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Après 72 heures d'intenses travaux, le Haut Comité de Pilotage (HCP) chargé de suivi de la mise en œuvre des recommandations et résolutions du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) a clôturé son atelier technique d'élaboration de la stratégie de suivi de la mise en œuvre des résolutions et recommandations du DNIS à l'hôtel de Mara hier samedi 1er avril. Les travaux de cet atelier ont été menés dans le calme. Il était composé de 4 groupes et du vice-président Gambaye Djerakor Armand. Reportage.

Les commissions thématiques et les sous-commissions techniques à travers des tables rondes de concertation ont organisé des séances des travaux en groupe dont chaque rapporteur est venu proposer le fruit des idées de son groupe devant toute l'assemblée réunie.

Le premier groupe est celui axé du thème, « Paix, Cohésion Sociale et Réconciliation Nationale » a été présenté par le rapporteur du groupe Gassim Chérif. Il a souligné la question de la refondation de l'armée nationale tchadienne, la création des conditions pour le retour des déplacés internes dans leurs terroirs, la commission-vérité pardon et réconciliation, l'exécution effective de l’accord de Doha, l'indemnisation des victimes de régime Habré, le rapatriement de la dépouille de Hisseine Habré, etc.

Le deuxième groupe dont la thématique « Retour à l'ordre constitutionnel » a présenté la synthèse de son travail. Il s’agit de l'organisation d'un seul référendum couplé ou seront posées la question de la forme de l'État et celle de la constitution de 1996 réaménagée, réaménager et restaurer les grandes institutions de la République conformément aux résolutions et recommandations du DNIS en mettant en place un organe de gestion des élections et le cadre de concertation politique, réviser le cadre légal régissant les partis politiques. etc.

Les deux autres groupes ont présenté la quintessence de leurs travaux devant l'assemblée notamment les thématiques gouvernance et l'État de droit, puis relance économique et l'amélioration des conditions de vie.

Après avoir présenté la synthèse de leurs travaux, le représentant de l'atelier Pr Paul Batibonak souligne que, le suivi et évaluation est un déterminant essentiel du succès de la transition. Il soutient que trois articulations, la première la phase de transition sont les conditions de son succès, la deuxième phase met en relief les contraintes techniques du suivi et évaluation tandis que la troisième phase invite à l'implication des acteurs en vue du succès de leurs exercices perçu comme condition de passage d'une transition consensuelle à une transition transformationnelle profonde. Pour lui, la priorité de la transition en cours est l'avènement d'un Tchad nouveau. Il ne suffit pas de se contenter d'une mise en œuvre approximative, sélective, superficielle, détournée, mais d'une mise en œuvre dans le respect du texte et l'esprit du consensus auxquels sont parvenus les participants aux différents dialogues. La gouvernance du système et sa capacité restent au cœur et au regard du système d'évaluation.

Le vice-président Gambaye Djerakor Armand dans son mot de clôture, rappelle les trois images que Pr. Batibonak a utilisé, notamment la boussole ou le repère pour la marche vers les objectifs convenus, le gouvernail pour les ajustements du trajet, et la courroie de transmission sans laquelle un moteur ne saurait se déployer. Il ajoute que ces images fortes et simples devraient rester vives dans nos esprits pour nous rendre sensibles à notre mission celle de rappeler la destination, suggérer des ajustements au gouvernail et demeurer courroie de transmission entre les organes en charge de cette transition. « Nous devons jouer notre rôle de boussole face à cet engagement » a-t-il dit.

Noël Adoum

L'ancien Premier ministre Pahimi Padacké Albert a présenté son livre intitulé « l'Afrique empoisonnée, pathologie et thérapie de conflits » cet après-midi dans la salle de multimédia du Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD) dans le 3e arrondissement de la ville de N’Djamena.

Ce livre paru aux éditions l'Harmattan est subdivisé en 15 chapitres et composer de 250 pages qui parle des conflits en Afrique et est préfacé par le professeur des universités, agrégé en sciences politiques Bertrand Badie.

Dans ce livre l'auteur raconte la sociologique politique des conflits et aussi les enjeux économiques de ces antagonismes. Il décrit les facteurs et les indicateurs des tensions, ensuite la souveraineté et l'ingérence dans ces pays.

Pahimi Padacké Albert propose de pistes de solutions qui sont entre autres une alternance politique avec la limitation de mandat sans la modification de la constitution.

Pour lui, il faut revoir le système de gouvernance dans la justice, l'égalité et l'équité afin de bâtir un climat de confiance.

Enfin, il demande aux dirigeants africains une indépendance des ressources économiques avec une bonne gestion afin de promouvoir la bonne gouvernance.

