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La section syndicale d'agent de l'impôt persiste et signe pour l'augmentation du prime dû aux amendes de pénalité sur les recettes fiscales. De 40 % de prime au début, ils se retrouvent à 20 %, ce qu'ils trouvent anormal. La section syndicale estime que les prévisions sont atteintes, voire dépassées. Certains agents estiment qu'il n'y a pas raison pour les abandonner ainsi dans leurs tristes conditions de vie et de travail. Un tour dans quelques hôtels et un échange avec le syndicat lundi, 11 juillet a permis à Ialtchad de vous faire comprendre les enjeux nerf de guerre. Reportage.

La rédaction a parcouru quelques hôtels d'impôts à N'Djamena pour constater que la grève est réellement observée. Certains agents d'impôts rencontrés ont suggéré laisser le syndicat s'exprimer sur la question. D'autres, asphyxiés par la situation, estiment que c'est déplorable qu'ils fournissent des recettes et le gouvernement n’est pas reconnaissant à leur égard. C’est pourquoi la grève sèche lancée depuis le 8 juillet.

Moussa Mahamat Mahdi, salut dit-il, la forte mobilisation des agents de l'impôt pour le déclenchement de cette grève sèche. Selon lui, une structure syndicale est habilitée à défendre les intérêts moraux et matériels de ses syndiqués. « C'est ce que nous avons fait pour les agents d'impôt. Notre grève a deux points de revendications: l'amélioration des conditions de travail et l'amélioration des conditions de vie des agents. Depuis les trois dernières années, nous avons atteint et même dépassé les prévisions. Les agents ont mieux fait pour la survie des finances de notre République », dit le syndicaliste. Le SG de la section syndicale trouve tout à fait logique que les agents exigent du gouvernement l'amélioration des leurs conditions de vie. A des moments aussi exceptionnels, dit-il, les crises financières dues aux chutes des revenus pétroliers, ce sont des recettes qui ont sauvé les Finances Publics. Ces efforts à son avis sont venus de la détermination des agents de l'impôt. Ils ont contribué systématiquement à la mobilisation des recettes et méritent d'être récompensés, soutient Moussa Mahamat Mahadi. « Nous revendiquons l'augmentation de l'amande de pénalité (AP). Cela s'explique à travers les irrégularités constatées au niveau de la comptabilité de certaines entreprises. Les sanctions par rapport à ce manquement de la part des entreprises qui est appelé AP », dit l'inspecteur d'impôt.

Au début soutient le syndicaliste, leurs AP étaient de 40% suite aux luttes de leurs aînés au temps de feu Gata Ngoulou, ancien ministre de Finances et du Budget. Ce pourcentage explique Moussa Mahamat Mahadi, était octroyé aux agents pour les mettre à l'abri de la corruption, des détournements et de la déperdition des recettes, etc. Mais au fur et à mesure, l'esprit de ce texte a été selon lui, dénaturé. « Conséquences, de 40% nous sommes rétrogradés à 10%. Lorsque nous avons réitéré la lutte sous le maréchal du Tchad, il a revu l'AP à 20% tout en nous rassurant que jusqu'à 2022, nous serons augmentés à 100% pour nous galvaniser dans le travail », assure l'inspecteur. Vu, les indicateurs en l'occurrence les prévisions qui sont au vert, c'est bien logique que nous demandions les avantages, affirme-t-il.

Échec à la négociation

Le SG de la section syndicale affirme que le syndicat a lancé un préavis de grève du 5 au 8 juillet. Dans leurs démarches, rapporte-t-il, la direction générale des impôts leur avait reçu. Ensuite, c’est le ministre de Finances et du Budget. « Nous avons cru qu'ils allaient créer des conditions favorables au dialogue, mais rien de tout cela. Nous déplorons le comportement de certains responsables de Finances. Malheureusement ces rencontres se sont soldées par un échec total. Nous ne demandons pas quelque chose dans le budget de l'État, ce sont revendications extrabudgétaires », dit Moussa Mahamat Mahadi.

