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La réduction à 30% du tarif de connexion à internet annoncé par les autorités de transition et les opérateurs de téléphonie mobile est devenue réalité ce 03 février. Airtel a baissé ses tarifs de connexion Internet. Moov Africa ex-Tigo ne l’a pas encore fait, mais promet de le faire incessamment. De nouveaux tarifs de connexion sont proposés aux clients Airtel. Interrogés, quelques utilisateurs du réseau donnent leurs avis. Reportage

« Réduire pour ne pas réduire », c’est la phrase qui est sur toutes les lèvres des internautes tchadiens depuis la publication du nouveau tarif. Airtel a tenu à sa promesse en réduisant les tarifs de connexion Internet. Désormais, la compagnie Airtel propose à ses abonnés les tarifs suivant : 250FCFA = 100 MB valable 1 jour. 350 FCFA= 300 MB valable 1 jour. 55OFCFA= 1GB valable 1 jour. 1000FCFA= 2 GB valable 2 jours. 2500FCFA = 4GB valable 7 jour.

Moov Africa ex-Tigo propose elle pour 250 FCFA=100 MB pour 1 jour. 350 FCFA= 300 MB valable 1 jour. 550= 1 GB valable 24h. Pour les tarifs mensuels les abonnés auront l’embarras du choix. Les offres vont de 1GB à 3000 FCFA pour 1 mis à 10 GB pour 7000 FCFA en terminant avec 75GB 1 mois pour 31 500 F CFA. Les prix de la tranche de 7 jours vont de 1 GB à 1 250 FCFA à 8 GB à 3 500 FCFA.

Mais pour les consommateurs, la réduction n’est pas forte. Pour Mahamat Nour, le nouveau tarif ne convient pas aux consommateurs, ils veulent plus. « Nous voulons que le tarif de connexion soit encore réduit, les appels et messages aussi. Airtel nous demande de détrousser 2500 pour avoir 4G pour 7 jours. Pendant que chez notre voisin le Cameroun, avec 500f, tu as la connexion tout le mois. C’est encore cher à mon avis », a-t-il indiqué. Monsieur Mahamat Nour estime que la réduction n’est pas à la hauteur des attentes des internautes. Elle est également lente. Si on n’améliore pas la qualité du réseau, poursuit-il, la réduction du tarif de connexion n’a pas lieu d’être. Il estime que le nouveau tarif est discriminatoire. « Airtel a fait de telle sorte que quand tu as Airtel money d’abord que cette réduction t’avantage. Nous ne sommes pas obligés de faire Airtel money puisque dans les boutiques à proximité de nos maisons, on ne peut pas en trouver », argumente-t-il.

Un autre consommateur Alhadj Abbas Abakar dit que les utilisateurs veulent une vraie réduction. Et non une baisse de façade. Il propose un forfait illimité qui, selon lui, est bénéfique pour tous. « Nous voulons acheter illimité à 2000f valable pour un mois. Sinon leur forfait de 4G à 2500 valable 7 jours c’est de la vraie arnaque. Quand on prend le tarif de connexion au Tchad par rapport à d’autres pays il n’y a même pas comparaison. Alors si on décide d’améliorer, qu’on le fasse bien », a-t-il affirmé. A son avis, non seulement la réduction n’est pas avantageuse, mais le réseau est défaillant. Pour accéder à une page, cela prend trop du temps, pourtant les consommateurs le veulent en un clic, a-t-il ajouté.

Kouladoum Mireille Modestine

Le gouvernement a décidé de lever la mesure interdisant, en juin 2021, les personnes handicapées de traverser le pont de N’guéli vers Kousserie. Ces personnes à mobilités réduites jubilent la décision, ce 03 février 2022. Elles s’étaient réunies à l’école officielle de Chagoua, 7e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djaména. Leur porte-parole, Ali Oursingbé Justin évoque leur arrivée à la terre promise, mais de grands défis restent à relever. Reportage.

« C’est depuis hier à 10h que nous sommes entrés en terre promise. 7 mois de rampe, 7 mois de difficultés, 7 mois de revendication et l’heure est enfin arrivée. On va maintenant conjuguer le verbe danser », déclare M. Ali Oursingbé Justin, porte-parole des personnes handicapées. Les personnes handicapées remercient le gouvernement et surtout leur ministre de tutelle Amina Longoh qui a toujours plaidé leur sort. Elles saluent aussi le travail remarquable fait par la presse. M. Ali Oursingbé affirme que chacun d’entre eux va affûter dès maintenant son filet pour aller à la pêche.

