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Un bus de l’agence de voyages société tchadienne de transport et location STTL qui a quitté le sud vers N’Djamena a pris feu à quelque kilomètres d’Étena ce 10 février aux environs de 7H. Aucun dégât matériel et humain n’est à signaler. Reportage.

Le bus a quitté le sud du pays et a roulé toute la nuit. Arrivé à 1 kilomètre d’Etena, le moteur du bus a pris feu. Alerté par la fumée provenant du moteur, le chauffeur s’est arrêté, les 60 passagers à bord ont été évacués. Avec l’aide des passagers, les bagages ont aussi étés dégagés des flammes avant que tout le bus ne prenne feu.

Selon les témoignages recueillis sur place, le pire a été évité. « Le bus a pris feu par l’arrière et le chauffeur pensait que c’était de la simple fumée provenant du moteur alors que ce n’était pas le cas. Il a fallu que les gens crient pour qu’il s’arrête. Les passagers effrayés descendent dans la précipitation », explique un témoin. Les passagers ont eu le choc émotionnel de leur vie.

Un des témoins pointe du doigt l’analphabétisme des chauffeurs. À son avis, beaucoup de chauffeurs ne savent ni lire ni écrire alors si le tableau de bord signale un danger il ne peut pas lire l’information. « Les conducteurs font comme si ce sont eux qui ont fabriqué les engins. Ils filent à toute allure et ne prennent pas le temps d’entretenir les véhicules. Imaginez un peu les dégâts si le bus fonctionne avec de l’essence », a-t-il déploré. Un autre bus a été envoyé de N’Djamena sur les lieux pour chercher les passagers. La direction de l’agence STTL basée à N’Djamena a refusé de répondre aux questions de la rédaction.

Kouladoum Mireille Modestine

Le personnel d’Abattoir Frigorifique de Farcha(AFF), dans le 1er arrondissement de N’Djaména(Tchad) s’ennuie. Les ouvriers de passent leur journée à ne rien faire. Ils se sont concertés sur le sort de leur entreprise ce matin, 9 février. La nouvelle équipe dirigeante a satisfait à 60% à leur revendication. Tout semble rentrer dans l’ordre, mais l’air d’abattage de l’usine est vide. Un seul dromadaire est à abattre. Reportage.

Farcha, 1er arrondissement de la ville de N’Djamena, il est 10h. L’abattoir frigorifique, nous nous ouvre ses portes. Un groupe des ouvriers se concertent. Au menu, le personnel passe toute sa journée à se tourner les pouces. « On s’ennuie franchement. Nous sommes prêts pour travailler, mais il n’y a rien jusque-là. Il n’y a pas d’animaux à abattre, c’est le seul dromadaire que vous voyez. C’est dommage, les bouchers n’amènent pas les animaux ici. Nous ignorons les raisons », disent-ils d’un air plaintif. Certains ouvriers estiment qu’il faut reconnaître les efforts consentis par la nouvelle équipe de direction. Abdoulaye Becouba est un retraité, il n’a pas touché ses droits sociaux depuis 2 ans. Il place tout son espoir en la nouvelle direction.

« On a repris, mais les activités sont aux arrêts. C’est depuis janvier qu’on a abattu quelques tête d’animaux pour l’exportation. Les gens ont fait un échantillon pour envoyer vers Congo Brazzaville. Il y a de l’espoir, on attend peut-être il y aura de changements », lance un autre ouvrier. Un autre s’indigne du vide au niveau des airs d’abattage.  « On ne sait pas pourquoi ce retard. En réalité, il n’y a pas de production. C’est quand il y a la production que l’usine fait de recettes et paye le personnel. Maintenant tout le monde vient pour ne rien faire », confie-t-il.

Pour l’un des délégués des ouvriers M. Taher Ali Brahim, ils ont obtenu ce qu’ils revendiquaient. Les ouvriers ont tous repris, dit-il. « il y a eu un changement avec le nouveau directeur. Il s’est grouillé pour nous verser 4 mois de salaire sur 6 revendiqués. Pour l’instant, il nous reste seulement trois mois d’arriérés y compris le mois de janvier. En tout cas il y a l’espoir », soutient le délégué. Seulement, Taher s’inquiète par rapport au temps mort que les ouvriers passent chaque jour à l’usine. « Ce qui retarde les choses ici ce sont les airs d’abattage qui sont partout dans les quartiers. Il faut que l’État privilégié l’AFF », exprime le délégué du personnel.

