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Pour le compte de la deuxième journée du championnat national qui se déroule à N'Djamena, la populaire équipe de la capitale Renaissance FC a été battue par As Santé d'Abéché ce matin 8 juillet au stade de Paris-Congo. Reportage.

L'une des meilleures équipes du championnat national a été pour la deuxième fois désagréablement surprise. Après sa défaite en début de semaine face à sa rivale, Foullah Édifice sur un score de 2 à 1, Renaissance FC est une fois de plus battue, cette fois-ci par As Santé d'Abéché.

Le public du football d'une manière générale et celui d'As santé d'Abéché a été au rendez-vous pour apporter leur soutien à leur équipe de cœur. Dès l'entame du match, les abechois ont su maîtriser l'adversaire. Pressing, récupération et passes longues ont fait la particularité de As Santé. Sur deux occasions trouvées, les abechois ont ouvert le score à la 40e mn par Amadou Djibi, qui compte désormais deux buts dans cette compétition. Du côté de RFC, le jeu était laborieux, les attaquants n'ont eu qu'une seule occasion, mais ils l’ont raté.

À la seconde période, le match est devenu vif entre les deux équipes. La tension montait de partout jusqu'aux gradins. Renaissance FC a été largement dominé par les abechois. N'eût été l'endurance et les parades du gardien de but Triomphe, trois occasions de buts allaient faire trembler le filet de RFC. Il a été précis et intelligent face aux attaquants, ce qui lui a permis de repousser le face-à-face. Agressifs et nerveux quand ils perdent la balle, les joueurs de As Santé ont écopé 2 cartons jaunes en cette deuxième phase de la rencontre. Dans les 10 dernières minutes, les 11  de As Santé d'Abéché ont failli baissé la garde, ils étaient quasiment tous fatigués après leur démonstration phénoménale, mais Renaissance FC n'a pas pu profiter de cette faiblesse pour égaliser ou remporter la rencontre. Le match est fini sur le score de 1 but à 0 en faveur de As Santé d'Abéché.

Cette deuxième défaite de suite fait réagir les supporteurs et joueurs de RFC. Kali Abicho un de plus ancien supporteurs de ce club confie qu' As Santé est une équipe engagée, mais son club, RFC était au-dessus de la moyenne. Pour lui, cette compétition est déjà terminée, « il n'y a plus aucun espoir de voir Renaissance qualifié pour la finale », dit-il. À quelques mètres se trouve Ousmane Hassan. Il est aussi supporteur de RFC. Il accuse l'entraîneur de son équipe d'être à l'origine de cette défaite, « depuis 6 matchs, Renaissance n'a enregistré aucune victoire. Il ne s'est pas préparé en avant. Notre équipe n'a ni un bon attaquant, moins encore des défenseurs centraux, gardiens et milieux de terrain aptes à défendre les couleurs de notre maillot ». Il rajoute, « Coach Amane doit partir », lance-t-il. Triomphe, gardien de but de RFC dit que l'équipe adverse était de haut niveau, « As Santé a fait un beau jeu et le "dieu de foot" n'était pas de notre côté ». Toutefois, il relève que son équipe reste confiante pour la suite du tournoi malgré ces deux défaites.

Contrairement à RFC, le public et joueurs de As Santé d'Abéché sont enthousiasmés par cette belle victoire qui leur donne de l'avance dans leur poule. Pour Dahab Abdoulaye, cette victoire est méritée, mais le score devrait être plus qu'un seul but. Il affirme, « le championnat est encore long et mon équipe pourra arriver jusqu'au bout du tunnel », a-t-il martelé. Alfadil Mahamat Moustapha alias Alpha, milieu de terrain d'As Santé d'Abéché soutient que cette victoire a été capitale pour eux. Il insiste, « cette victoire nous a permis d'empocher trois points supplémentaires et d’être provisoirement premier. L'objectif suivant sera de battre Foullah Édifice et de viser la finale. Depuis 2002, Abéché n'a pas gagné un titre national, cette fois-ci nous sommes venus pour écrire une nouvelle page de l'histoire » a-t-il conclut.