Selon lui, ils sont arrivés, mais les défis à relever sont immenses. Il demande à ses camarades d’être prudents et de ne pas se laisser manipuler par une tierce personne. À son avis, la route est certes ouverte, mais ils doivent se comporter de manière responsable. Il y a des principes, dit-il. « Ceux qui nous ouvrent la route aujourd’hui vont nous critiquer demain. Il faut faire très attention et restez éveillés. Nous ne rejetons personne. J’attire l’attention de Judas Iscariote de 21e siècle. On n’a pas demandé le départ de quelqu’un », avertit M. Ali. Il alerte ses camarades de ne pas transporter sous aucun prétexte des choses interdites.  Le porte-parole des personnes handicapées instruit ses amis de regarder le futur et non l’argent. « Chères personnes handicapées, montrons au gouvernement que nous ne sommes pas de personnes handicapées « saakit », mais plutôt des gens responsables. Hier nos enfants arrachaient les gâteaux des autres, mais désormais ils ne le feront plus », dit-il.

Selon la ministre de la femme, Amina Priscille Longoh « l’accord de principe conclu, les personnes vivant avec un handicap pourront désormais traverser tout en étant soumis aux règles douanières et sécuritaires applicables à tous, dans le respect de leur dignité conformément à la convention relative aux droits des personnes handicapées ratifiée par le Tchad. »

M. Ali Oursingbé informe ses camarades qu’ils vont s’organiser avec de badges. Celui qui n’a pas son badge ne peut pas aller à Kusser, dit le porte-parole. « Sans autorisation, aucun tricycle ne traversera le pont de N’guéli. Peut-être cela nous prendra du temps pour nous organiser, mais le mieux c’est de mettre de l’ordre que de travailler dans le désordre. Celui qui passe outre nous sera responsable de sa turpitude », admet-il. Il affirme que beaucoup de choses sont encore à revendiquer. M. Ali souligne qu’ils ne sont pas les seules personnes handicapées à N’Djamena. Mais d’autres sont dans les 23 provinces du Tchad. Il plaide pour que le gouvernement puisse par exemple leur donner des moyens pour mener des activités génératrices de revenus.

Moyalbaye Nadjasna

Abéché la capitale de l’Est tchadien est connue pour être une ville hospitalière, cosmopolite et intellectuelle. C’est la ville de tous. On dit que celui qui va à Abéché y laisse une peu de son âme. Ceux qui y sont nés, qui y ont grandi partout où ils vont, ils racontent leur ville avec beaucoup d’emphase. Abéché reste en eux malgré la distance, malgré les années. Mais voilà « Abbacha » la ville du savoir et du savoir-vivre est martyrisée, brisée, violentée. Elle est devenue involontairement le péché originel du président du Conseil militaire de transition (PCMT). Abéché est piétinée par notre faute à tous, par notre faiblesse à tous. Cette faiblesse de ne  jamais vouloir s’indigner collectivement devant l’abject. Cette lâcheté de détourner le regard. De faire comme si rien de grave ne s’est produit. Ainsi, notre vilénie a permis d’abattre des abéchois comme des oies sauvages sous nos yeux. Assassinés parce qu’ils manifestaient contre l’intronisation dans leur ville d’un chef de canton. Les disperser à coups de gaz lacrymogènes ne suffisait plus il fallait tirer sur eux à coup d’armes de guerre. Il fallait les humilier même lorsqu’ils enterraient leurs morts le lendemain. La souillure du supplice suprême jusqu’à dans les tombes pour que cela serve de leçons. Le président du CMT Mahamat Idriss Deby Itno doit sévir contre les auteurs de ce massacre pour effacer cette infamie. Comment?