Le SG de la section syndicale appelle au sens républicain du ministre de Finances. Il plaide en outre auprès du Président du conseil militaire de Transition (PCMT) afin de se pencher sur la question pour un dénouement heureux. Pour lui, ils ne sont des va-t-en-guerre, la porte des négociations est grandement ouverte pour un dialogue sincère. Le syndicaliste précise qu'ils ne font non plus de la politique, c'est une lutte syndicale dans l'intérêt des agents de l'impôt. « Nous sommes le seul pays du monde où les AP sont gérées par le Trésor public. Au Cameroun voisin, les AP sont versées directement dans les comptes des agents. Au Tchad, nous sommes exposés à des tentations de corruptions, la perdition des recettes », dit l'inspecteur Moussa Mahamat Mahadi.

Pour résoudre ce problème, souligne-t-il, c'est d'accorder aux agents d'impôts des avantages assez cohérents. D'après lui le ministre de finances fait profil bas, lorsqu'il ne fait pas écho de leur grève. « Il est aussi de notre devoir de soigner l'image de ce département. Je crois que seul un dialogue sincère va aboutir sur une solution est meilleur », conclut le syndicaliste.

Moyalbaye Nadjasna

Les étudiants de l’université de N’Djamena continuent toujours à contester le logiciel utilisé pour relever des notes. Ils estiment que ce logiciel omet souvent les notes. Ils demandent au service de la scolarité de revoir ce système. Reportage.

Pour permettre traiter les notes des étudiants de l’université de N’Djamena, les autorités universitaires ont décidé de mettre en place un nouveau système avec un logiciel qui minimise les erreurs. Mais ce nouveau logiciel semble contenir beaucoup de lacunes et les étudiants boudent. Ils demandent au service de la scolarité de changer la méthode.

Pour Dr Guirayo Jérémie, président du syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS), ce qui pose le problème, c’est un nouveau logiciel qu’on est en train d’expérimenter à l’université de N’Djamena. Ce logiciel permet de traiter les notes de contrôles continus et de sessions tout en validant les acquis des étudiants. Selon lui, la latitude a été laissée aux enseignants selon leurs unités d’enseignement de saisir les notes du contrôle continu.

Concernant les notes des sessions, le responsable du SYNECS souligne que c’est le jury qui traite ces notes. Il ajoute qu’en fonction de la note de la session et des notes du contrôle continu, le logiciel valide. « Il semblerait qu’il y’a des étudiants qui ont des acquis qu’il faut prendre en compte pour que l’étudiant puisse avoir une moyenne exacte dans un module pour qu’il valide ce module », explique l’enseignant chercheur. Dr Guirayo Jérémie affirme que certains étudiants ont constaté que leurs acquis n’ont pas été pris en compte, il faudrait essayer de rouvrir le système pour permettre au jury de revoir le problème des acquis des étudiants et traiter le problème. Le chercheur croit savoir que dès que le logiciel est fermé, c’est fini et on ne peut plus rouvrir en compte les acquis de ces étudiants et c’est ce qui pose problème pour le moment avec les perturbations des cours dans les amphithéâtres. Selon lui, les perturbations ont commencé depuis longtemps. Le syndicaliste soutient qu’il serait important que les responsables de la scolarité résolvent ce problème pour éviter les perturbations de cours. Il estime qu’il est urgent de résoudre ce problème pour que les choses entrent dans l’ordre. Il suggère que les doyens et les chefs des départements mais aussi les membres de jury se réunissent pour ouvrir le logiciel pour une semaine pour traiter les acquis.

Les étudiants rencontrés à l’université d’ardepdjoumbal préfèrent s’exprimer sous couvert d’anonymat, ce n’est pas sérieux de parler du logiciel qui ne prend en compte les notes, disent-ils. Selon eux, si c’est une question de logiciel, il y a des informaticiens pour s’en occuper. Ils estiment que c’est juste un manque de volonté des autorités universitaires, c’est un désordre organisé au sein de l’administration.  Les étudiants qui se sont abstenus de présenter chargent l’administration, affirmant que les responsables du service de la scolarité sont incompétents et devraient être remplacés par une autre équipe compétente qui pourrait mettre fin à ce désordre. Ils souhaitent aussi une réforme universitaire qui puisse permettre à l’université de N’Djamena de bien fonctionner.

Jules Doukoundjé
Francine Sangnoudji

Cela fait presque 3 mois déjà que les vendeurs et vendeuses, de l’espace encerclé du marché de Dembé appelé communément (côté antenne), sont déguerpis du marché. L’opération vise à démanteler un nid des brigands. Mais à l’heure où nous publions cet article, rien ne s’améliore, les choses semblent s’empirer.

