Ce vendredi 7 avril 2023 aux environs de 15 heures, un drame s'est produit à Toukra dans la commune de 9e arrondissement de la ville de N'Djamena où 6 jeunes sont morts de façon inattendue dans un puisard nouvellement construit. L'équipe de la rédaction s'est rendue sur le lieu pour faire le constat et interroger les témoins.
Les témoignages recueillis sur place révèlent que ces jeunes étaient descendus dans le puisard pour vider l'eau d'inondation qui s'y trouvait à l'intérieur. Tout a commencé par la moto pompe lorsque l'eau coulait lentement, le premier est descendu dans le puisard pour nettoyer le bout de la moto pompe et n'a plus donné signe de vie.
Un sexagénaire Tamdjim Amine ancien douanier témoigne, « l'un parmi ces jeunes était descendu à 13h pour curer le fond du puisard, mais n'a plus fait signe aux autres. Quelques minutes après, l'autre était descendu pour voir ce qui se passe, lui également n'a plus répondu, or ils sont restés asphyxiés dans le puisard. Une fois compris qu'un danger se trouvait au fond de ce puisard, les autres en voulant secourir, ont réussi à repêcher les deux corps sans vie précédents, et eux à leur tour sont tombés dans le même piège », a-t-il déploré.
Il ajoute que tous les habitants ont commencé à hurler dans le quartier et s'exclamer «au secours », M. Tamdjim Amine dit s’être déplacé pour voir ce qui s'est passé. D'autres témoins sur place lui ont dit qu'il y a des morts dans le puisard. Après son intervention, Il a réussi à repêcher les 4 corps sans vie dans un puisard de 6 mètres dont la moyenne de l'eau s'arrête aux genoux. Vu son état de la fatigue extrême, Il est allé à l'hôpital pour prendre les injections et quelques comprimés, a-t-il affirmé.
Le bilan fait état de 6 morts. Parmi ces jeunes il y a Samuel, Rim, Kavogo Tchoumoun Abbas étudiant en Master 1 à l'Université de Ngaoundéré au Cameroun.
Des corps ont été transportés à la morgue par la gendarmerie. La personne qui avait engagé ces jeunes pour évacuer l'eau du puisard est actuellement entre les mains de la police au CSP17.
Noël Adoum