Les couturiers entre coup de ciseaux, délestage et pression des clients

Avr 17, 2023

À l'approche de la fête du ramadan, les couturiers appelés « tailleurs » sont très sollicités. Ils se plaignent de la coupure intempestive d’électricité. Ialtchad Presse fait réagir les couturiers. Reportage.

A quelques jours de la fête du ramadan, les fidèles musulmans se préparent à la grande fête de la Eid al fitir consacrant la fin du ramadan. Ils vont s’acquérir de nouveaux habits chez les couturiers du coin. Du grand marché, en passant par le marché à mil, marché de Dembé, marché Adala ainsi que le marché de Diguel, l'ambiance est la même, les ateliers de couture sont saturés d'habits.

Mahamat Saleh Amine Hassaballah diplômé en droit privé et couturier, chaque chose demande une organisation, certains clients sont dernière minute. Parmi ces clients figure des frères, des amis et des connaissances qui déposent leurs tissus avec un retard et veulent récupérer au plus vite possible. M. Mahamat Saleh dit être submergé de demande. Il dit avoir reçu plusieurs bandes de tissus, « chaque jour, je travaille jusqu'à 3h du matin avant de prendre quelques heures de repos », a-t-il affirmé. Il poursuit, « notre réel souci c'est le délestage, à chaque coupure de courant, on enchaîne directement les travaux avec le groupe électrogène jusqu'à l'aube», a-t-il souligné.

Mahamat Abdelhamid couturier à Mardjandafak affirme que le prix a baissé, mais le rythme du travail reste le même que celui de l'année dernière. Il coud les habits selon la valeur du tissu parmi lesquels trouve le tissu Gezner qu'il coud à 15 000 FCFA, pour les simples tissus ordinaires, le prix diminue. En deux semaines, il affirme avoir reçu plus de 700 tissus de différentes couleurs et qualités à coudre. « Nous sommes sous pressions et le téléphone ne cesse de sonner matin, midi et soir. Nous donnons un rendez-vous de 3 jours à chaque client pour venir récupérer son habit. Nous faisons de notre mieux pour satisfaire nos clients ». Selon lui, ils travaillent presque 24h/24. « La seule difficulté qu'ils rencontrent c'est celle du délestage d'électricité ».

Selon Abakar Haroun Djarma couturier, pour le moment le travail avance parfaitement bien sans difficulté. Selon lui, d'ici jeudi, il finira de coudre tous les tissus de ses clients déposés chez lui. « Nous donnons un délai d'une semaine ou de 10 jours, nous travaillons jours et nuits pour satisfaire nos clients ». Pour les anciens clients, il coud le tissu express au prix ordinaire qui est de 7 500 FCFA, mais par contre pour les nouveaux clients qui arrivent, la couture express est à 15 000 FCFA, a-t-il affirmé.

Mahamat Danna Mahamat brodeur de profession, affirme que cette année il y a pas assez des difficultés. « L'unique difficulté est la société nationale d'électricité avec ses délestages intempestifs ». Il ajoute qu'il taxe les broderies selon la qualité du tissu, il y a le modèle CMT  ( Conseil militaire de transition) qu'il fait à 15 000 FCFA et 20 000 avec le chapeau. Le délai est  d'une semaine pour chaque client, a-t-il conclu.

Noël Adoum

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