Le ministre de l'Environnement, de la Pêche et du Développement durable Mahamat Ahmat Lazina a animé ce 30 juin 2022 au sein de son ministère une conférence de presse avec les médias publics et privés tchadiens. Le reboisement de la capitale et l'arrêté de nomination des chefs de détachement jugé scandaleux par la population ont été au cœur de cette conférence. Reportage.
Vingt-quatre heures après la publication la nomination des agents gardes forestiers et fauniques comme chefs de détachement d'appui et sécurité dans les différentes provinces signée par le ministre Mahamat Ahmat Lazina et jugée discriminatoire et scandaleuse vis-à-vis de la population méridionale du pays. Lazina sort du silence.
À l'entame de ses propos, M. Mahamat Ahmat Lazina a souligné que ce point de presse consiste à édifier la population et faire de la lumière sur la gestion de son ministère. Avant d'entrer dans le vif du sujet, l'ancien opposant radical au défunt Deby père a tenu à rappeler le volet pratique de l'opération de reboisement de la ville de N'Djamena et ses environs. Il a relevé que ce travail consiste à créer une ceinture verte tout autour de la capitale. Il estime qu'il est temps de restaurer les anciens paramètres et reboiser la capitale qui est devenue déplorable et inquiétante en matière d'environnement. Pour se faire, le ministre de l'Environnement a annoncé que son ministère compte planter plus de 2500 arbres dans les différentes rues de N'Djamena, « ce travail sera fait en parfaite collaboration avec la mairie centrale », affirme-t-il.
S'agissant de l'arrêté jugé discriminatoire et qui a secoué les réseaux sociaux, Lazina reste sur sa position en affirmant que ces nominations sont justes. Selon lui, ceux qui ont été nommés sont des Tchadiens et ils ont droit de servir leur pays, peu importe leurs origines ou leur foi. Le numéro un de l'environnement ajoute que ces nominations ont respecté toutes, « la garde forestière est régie par l'ordonnance 006. Je ne peux pas outrepasser les textes. Je suis appelé à les respectés », a-t-il confié.
Abderamane Moussa Amadaye
Les « boissons locales » valorisées ce jeudi 30 juin. Un tout premier festival ouvert, ce matin au Centre culturel Talino Manu à N'Djamena par Mahamat Hissein Fredé, Inspecteur général du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’Entrepreneuriat. Reportage.
C'est parti pour la toute première édition du festival dédié aux boissons locales (FESBOL) . Le thème est : « boissons locales, source d’entrepreneuriat pour la jeunesse tchadienne ». C'est dans une ambiance bonne enfant ce matin au centre culturel Talino Manu de Moursal que ce festival nouveau genre a démarré. Mahamat Hissein Fredé, Inspecteur général du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’Entrepreneuriat coupe le ruban et officialise le lancement. Des stands des produits et mets variés sont accessibles aux publics N'Djamenois du 30 juin au 03 juillet 2022. D’autres activités culturelles et musicales vont maintenir l'ambiance au cours de ce festival sur l’esplanade du Centre Talino Manu.
Selon Nérolel Mbounadé Firmine et Bétioum Koussidi Christelle, initiatrices du FESBOL, la promotion et la valorisation de la production locale constituent les véritables enjeux pour ces entrepreneurs locaux. A leurs avis, au-delà de l’exposition et de la vente des boissons, des séances de formations sur plusieurs thématiques et la vente des mets locaux sont également prévues. Elles affirment que ce Festival permet aussi aux délégations venues d’ailleurs et d’ici d’exposer sur les boisons locales et la gastronomie.
Pour le représentant du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’Entrepreneuriat, ce festival s’inscrit dans le cadre du programme de son ministère. C’est une initiative à encourager, dit-il. Il va plus loin et promet que le festival de boissons locales va être célébré l’année prochaine à sa juste valeur avec le concours du ministère de tutelle. Car soutient-il, leur département ambitionne accompagner tous les projets de développement culturel.
Quelques curieux visiteurs interrogés sur les lieux se plaignent du prix de la boisson locale. « Il est vrai qu’elles se sont bien organisées, mais 500fcf pour une petite bouteille de boisson locale c’est très cher tout de même », disent les uns. Les autres estiment à leur avis que c’est normal de vendre à un prix raisonnable au prorata de leurs investissements pour la transformation.