Joint au téléphone le Maire de la commune du 7e arrondissement Abbas Mahamat Ateib laisse affirme que « c’est la mairie centrale qui s’occupe du marché. Mais concernant l’espace déguerpi, le propriétaire du terrain aurait engagé les poursuites judiciaires et aurait gagné le procès ». C’est ainsi que, selon M. Abbas, les autorités ont renvoyé ces vendeuses, vendeurs de cet endroit. Aujourd’hui ces commerçants n’ont pas d’endroit. Ils occupent la voie bitumée et vendent leurs articles. Ce qui n’est pas du tout normal. Pour lui, il faut arranger un peu la situation du marché. « Nous avons adressé une correspondance à la Mairie centrale afin de trouver une solution pour ces vendeuses. C’est-à-dire leurs trouvés une autre espace pour leurs activités lucratives et libérées la voie bitumée qu’elles occupent. Mais à l’heure où je vous parle la Mairie n’a pas encore donné gain de cause ». Toujours selon M. Abbass, si la mairie centrale ne trouve pas de solution dans les jours à venir. Et comme le marché est dans leur espace, ils vont, dit-il, trouver une solution. Une fois terminé, les travaux de nivelage des rues et trouver une espace pour ces vendeurs et vendeuses, explique-t-il.

Rencontré aussi à ce sujet le 2e maire adjoint de la commune de 7e arrondissement Mengar Mbaiodel Gédéon « effectivement, j’ai appris la nouvelle par le billais des autres. Mais je ne suis au courant de rien concernant cet espace de Dembé déguerpi. Je ne suis pas impliqué et ne sais rien à ce sujet. Franchement, allez-y vers le maire titulaire, j’espère qu’il vous donnera des explications ».

De passage sur cet axe les bruits de moteurs d’engins, celle des micros, des personnes retentissent de partout. Un vrai casse-tête chinois pour traverser ce tronçon que ça soit à pied, ou bien en engin. La voie bitumée est complètement prise d’assaut par les vendeurs et vendeuses qui par terre, en plein milieu du goudron, plateau sur la tête, présente leurs articles aux passants où parfois tentent de convaincre les clients à se procurer leurs articles. Malgré les klaxons des taxis, motocyclistes certains d’entre eux continuent à vendre leurs articles comme si de rien n’était. Les ménages qui viennent se procurer les marchandises se disputent le passage avec ces commerçants qui à la moindre erreur finissent en bagarre avec les clients. Chaussures, poissons, des sacs d’arachides, des sacs de poids de terre, les marmites, les bassines, les oignons, ails dans des brouettes, les produits cosmétiques, des savons brefs tas d’autres marchandises sont étalées partout.

Dans un passé récent le marché était bien ordonné les vendeuses de poissons fumés sur une même ligne, les vendeuses de poisson frais eux aussi sur un même alignement, les boutiquiers quant à eux disposent quelque articles devant l’entrée de leurs boutiques. Mêmes choses du côté des vendeuses de légumes. Mais depuis que vendeurs et vendeuses sont renvoyés du marché, ils se sont rués sur la voie bitumée, occupent les espaces libres devant les boutiques. Interrogé certains d’entre eux, soutiennent que c’est avec la vente de leurs articles qu’elles parviennent à joindre les deux bouts. Mais sans les avertir, elles ont été renvoyées comme des malpropres. Alors, disent-elles, elles payent les taxes tous les jours et par mois aux agents municipaux, « nous n’avons pas d’autre solution que d’occuper les espaces n’importe où pour vendre nos produits ».

Djénom Josiane

Chaque année en saison de pluie, les centres des santés, les districts sanitaires et les grands hôpitaux enregistrent des cas de pathologie (maladie) liée au changement de saison. La rédaction de Ialtchad Presse s’est rendue dans quelques structures sanitaires s’entretenir avec les soignants. Reportage.

Il est 10h, nous sillonnons quelques hôpitaux et centres de santés de N’Djamena pour s’entretenir avec les médecins sur les cas de maladie saisonnière. Interrogé sur ce sujet certains corps soignants refuse de répondre. Au district sanitaire Sultan Khachalla Kasser dans le 3e arrondissement de la capitale, le Médecin Chef nous a mis en contact avec un médecin généraliste qui devrait répondre à nos questionnaires. Mais ce dernier a sèchement répondu qu’il ne nous répondra pas. 