Le nouveau Directeur général de l’Abattoir M. Idriss Sougoudi affirme que des efforts sont en cours pour remettre les choses à la normale. Pour l’instant, dit-il, tout est momentanément aux arrêts. Il soutient que certains problèmes en interne sont à 60 % résolus.

En juillet 2021, l’AFF a fermé pour plusieurs raisons qui ont suscité le mécontentement des ouvriers. Ces raisons sont, les arriérés de salaire du personnel, les impayés de factures de la Société nationale d’électricité (SNE), la baisse de production, recettes faibles, etc. À sa création en 1958, l’AFF fonctionnait à merveille. C’est l’unique abattoir moderne qui fournissait une viande de qualité dans la sous-région de l’Afrique centrale.

Moyalbaye Nadjasna

Le personnel civil de l’opération Barkhane des sites d’Abéché et de N’Djamena donne un préavis de grève allant du 07 au 12 février à ses chefs hiérarchiques. Les employés civils revendiquent l’application de la nouvelle grille salariale qui devrait être appliquée depuis le premier trimestre de l’année 2021. Reportage.

Le personnel civil était surpris quand il a perçu le salaire du mois de janvier. Surpris du fait que la nouvelle grille salariale qui a été travaillée depuis 2019 et qui devrait être appliquée en 2021 n’est pas encore prise en compte en janvier 2022. Cette nouvelle grille doit tenir compte de la catégorisation du personnel comme l’ancienne était en inadéquation avec le profil des employés.

La réaction du personnel ne s’est pas fait attendre. Selon le président délégué du personnel civil de l’opération Barkhane Mbaïtoubam Bruno, la question se pose au niveau du reclassement du personnel existant dans la nouvelle grille salariale. « Quand nous avons remarqué que dans le bulletin de salaire du mois de janvier, ils n’ont pas pris en compte ce dont nous nous sommes convenu et consignés dans un document, nous avons tout de suite introduit une demande pour avoir des éclaircissements. La base nous a mis tellement de pression  qu’on ne pas attendre une journée de plus » a-t-il expliqué. Selon M. Mbaïtoubam, à l’issue d’une réunion que les délégués ont tenue avec l’employeur, ce dernier a demandé aux employés de patienter encore une année supplémentaire. Proposition rejetée en bloc par la base, ce qui a conduit à ce préavis de grève a-t-il affirmé. Le problème avec l’employeur concerne la catégorisation.  A son avis, dans la grille contestée, du technicien de surface aux infirmiers, tout le monde a le même salaire pourtant ils ne font pas le même travail. Il fallait mettre sur place un système pour différencier les agents, ce qui n’a malheureusement pas été pris en compte le mois dernier.

M. Mbaïtoubam Bruno précise que si rien n’est fait, une grève sèche sera observée à partir du lundi 14 février sur les sites d’Abéché et N’Djamena. Toutefois, la base reste ouverte au dialogue. Le personnel civil de l’opération Barkhane est affilié à l’UST à qui le personnel a envoyé une copie du préavis de grève et une autre copie à l’inspection du travail.

Pour rappel, Barkhane est une opération conduite par les forces armées françaises. Elle opère dans la bande sahélo-saharienne depuis le 1er août 2014. L’opération repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne que sont la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Sa mission consiste à appuyer les forces armées des pays de la bande sahélo-saharienne dans leurs actions de lutte contre les groupes armés terroristes et contribuer à empêcher la reconstitution de sanctuaires de terroristes dans la région Afrique.

Aussi, selon plusieurs sources la France s’apprête à rapatrier sa base Barkhane du Mali au Tchad. Acte que la coordination des actions citoyennes Wakit Tama veut dénoncer à travers une marche pacifique prévue le 12 février 2022. Pour Wakit Tama, le Tchad est en période de transition donc ne dispose pas de la légitimité et de la légalité requise afin de décider un tel rapatriement.