Rappelons qu'après cette victoire, As Santé d'Abéché prend provisoirement la tête de la poule « B ».

Abderamane Moussa Amadaye

Les employés de la Maison nationale de la Femme tchadienne n’ont pas gagné leurs salaires depuis plus de 5 mois. Cette maison sous la tutelle du ministère de la femme peine à fonctionner à cause du manque de moyens financiers dû à de la mauvaise gestion. Cette situation met les employés dans de situations sociales difficiles. Reportage.

La maison nationale de la femme tchadienne de N’Djamena a deux catégories d’employés. Les contractuels et le personnel que le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance a envoyés. Les contractuels ont un salaire et le personnel envoyé par le ministère bénéficie de primes. Mais depuis 5 mois, ils peinent à entrer dans leur droit.

Pour le secrétaire général (SG) de la cellule syndicale du syndicat national des travailleurs, des affaires sociales et de la santé du Tchad (SYNTASST) Landam Laoungou, la maison fonctionne grâce à l’aide de l’État et c’est le retard de cette aide qui serait à l’origine des arriérés de salaires. Il souligne que la situation sociale des employés est déplorable si rien n’est fait pour éponger les arriérés de salaires. Selon le SG de la cellule du SYNTASST, les premiers concernés sont les contractuels, parce qu’ils dépendent exclusivement de la maison nationale de la femme. Il ajoute que les agents envoyés par le ministère ont leur salaire qui passe et ce sont les primes qu’ils réclament. Landam Laoungou souligne que l’administration leur a dit que les choses vont rentrer en ordre, mais rien n’est concrètement prêt et les employés ne savent plus quoi faire. Pour le SG, la patience est de trop et que la cellule syndicale de la maison de la femme va bientôt se réunir pour prendre de décision pour entrer dans leur droit. Le SG qui s’exprime au nom des agents envoyés par le ministère de la femme ajoute les deux syndicats, c’est-à-dire les représentants des contractuels et les agents envoyés par le ministère doivent se mettre ensemble pour réclamer les arriérés de prime pour les uns et les arriérés de salaire pour les autres.

Pour le secrétaire général national du SYNTASST, Younous Mahadjir, ce n’est pas normal de rester 5 mois sans salaire. Il dit ne pas comprendre que la cellule de la Maison de la femme ne puisse agir pour que le bureau national intervienne. « Cette situation devrait être évoqué par les travailleurs eux-mêmes et par la cellule », dit le SG national Younous Mahadjir qui exhorte ses camarades à se réunir le plus tôt que possible pour prendre de décisions qu’il faut. 

Il conseille la cellule du SYNTASST de la Maison de la Femme à se préparer et à écrire au bureau national qu’il dirige afin de les aider à entrer dans leur droit.

Les arriérés de salaires ont aussi impacté sur le fonctionnement de la radio la voix de la femme qui est logée et gérée par cette même organisation. Les confrères de cette radio pilotée par la directrice de la maison nationale de la femme tchadienne broient du noir, c’est depuis 5 mois qu’ils n’ont pas perçu leur salaire.

Pour avoir plus d’information, la rédaction Ialtchad presse a rencontré la directrice générale de la maison nationale de la femme, mais, elle a refusé de se prononcer sur la question. Plusieurs sources affirment que l’ancienne directrice aurait détourné à son seul profit des millions de francs CFA. Interrogé sur cette affaire, aucun cadre ni employé n’a voulu répondre à nos questions.

Jules Doukoundjé
Mariam Mahamat Abakar

Dans le cadre de la deuxième journée du championnat national qui se tient à N'Djamena du 3 au 17 juillet, l'équipe des hommes en treillis, As Psi a affronté ce matin Espoir de Guéra au stade de Paris-Congo dans le 6e arrondissement de la capitale tchadienne. Les provinciaux ont été battus 2 buts à 0. Le match s’est terminé par une tentative d’agression des arbitres. Reportage.  