Dr Housoubé Patalet médecin généraliste au Centre Hospitalière Universitaire de la mère et de l’Enfant (CHU-ME Ndjamena) au service de néonatalogie interrogé sur la question explique que les virus de l’hiver sont chaque année à l’origine d’épidémies de grippe, de gastro-entérite et de bronchiolite qui touche les enfants de 2 ans.  D’après lui ce virus est très fréquent et très contagieux. Les bronchioles s’attaquent plus aux petits enfants qu’aux adultes. Il poursuit que les nourrissons attrapent facilement ce virus et le gonflement de ses bronchioles empêche l’air de passer.

Pour lui durant les mois de l’hivernage les maladies saisonnières refont surface. Pour lui les grippe, gastro-entérite et bronchiolite affectent des millions de personnes chaque année et impactent fortement les structures de soins au cours de l’hiver. Pour Dr Housoubé Patalet l’un des enjeux pour la santé publique du Tchad est de réduire le risque contamination. Il poursuit plus loin que les virus respiratoires sont des rhumes, des rhinopharyngites.

Pour Dr Housoubé Patalé les transmissions se font le plus par les gouttelettes chargées du virus émis lors de toux, des éternuements (qui restent en suspension dans l’air) ou par les postillons et la salive de personnes infectées par un virus respiratoire.  Il poursuit plus loin que le contact direct des mains d’une personne infectée à une autre personne est très contagieux. Chacune de ces infections à ses propres symptômes. « La grippe apparaît brutalement sous forme d’une forte fièvre, des courbatures, des maux de tête, de la fatigue intense, d’un malaise général et des symptômes respiratoires (toux sèche, nez qui coule) », dit-il.

Toujours selon lui, la maladie dure environ une semaine parfois plus et une toux sèche peut persister durant 2 semaines. Il fait comprendre que le la grippe est malheureusement souvent considérée comme une maladie peu dangereuse quand elle touche des jeunes patients. Mais peut être grave, voire mortelle, chez des personnes âgées, les personnes atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes souffrant de l’obésité ou encore chez les nourrissons. Dans ce cas des complications comme des infections pulmonaires graves (pneumonie virale ou bactérienne), aggravation d’une maladie chronique existante (diabète, broncho-pneumopathie chronique obstructive, insuffisance cardiaque, maladie rénale chronique, mucoviscidose, etc.) apparaît. Il soutient que la maladie gastro-entérite est une inflammation de tube digestif, le plus souvent due à des virus appelés « rotavirus » et « norovirus ». Elle entraîne des nausées, un vomissement, des crampes abdominales, des diarrhées importantes (selles molle ou liquide qui se fait trois fois par jour ou plus), de la déshydratation, de la fièvre, une grande fatigue et de maux de tête. Pour lui, ces virus sont très contagieux et atteignent les enfants de moins de 5 ans. Les nourrissons aussi sont très sensibles à la gastro-entérite.

Les préventions

Pour éviter de contracter ces maladies en saison de pluie il est recommandé de porter les masques jetables en présence des personnes qui ont des maladies chroniques. Se laver les mains au savon pendant les 30 secondes, après avoir rendu visite à un malade, avant de préparer le repas ou de manger, après s’être mouché, toussé ou éternué. L’usage des solutions hydroalcooliques est efficace pour éliminer les microbes.

Il a aussi évoqué que les maladies comme le paludisme qui d’après ses explications est aussi une maladie saisonnière, parasitaire humaine et potentiellement mortelle causée par des parasites que transmettent les piqûres de moustiques du genre anophèle femelle infectées. Il s’agit d’une maladie évitable et dont on peut guérir. Afin d’éviter le paludisme la lutte anti vectorielle et la chimiothérapie préventive (chimio prévention) sont nécessaire.

La lutte anti vectorielle est une composante essentielle des stratégies visant à combattre et éliminer le paludisme, car elle s’avère extrêmement efficace pour prévenir l’infection et réduire la transmission. Les deux interventions principales sont l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation domiciliaire à effet rémanent.

La chimio prévention est l’utilisation de médicaments ou d’associations médicamenteuses visant à prévenir l’infection palustre et ses conséquences. Elle comprend la chimio prophylaxie, le traitement préventif intermittent du nourrisson et de la femme enceinte, la chimio prévention saisonnière et l’administration massive de médicaments.