Kouladoum Mireille Modestine

La ville de Mao chef-lieu de Kanem a accueilli ce 7 février la journée nationale des personnes handicapées du Tchad (JONAPH). Cette fête a été célébrée sous le thème « Responsabilisation et implication des personnes handicapées pour un développement inclusif et durable après COVID-19.» Était présents à cette célébration, la ministre tchadienne de la femme, le gouverneur du Kanem, les représentants de l’Agence onusienne UNFPA, l’ONG Humanité et Inclusion ainsi que bien d’autres personnalités. Reportage.

Les personnes handicapées ont saisi l’occasion de leur fête nationale pour formuler des recommandations. Au gouvernement par exemple, les PH demandent l’implication réelle des femmes handicapées dans les préparatifs et les célébrations des journées des femmes, l’intégration des diplômés handicapés à la Fonction publique et la promotion de leur emploi dans le secteur privé. Les personnes handicapées plaident aussi pour la mise en place d’un fonds national d’appui aux initiatives entrepreneuriales des personnes handicapées et leurs structures, etc. Aux partenaires techniques et financiers, ils sollicitent leur accompagnement technique, matériel et financier pour la mise en œuvre de leurs activités. Les PH plaident aussi pour la promotion de l’employabilité des personnes handicapées. Elles pétitionnent pour la mise sur pied d’une synergie d’actions sur la question du handicap.

Pour Mme N’gueradjim Toningar, représentante de l’Union des associations des personnes handicapées du Tchad (UNAPHT), la JONAPH leur offre l’opportunité de scruter des mesures innovantes et inclusives afin de mieux préparer l’après COVID 19.  A son avis, la COVID-19 ne doit pas faire baisser les bras dans leur milieu. Elle estime que cette circonstance sanitaire devrait les galvaniser à mieux se restructurer. Ce qui va leur permettre dit-il de combattre ses effets, mais aussi de relever le défi.  Mme N’gueradjim relate les ph doivent contribuer à l’éradication du covid-19. La représentante de l'UNAPHT a reconnu les efforts consentis par leur ministre de tutelle, Mme Amina Priscille Longo en faveur des personnes handicapées. Mme N’gueradjim a noté comme exemple, la libre circulation accordée aux personnes handicapées pour la route de Kousseri-N’Djaména.

Selon Mme N’gueradjim, l’Union Nationale des Associations des Personnes handicapées du Tchad (UNAPHT) est une faîtière des Organisations des Personnes handicapées toutes catégories confondues. « En vue donc de mieux promouvoir et protéger les droits des personnes handicapées, elle s’est affiliée à l’Organisation Mondiale des Personnes handicapées (OMPH), au forum Africain des Personnes handicapées (FAPH) et préside actuellement la Fédération d’Afrique centrale des Associations des Personnes handicapées (FACAPH) », informe-t-elle.

La représentante de l’UNAPHT précise que l’objectif de toutes ses affiliations c’est la défense et la promotion des droits des personnes handicapées. Les stratégies inhérentes dit-elle, sont des campagnes de sensibilisation, de formation, d’information et de plaidoyer auprès des populations et autorités locales, nationales et internationales.   L’UNAPHT lutte pour l’inclusion du handicap dans tous les aspects de la vie, conclut Mme N’gueradjim.

Moyalbaye Nadjasna

Les compagnies de téléphonies mobiles opérant au Tchad ont sous-traité avec l’entreprise Engineering pour la tracée des canaux à l’intérieur de la ville de N’Djamena. Ces tracées permettent d’implanter l’Internet à fibre optique. Cette opération a créé des emplois leur permettant de subvenir à leurs besoins élémentaires. Reportage. 

