vendredi 29 mars 2024

Moudeïna dérape, Erdimi excite

Fév 21, 2022

Une déclaration de Me Jacqueline Moudeïna soulève l’indignation, et un enregistrement audio, non authentifié, de l’opposant Timane Erdimi suscite la controverse.

D’abord, les propos de Me Jacqueline Moudeina.  L’avocate et militante des droits humains affirme dans une vidéo, en marge des manifestations du 15 février au sujet du massacre de Sandanan, qu’il y a un plan pour exterminer tout le sud. Me Moudeïna a dérapé. Cette déclaration est grave. Il faut être clair. Ce qui s’est passé à Sandanan comme à Abéché est inadmissible. Le problème de Jacqueline Moudeina ce qu’elle a enfourché ce drame pour le sortir du cadre de la dénonciation des violations des droits humains. Me Moudeina doit clarifier ses propos. Plus grave, elle date ce plan d’extermination à partir de la guerre civile de 1979 qui avait opposé schématiquement le nord musulman au sud chrétien et animiste. Si Me Moudeïna a des preuves, qu’elle les met sur la place publique. Sinon ces affirmations relève de la  mythomanie. Elle doit tourner 7 fois sa langue avant d’avancer une pareille ânerie.

Ensuite, dans un enregistrement non authentifié, on entend une voix attribuée à M. Timane Erdimi discuter avec un inconnu. Dans la conversation M. Erdimi planifie de renverser le président de la transition Mahamat Idriss Deby. Et de faire partir la France du pays. Une sortie qui a agaçé les autorités de la transition qui demandent la disqualification de M. Erdimi du pré-dialogue de Doha.

Apparemment M. Erdimi a jeté son dévolu sur la Russie du redoutable Vladimir Poutine et sur Wagner pour l’aider à prendre le pouvoir. Le Conseil Militaire de transition (CMT) a-t-il le droit de disqualifier un des principaux chef rebelle de ce rendez-vous ? Si cette information est confirmée, elle est maladroite. Elle est d’autant plus maladroite que M. Erdimi, affirme que même s’il se réconcilie, il a la ferme intention de déclencher la guerre. Décidément, M. Erdimi est obsédé par le pouvoir pour le pouvoir même après la mort du Maréchal avec qui il a eu maille à partir. Exclusion ou inclusion ? Le CMT doit continuer à privilégier le dialogue inclusif. Sinon, cette inclusivité n’est que factice. 

Enfin, les Tchadiens sont lassés de cette génération d’hommes et des femmes politiques souvent chefs de coterie, toujours chef de guerre, jamais hommes d’État. Ils sont aussi fatigués de ces leaders d’opinion qui ont le menton toujours levé et les propos incendiaires.

Bello Bakary Mana

  • AIMEZ / PARTAGEZ AUSSI LA PAGE IALTCHAD PRESSE
    1. Arts & Culture
    2. Musique
    3. Mode-Beauté

    -Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

    1. Divertissement
    2. Sports
    3. Mon Pays