Pour Docteur Housoubé Patalé c’est des stratégies sûres et économiques qui visent à compléter les activités de lutte antipaludique en cours, y compris les mesures de lutte anti vectorielle, le diagnostic rapide des cas suspects et le traitement des cas confirmés au moyen d’antipaludiques.  

Djénom Josiane

Le Plastique fait partie du quotidien des Tchadiens. Sa composition et sa production de masse sont de plus en plus néfastes pour l’environnement. Dans la ville de N’Djamena, de nombreux déchets plastiques jonchent les dépôts d’ordures, les rigoles, les rues, mais aussi dans les cours d’eaux. Cette accumulation de déchets plastiques a des conséquences sur l’environnement. Reportage.

Sachets et bouteilles plastiques prennent en otage le lit de nombreux cours d’eau et même les lieux publics tels que les marchés et les rues. Ces rebuts finissent par les étouffer en créant des inondations. Situation qui est remarquable dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena, elle est une illustration parfaite des conséquences des déchets plastiques déversés dans la nature. Le Tchad produit des milliers de déchets plastiques par an, les rigoles, rues et marchés sont obstrués par les bouteilles et sachets qui provoquent des inondations au moment des fortes pluies. Ils proviennent des magasins de commerce où ils servent à emballer toute sorte de biens y compris les aliments.

Bien que toxiques, les matières plastiques s’imposent davantage dans les marchés. Les citoyens se souviennent de l’arrêté municipal portant interdiction des emballages plastiques, mais quelques années plus tard les plastiques courent toujours les rues. Madame Zenaba Ngagoubou, résidente autour du marché d’Abena, exprime son mécontentement à l’endroit de la police municipale. Pour elle, la mairie est la cause principale de ce désagrément, car c’est elle qui permet à ces personnes de venir jeter les poubelles dans les rues et de surcroît devant la devanture des habitants de ce quartier. « Ce n’est pas du tout bien que ces déchets plastiques soient déposés devant nos portes. C’est la mairie qui les ordonne de venir les déposer dans cet endroit alors qu’il y a une caisse à poubelles juste à côté. La mairie devrait leur interdire en disant que cela est néfaste pour la santé de ceux qui habitent tout autour, mais hélas ».

La preuve scientifique ne fait plus de doute que c’est la prolifération de ces produits dans l’environnement qui est à l’origine de la pollution qui aujourd’hui, menace les terres tchadiennes. Les cours d’eaux et rigoles sont les plus sensibles à la pollution plastique. Lorsque le plastique se décompose, il est encore plus difficile de le retirer de ces cours d’eau. En bouchant les égouts et en fournissant des airs de reproduction, les déchets plastiques peuvent augmenter la transmission des maladies à contagion vectorielle comme le paludisme. « Pendant cette période de pluie, c’est vraiment une catastrophe avec ces déchets qui sont versés devant chez nous. Quand il pleut, ma cour est remplie de plastiques sales, j’ai des enfants qui sont exposés aux maladies telles que le paludisme. Pour le cas des moustiques, n’en parlons même pas », s’inquiète Madame Allaramadji Solange.

M. Maskidabaye, couturier qui a son atelier non loin, renchérit que ce n’est pas du tout facile de travailler dans cet endroit. Pour lui, il faudrait que les responsables prennent une décision et que la population elle-même prenne conscience « Je travaille ici jusqu’à la nuit et c’est difficile de travailler avec les moustiques. Pour dire vrai, c’est horrible. Il faut que l’État pense vraiment à ce problème, qu’il prenne de mesures nécessaires », dit-il. 

Nadège Hountinto

La communauté musulmane du Tchad a célébré ce 9 juillet la Eid Al-adha ou la fête de la Tabaski. C'est un moment de joie, de partage et aussi de détente. L'équipe d'Ialtchad s'est rendue à la Place de la nation pour le constat.

Ce samedi, 9 juillet c’est la fête de la Tabaski. Une fête où les musulmans égorgent des moutons en guise de sacrifice rituel islamique. C'est aussi l'occasion de se pardonner, de visiter la famille, les amis, etc. Pour les enfants, cette fête est un moment de détente. À la place de nation, il est 15h. Les enfants de tout âge confondu et quelques adultes ont envahi le lieu. Certains se font prendre en photo sur les statuts et la verdure. D’autres par contre apprennent à conduire la bicyclette, la moto ou la voiture.  A côté, quelques activités de petite revenues sont créées. Des jeunes filles comme garçon vendent aux visiteurs d'eau fraîche, de jus d'oseille ou de mangue.