D’abord, le PCMT, suivi du CMT et du gouvernement de transition doivent sortir de leur ambiguïté. Ils doivent abandonner cette vieille méthode qui consiste à envoyer une délégation gouvernementale distribuer des enveloppes pour calmer les esprits. Et noyer ensuite le problème dans une commission et un rapport. Une solution sparadrap qui couvre la plaie sans la guérir. Suspendre le sultan et le chef de canton est insuffisant. Il fallait démettre le gouverneur et le nouveau sultan. Un sultan déjà mal assis sur un trône controversé. Et qui, selon plusieurs sources, est à l’origine de la raison de cette contestation. Il serait le maître d’œuvre de l’intronisation dans la ville et à la place de l’indépendance d’un chef de canton sans véritable territoire, une insulte suprême pour Abéché ville conservatrice. Et oh, geste de lèse-majesté, il a planifié, disent ses détracteurs, d’accueillir ce chef de canton dans l’ancien palais royal. Inadmissible pour les abechois.

Ensuite, le PCMT ne doit pas gouverner par mimétisme durant cette transition. Pour mieux administrer ce pays, il faudra changer de méthode. La nomination des militaires à la tête des gouvernorats doit être abandonnée. Les militaires ont pour mission de défendre la patrie. Ils ne sont pas formés pour diriger une administration. Il faudra donc remettre à la tête des gouvernorats des administrateurs civils. La militarisation de l’administration civile est une erreur. Il n’y a pas longtemps, la palmeraie de Faya, capitale de la région de Borkou s’est enflammée parce que le gouverneur, un militaire a agi militairement. Il a été démis de ses fonctions, mais il semble que le PCMT et le gouvernement n’ont toujours pas tiré des leçons.

Enfin, les manifestations d’Abéché contre l’intronisation du chef de canton cachent le vrai problème: la désignation forcée, voire usurpée du nouveau sultan du Dar Ouaddaï. C’est l’arbre qui cache la forêt de la discorde. Presque tous les ouddaïens digèrent mal la méthode peu orthodoxe avec laquelle le nouveau sultan leur a été imposé. Ce sultan est l’épicentre de la contestation. Le PCMT a hérité d’un péché paternel qu’il a mal géré. La seule façon pour lui de laver ce péché originel est de, vite, rendre justice aux abéchois afin qu’Abéché panse ses plaies, respire la paix et pardonne.

Bello Bakary Mana

A mi-parcours, la convergence des organisations politiques (COP) a évalué la transition conduite par le Conseil militaire de la transition (CMT). C’est au cours d’une conférence de presse que le coordonnateur et porte-parole de cette organisation politique, Salibou Garba a mis sur la place publique le non-respect des exigences de l’Union africaine (UA) par les autorités de la transition. Reportage.

Les autorités de la transition font la sourde oreille et agissent comme ils veulent, c’est ce que pense le coordonnateur de la COP, M. Salibou Garba. Au cours d’un échange avec la presse ce mercredi à N’Djamena, il a dénoncé la non-application des 11 points exigés par l’UA devant permettre de bien conduire la transition. C’est dans ce sens que la COP a présenté à la presse l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations et des exigences de la 996e session du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA.

Le 14 mai dernier, le CPS s’était réuni à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour statuer sur la situation de la transition tchadienne. Pour la réussite de la transition, le conseil a proposé plus de 10 points devant permettre de bien conduire la transition. Ces conditions sont le respect du délai de 18 mois, la réécriture de la charte de la transition et bien d’autres points.  Mais 9 mois après, le constat selon une frange de la société civile et de l’opposition est que le CMT n’applique pas les recommandations de l’UA.

Au sujet de la promotion des libertés et de la protection des droits humains, il souligne que les restrictions au droit à l’expression perdurent et les forces de défense et de sécurité continuent à semer la terreur au sein des populations. « Dans un processus de transition aussi confondante comme celle du Tchad, qui a vu l’implication agissante de la communauté internationale, il est de la responsabilité des acteurs politiques de suivre et d’analyser », estime l’opposant Salibou Garba. A son avis, après 9 mois de transition, il n’est toujours pas sûr que le dialogue nation inclusif tel que réclamé par la quasi-totalité des acteurs politiques et sociaux aura lieu. 

À propos du délai du DNI, le coordonnateur de la COP, estime qu’une prorogation du délai, quelle qu’en soit la durée ne conduira pas à la cessation de l’usage des armes comme moyens de conquête du pouvoir.