Le match entre Espoir de Guéra et As Psi est fini par le score de 2 buts à 0. Visiblement en courroux après le coup de sifflet final de l'arbitre, les supporters de Espoir ont tenté d’agresser les arbitres. Ils les accusaient d'avoir arbitré en faveur de l'équipe adverse. La police municipale débordée a tiré deux balles de gaz lacrymogènes sur le terrain afin de dissuader le public.

Noël Adoum supporteur de Espoir de Guéra présent à cette rencontre, dit « les règles de football sont ainsi, il y a un perdant, un gagnant ou match nul. J'encourage les joueurs a gardé le moral haut, rien n'est perdu ». Il ajoute « je suis confiant que mon équipe ira loin si elle rectifie ses erreurs et se donne à fond pour la suite du tournoi » dit-il. Mahamat Yaya Arim, supporteur du football tchadien qui a effectué le déplacement de N'Djari dans le 8e arrondissement pour le stade Paris-Congo déclare « c'est un beau match et la meilleure équipe a gagné ». Sur les altercations qui ont eu lieu à la fin du match, Mahamat Yaya appelle les supporteurs et les équipes en compétition à la retenue, « dans un match de football, il y a un perdant et un gagnant. Il faut accepter cela et avoir l'esprit de fairplay, sinon ça risque de créer des problèmes graves tant pour les joueurs que les équipes en compétition », a-t-il dit.

Hamid Youssouf Djabir, joueur d’Espoir de Mongo affirme que son équipe a fait de son mieux, mais l'arbitrage était biaisé. Il souligne que malgré cela, son équipe pourra se qualifier et gagner la coupe, « c'est notre ultime objectif », a-t-il déclaré. Masra Yannick attaquant de As Psi, buteur de son équipe et du championnat national soutient que l'adversaire a été plus vif, mais son équipe a su gérer la situation et marqué le premier but avant la fin de la période et boucler la rencontre avec un score de 2 à 0, « nous avons marqué 2 buts et avons ramassé 3 points. Nous avons besoin de ces points pour avancer. Notre objectif est d'aller jusqu'au bout pour nos supporteurs et jouer la Ligue de Champion Africaine », soutient-il. Pour AbdelMadjid Hamad, Président du club Espoir de Guéra qui a écopé un carton jaune se confie à notre micro que l'arbitre du match n'a pas été impartial et a sifflet en faveur de l'adversaire au détriment de son équipe, « c'est inadmissible » dit-il.

Et pourtant tout avait bien commencé…

Il était 7h00 min le coup d'envoi a été donné au stade de Paris-Congo en présence d'un public matinal et très actif dans les gradins. Le public de Espoir de Guéra a une fois de plus répondu présent à ce rendez-vous et en masse. Il sifflait et criait pour galvaniser les 11 joueurs entrants pour cette belle affiche. Si tout semble rose le match passé pour Espoir de Guéra, pour celui-ci la tendance a changé face à As Psi qui est plus technique, vif dans la lecture de jeu, conversation et pressing. Après des fébrilités défensives commises par les défenseurs d'As PSI, les mongolais ont raté deux occasions grâce à la vigilance de gardien de but de l'adversaire. As Psi a gardé son calme et avait le contrôle de jeu grâce à leur milieu Issa Hassaballah qui conservait, contrôlait et orientait le jeu de son équipe.  A la 45 min, Ahmat Mahamat Ali alias Goukouny perse le filet de Espoir de Guéra et l'arbitre centrale siffle la fin de la première période. As Psi 1, Espoir de Guéra 0.