L’exposition compte plus de dizaines de stands tous équipés de produits bio-naturels.
Mariam Mahamat Abakar
Nadège Houtinto
Les Conseillers nationaux prennent leurs vacances ce 30 juin. Mais avant cela, ils autorisent l'exécutif à légiférer par voie d'Ordonnance dans les matières qui relèvent du domaine de la loi dans un délai requis. Motif, combler le vide juridique. La commission réunie a adopté le rapport par 66 voix pour dont 4 par procuration, 0 contre 0 abstention. Reportage.
Les conseillers nationaux viennent de mandater le gouvernement à légiférer par voie d'Ordonnance dans les matières relevant du domaine de la loi dans un délai requis. La cause? Les conseillers partent en vacances dès ce 30 juin. Après la présentation du rapport relatif au projet de l'ordonnance par le Rapporteur de la commission Politique Générale, Droits fondamentaux et Libertés, Brahim Ben Said et le vice-président Me Bongoro Théophile, le document a été adopté à 66 voix pour, contre, et 0 abstention. Selon la tradition parlementaire, les Conseillers nationaux tiennent deux sessions ordinaires par an. La première s'ouvre le 1er février et n'excède pas 150 jours. La 2e s'ouvre le 1er septembre et n'excède pas non plus 120 jours.
Le Président du Conseil national de la Transition (CNT) Haroun Kabadi a fait un résumé des efforts consentis par les conseillers au cours de la 1re session ordinaire qui s'est achevée. Il s'est félicité de la sécurité et de la stabilité au pays malgré quelques événements malheureux survenus à Abéché dans le Ouaddaï, à Sandana, à Danamadji dans le Moyen Chari et à Kouri Bougoudi au Tibesti. Sur le plan éducatif, Haroun Kabadi apprécie la tenue des examens, le Brevet d'Enseignement Fondamental (BEF) et le Baccalauréat dans le calendrier régulier. Il a regretté la mauvaise répartition des pluies qui ont causé la mauvaise campagne agricole cause de l'urgence alimentaire décrétée par les hautes autorités. A ce sujet, le Président du CNT a aussi déploré la flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché. Il n'a pas non plus oublié le dialogue des politico-militaires à Doha au Qatar. Haroun Kabadi estime qu'il y a une lueur d'espoir pour une fin meilleure pouvant permettre la tenue du dialogue national inclusif à venir.
Le Président du CNT a souhaité bonnes vacances aux conseillers avant de leur demander de mettre à profit leur séjour auprès de leurs différentes populations dans la sensibilisation et les échanges. Ce sont des moments importants pour un parlementaire, dit-il, de comprendre de plus près les besoins de sa population. Cela va permettre de recenser les doléances et de les exposer au retour pendant la 2e session pour la recherche des solutions communes.
Les mots de clôture de la première session ordinaire ont été dits en présence du Premier ministre de la transition Pahimi Padacké Albert, et quelques représentations des Organisations internationales accréditées au Tchad.
Moyalbaye Nadjasna
Djénom Josiane
Le Conseil national de la transition (CNT) mis en place depuis 9 mois déjà par le Conseil militaire de la transition (CMT) pour jouer le rôle de parlement provisoire, les conseillers disent être satisfaits de leur travail. Après ces 9 mois exercices, quelques conseillers expriment ici leur point de vue sur leur fonction qu’ils qualifient de marathon et de harassant surtout dans la confection et l’adoption des projets des lois. Reportage.
9 mois après leur installation officielle, les 93 conseillers nationaux, représentant les 23 provinces du pays et la diaspora pour jouer le rôle de parlementaires provisoires vont prendre une pose de 2 mois à partir de ce 1er juillet. 9 mois, selon eux, de travail harassant et marathon au service de la nation pour voter les projets de lois en attendant le dialogue nation inclusif (DNI). A l’occasion des vacances parlementaires, certains conseillers donnent leurs avis sur leurs tâches et l’évolution de la transition.