Ils sont visibles dans les grandes artères et rues de la capitale tchadienne, N’Djamena. Ils sont munis de pioches, pelles et mètre pour creuser. Ils s’organisent en groupe pour creuser un mètre de long avec 40 cm de large comme indiquer dans le contrat qui les lie à l’entreprise Engineering. Ces tranchées permettront aux deux compagnies de téléphonies mobiles d’implanter leurs fibres pour améliorer le service Internet. Cette opération crée de l’emploi aux jeunes. Ces jeunes expliquent leur quotidien de dur labeur, « notre travail consiste à creuser un trou d’un mètre, mettre la fibre optique et remettre la terre pour 750FCFA. On s’organise en petit groupe de 5 à 10 personnes pour creuser. Par jour on peut creuser 10 à 20m. Tout dépend du nombre de personnes qui constitue l’équipe de travail », racontent-ils. Chacun quitte le matin à 7h son lieu de résidence, se débrouille pour rejoindre son lieu de travail, ont-ils ajouté. Tous les samedis sont les jours de paie. Leurs supérieurs font les calculs des montants à payer et les jeunes ouvriers rentrent dans leurs droits à la fin de l’heure. « Nous trouvons nos comptes dans cette activité. Une personne peut se retrouver avec 25.000 à 30.000 à la fin de la semaine, c’est mieux que rien. Cette somme permet de résoudre nos petites difficultés », ont-ils indiqué.

Mis à part le fait que cette tracée génère de l’emploi, les ouvriers se plaignent d’être mal traités. Ils affirment que ce travail est physique. Cependant, l’employeur ne leur fournit ni à boire ni à manger. « Quand nous venons travailler, nous rentrons chez nous à 21h. Mais personne ne nous donne de cacahuète moins encore de l’eau. Nous ramassons les bouts de canne à sucre jetés par les vendeurs pour manger. Ce job, nous le faisons ventre creux », se lamentent-ils.

Kouladoum Mireille Modestine

À l’occasion de la 19e journée mondiale pour un Internet plus sûr ou (Safer Internet Day) l’organisation panafricaine ‘’House of Africa’’ a organisé un débat avec les élèves-filles du lycée féminin de N’Djamena, Tchad. Deux intervenants ont été sollicités pour entretenir l’auditoire au tour du thème : « Ensemble pour un Internet meilleur ». Il s’agit de Mme, Gabdibé Gab-Hingonné, enseignante de profession elle est aussi, Coordinatrice nationale de l’Action pour l’éducation et la promotion de la femme(AEPF-Tchad) et le Vice-président TIC de House Africa, M. Batrhne Adoum. Reportage.

C’est la 19e journée mondiale pour un Internet plus sûr ce 8 février. L’ONG panafricaine « House Of Africa » a échangé avec les élèves du lycée féminin de N’Djamena sur l’usage responsable de l’Internet. « Ensemble pour un Internet meilleur », c’est le thème qui a guidé cette interaction avec les filles de cet établissement scolaire. Elles sont venues nombreuses ce matin remplir la salle multimédia de leur école. Très curieuses, elles ont cherché à savoir les droits des internautes et comment effectuer de bonnes recherches sur Internet, d’où vient l’Internet, etc. La nature d’échange a dévoilé l’intérêt réel qu’offre Internet.

Mme Gabdibé Gab-Hingonné, enseignante de profession est aussi, Coordinatrice nationale de l’Action pour l’éducation et la promotion de la femme(AEPF-Tchad), a expliqué aux filles qu’Internet sur c’est l’Internet sans danger. C’est en faire un usage responsable. Selon le vice-président TIC de House Africa, M. Batrhne Adoum, c’est une journée spécifique dont le message fort est le bon usage de l’Internet. Il demande aux filles « c’est quoi l’Internet et les réseaux sociaux ? » Elles répondent que l’Internet c’est les réseaux sociaux(RS). Pour étayer ses explications, il précise qu’Internet est plus vaste et ne se résume pas seulement aux RS. « L’Internet est un ensemble de réseaux qui permettent de communiquer, garder des contacts avec vos amis, faire vos achats en ligne. Ça vous permet aussi de partager toutes vos opinions », a dit le vice-président de « House of Africa ». À son avis, l’Internet est global et les RS sont pris dans cet ensemble, seulement ils sont le plus utilisés. Les élèves ont cité les RS les plus utilisés : Facebook, WhatsApp, Tweeter, Instagram, YouTube, Tiktok, etc. Pour le panelliste, ces RS constituent un ensemble d’Applications. L’ingénieur Adoum attire surtout l’attention des filles sur son utilisation. Ils offrent des avantages comme des inconvénients, dit-il. « Il faut savoir à qui s’adresser, publier de bonnes informations, laisser de bons profils. Soyez prudents, car toute saleté vous rattrapera sur les RS. Tout le monde peut accéder à vos données », conseille l’ingénieur aux filles. Il exhorte les élèves à éviter d’heurter les mœurs des gens ou d’envoyer des messages qui dénigrent les religions. L’utilisation des RS requiert plus de citoyenneté et de moralité et doit être à but éducatif, insiste-t-il.

