerions leur rendre hommage », conclut le groupe.

Abderamane Moussa Amadaye

Ce 11 février, le président du Collectif d'Action des Jeunes pour la Paix, le Développement et l'Émergence du Tchad (CAJPDET) Mahamat El-Mahdi Abderamane a organisé une tournée dans certains quartiers de N'Djamena pour, dit-il, vulgariser les recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS).

Les membres du CAJPDET avec des banderoles, des pancartes et des écharpes ont fait une tournée ce matin dans certains quartiers de la capitale tchadienne notamment sur l'avenue Charles de Gaulle, le marché à mil, le marché de Dembé et le marché champ de files.

Selon M. Mahamat El-Mahdi Abderamane, l'objectif est la vulgarisation de recommandation de DNIS. « Le pays est dans la deuxième phase de transition, il faut que chaque Tchadien contribue, vieux, jeunes, femmes, que chaque Tchadien s’implique pour cette deuxième phase de transition ».

Pour lui, le gouvernement de transition se soucie des recommandations du DNIS parce que la société civile est mécontente de la Commission nationale de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC). Il ajoute que la transition implique tous les Tchadiens de tous les bords. Pour donner suite à ce premier lancement au centre-ville, dans les grands axes de la ville de N'Djamena, le président du CAJPDET affirme que la tournée continuera dans les prochains jours en province.

Noël Adoum

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