Pour le conseiller Manadji Tolkoum Bertin, président de la commission éducation nationale, culture, jeunesse sports, arts et loisirs, ce sont des activités intenses, il y a une parfaite collaboration entre les conseillers et que les différentes commissions. « Nous avons bien travaillé pendant les 9 mois ». Selon lui, pour les uns, c’est un apprentissage difficile, mais il faut s’imprégner de la réalité des activités parlementaires. Il souligne que les 9 mois ont été bénéfiques pour les uns et les autres. M. Tolkoum Bertin soutient qu’ils ont adopté assez des lois pour le bon fonctionnement du pays, de l’État et du gouvernement. Il explique que beaucoup de projets des lois ont été soumis et tous les projets de lois ont été adoptés par les conseillers nationaux.
Le conseiller national Brahim Ben Seid, rapporter de la commission politique, se réjouit du travail bien fait. Il mentionne aussi que plusieurs lois ont été votées. Il estime que des lois sociales ont été votées, celles sur la police nationale, la paix, sur la caisse de retraite, sur le statut de l’armée nationale. Il ajoute que le débat est élevé et indépendant. Et ces débats contradictoires ont permis de prendre des décisions qu’il faut dans l’intérêt du peuple.
Dans le même esprit, le conseiller national Mahamat Nimir Hamata, de la commission défense et sécurité dit être satisfait parce que pendant cette première session 2021-2022, ils ont eu à adopter plusieurs projets de lois qui sont envoyés par le gouvernement, conformément à sa feuille de route. Il a évoqué les lois adoptées pour le ministère en charge de la Défense et de Sécurité. Le conseiller Mahamat Nimir Hamata révèle que 7 lois ont été adoptées pour ce ministère surtout pour la justice militaire, la loi portant orientation du système de renseignement au Tchad, le projet de loi portant secret défense nationale et le projet de loi sur le statut général de la police nationale. Selon lui, sa commission a beaucoup fait pour l’amélioration du système de sécurité de son pays. Et il en est fier.
Enfin, la conseillère Katia Djonfoun, dit aussi, être satisfaite et que jusqu’à présent, les choses se passent bien. Selon elle, la paix s’installe progressivement au Tchad et c’est un soulagement pour tous. Katia Djonfoun reconnaît que les projets de lois votés par les conseillers ont permis au gouvernement d’asseoir une politique pour pérenniser ses actions. Elle remercie le peuple tchadien qui a fait preuve de maturité dans leur action malgré les difficultés. La conseillère affirme que ce qui l’a le plus marqué dans l’hémicycle, c’est le climat de convivialité entre les conseillers, surtout la rigueur dans le travail. Mme Djonfoun soutient que le pays est en train de traverser un moment spécial, il faudrait se mettre ensemble pour asseoir un travail digne. « Tout ce climat, cette volonté qui a animé chacun de nous m’a véritablement marqué pendant ces 9 mois », dit-elle.
Jules Doukoundjé
Sangnoudji Francine
Le Tchad fait partie des pays où les prix des denrées alimentaires connaissent une inflation des prix sans précédent. L'insécurité alimentaire et la malnutrition touchent 5,5 millions de personnes et 1,7 million sont en situation d'insécurité alimentaire sévère selon le rapport du Bureau de coordination de l'action humanitaire de l'ONU (OCHA). Le coût de la vie continue à être à la hausse. Des prix qui pèsent sur le panier des ménages. L'équipe d'Ialtchad Presse s'est rendue dans quelques marchés de la capitale, N’Djamena, pour constater cette hausse. Reportage.
Comparé aux mois passés ou l’année écoulée, les prix à la consommation a connu une hausse considérable et le panier de la ménagère est durablement touché. Ismaël Bahar Abdallah, la soixantaine révolue, acheteur trouvé au marché d'oignons et pomme de terre estime que toutes les choses et plus précisément les denrées alimentaires au marché a connu une forte hausse de prix. Il relève que la défaillance incombe l'État tchadien qui ne régularise pas les ventes, « au temps du Président Tombalbaye, si un commerçant n'indique pas le prix sur le tableau, on le verbalise et le boutiquier risque de voir sa boutique fermer. Le contrôle de prix au marché ainsi que les boutiques du quartier était strict, l'État contrôlait tout pour qu'il n'y ai pas inflation de prix au marché et même dans les boutiques au quartier. Aujourd'hui, c'est la désolation », affirme-t-il.