De retour de vestiaires, le rythme de jeu reste intact dans leur style de jeu presseur et conservateur de balle. Les mongolais dépassés par la qualité de jeu de leur adversaire, montent en attaque et commettent de fautes. Au banc des remplaçants le staff technique de Espoir de Guéra conteste les décisions de l'arbitre central. AbdelMadjid Hamid, Président de ce club assis avec le staff technique a écopé un carton jaune. A la 64 min, Masra Yannick le chouchou de public alias « El pistelero » marque le 2e but de son équipe. Il a en même temps augmenté son compteur de buteur de ce tournoi à 3 buts. Malgré le score et le rythme des mongolais moins actif et plus agressif, ils ont écopé 5 cartons jaunes. A 5 min de la fin de la rencontre, Espoir de Guéra ont tenté de rattraper le match avec des tirs, mais le gardien adverse a répondu présent. Le match a fini par le score de 2 buts à 0 en faveur de As Psi. Après le coup de sifflet final de l'arbitre, certains publics ont failli agresser les arbitres qu'ils accusaient d'avoir arbitré en faveur de l'équipe adverse. La police municipale débordée a tiré deux balles de gaz lacrymogènes sur le terrain afin de dissuader le public.

Rappelons qu'après cette victoire, As Psi prend provisoirement la tête de sa poule avec 4 points, 4 buts inscrits et 2 buts encaissés. Dans la même poule, deux équipes vont croiser le fer cet après-midi. Expérience de Bongor affrontera Tout Puissant Elect Sport de N'Djamena au stade de Diguel et Olympique de Mao fera face à Gazelle FC de Sahr au stade de Paris. Tous les matchs vont être joué à la même heure, 15h30 très précise.

Abderamane Moussa Amadaye

Le comité de pilotage de la plateforme interconfessionnelle pour l'appui au processus de la transition politique en cours au Tchad prépare activement les leaders religieux et de la société civile pour une transition apaisée et un dialogue réellement inclusif. Suite à un atelier qui se poursuit jusqu'au vendredi, 8 juillet, Ialtchad a échangé ce jeudi, avec le président de cette plateforme et les participants sur les enjeux de cette formation. Reportage.

Dr Mahamat Zène Abakar, représente de l'Union des cadres musulmans du Tchad. Il affirme que la formation se déroule à merveille pour l'instant et souhaite la même ardeur pour la fin des modules programmés. La manche d'hier, dit-il, était enrichissant avec un bon niveau de débats. « Ce sont des débats logiques avec beaucoup de respect les uns pour les autres. Les leaders religieux jouent un rôle majeur dans le processus de la transition. Notre vocation c'est de sensibiliser nos fidèles musulmans et chrétiens à cultiver dans leur rapports quotidiens la paix et le vivre-ensemble », soutient Mahamat Zène. De plus, il souligne que ce pays nous appartient tous et c'est dans la culture de la paix que nous pouvons espérer le reconstruire. Il recommande aux chrétiens et musulmans de prier et demander continuellement la faveur d'Allah Tout-puissant, sa miséricorde pour notre nation.

Allahtara Fortunan, président du comité de pilotage de la plateforme interconfessionnelle plante le décor en affirmant que la plateforme qu'il dirige dispose d'un plan d'action. C'est à cela que les actions de renforcements des capacités et les techniques de sensibilisation en matière de culture de la paix et de la cohabitation pacifique y sont inscrites. M. Allahtara soutient que la plateforme forme en ce moment, 65 participants provenant de l'Église Catholique, de l'Église protestante et du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAI). 4 modules, dit-il, constituent 4 ateliers dans cette formation. « Le premier module c'est la culture et la consolidation de la paix, le deuxième c'est les enjeux et les défis de la cohabitation pacifique au Tchad de 1960 à nos jours, le 3ème c’est le rôle que doivent jouer les organisations confessionnelles et la société civile pour une transition apaisée. Le 4ème module est transversale. Il considère les questions de gestion, résolution et prévention des conflits ainsi que le problème de l'extrémisme violent pour les jeunes », dit le président de la plateforme. Ce sont des participants de tout sexe et âge, notamment, les femmes, les hommes et les jeunes, précise-t-il.