Abondant dans le même sillage, Max Kemkoye, président national du Parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) et membre de la COP, ce n’est pas le rôle des partis politiques d’évaluer les exigences de l’UA. Selon lui, c’est la communauté internationale qui a concédé la légitimité au CMT et que l’opposition était prise dans un agenda qu’elle ne maîtrisait pas. Le président de l’UDP estime que c’est à la communauté internationale de faire l’évaluation, mais elle ne l’a pas fait et la COP soucieuse de l’avenir du pays s’est évertuée à le faire. Il assure que la COP a et va utiliser les moyens diplomatiques pour faire respecter les exigences de l’UA pour le respect de la transition.

Au sujet de la division de l’opposition, Max Kemkoye précise que l’opposition travaille contrairement à ce que pensent ces détracteurs. Selon lui, la diversité des plateformes créées par l’opposition ne constitue pas un frein pour celle-ci. Au contraire ajoute-t-il, en faisant tout cela que les pressions vont se croiser pour faire reculer les autorités en charge de la transition. Il regrette que la question de l’armée n’ait pas été prise en compte normalement par les autorités en charge de l’organisation du futur dialogue. L’opposant note que c’est l’armée qui est à l’origine de tous les problèmes institutionnels et constitutionnels au Tchad.

Jules Doukoundjé

La population tchadienne, particulièrement celle de N’Djamena, crie son désarroi face à la cherté de vie. L’augmentation des prix de denrées de première nécessité asphyxie les ménages. Hier, lors de sa première session de l’année 2022, le Conseil national de transition (CNT) évoque un risque de famine dans certaines localités tchadiennes. Reportage.

La population tchadienne est entre insécurité alimentaire et inflation des prix denrées sur les marchés. Une alerte lancée par le président du Conseil National de Transition (PCNT) Haroun Kabadi hier à l’ouverture de la première session. La famine guette certaines provinces du pays. M. Kabadi justifie cette prévision par la mauvaise pluviométrie de cette année. Le PCNT appelle le gouvernement à prendre des mesures appropriées. Les zones du pays les plus menacées sont, selon lui, le Bahr-El Khazal, le Lac, le Kanem et le Hadjer-Lamis.  Selon le rapport des Nations unies publié en mars 2021, il a été fait mention de l’insécurité alimentaire. Ce document a prévenu entre juin et août que, « si rien n’est fait en faveur de la population déjà identifiée en insécurité alimentaire, la situation se dégraderait en période de soudure », le rapport a précisé que la situation risquerait de basculer en crise. Au moins, 1 148 995 personnes ciblées seraient en insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le Conseiller national Brahim Ben Said, affirme que la pluviométrie a été mauvaise et la récolte aussi. Mais, dit-il, d’autres situations comme le covid-19, les difficultés de transport maritime ne sont pas à occulter. « La plupart de nos produits alimentaires viennent de l’extérieur. Tout cela vient se greffer sur la situation alimentaire. C’est pourquoi le spectre de la famine est déjà perceptible. On le sent déjà au début du mois de janvier. Plus on avance, plus la vie devient chère », dit le conseiller. À son avis, le gouvernement devrait chercher de partenaires financiers, et voir les commerçants notamment de grossistes capables d’amener certains produits alimentaires. Il estime que si le gouvernement agit vite, cela pourrait soulager un tant soit peu la population. Sinon le problème est réel, soutient-il. « Les stocks de l’Office National pour la sécurité alimentaire (ONASA) récupérés auprès de nos cultivateurs ne sont pas suffisants pour répondre à cette difficulté. Avec 13 ou 14 millions d’habitants, ce n’est pas facile comme on le voit. Le Tchad est très vaste. Il faut nécessairement renforcer l’ONASA par l’extérieur », suggère le conseiller.  Il suppose qu’il faut plus importer les produits comme le riz, le maïs, le mil, le blé, le haricot, l’huile, etc. M. Ben Saïd dit également que la vie coûte très cher aujourd’hui. Il demande au gouvernement de disposer d’un magasin un peu social avec des prix raisonnables. Toujours selon lui, le gouvernement peut aider les commerçants à avoir de facilité auprès des banques pour importer plus des produits alimentaires.

Le Conseiller apprécie l’exonération des taxes sur les produits alimentaires. Mais il faut aller plus loin pour mettre la population à l’abri de toute spéculation, signifie-t-il.