Ousmane Bello Daoudou

Le Directeur de Publication et fondateur du journal arabe, Presse 235, Assafi Mahamat Adam a été brutalisé et son matériel de travail confisqué près du marché de Diguel dans la commune du 8e arrondissement de N'Djamena ce soir, 1er avril 2023 par la police municipale.

Contacté au téléphone, Ali Moussa Ali, secrétaire de rédaction de cette presse a indiqué que M. Assafi, par ailleurs Directeur de Publication était ce soir au marché de Diguel près de l'échangeur, lieu où il fut brutalisé par la police municipale. Il affirme qu'Assafi voulait couvrir la densité de la circulation de la soirée en ce mois de ramadan dans ce chassé-croisé un peu avant l’Iftar (fotour) où il difficile de circuler. « Quelques minutes après l'installation de son matériel de travail, des municipaux se sont rapprochés de lui. Ils lui interdisent de filmer ». Ali ajoute, « malgré le fait qui leur ai présenté sa carte de presse, ils étaient catégoriques. Ils ont arraché de force les matériaux composés d'un trépied, de caméra, du micro et de son téléphone Android portable de marque Samsung », a soutenu le secrétaire de rédaction à Ialtchad. Il souligne aussi que lorsque M. Assafi voulait joindre le Président de l'Union des Journalistes du Tchad (UJT) Abbas Mahmoud avec son petit appareil pour lui expliquer les faits et les circonstances auxquelles ils se trouvent, « ils se sont déchaînés une fois de plus sur lui. Ils ont arraché son téléphone de force et molesté ».

Contrairement à ce qui circule sur le Net, le Secrétaire de Rédaction de presse 235 affirme que M. Assafi n'a pas été emprisonné, « il a regagné sa famille, mais avec des douleurs. C'est inadmissible et ignoble, l'acte posé sur un journaliste en fonction », a-t-il confié. Selon nos sources, les matériels confisqués seront rendus au journaliste demain.

Abderamane Moussa Amadaye

La plateforme Jeunesse patriote pour un Apport Citoyen à la Transition « JPACIT » a lancé officiellement ses activités ce 1er avril au siège de Conseil National de Jeunesse du Tchad (CNJT) à N'Djari dans la commune du 8e arrondissement de la capitale tchadienne.

Ousman Abbas,  Coordonnateur du JPACIT, « la plateforme a pour mission de contribuer à l’exercice d’une citoyenneté fondée sur l’amour de la patrie afin de promouvoir l’excellence et le leadership en faveur de la refondation et du développement du Tchad ».

Pour lui, deux raisons principales justifient la création de cette plateforme qui se veut citoyenne et d'intégration de la jeunesse dans le processus de la deuxième phase de transition en cours. Il relève tout d'abord l’incivisme en milieu jeune, qui s’explique par le comportement déviant de la jeunesse, «on assiste de plus en plus, à une déperdition des valeurs sociales caractérisées par une montée de l’incivisme, et de la justice privée, des actes de vandalisme, d’un manque d’intérêt pour la chose publique, au non-respect de l’autorité de l’État, de l’intolérance», a-t-il précisé. Toujours selon lui, « chaque jour que Dieu fait, les violences ne cessent de croître, des chaînes de radio et de télévision nous rapportent chaque jour des scandales, des évènements qui font état d’actes d’incivisme notoire et qui impliquent des jeunes scolaires...il est important de mieux cerner un tel phénomène, d’en rechercher les causes profondes en vue d’y remédier dans la mesure où la cohésion sociale et l’unité nationale en dépendent», dit-il.

Ensuite, M. Ousman Abbas explique que la seconde phase de transition exige l'implication effective de la jeunesse pour le suivi des résolutions, recommandations du dialogue national inclusif et aussi du processus à un retour pacifique à l'ordre constitutionnel. Il indique  qu'il est important d’initier des actions de conscientisation et de sensibilisation des jeunes à travers des projets et programmes visant à les aider à acquérir une compréhension éclairée sur le processus de la transition en cours, l’éducation à la citoyenneté, y compris les répercussions de l’incivisme et l’importance d’une citoyenneté de qualité dans le développement de notre pays, a-t-il conclu.

Abderamane Moussa Amadaye

Dans le cadre des activités de coopération entre les Nations-Unies et le Tchad le ministre de la Prospective économique Moussa Batraki animé un point de presse ce vendredi 31 mars à l'hôtel de Mara. Il a évoqué la préparation de cadre transitoire de la classification de système des Nations-Unies et le gouvernement du Tchad pour la période 2024-2026.

Le ministre de la Prospective économique Moussa Batraki a cité les quatre axes principaux, dont les services sociaux, le système alimentaire, la gouvernance et la croissance économique inclusive. Les membres du gouvernement qui ont assisté à cette réunion ont exposé leur point de vue sur les axes d'intervention et les différents sujets qui ont largement débattu concernant les zones de concentration des agences du système des Nations-Unies qui avait prévu d'intervenir sur 14 provinces tchadiennes.