L'objectif principal d'après Allahtara Fortuna, c'est d'outiller les leaders religieux et les responsables de la société civile en technique de sensibilisation sur la paix et la cohabitation pacifique. L'enjeu poursuit le président, c'est d'œuvrer pour une transition apaisée. Il estime que le Tchad depuis un an et plus est dans une période d'exception. Ce qui induit des réformes institutionnelles. A son avis, après le décès du Maréchal du Tchad, il y a eu rupture de légalité et pour y retourner, il va falloir outiller ces acteurs dans ce domaine. « La question de la révision de la Charte de transition qui fait jusque-là l'objet de polémique au sein de la société civile et l'ensemble des forces vives. c'est l'occasion de dire à ces responsables religieux et de la société civile c'est quoi une transition, qu'est-ce qui se passe au sein d'une transition et les lois qu'il faut adopter. l'enjeu réel c'est de les préparer au dialogue national inclusif en cours de préparation », raconte M. Allahtara. Autre intérêt, assure-t-il, c'est de préparer les délégués de ces corporations qui vont prendre part à ces assises afin que le dialogue soit réellement inclusif. Le même niveau d'information sera donné à ceux des provinces cités ci-haut afin que cela soit répertorié sur toute l'étendue du territoire, informe-t-il.

Le président de la plateforme interconfessionnelle explique qu’hier, avec le module sur la culture et la cohabitation pacifique, les gens sont sortis très satisfaits. La stratégie adoptée selon lui, est participative et interactive, ainsi le niveau des débats était intéressant. M. Allahtara signale que des questions telles que, les conflits intercommunautaires et agrosylvopastoraux qui peinent à trouver de solutions malgré ce que les gens font, ont été posées et abordées avec beaucoup de réalisme par les participants. L'inclusivité du dialogue est tributaire de sa réussite, dit le président.

La dynamique qui a commencé à N'Djamena, indique-t-il, va se poursuivre à Moundou, Abéché et Mongo. Elle est rendue possible grâce à l'appui du Bureau de liaison de l'Union Africaine.

Moyalbaye Nadjasna

Une nouvelle coalition composée d’une dizaine de partis politiques d’opposition dénommée Coalition de l’opposition politique pour le redressement et l’alternance au Tchad (COPRAT) condamne les détournements à ciel ouvert des deniers publics et exige au gouvernement la traduction sans délai des présumés coupables devant les juridictions compétentes afin qu’ils soient jugés. Les représentants de cette coalition qui rencontraient la presse ce jeudi à N’Djamena se sont aussi exprimés sur la transition en cours et le pré dialogue avec les politico-militaires à Doha au Qatar. Reportage.

L’affaire de détournement de deniers publics ces derniers jours n’a pas cessé de faire couler de l’ancre. Une coalition d’une dizaine de partis politiques d’opposition dit ne pas pouvoir fermer les yeux sur une affaire aussi scandaleuse de détournements de deniers publics. Elle a rencontré la presse ce matin pour dénoncer cette pratique dangereuse pour l’économie du pays.

Pour le président de cette coalition et président national du parti PPRDT, Bergue Tieguy Fidèle, la coalition n’a pas cessé de sonner l’alarme sur la situation sociale que traverse le pays. Selon lui, c’est au moment de redressement quasi difficile du pays que certains compatriotes foulent aux pieds les lois de la République et procèdent à des détournements de l’argent public. Il souligne que la coalition qu’il préside ne peut rester sans réagir et condamne cette délinquance financière. Elle exige que le gouvernement traduise sans délai les présumés coupables de ces actes devant les juridictions compétentes pour qu’ils répondent.

