Cela fait presque 3 mois déjà que les vendeurs et vendeuses, de l’espace encerclé du marché de Dembé appelé communément (côté antenne), sont déguerpis du marché. L’opération vise à démanteler un nid des brigands. Mais à l’heure où nous publions cet article, rien ne s’améliore, les choses semblent s’empirer.
Joint au téléphone le Maire de la commune du 7e arrondissement Abbas Mahamat Ateib laisse affirme que « c’est la mairie centrale qui s’occupe du marché. Mais concernant l’espace déguerpi, le propriétaire du terrain aurait engagé les poursuites judiciaires et aurait gagné le procès ». C’est ainsi que, selon M. Abbas, les autorités ont renvoyé ces vendeuses, vendeurs de cet endroit. Aujourd’hui ces commerçants n’ont pas d’endroit. Ils occupent la voie bitumée et vendent leurs articles. Ce qui n’est pas du tout normal. Pour lui, il faut arranger un peu la situation du marché. « Nous avons adressé une correspondance à la Mairie centrale afin de trouver une solution pour ces vendeuses. C’est-à-dire leurs trouvés une autre espace pour leurs activités lucratives et libérées la voie bitumée qu’elles occupent. Mais à l’heure où je vous parle la Mairie n’a pas encore donné gain de cause ». Toujours selon M. Abbass, si la mairie centrale ne trouve pas de solution dans les jours à venir. Et comme le marché est dans leur espace, ils vont, dit-il, trouver une solution. Une fois terminé, les travaux de nivelage des rues et trouver une espace pour ces vendeurs et vendeuses, explique-t-il.
Rencontré aussi à ce sujet le 2e maire adjoint de la commune de 7e arrondissement Mengar Mbaiodel Gédéon « effectivement, j’ai appris la nouvelle par le billais des autres. Mais je ne suis au courant de rien concernant cet espace de Dembé déguerpi. Je ne suis pas impliqué et ne sais rien à ce sujet. Franchement, allez-y vers le maire titulaire, j’espère qu’il vous donnera des explications ».
De passage sur cet axe les bruits de moteurs d’engins, celle des micros, des personnes retentissent de partout. Un vrai casse-tête chinois pour traverser ce tronçon que ça soit à pied, ou bien en engin. La voie bitumée est complètement prise d’assaut par les vendeurs et vendeuses qui par terre, en plein milieu du goudron, plateau sur la tête, présente leurs articles aux passants où parfois tentent de convaincre les clients à se procurer leurs articles. Malgré les klaxons des taxis, motocyclistes certains d’entre eux continuent à vendre leurs articles comme si de rien n’était. Les ménages qui viennent se procurer les marchandises se disputent le passage avec ces commerçants qui à la moindre erreur finissent en bagarre avec les clients. Chaussures, poissons, des sacs d’arachides, des sacs de poids de terre, les marmites, les bassines, les oignons, ails dans des brouettes, les produits cosmétiques, des savons brefs tas d’autres marchandises sont étalées partout.
Dans un passé récent le marché était bien ordonné les vendeuses de poissons fumés sur une même ligne, les vendeuses de poisson frais eux aussi sur un même alignement, les boutiquiers quant à eux disposent quelque articles devant l’entrée de leurs boutiques. Mêmes choses du côté des vendeuses de légumes. Mais depuis que vendeurs et vendeuses sont renvoyés du marché, ils se sont rués sur la voie bitumée, occupent les espaces libres devant les boutiques. Interrogé certains d’entre eux, soutiennent que c’est avec la vente de leurs articles qu’elles parviennent à joindre les deux bouts. Mais sans les avertir, elles ont été renvoyées comme des malpropres. Alors, disent-elles, elles payent les taxes tous les jours et par mois aux agents municipaux, « nous n’avons pas d’autre solution que d’occuper les espaces n’importe où pour vendre nos produits ».
Djénom Josiane