Mme Gabdibé Gab-Hingonné, reprends la parole. Pour elle, Internet est une opportunité que les élèves doivent saisir pour propulser leurs études. Dans plusieurs lycées au Tchad, il n’y a pas de bibliothèques. Or Internet offre une ressource documentaire qui permet de mieux apprendre.

La journée de sensibilisation sur l’usage efficient de l’Internet est célébré chaque février dans plus de 150 pays, dont le Tchad.

Moyalbaye Nadjasna

Depuis l’application de la nouvelle grille tarifaire d’accès à internet par les deux opérateurs de téléphonie mobile, utiliser en toute tranquillité ses mégabits est un casse-tête. Le réseau est défectueux et les consommateurs râlent peinant à utiliser les forfaits auxquels ils ont souscrit. Ialtchad Presse est allé interroger des consommateurs. Reportage.

Le nouveau tarif d’accès à Internet appliqué depuis le 3 février dernier a réjoui tous les Tchadiens. Mais la qualité du réseau s’est gravement détériorée que les internautes ne peuvent pas profiter de cette réduction. Accéder à une page prend du temps, pourtant les gigas se consument à la vitesse grande V. Les clients des deux grandes compagnies de téléphonie mobile trouvent inadmissible que les prix  des forfaits soient baissés et que la connexion soit mauvaise.

Abakar Oumar Kaï-Kaï est un couturier. Il se connecte très souvent pour télécharger les modèles des habits. Mais depuis la réduction des grilles tarifaires, c’est le problème de réseau qui est le problème. Pour lui, la qualité du réseau chez Airtel pour appel ou connexion est proche de nulle. « Pour accéder à Google ou à ta page Facebook, c’est compliqué parce que la connexion est trop lente. Au cas où je voudrais télécharger un modèle alors c’est la galère. Ça tourne sans arrêt et mes gigas filent », dit-il. À son avis, les consommateurs sont des clients d’Airtel, elle doit les traiter avec respect. Mais elle refuse de nous fournir un service de qualité en couverture réseau, ce n’est pas normal, a-t-il ajouté. Abakar Oumar Kaï-Kaï affirme qu’il compte jeter la puce d’Airtel ou au besoin manifester pour l’amélioration de la qualité du réseau.

De plus, à la perturbation du réseau, s’ajoute un autre problème. L’escroquerie dans la vente des gigas. Aboubakar Souleymane a été victime. « Ce matin j’ai fait la souscription d’un giga à 550 avec Airtel, mais et je n’ai reçu que 500mb. On a beau discuter avec l’agent qui m’a vendu les Gigas, mais comme le problème n’est pas à son niveau, j’ai laissé tomber. Je ne comprends pas pourquoi on applique une nouvelle grille tarifaire, mais en réalité c’est faux. », explique-t-il. Il est convaincu que c’est escroquer les consommateurs.

Le chargé des droits et intérêts économiques des consommateurs de l’Association pour la Défense des droits de Consommateurs (ADC) Yaya Sidjim salue d’abord les efforts des opérateurs qui ont répondu aux attentes des consommateurs avec l’application des nouvelles grilles tarifaire avant de déplorer la qualité du réseau. Il constate lui aussi que la qualité du réseau ne cesse de se dégrader depuis l’application du nouveau tableau tarifaire et beaucoup de consommateurs se plaignent. « Certaines personnes disent qu’ils n’arrivent pas à contacter leur correspondant sur internet ou par appel à cause de la médiocrité du réseau, j’estime que c’est un autre défi à relever par les opérateurs de téléphonie mobile », argumente-t-il. M. Yaya Sidjim rappelle que l’ADC a fait de plaidoyer pour obtenir la réduction du coût de communication. Il poursuit qu’il reste à l’ADC de plaider cette fois-ci pour obtenir l’amélioration de la qualité de service. Selon lui, il ne sert à rien de fournir les MB et ne pas améliorer la qualité du réseau. L’ADC rassure les consommateurs que le plaidoyer va se poursuivre. « Nous n’allons pas tarder à nous rapprocher des opérateurs et même du régulateur pour que dans un très bref délai, des solutions soient trouvées aux préoccupations des uns et des autres ».