Le Président Bergue Tieguy Fidèle critique aussi le comportement de certains hommes politiques qui ne permet pas de conduire une transition dans la paix voulue par tous les tchadiens. « Nous observons depuis quelques jours un comportement anti démocratique dans les médias et sur la toile, quelques hommes de la classe politique et de la société civile cherchant vaille que vaille à ce que ce pays se dirige vers un bain de sang », dénonce-t-il.  Il ajoute que ces agitateurs professionnels habitués des faits doivent comprendre que les Tchadiens sont fatigués des guerres et veulent la paix.

Au sujet d’une éventuelle démission du président du Conseil militaire de la transition (PCMT) et de son Premier ministre, la COPRAT précise que cette idée n’est pas une solution au problème tchadien. Selon la coalition, l’urgence actuelle reste le dialogue national inclusif (DNI). Et c’est seulement à cette occasion que les Tchadiens pourront se prononcer sur la destinée de leur pays. « L’heure n’est pas aux agitations stériles, mais plus tôt aux actions de conscientisation du peuple et à l’appel à la paix ».

Concernant le pré dialogue avec les politico-militaires à Doha au Qatar, le préside de la PCOPRAT dit suivre avec beaucoup d’intérêt le déroulement du pré dialogue. Le président de la coalition Bergue Tieguy Fidèle exhorte les deux parties à privilégier l’intérêt du peuple afin de faciliter le futur DNI. Ce dernier a aussi critiqué le pré dialogue qui piétine, notant que les décisions sur la vie des Tchadiens doivent se prendre au Tchad et non à l’étranger.

La Coalition appelle les autorités de la transition à prôner la justice et l’équité entre les Tchadiens pour éviter les frustrations, source du mal vivre.

Jules Doukoundjé
Mariam Mahamat Abakar

Plus que 24h et c’est la fête de Tabaski ou la Eïd Adha, fête du sacrifice. L’équipe de Ialtchad a fait un constat sur les prix des produits alimentaires dans quelques marchés de la capitale en s’entretenant avec les ménages, vendeurs et vendeuses sur les prix de quelques ingrédients et articles. Reportage.

Il est 11h. Nous sommes au marché de Dembé plus précisément côté antenne dans le 7e arrondissement de la capitale. Il n’y a pas trop d’engouement comme pour les préparatifs de la fête comparativement aux années passées. Contrairement aux préparatifs de fête des années précédentes, cette année les ménages rapportent qu’il n’y a pas assez d’inflation des prix. Ils soulignent qu’il n’y a pas d’argent non plus. Les vendeurs et vendeuses sur place se lamentent qu’il est difficile pour eux de pouvoir liquider leurs marchandises. Alors que, c’est en cette période de fête qu’elles épuisent toutes leurs marchandises et se font ainsi facilement des bénéfices, disent-ils.

Au marché de Dembé, 1litre et demi d’huile d’arachide fait à la main se vend à 2750F comme par le passé, celle industrialisée se vend aussi en détail de 1litre et demi à 2500F tandis que l’huile d’arachide « andourhia » se vend à 1500F le litre. Un « Coro » de farine de blé se vend à 2850F alors que dans un passé récent il était vendu à 2500F voir 2400F et le demi « coro » à 1750F et le plus petit à 750F le prix. L’oignon prisé d’Abéché, le Coro se vend à 1500F comme par le passé et se vend aussi en tas de 1000F, 500F, 250F jusqu’à 100F. L’oignon de Binder (oignon blanc) le Coro se vend à 1000F et en tas de 500F, 250F, 200F et 100F. Pour le « coro » d’ail le prix a grimpé, alors que dans un passé récent le Coro il se vendait à 5000F, le demi « coro » à 3500F et le plus petit à 2250F le prix. A l’heure où nous mettons sous presse ces écrits le prix de l’ail a grimpé pour atteindre 6000F le « coro », 4500F le demi coro appelé communément (nouss Coro) et le moyen (roubou) à 3000F.