A quelques mètres se trouve Khadija Ali, ménagère. Pour elle, les prix de l'oignon, de l'aile, du haricot, d'huile, etc. ont connu une hausse considérable. Elle souligne que le « coro » de l'oignon qui était vendu par le passé à 900 FCFA est aujourd'hui à 1250 ou 1500 FCFA, soit une inflation de 40 à 45%. Mme Khadidja Ali indique que le haricot a connu une hausse de prix, le « coro » qui était à 1000 FCFA est en hausse de 50%, il est désormais à 1500 FCFA, a-t-elle martelé. Elle interpelle le gouvernement à venir en aide pour qu'en fin la population puisse vivre décemment chez elle.
Si la hausse de prix affecte fortement la ménagère, les commerçants ne sont pas du reste. Ils se plaignent, eux aussi.
Amgoudja Kebir, commerçante soutient que le prix a haussé chez les grossistes. Pour elle, aujourd'hui le « coro » d'oignon est vendu à 1500 FCFA soit le double du prix il y a quelques mois. Elle ajoute que le sucre, l'huile d'arachide ont connu aussi une hausse. « Le litre d'huile que nous vendons par le passé à 750, 800 aujourd'hui, nous le vendons à 1500 FCFA et le « coro » de sucre est passé de 1500 FCFA à 2500 ». Selon elle, le commerçant ne peut pas acheter le sac ou les bidons d'huile à un prix élevé et vendre à perte, dit-elle. Amgoudja interpelle le gouvernement tchadien pour appuyer et motiver les agriculteurs. Elle estime que l'autosuffisance alimentaire n'est possible que par la production en quantité suffisante de l'intérieur avec le soutien de l'État. Du côté des céréales, Lamadine Djibrine vendeur grossiste de maïs, l'un des aliments le plus consommés par les N'Djamenois confie ce dernier temps la provenance du céréale est exclusivement le sud du pays. Il relève que par le passé, le maïs provient du Lac-Tchad et un peu du centre. Selon lui, la forte demande, la production d'une seule contrée, le transport et les magouilles des agents de la sécurité en route expliquent clairement la hausse de prix du maïs au marché. Le sac de maïs de 100kg qui était à 24000 FCFA est désormais vendu aux alentours de 30 000 FCFA a indiqué Lamadine. Cette vente impacte aussi ceux qui vendent en détail, autrement dit en la vente en Koro a ajouté le commerçant de céréales.
Soulignons qu'au début de ce mois de juin, par un décret, le gouvernement de transition a déclaré une urgence alimentaire et nutritionnelle. Malgré que le Tchad dispose d'un énorme espace de terre fertile et sans égal, le gouvernement appelle les partenaires humanitaires à venir en aide à la population. Selon nos sources, les partenaires boudent et reprochent au gouvernement tchadien sa propension à trop investir dans la sécurité.
Abderamane Moussa Amadaye
Les corrections du baccalauréat session juin 2022 ont commencé et les correcteurs ont au moins pour 4 jours pour finir ces pilles de copies toutes séries confondues. La rédaction de Ialtchad Presse s’est rendue dans quelques centres de correction pour constater l’ambiance. Reportage.
Après les épreuves écrites du bac session 2022, place à la correction. Des milliers de enseignants vont s’atteler pendant 4 jours environs pour évaluer les 90 000 élèves de toutes les séries qui ont passé les examens du baccalauréat du second degré session juin 2022.
Pour le coordonnateur du centre de correction au lycée du Sacré-Cœur, Zouyané Abel, le centre du Sacré-Cœur est uniquement pour la correction de la philosophie des séries A4, A arabe, les séries C, D et E, série C arabe, D et AB arabe. Selon lui, les séries A4 et AB comptabilisent environ 60.257 copies pour 201 correcteurs, 18871 copies pour les séries C, D et E pour 63 correcteurs. Les séries A arabes, C et D ont 2246 copies pour 7 correcteurs et enfin A arabe et AB avec 7789 copies pour 26 correcteurs. Le coordonnateur précise que correcteur doit corriger environ 300 copies et la correction va s’étaler sur 4 jours. Zouyané Abel exhorte ses collègues correcteurs à respecter le délai imparti pour la correction et de bien s’appliquer dans la correction. Il souligne aussi qu’après la correction, il y aura une autre étape qui consiste à vérifier toutes les copies qui ont été corrigées afin de voir si les notes attribuées sont bien méritées.