Oumar Hissein, à 12 ans et affirme que la fête s'est bien passée, « nous avons mangé de la viande et rendu visite à la famille. Actuellement je suis à la place de la nation pour me détendre et aussi apprendre à conduire la moto », dit-il. Pour Amné Saleh, vendeuse d'eau et de jus « le premier jour de fête a été bénéfique pour moi ici au cinquantenaire. J'ai fait beaucoup de bénéfice et j'espère que cela continue jusqu'à trois jours », déclare-t-elle. Sadia Mahamat, fille accompagnée de sa sœur et son frère adultes présente au parc d'attractions de la place de la nation dit, « nous sommes venu pour se détendre, changer d'air », affirme-t-elle.

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

Dans le cadre de la deuxième journée du championnat national qui se déroule depuis le week-end dernier dans la capitale tchadienne, Foullah Édifice a affronté Boule d'Or de Pala ce 8 juillet au stade de Diguel. Les deux équipes se sont départagées sur un score de 2 buts à 0 en faveur de Foullah. Reportage.

C'est dans un stade avec peu rempli, les gradins pratiquement vide que le coup d'envoi a été donné au stade de Diguel, cet après-midi. A l'entame du match, les 11 joueurs de Foullah ont bien gardé leur philosophie de jeu : le pressing, exploiter le terrain avec des passes longues surtout avec les deux couloirs. Foullah Édifice a dominé la première partie sur presque tous les plans du match. À la 14mn,  Mahamat Abakar a ouvert le score au compte de son équipe,  Foullah. Faible dans la lecture de jeu, Boule d'Or n'a créé que deux occasions durant la première période de ce match.  Foullah quant à lui a menacé plusieurs fois son adverse, mais le portier de Boule d'or a tenu bon jusqu'au coup de sifflet de l'arbitre pour la mi-temps. De retour de la pause, le rythme de Foullah Édifice est resté inchangé. Boule d'or a été mis en danger. Le gardien de Pala a repoussé plus de 2 tirs.

A la 60 mn, l'entraîneur de Foullah fait entrer le chouchou des supports, Toto et l'attaquant Kerim. 5mn plus tard, Toto fait une passe à Kerim qui met la balle au fond du filet. A 10 min de la fin du match, une grosse pluie s'est abattue sur le stade poussant le peu de public à vider les gradins et les staffs techniques et quelques agents de la sûreté à se cacher sous les tribunes.

M. Tawa supporteur de Boul d'Or qui a suivi le match du début à la fin, tout mouillé et frustré, se confie « même si nous n'avons pas gagné le match, notre qualification au championnat national est une fierté ». Il ajoute, « le chemin pour une qualification pour la finale est déjà sombre et quasi impossible, mais nous avons des joueurs capables de représenter Pala à la sélection nationale », dit-il. Jonathan Dircap, gardien de but de Boule d'Or affirme que son équipe n'a pas été au rendez-vous aujourd'hui, « nous n'avons pas fait ce qu'il fallait faire, l'équipe adverse était supérieure », lance-t-il. Toutefois, le gardien de Boule d'Or dit être confiant pour le reste du championnat.

Pour AbdelAziz Issa alias Romario, latéral de Foullah Édifice, « nous sommes content de cette victoire, mais pas du score. On aurait dû gagner avec plus de but mais dommage », a-t-il déclaré. Il se dit toutefois confiant pour le reste de match et leur qualification à la finale, « le prochain match contre As Santé d'Abéché sera décisif et nous comptons bien l'emporter et prendre la tête de notre poule et viser la finale », conclut-il.

Il faut le rappeler, la victoire de Foullah Édifice cet après-midi a permis à l’équipe d'empocher trois points supplémentaires et de se rapprocher du leader, As Santé d'Abéché avec quelques détails. Le chemin est encore long pour ses deux rivaux jusqu'à là imbattables et incontestables.

Abderamane Moussa Amadaye

Pour immortaliser certaines personnalités qui ont marqué la vie tchadienne, les autorités municipales ont baptisé quelques rues de la capitale en leurs noms, le 7 juillet dernier. C'était dans le cadre du projet « N'Djamena, ville de la paix ». Il s'agit de Lol Mahamat Choua, Général Mamari Djimet Ngakinar, Général Massoud Dressa, Mme Bintou Malloum, Général Routouang Yoma Golom, et le Sultan Chérif Kachallah Kasser. Ialtchad est allé plus loin sur le sujet, vendredi, 8 juillet avec l'enseignant-chercheur Sali Bakary, docteur en Histoire. Reportage.