Moyalbaye Nadjasna

Le bureau national de l’Union National des Etudiants Tchadiens (UNET) a organisé un point de presse hier 1er février au campus universitaire de Toukra. Au cours de ce point de presse, l’UNET dénonce la mauvaise gestion des œuvres sociales et bien d’autres problèmes liés aux activités académiques. Reportage.

Le bureau national  de l’UNET sort de son silence pour dénoncer quelques maux qui minent le bon fonctionnement des activités académiques et sociales au sein de l’université de N’Djamena. L’UNET dénonce  l’utilisation de 5 bus pour le déplacement des élèves au stade Idriss Mahamat Ouya le 22 janvier dernier lors du meeting de l’homme politique et ministre de l’Environnement Mahamat Ahmat Lazina. « Madame la ministre de l’Enseignement supérieur a donné l’ordre au directeur de parking d’octroyer cinq bus pour le transport des élèves au stade Idriss Mahamat Ouya pour une activité. Nous avons contacté le directeur du Centre National des Œuvres universitaires pour des explications. Ce dernier nous a dit qu’il est en déplacement et n’est pas informé ». Pour le vice-président, l’UNET à organiser une activité à la faculté de Farcha et avait de la peine pour le transport des étudiants à la fin des activités. L’UNET considère cela comme un mépris à l’endroit des étudiants.

Aussi, le vice-président du bureau national de l’UNET, Madjadoum Adjimbaye Trésor fustige le comportement du président de l’université de N’Djamena professeur Mahamat Daoussa Haggar. Pour lui, le président de l’université par un arrêté a exclu injustement trois de leurs camarades du bureau national L’UNET. L’UNET considère cet acte comme un règlement de compte suite à l’événement survenu au campus universitaire de Toukra lors de la visite inopinée de madame la ministre de l’Enseignement supérieur Lydie Béassoumda. Car selon l’UNET, les étudiants arrêtés ont été acquittés par le juge pour infraction non constituée. Cela a mécontenté le président de l’université qui a exclu leurs camarades de bureau par un arrêté. A-t-elle précisé. L’UNET se demande si le président de l’université est au-dessus des lois lorsque la justice a rendu son verdict.

L’UNET lance enfin un appel au président du Conseil Militaire de Transition Mahamat Idriss Deby, sur la nécessité de rétablir la bourse d’étudiant. Pour l’union, le contexte actuel lié aux conditions d’études exige le rétablissement de cette bourse dans un délai raisonnable.

Kouladoum Mireille Modestine

L’éducation est l’une des solutions pour résoudre le problème de conflits intercommunautaires. C’est dans ce cadre qu’une école élémentaire a vu le jour dans le camp des réfugiés camerounais de Guilmey, situé à la sortie Nord-Ouest de la ville de N’djamena. Reportage.

Il est 11h30 sous un ciel brumeux. C’est l’heure de la récréation. Tous les élèves réfugiés du camp de Guilmey situé à environ 15 km de la sortie Nord-Ouest de la capitale tchadienne, N’Djamena, attire l’attention des visiteurs. Dans cette école de fortune, créée pour la circonstance, plus 700 enfants dont plus 60% des filles, jouent dans la cour. Innocents, ces enfants dont la plupart, ne comprennent pas qu’ils ont fui avec leurs parents le conflit intercommunautaire.

Pour permettre aux enfants de continuer d’apprendre et d’espérer un avenir meilleur, quelques volontaires se sont organisés pour créer un cadre dénommé « Ecole de la paix » au sein du camp pour dispenser des cours aux enfants.