Nguetoloum, correcteur de philosophie, du lycée de Béboto, dans la province du Logone Oriental, affirme que les corrections débutent bien pour le moment et espère que tout ira pour le mieux pour les restes. Le correcteur est un habitué de cet exercice de correction du bac, ajoute qu’il a déjà un plan de correction et espère aussi être disposé à corriger les 300 copies avec plus d’attention et de rigueur.
Abondant dans le même sens, un autre correcteur moins bavard et calme, lui c’est Hindi Ismaël soutient que les corrections se passent comme il se doit. Il souligne que les notes des élèves sont bien pour ce début, il espère que les résultats seront bons en philosophie pour cette année. La correction se plaint toutefois de la qualité d’écriture. Selon lui, les candidats écrivent mal et il est pénible de lire les copies et cela rend le travail difficile.
Dans la même logique, un autre correcteur qui s’exprime sous couvert d’anonyme, précise que cette année, la correction du bac est mieux que les autres années précédentes. Selon lui, les correcteurs sont bien installés dans les salles et sont dotés des corrigés et des écritoires.
Au total 97.915 candidats de toutes les séries confondues ont composé, soit 61 pour cent des candidats de la série A4. La ville de N’Djamena a, elle seule 42.228, soit 43,13 pour cent, 55.687 candidats pour les autres provinces, avec un pourcentage de 56,87 pour cent.
Les résultats du baccalauréat session de juin 2022 seront connus vers mi-juillet prochain. Les autorités de l’office national des examens et concours du supérieur (ONECS) promettent de publier les résultats dans la transparence.
Jules Doukoundjé
La Fondation africaine pour l’entrepreneuriat et le développement économique FAFED en appui avec le Fonds des Nations Unies pour la population et le technidève organisent une formation de 50 000 femmes arabophones en entrepreneuriat. La première phase de cette formation dénommée formation des formatrices qui regroupe 50 femmes arabophones a démarré ce mercredi, 29 juin à la Maison de la Femme de N’Djamena. Reportage.
50 formatrices venues de différentes organisations suivent une formation sur la santé sexuelle et reproductive, la paix et la bonne gouvernance initiée par Fondation africaine pour l’entrepreneuriat et le développement économique (FAFED). Selon Hisseine Mahamat Ibrahim, directeur administratif et financier de la FAFED, ce groupe de femmes en formation va à son tour former 100 femmes pour la phase pilote de la caravane 50 000 femmes arabophones en entrepreneuriat. « Le Fond des Nations unies pour la population (UNFPA), le Technidéve et la FEFAD, ensemble nous avons décidé de toucher le monde arabophone à travers ce projet », soutient-il. Hisseine Mahamat Ibrahim affirme que le premier volet de cette formation à va regroupe donc 50 formatrices accompagnées de 150 bénéficières pour la phase pilote. Il précise que le projet va être élargi pour toucher les 23 provinces du Tchad.
Concernant l’accompagnement le directeur de la FAFED soutient que de mesures d’accompagnement vont suivre le montage des projets. « On fera de plaidoyer pour rechercher des financements afin qu’on puisse les appuyer pour démarrer leur business ou leurs Start up. On va faire la même chose comme ça a été le cas dans les précédents projets « mon quartier mon engagement et le projet Goumou-Léna » avec les 50 lauréats qui se préparent actuellement pour aller dans les provinces du Tchad », dit Hisseine Mahamat Ibrahim.
La phase pilote de cette session de formation va commencer dans deux semaines pour une de durée de 2 mois.
Haoua Adoum Ibet
Pour permettre au Tchad de rehausser son économie qui est en baisse depuis plus de deux ans annoncée par la banque mondiale. Les experts proposent au gouvernement tchadien de redynamiser les chaînes de valeurs agricoles et d’élevages pour mettre à jour l’économie du pays. C’est dans ce sens que le gouvernement a aussitôt réagi en mettant en place les politiques fiscales qui ont permis à notre pays de sortir la tête de l’eau. La rédaction Ialtchad Presse s’est entretenue avec le directeur de la législation du contentieux et des relations fiscales internationales, le doctorant en gouvernance, Korom Acyl Dagache qui explique les efforts du gouvernement pour atteindre la zone verte. Entrevue.