Rencontré à ce sujet Mariam, vendeuse de cake appelé communément (Moutabak) affirme que compte tenu du prix élevé de l’huile, elle est obligée de vendre ces cakes 3 paires à 500F. Alors qu’avant la fête, elle vendait 4 à 5 paires à 500F. Le coro de datte se vend a 2750F et la bonne qualité de date se vend a 3000F, les sachets de bondons varient les uns aux autres, c’est-à-dire à partir de 250F, 500F, 1000F, ainsi de suite. Les ingrédients de cuisine comme les condiments se vendent en tas de 50F, 100F, 150F et plus.

Au grand marché les condiments se vendent en tas comme dans les autres marchés et les prix varient d’une vendeuse à une autre. Une tasse de pomme de terre se vend à 3 500f et aussi en tas de 1000F, 500F, 250F, etc. Les sceaux de cakes préparés se vendent à 2500F, 3000F, 5000F, et 1000F.  Fatimé Abbass vendeuse de cake explique que « la fête de Tabaski de cette année n’est pas très festive comme avant. La fête c’est pour samedi, mais chez moi je n’ai encore rien reçu comme ration pour me procurer les ingrédients alimentaires et autres articles pour mes enfants. Pis encore, mon mari ne nous a pas encore acheté le mouton. Depuis le matin j’ai seulement 10 sceaux de mes cakes à vendre, mais personne n’a encore acheté. Ce qui laisse comprendre que la fête de cette année ne serait pas très festive par ce qu’il n’y a pas d’argent » explique-t-elle.

Djénom Josiane  

La fête de Tabaski communément appelée Eïd Al-Adha avance à grands pas. Les lieux de vente des moutons se multiplient un peu partout dans la ville et les fidèles musulmans en achètent chacun selon ses moyens. Les prix varient d’un marché de mouton à un autre. Et certains fidèles musulmans se plaignent.  La rédaction de Ialtchad Presse est allé dans quelques marchés de bétail de la ville de Ndjamena pour le constater. Reportage.

À l’occasion de la fête de Tabaski célébrée chaque année, les musulmanes ont un rituel, égorger un mouton en bonne santé. À quelques jours de cette fête, ces derniers s’empressent pour se procurer au moins une bête. Pour rendre l’utile à l’agréable, nous avons interrogé quelques vendeurs et acheteurs.

Selon les vendeurs, cette année les moutons coûtent chers. Pour Moussa Mahamat, vendeur des moutons sur l’avenue Ibrahim Abatcha dans le 8e arrondissement, « les moutons coûtent entre 120.000 à 50.000 FCFA et le moins cher coûte 35.000 FCFA », dit-il. Il admet que les prix sont élevés par la faute de la saison pluvieuse de l’an dernier, « cette année les moutons n’ont pas mangé suffisamment parce qu’il n’y a pas assez d’herbe. Nous allons chercher très loin les herbes et les autres aliments pour les faire nourrir et cela nous coûtent très cher » affirme-t-il. Moussa Mahamat vendeur aussi, confie, « la vente est comme les années antérieures ». Il ajoute, « les prix restent toujours les mêmes, mais les moutons venus de la brousse sont maigres ».

Les acheteurs disent aussi que cette année les moutons sont chers. « J’ai acheté le mouton à 115.000 FCFA, c’est très cher, mais nous laissons dans la main de Dieu ». Selon lui il faut que les vendeurs pensent aux pauvres, c’est compliqué. Un autre acheteur, Mahamat Ahmat dit que la fête est tellement proche, mais les moutons sont très chers, « ce n’est pas comme les années antérieures. Pour un pauvre, c’est difficile, les mots me manque. Je plaide auprès des autorités, il faut qu’ils se penchent sur cette question afin de réglementer ce secteur pour au moins diminuer les prix pour que les pauvres puissent s’en procurer ». Malgré les efforts du gouvernement pour réglementer les prix dans nos marches, les prix de moutons sont restés inchangeables. Les acheteurs et les vendeurs se plaignent. Pour avoir un mouton, il est nécessaire de s’occuper de tout le secteur afin les citoyens puissent jouir en même temps tous des bienfaits de la fête.

