C'était au cours d'une conférence de presse animée ce 8 avril au Centre d'Études pour la Formation et le Développement (CEFOD) que l'artiste Nguëta Alhasko Alfred alias N2A Teguil a plaidé auprès des autorités de transition pour le retour des exilés des tristes évènements du 20 octobre qui trouvent refuge en Afrique de l’Ouest ou ailleurs. Reportage.
C’est avec l’appui de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) que l'artiste a échangé avec la presse sur ses intentions comme porte-voix du peuple et défenseur des droits humains, dit-il. Il affirme que depuis les évènements du 20 octobre, certaines personnes ont été contraints à l'exil. Il soutient qu’ils méritent mieux et ont droit comme tout autre citoyen de rentrer chez eux et vaquer normalement à leurs occupations. Pour N2A, la solution aux problèmes tchadiens demeure le dialogue, « cela n'est possible qu’avec le retour au bercail de ses exilés », a-t-il confié à la presse. Selon lui, on ne peut pas renvoyer un enfant de la concession parce qu’il a commis une gaffe, « on le conseille ou on le corrige, mais jamais le renvoyer », a-t-il expliqué.
L'artiste N2A affirme que rien ne peut justifier l'exil forcé de certains à cause de leurs opinions politiques. « On est en sécurité chez soi. On doit régler nos différends entre nous et l’État doit favoriser le retour de ces derniers sans condition pour ne pas masquer sa volonté de réconciliation nationale et de la paix définitive, quelle que soit l’agitation de ton fils, il reste toujours ton enfant », a-t-il laissé entendre. Au sujet des autres exilés en dehors du 20 octobre, l'artiste dit ignorer les raisons de leur départ. Donc, il ne sera pas leur porte-voix.
Pour rappel les exilés dont l’artiste plaide le sort, sont ceux qui ont quitté le Tchad au lendemain des événements du 20 octobre qui ont fait plus de 100 morts selon le rapport de la CNDH, des milliers de personnes arrêtées et des disparus.
Abderamane Moussa Amadaye