Selon lui, toutes les provinces du Tchad sont importantes, il était nécessaire que ce débat ait lieu afin de rediriger le système d'intervention des Nations-Unies. Il voulait aider le Tchad sur plusieurs sujets y compris aux climats liés aux affaires et de secteur privé, la question liée à la statistique, le développement de l'agriculture, la question de la gouvernance de façon générale comprenant également les questions liées à la justice, à la lutte contre la corruption, les questions liées à la protection de l'environnement notamment le reboisement et réhabilitation de l'écosystème, lutter contre l'avancée du désert, etc. Le plan national du développement 2024-2026 sera lancé à la fin de cette année, a-t-il martelé. Il ajoute qu'ils ont prévu une fenêtre de trois ans.

Pour le ministre de la Justice, des droits humains Mahamat Ahmat Alhabo, cette rencontre a le mérite de définir une certaine harmonie entre le gouvernement tchadien et les Nations-Unies.  Il soulève la nécessité de définir les hommes proposés par les experts et de faire en sorte que toutes les régions de provinces du Tchad soient incluses en cette disposition géographique. Il poursuit, la réalisation doit être complémentaire avec les autres qui viendront s'insérer a ce qui est défini par région conformément aux besoins et aux priorités établies par le gouvernement. Pour la justice, les Nations-Unies sont en train d'appuyer de façon technique et efficace de ce département pour résoudre les énormes problèmes, a-t-il dit. Il relève que l'approche globale c'est de mettre en place une politique qu'ils ont défini et appelée « le u-justice» qui a commencé depuis 2016 avec les partenaires de l'Union européenne, mais aujourd'hui, ils veulent monter en puissance pour faire quelque chose que les techniques de communication leur permettent de réaliser et ils veulent digitaliser tout le système judiciaire afin de résoudre les maux qui entravent la justice, a-t-il souligné.

La coordinatrice résidente du système des Nations unies, Mme Violette Kakyomya se réjouit du fait qu'ils ont eu la participation de plusieurs membres de gouvernement qui ont exposé leur point de vue. Elle souligne que la réunion a été très utile et va les aider à la finalisation des documents de leur coopération. Car Ils ont discuté sur le changement climatique et la vulnérabilité du Tchad, a-t-elle dit.

Noël Adoum

À la suite des multiples accidents enregistrés ces derniers jours, l'association des professionnels des assurances du Tchad (APAT) a échangé avec la ministre des Transports ce 31 mars au siège du ministère. La circulation routière était au menu des échanges.

Mme Fatimé Goukouni Weddeye, ministre des Transports et de la Sécurité routière, cet échange avec la plateforme des assurances vise à mettre en place un comité pour réfléchir sur un plan d'action pour vulgariser le Code de la route et minimiser les accidents. Elle ajoute  que le gouvernement est conscient que le rôle vient en amont et en aval, « voilà pourquoi ils sont intégrés de façon intégrale dans le processus de sécurité sociale. Aujourd'hui, l'idée est qu'on puisse jumeler nos esprits, nos préoccupations pour émerger une certaine synergie aux accidents et ses victimes. La population doit-être mis au contre de toutes les préoccupations », a-t-elle conclu

M. Abdelkerim Batil Togoy, président de l'APAT souligne que cette rencontre est liée aux multiples accidents routiers enregistrés ces derniers temps sur l'ensemble du territoire national. « Cette situation préoccupe le gouvernement et nous les assureurs aussi », dit-il. Il rappelle que le gouvernement était réuni autour de cette question sous la houlette du Premier ministre. Et à l'issue de ces échanges, étant des partenaires, ils ont été conviés par la ministre du Transport, a-t-il assuré. Il soutient qu'ils sont entièrement disposés à accompagner le gouvernement et à satisfaire la population qui est leur client. Il indique qu'une commission Ad-hoc sera mise en place enfin de réfléchir sur les méthodes de travail pour sensibiliser et éduquer la population afin « d'éradiquer cette hémorragie d'accident », a-t-il dit.

Selon lui, les sociétés d'assurances couvrent la population en cas d'accident, «nous couvrons entièrement les dommages causés par la voiture lorsque celle-ci est assurée », dit-il.

Abderamane Moussa Amadaye

Les membres du collectif des nouveaux intégrés se sont réunis vendredi 31 mars au siège de Syndicat des Enseignants du Tchad, SET. Rencontre au cours de laquelle, ils décident de reconduire la grève.

Le collectif des nouveaux intégrés a décidé de reconduire sa grève pour 2 semaines renouvelables allant du 1er au 15 avril 2023 sur tout le territoire national. Il ajoute qu'une marche pacifique est prévue pour le samedi 8 avril pour exiger le paiement des arriérés de 7 mois de salaire de tous les nouveaux intégrés du Tchad. Selon le porte-parole du collectif des nouveaux intégrés, M. Emmanuel, ils ont constaté le mépris dans le traitement de leur dossier.