Ousmanou Bello Daoudou     

Le coordonnateur de la Convergence des Organisations politiques (COP) Salibou Garba a fait un point de presse, mercredi, 6 juillet à son domicile à Amtoukoui. Les détournements massifs des fonds publics et leurs conséquences ont constitué l'axe principal de cette communication faite aux médias.

 Salibou Garba affirme que l'actualité oblige la Convergence des organisations politiques (COP) à faire une communication aux médias. À son avis, ces détournements massifs s'apparentent à un accaparement des richesses du pays, par une oligarchie insatiable. Il rappelle qu'ils ont toujours dénoncé le pillage à ciel ouvert du Tchad. « Ce matin du 24 juin 2022, le ciel tchadien est déchiré par un coup de tonnerre : l’opinion apprend médusée, l’arrestation et le limogeage, au motif de détournements de fonds pétroliers, du tout-puissant Secrétaire particulier du Président du Conseil Militaire de Transition », lance le coordonnateur de la COP. Salibou Garba relate que le gouvernement a fini par confirmer l’existence d’un réseau ombrageux à large spectre et nombreuses ramifications.

Le coordonnateur de la COP assure que les Tchadiens se demandent si l'ex-Secrétaire particulier du PCMT a-t-il agi seul ou a-t-il bénéficié de complicités ? Salibou Garba soutient aussi que les Tchadiens attendent de voir si les receleurs et les responsables de la société en question, la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), ont-ils, été simplement limogés et laissés en liberté ?

Selon lui, là où les fonds soutirés sont logés, doit être relevé. Il insiste sur ce que ces fonds détournés ont servi. M. Garba s'interroge si le Conseil Militaire de transition (CMT) a commis un huissier pour le constater ? Pourquoi l’illustre interpellé et le dossier ne sont toujours pas confiés à la justice, mais gardés à l’ANS, police politique, propriété du clan au pouvoir. D'après le coordonnteur de la COP, ce scandale étale au grand jour la manière dont les ressources nationales, y compris les aides internationales, sont siphonnées. « Le « Allah lékou, cessez de voler » du défunt Président n’était que de la poudre aux yeux », déclare M.Garba. Il regrette que le phénomène s'empire devant le délitement toujours croissant des institutions de l’État. « Pas l’ombre de l’application de la mesure préconisée par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine qui attribue au Premier Ministre et à son gouvernement la prérogative de la gestion des questions politiques, économiques, financières et sociales du pays », évoque-t-il.

Lois pénales zappées

Le coordonnateur de la COP Salibou Garba affirme que les textes de la République relatifs au contrôle des ressources et biens publics sont ignorés. Selon lui, les responsables au plus haut niveau de l’État avant d'entrer en fonction devraient faire la déclaration de leurs biens. La loi de répression de l’enrichissement illicite passe superbement sous silence, insiste-t-il. « La Cour des comptes a été supprimée dans le cadre de la mise en place de la présidence intégrale, avant d’être restaurée, sous les pressions des organisations sous-régionales, l’Union Africaine (UA) et la CEMAC en l’occurrence. Là aussi, tout a été mis en place pour rendre cette Cour inopérante", dit le coordonnateur. il note que le Parlement, complètement apprivoisé, n’a pas diligenté une seule enquête sur la gestion des entreprises à forts capitaux d’État. Avec ce scandale SHT, dit-il, confirmé par le gouvernement qui parle d’une « situation très grave », les rapports de l’ITIE, ainsi que ceux de nombreuses institutions de gestion et de suivi de nos ressources économiques et financières notamment pétrolières, ont perdu de leur fiabilité et de leur pertinence. « L’ampleur des dégâts est indicible : tous les secteurs, toutes les régies de recettes, tout ce qui est susceptible de rapporter sont en réalité vampirisés, en témoignent les nombreuses dénonciations émanant de tous les horizons », fait-il remarquer.

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