Mme Fatimé Yorongar, animatrice d’hygiène eau et assainissement dans le site des réfugiés de Guilmey, explique les biens fondés de la création de cette école de la paix des élèves réfugiés. Selon elle, c’est l’initiative de la sous coordination de la paix, une organisation caritative basée dans le premier arrondissement de la ville de N’Djamena qui a décidé d’agir en faveur des enfants des réfugiés qui déambulaient dans la forêt de Farcha Milezi, alors que les enfants tchadiens partaient à l’école. Mme Fatimé Yorongar souligne que grâce à cette organisation, plus de 700 élèves ont pu trouver un cadre pour continuer d’apprendre. Elle précise que dans cette école, c’est le programme tchadien qui est dispensé à ces enfants. L’école est composée de deux sections : il y a la section francophone et la section arabophone. L’animatrice qui s’exprimait avec beaucoup d’émotion se réjouit de l’épanouissement des enfants de cette petite école. Elle ajoute que le cycle élémentaire est au complet et c’est l’inspection académique départemental du 1er arrondissement de N’Djamena qui les appuie avec les matériels didactiques. Selon elle, cette école a permis aux enfants, de ne pas seulement apprendre, mais elle constitue aussi un cadre d’épanouissement pour eux. Mme Fatimé Yorongar annonce qu’ils sont en train de recenser les élèves du secondaire qui sont dans le camp afin de les inscrire dans un lycée public du 1er arrondissement.

Pour le directeur de cette école de la paix des réfugiés, Saleh Moussa Adoum, l’école prône la paix comme son nom l’indique. Il souligne que c’est depuis le 11 décembre dernier qu’ils ont décidé d’encadrer ces enfants pour qu’ils ne ratent pas le cursus scolaire. Le directeur ajoute que l’école a permis un brassage entre les élèves et leurs enseignants. Il rassure que les enseignants sont qualifiés et le programme est certifié par l’inspecteur académique et départemental du 1er arrondissement qui contrôle le programme. Malgré les difficultés, le directeur affirme que, ce qui les préoccupe, c’est l’augmentation de l’effectif des élèves. Il a aussi évoqué le problème de salle de classe qui constitue leur principale préoccupation.

En attendant un appui des autorités, les enseignants utilisent les arbres comme salle de classe pour dispenser les cours. L’école de la paix des enfants réfugiés du camp de Guilmey est une expérience de solidarité créée par quelques volontaires tchadiens.

Jules Doukoundjé

Le collectif des lauréats des écoles professionnelles de l’éducation entend organiser un forum national le 05 février prochain à N’Djamena. Ce forum va regrouper tous les lauréats des écoles professionnelles de l’éducation de N’Djamena, ceux des provinces, et tous les diplômés sans emploi à la bourse du travail. À la fin de cette rencontre, les recommandations leur serviront de feuille de route. Reportage.

Les lauréats des écoles professionnelles de l’Éducation changent de stratégie de communication. Ils estiment que le gouvernement ne les entend pas quand ils protestent à travers la manifestation. Ils ont décidé de communiquer autrement. Ils ont décidé d’organiser un forum national le 5 février prochain afin de faire un état de lieux des diplômés sans emploi. Les diplômés sans emploi des provinces seront représentés par deux de leurs leaders des sous-coordinations.

Pour le porte-parole du collectif, Neusilka Emmanuel ils veulent atteindre quelques objectifs à travers ce forum. « Nous voulons interpeller le gouvernement et les partenaires à l’Éducation sur la situation des diplômés sans emploi, promouvoir des initiatives libérales et combattre toute injustice dans le secteur de l’emploi et de l’insertion sociale », a-t-il souligné. Pour lui, c’est la seule occasion d’examiner tous les maux qui entravent le recrutement des diplômés sans emploi.  Il ajoute qu’à la fin du forum, un rapport sous forme de feuille de route sera produit avec des recommandations pour remettre à qui de droit.

Le porte-parole des lauréats des écoles professionnelles de l’Éducation déplore le fait que l’État crée des écoles professionnelles qui les forment, mais ne les recrutent pas.  À son avis, les écoles professionnelles à travers le pays sont des fabriques de chômeurs. M. Neusilka Emmanuel affirme que c’est le moment pour le collectif de dire aux partenaires qui financent le système éducatif tchadien, qu’ils le font dans le vide. « Jusqu’aujourd’hui, certains partenaires financent le système éducatif tchadien, mais ne sont pas informés des réalités sur le terrain. Le gouvernement prend l’argent des partenaires qu’il continue à injecter dans la formation des jeunes mène au chômage. C’est regrettable », a-t-il expliqué. Selon le collectif, beaucoup de suggestions ont été faites à l’endroit des autorités pour leur intégration à la fonction publique, mais personne n’a voulu les écouter. Aussi, il dénonce la discrimination dans le processus de recrutement et affirme que tous ces maux seront débattus lors du forum.

Kouladoum Mireille Modestine

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