Aussi, le porte-parole des nouveaux intégrés apporte un éclairage sur le communiqué du syndicat des enseignants du Tchad qui fait mention de prise en charge partielle du point de vue salarial des nouveaux intégrés et l'apurement des arriérés de salaire des professeurs scientifiques. « Nous pensons que le SET ne se serait pas bien informé de notre réalité. Nous précision qu’aucun nouvel intégré de notre collectif ni parmi les professeurs scientifiques à perçu un salaire dont le SET fait allusion malgré les instructions des hautes autorités », mentionne-t-il

Narhinguem Anastasie

Un vent anti politique française a commencé à souffler au Tchad. Pays à la fois complexe, mais surtout pays pivot de la francafrique pour parler de façon triviale. Ce vent était d’abord léger durant la première phase de la transition. Il ne faisait pas beaucoup de bruit. Il n’attirait l’attention de personne. Il s’essoufflait par lui-même et s’évanouissait dans les querelles de la société tchadienne. Ce vent a repris de force et souffle perfidement avec une plus grande vigueur ces derniers temps. Alors quelles en sont les principales raisons?

D’abord beaucoup des Tchadiens, après la mort du président Deby Itno, ont cru que la junte arrivée au pouvoir à la première phase de transition allait être un arbitre. Arrive le président français Emmanuel Macron lors des obsèques du défunt Maréchal. Non seulement il adoube la junte, mais d’un ton martial il menace tous ceux qui tenteront de menacer le prince choisi, Mahamat Idriss Deby. Et éventuellement de l’imposer aux Tchadiens. En filigrane cela veut dire c’est la France qui décidera qui sera président. Et le protégera. Les mauvaises habitudes ont une longue vie.

Entre temps, la France à la vie dure en Afrique de l’Ouest, particulièrement au Mali. Les Tchadiens écoutent, médusés, l’argumentaire développé, ciblé, calibré, construit, de l’éloquent Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga qui dénonce calmement la politique française dans son pays, le Mali. La transition malienne a frappé si fort qu’elle a réussi à faire reculer la puissante France pour ensuite la faire partir. Cette audace donne des idées aux Tchadiens, eux qui sont allés au même titre que la France libérer les Maliens des tenailles des jihadistes. Une espèce de « Si les Maliens sont capables, pourquoi pas nous, leurs libérateurs » s’est insidieusement installée dans l’esprit tchadien. Le Mali, le Burkina Faso, la Guinée alimentent ce vent qui soufle…

Ensuite, arrive le pré dialogue de Doha où la France est allée gaillardement s’inviter à travers un de ses diplomates. Il avait pour mission de faire les couloirs influençant les échanges en cours. Mieux, il rencontrait tel politico-militaire, refusait de rencontrer tel autre, admonestait X, appréciait Y. Le tout pour finir par suggérer le choix de la France comme si le Tchad était encore une vieille colonie française oubliée sur les bords des fleuves Chari et Logone. Cette attitude paternaliste a laissé des traces. Et Doha n’a pas eu lieu parce que rien n’a été discuté sérieusement entre Tchadiens. Plus de 5 mois pour rien. Avec pour seul résultat un ressentiment contre la politique et l’attitude de la France.

Enfin, le dialogue national inclusif a eu lieu, un petit moment d’espoir très vite effacé par le massacre du 20 octobre. Les autorités de la France, patrie des Droits de l’homme, sont restées étonnement silencieux sur ces tristes évènements. Mieux elles ont joué des coudes pour étouffer ou relativiser les critiques en soutenant la maladroite thèse de l’insurrection armée cher au Premier ministre Saleh Kebzabo. La seconde phase de la transition montre ses limites avec la déception en cascade de certains politico-militaire laisser sur le quai du train de la « Refondation ». Ils sortent de la gare et étalent publiquement et sans pudeur leur mécontentement. Les 18 autres groupes politico-militaires, nommé le « groupe de Rome », non-signataires de l’accord de Doha ont été invités à Rome par la communauté catholique de Sant’Égido pour relancer le dialogue. L’opération a tourné court malgré l’insistance de l’Union européenne, en tête, la France. Ils craignent le bras armé privé de l’ogre ours russe, Wagner, qui farfouille non loin de la frontière sud du pays. Et qui est tenté de la franchir avec l’aide d’autres politico-militaires, « mouture wagnérienne » pour mettre le pays au service de l’ours russe. Une autre aventure? Un nouveau maître? La vraie souveraineté et la vraie indépendance, les Tchadiens attendrons encore longtemps.

Bello Bakary Mana

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