Kouladoum Mireille Modestine

Selon une déclaration ce 03 février 2022 à New York, l’Unicef évoque que des millions de filles sont exposées à un risque accru de mutilations génitales féminines. Cause, la persistance de la pandémie de COVID-19.

Selon le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (Unicef), la persistance du covid-19 reste un indicateur de risque accru de mutilations génitales féminines. « Avec la fermeture des écoles, les confinements et la perturbation des services visant à protéger les filles contre cette pratique nocive, deux millions de victimes supplémentaires risquent d’être recensées au cours de la prochaine décennie », soutient l’agence des Nations-Unies.

Nankali Maksud, conseillère principale de l’Unicef chargée de la prévention des pratiques nocives, dit que la lutte mondiale pour mettre fin aux mutilations génitales féminines perd du terrain. Ce recul, dit-elle, a des conséquences dévastatrices pour des millions de filles dans les régions où cette pratique est extrêmement répandue. La conseillère estime que, les filles qui n’ont pas accès aux services vitaux, aux écoles et aux réseaux de la communauté sont les plus exposées. Pour Mme Nankali Maksud, une telle pratique compromet la santé, l’éducation et l’avenir des filles. La chargée de la prévention appelle à un renouvellement d’engagements de tous face à cet important défi. À son avis, l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines doit conduire à une action concertée. Elle propose que cette action soit financée de manière adéquate afin de regagner du terrain et de mettre fin à cette pratique.

La conseillère principale de l’Unicef soutient que les mutilations génitales féminines constituent une violation des droits des filles. Elle insiste sur le fait qu’elles peuvent provoquer de graves complications de santé, voire des décès. Les filles victimes de cette pratique sont exposées à un risque accru au mariage précoce et au décrochage scolaire.  « Une situation qui menace leur capacité à bâtir un avenir meilleur pour elles-mêmes, mais aussi pour leur famille et leur communauté », dit-elle.  Selon elle, les dernières données disponibles révèlent au moins 200 millions de filles et de femmes actuellement en vie, victimes des mutilations génitales. Il pourrait y avoir deux millions de victimes supplémentaires d’ici à 2030 à cause de la COVID-19, informe la conseillère. Ce qui représenterait une baisse de 33 % des progrès accomplis pour mettre fin à cette pratique nocive, dit Nankali Maksud.

Une tendance alarmante

L’Unicef affirme que près d’une fille ou d’une femme victime de cette pratique sur quatre, soit 52 millions de femmes dans le monde a été mutilés par un professionnel de santé. « Cette proportion est deux fois plus élevée chez les adolescentes, ce qui indique que la pratique fait l’objet d’une médicalisation croissante », explique l’agence de Nations-Unies.

Sur 31 pays disposant de données sur les mutilations génitales féminines, 15 pays sont déjà aux prises avec un conflit et une hausse de la pauvreté et des inégalités, déclare l’Unicef. Ce qui crée une crise à l’intérieur de la crise pour les filles les plus vulnérables et les plus marginalisées du monde. Des progrès peuvent être accomplis, espère l’agence des Nations Unies. « Le risque pour les filles d’aujourd’hui d’être victimes de cette pratique a baissé d’un tiers par rapport à celui que les filles couraient il y a trois décennies. Cependant, nous devons progresser au moins 10 fois plus vite pour réaliser l’objectif mondial visant à éradiquer cette pratique d’ici à 2030 »,affirme l’Unicef. La survenue de crises simultanées, telles que la COVID-19, l’augmentation de la pauvreté, les inégalités et les conflits, expose des millions de filles à un risque accru de mutilation.

Au cours des deux dernières décennies, la proportion de filles et de femmes opposées à cette pratique dans les pays enregistrant une prévalence élevée a doublé.  Il est essentiel de garantir l’accès des filles à l’éducation, aux soins de santé et à l’emploi pour accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines et permettre aux filles de contribuer à un développement social et économique équitable.

Moyalbaye Nadjasna

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