Dr Sali Bakary, Enseignant-chercheur, docteur en Histoire, rappelle que le baptême des rues n'est pas un phénomène récent. Cela remonte à l'époque coloniale quand les forces coloniales étaient arrivées ici au Tchad, explique-t-il. Il précise que pour certains soldats français tombés sur le sol tchadien, des rues et villes ont été baptisées en leurs noms. Fort-Lamy, Fort Archambault par exemple, sont des anciennes appellations de N'Djamena et Sarh dit-il. Il renseigne que les Commandants, Lamy et Chambault étaient à la tête des forces françaises en conquête au Tchad.

Seulement, l'enseignant-chercheur indique qu'ici au Tchad, on n'a pas une très bonne politique dans ce sens. Normalement poursuit-il, le baptême des rues doit prendre en compte les personnes de différentes sensibilités sinon l'élite tchadienne dans sa globalité. Il s'agit selon lui, des chercheurs, des producteurs d'idées, des cadres civiles ou militaires. « Malheureusement, on fait seulement la part belle aux militaires comme ils sont toujours devant la scène politique, ils dictent ainsi les choses », affirme l'historien. Heureusement constate Dr Sali Bakary, on trouve les noms de Lol Mahamat Choua, le Sultan Chérif Kachallah Kasser, Bintou Malloum et autres civiles. Sinon il fait constater qu'il suffit de circuler dans la ville de N'Djamena pour se rendre compte que les rues ne portent que les noms des militaires.

M. Bakari affirme qu'on n'a un problème de mémoire avec notre histoire. À son avis, il faut se poser une question honnête : pourquoi il n'y a pas une rue ou un monument portant le nom de Rabah ? Et pourtant justifie-t-il, c'est un grand résistant aux conquérants français. « Il n'y a rien sur lui mais beaucoup sur ceux qui l'ont tué. Il faut que les tchadiens se réapproprient leur histoire et se réconcilie avec leur mémoire », Dr Sali Bakary. Les critères sont simples d'après lui, il faut des gens qui ont marqué l'histoire du pays et non ceux qui n’ont rien fait pour la population. Il ne s'agit pas de ceux qui ont contribué seulement à la consolidation de leurs ethnies, clans ou communautés au détriment du peuple tchadien. Le baptême ne doit concerner que des gens qui ont réellement édifié le pays, souligne le chercheur. Au Tchad, le peuple est pris en otage par l'armée, dit l'historien. « Lorsqu'on connait plusieurs années de guerres, l'État devrait être reconstruit. La guerre n'a pas seulement une fonction destructive. Une guerre placée sous le sceau de l'Etat doit construire. Bien dommages, nos guerres sont ethniques et claniques donc elles détruisent l'État et construisent les communautés et les familles", déplore Dr Bakary. Le chercheur insiste en disant que les baptêmes des rues doivent imposer des valeurs au travers lesquelles, les gens se reconnaissent en induisant leur histoire.

Pour la journée d'hier, ce sont les personnalités suivantes qui ont étét immortalisées. Il s'agit de, Lol Mahamat Choua (rue 3.632 au quartier Klémat, 2ème arrondissement), Général Mamari Djimet Ngakinar (voie de Contournement Farcha, 1er arrondissement), Général Massoud Dressa ( rues 1.516, 1.716, Farcha 1er arrondissement), Mme Bintou Malloum (rue 2.136, Ambassatna 3ème arrondissement), Général Routouang Yoma Golom ( rue Corniche, Sabangali 3ème arrondissement), et le Sultan Chérif Kachallah Kasser ( rue Corniche 3ème arrondissement). C'était en prélude au Dialogue National Inclusif que ces avenues ont été baptisées selon les autorités communale et gouvernorale.

Au total, 34 personnalités qui ont marqué positivement l'histoire de notre pays qui vont être immortalisées, dit le maire de N'Djamena Ali Haroun. Tout s'était déroulé en présence du Délégué Général du Gouvernement auprès de la Commune de N'Djamena, Général Brahim Seid Mahamat ainsi que des maires des Communes d'Arrondissement.

Moyalbaye Nadjasna

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