À deux jours de la fête du fin de Ramadan, les vendeuses et les vendeurs des habits « prêt-à-porter » s'activent pour écouler leurs marchandises. Reportage
Les vendeurs (ses) se disputent l’espace pour étaler leurs produits dans le brouhaha des mégaphones. Les uns sont assis, d'autres sont ambulants, des jeunes filles, femmes et hommes se frottent les mains dans un marché plein à craquer.
Saléka Abakar est vendeuse, « à l'approche de la fête, j'importe mes marchandises depuis le Nigéria. J’en écoule beaucoup, mais cette année est exceptionnelle parce qu’elle est difficile » . Elle rajoute en affirmant que le marché est versatile, jour c'est bon et l'autre jour nous disons Dieu merci, dit-elle. « J’ai les boubous des garçons de 1 à 15 ans, ceux de 1 an sont à 1000 F CFA, les 2 à 5 ans varient entre 2000 à 5000 F CFA puis les 7 ans et plus à 7 500 F. Le marché est compliqué cette année ».
Moussa Hassan, est vendeur depuis 2022, « je vends le Pakistan et Robe de plus petite à la plus grande. Les prix varient de 3000 à 4500, 5000 voire même 7 000 F CFA », dit-il.
Debout non loin, Mme Anastasie Allafi. Elle vend uniquement des fouloirs appelés mâchoires indigo. Pour les petites filles, ils sont à 500 F CFA et les grandes à 1000 F CFA. Elle affirme que malgré l'augmentation des prix, « nous avons maintenue le 500 à 1000 F CFA pour avoir 500 de bénéficie ».
Une cliente, Mme Khadidja Mahamat mère d'une fille de 2 ans, « j'ai payé à 3 500 F CFA, pas de temps pour donner aux couturiers, si tu donnes, il ne coudra pas à temps ». Elle soutient que le virement de son salaire vient de passer à 2 jours, « je n’ai pas le choix, la solution c’est de payer ce que ma fille voit avec ses yeux, elle sera contente avec ses sœurs le jour de la fête ».
Ousmane Bello Daoudou