Pour permettre au Tchad de rehausser son économie, les autorités ont mis en place plusieurs stratégies. Selon les prévisions de la Banque Mondiale (BM), le pays tend vers une zone verte pour l’année en cours. Pour comprendre l’effort et les stratégies mises en place pour booster cette économie devant permettre d’améliorer les conditions de vie des citoyens, la rédaction a échangé avec le directeur de la législation du contentieux et des relations fiscales internationales du ministère des Finances, inspecteur des impôts. Il explique comment les autorités des finances ont entrepris de relever le défi.
Korom Acyl Dagache souligne que dans un contexte actuel des pays subsahariens dont le Tchad fait partie, est caractérisé par des trois types des crises : sanitaires, sécuritaires et économiques. Selon lui, ces pays se doivent de chercher de nouvelles poches, de faire de parades afin que les ressources assez consistantes viennent combler les gaps occasionnés dans le cadre des prévisions budgétaires.
Pour le Tchad, le directeur et président du mouvement citoyen « notre Tchad », affirme qu’il serait important de mettre en œuvre des mesures et de politiques économiques qui tiennent compte des réalités du tissu fiscal. Il serait important, dit-il, de mettre un accent particulier sur une stratégie qui permet de mettre en œuvre un climat favorable aux affaires. Selon M. Korom, la stratégie de mobilisation des ressources, c’est-à-dire ressources fiscales et non fiscales semblent être assez importantes. Korom Acyl Dagache suggère qu’on ouvre également une lucarne pour intégrer les aspects en rapport avec les recettes douanières sont d’une importance capitale. Il soutient que la politique qui convient d’adopter devrait reposer sur le socle des mesures de gouvernances fortes. Le directeur de la législation du contentieux et des relations fiscales internationales avoue que le ministère a mis en place de mesures de portées économiques assez importantes. Le fiscaliste ajoute que dans la mesure où le budget général de l’État de l’exercice 2022 a mis en place de mesures incitatives qui permettent de faire en sorte que le Tchad serve soit un maillon essentiel d’attractivité. Il affirme qu’il y a des facilités qui sont accordées aux investisseurs, notamment la charte qui est consacrée dans le cadre du projet de la loi de finances 2022.
Le doctorant estime qu’au-delà de cet aspect, qu’il serait intéressant de nourrir une vision qui va éplucher les contours d’une politique qui va tendre à baisser les taxes en périodes de récession et en même temps changer. M. Korom Acyl Dagache propose qu’en période de prospérité, cela soit pareil, afin que l’économie du pays foudroyé par les effets de différentes crises puisse aller vers la croissance. Il ajoute qu’ils sont sur cette trajectoire et reconnaît aussi que c’est une avancée notable et significative. « Je suis en droit de dire que notre pays a des indicateurs qui clignotent au vert, contrairement aux folles rumeurs persistantes qui écument la toile », assure-t-il.
Les importations tuent les industries locales
Au sujet des importations des produits étrangers qui pourraient paralyser les industries du pays, le directeur Korom Acyl Dagache précise qu’à force de beaucoup importer, cela va impacter sur la balance commerciale du Tchad. Pour cela, il suggère que l’on diversifie l’économie et de consommer tchadien. Selon lui, le gouvernement doit promouvoir une politique industrielle locale pour que les produits en provenance des pays étrangers ne puissent pas mettre nos industries naissantes et nos entreprises dans une situation de concurrence déloyale. Il souhaite que les mesures douanières soient accordées aux entreprises du pays. Le directeur argue que lorsqu’on consomme local, nos entreprises vont jouir d’une santé économique assez parfaite et il y’aura la résorption du chômage, la création de la valeur ajoutée et l’économie va tendre vers le plein emploi. M. Dagache pense que cela va permettre l’émergence du pays, conformément au plan national du développement et à la vision d’un Tchad émergent.
À propos des indicateurs qui sont au vert, le directeur exprime sa satisfaction, mais il est prudent et dit que tout n’est pas rose. Selon lui, ces indicateurs viennent soulager le gouvernement et laissent un espoir lattant dans la mesure où les salaires sont payés à temps et au-delà de cet aspect les autorités ont pris de décisions salutaires pour subventionner les denrées de premières nécessités, malgré la flambée des prix.
Jules Doukoundjé