mercredi 27 novembre 2024

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Trois leaders sur six arrêtés puis libérés par sursis après une audience foraine organisée à Moussoro ont organisé samedi, 2 juillet à la Conférence épiscopale du Tchad, une conférence-débat. Les leaders de Wakit Tamma ont saisi l'occasion pour raconter leurs mésaventures à leurs camarades et au public N'djaménois. Ils ont aussi dévoilé leurs prochaines actions citoyennes à mener, car selon le coordonnateur de ce mouvement, la lutte continue. Reportage.

Me Max Loalngar, porte-parole du mouvement citoyen Wakit Tamma et ses camarades ont échangé ce samedi 2 juillet avec le public. Ils étaient  trois sur les six qui se sont présentés. Le modérateur de cette rencontre était le Pr Avockssouma Djona, président du parti Les Patriotes, témoigné le processus de leurs arrestations. À en croire ces leaders, plusieurs manœuvres ont été utilisées par les autorités de la sécurité pour aboutir à leurs arrestations. Selon eux, l'ensemble du processus est biaisé et illégal, car disent-ils, ils ont trompé Me Koudé et les autres pour les cueillir. Me Koudé, avocat affirme qu'ils ont été encouragés depuis l'audition jusqu'à leur transfèrement de la prison de Kléssoum vers celle de Moussoro. Même à Moussoro rapporte l'avocat, la population s'est mobilisée pour les ovationner et les encourager. À son avis, même les autorités locales ont reconnu l'importance de leur lutte. Il affirme qu'ils sont arrivés tard la nuit à N'Djamena et ils les ont fait tourner jusqu'à minuit.

D'après Me Koudé, les leçons à tirer pour tout ce qu'ils ont subi, c'est qu'ils étaient fiers d'être Tchadiens. « Quand les Tchadiens sont unis, ça fait mal. Nous devrions être unis non seulement pour faire mal, mais pour un changement. Tous les problèmes que nous rencontrons c'est parce que nous sommes désunis. Nous n'avons plus peur de la prison même s'il faut repartir, nous sommes prêts », lance l'avocat. Il conclut par une parole de reconnaissance à l'intention de leurs camarades qui ont fait preuve de solidarité lorsqu'ils étaient en prison.

Pour M. Youssouf Korom, secrétaire général des syndicats des fournisseurs de l’État soutient que  même si vous êtes dans une prison dorée et si vous n'avez pas de soutien de vos sympathisants vous perdez le moral. Selon lui, leurs camarades et les Tchadiens de la diaspora ont été impeccables et c'est le lieu de leur dire merci. Tout ce que les Tchadiens veulent c'est la dignité, la justice et du pain sur leur table. C'est la moindre de choses pour un pays normal. Le porte-parole de Wakit Tamma Me Max Loalngar dit qu’ ils ne sont pas contre les Français, mais contre la politique française au Tchad. Le Tchad doit disposer de lui-même en tant que pays indépendant, dit-il. Il précise et pèse ses mots que la marche du 14 mai a respecté toutes les consignes, Wakit Tamma ne s'est jamais attaqué aux intérêts français. Il insiste et soutient que les vandales sont bien connus de leurs mandataires, mais ils ont mis quand même des innocents en prison. Toujours selon Me Max Loalngar, Wakit Tamma entend amener les autorités tchadiennes devant le tribunal de l'histoire. C'est de cela qu'il est question, soutient-il. Selon lui, la liberté de manifester ne peut pas être soumise à des conditions. La question d'infiltration des arabophones soulevée est un faux débat, c'est une manœuvre du politique pour diviser, signifie-t-il.

Certains participants au débat ont posé des questions sur l'aboutissement de la lutte, la division. Mais les leaders de Waki Tamma ont répondu que chaque chose à une fin et un jour tout cela va finir.

Moyalbaye Nadjasna
Sangnoudji Francine 

Les jeunes et cadres du département du Mont-Illi, province du Moyo-Kebbi Est se sont réuni ce samedi à N’Djamena pour réfléchir sur la problématique du développement de leur localité. Cette rencontre a pour thème : « l’unité et le progrès socioéconomique du Mont-Illi ». Ils ont aussi formulé plusieurs demandes aux autorités de la transition. Reportage.

L’intérêt commun, le Mont-Illi, c’est par ce mot que les jeunes et cadres du département du Mont-Illi ont débattu ce samedi à N’Djamena des maux qui freinent le développement socioéconomique de leur localité. Pendant plus de 3 heures, ces jeunes ont égrainé un long chapelet de problèmes qui empêchent ce département de prospérer comme les autres. Ils évoquent les problèmes de l’enclavement de la localité, l’eau potable, et les centres de santé qui manquent cruellement, disent-ils.

Pour Dr Ramatou Mahamat Houtouin, ancienne ministre et conseillère du PCMT, le défi de développement que rencontrent les jeunes du Mont-Illi, est le défi que tous les jeunes du Tchad rencontrent. Selon elle, la question d’accès à l’emploi, les difficultés d’entreprendre. Dr Ramatou dit que malgré les efforts fournis par le gouvernement, les défis restent. Elle ajoute que cette rencontre de jeunes et cadres a un sens capital, car elle permet de réfléchir sur ces questions afin que leurs voies soient entendues et considérées sur l’échiquier national. « Je dirais une rencontre de plaidoyer pour que les efforts qui sont en train d’être faits puissent prendre en compte tous les jeunes du Tchad de différents départements », affirme l’ancienne ministre. Selon elle, le Mont-Illi a une forte densité humaine d’environ 400 000 habitants, en grande partie des jeunes qui ont étudié. Mme Ramatou Mahamat Houtouin souligne qu’au-delà de la jeunesse, cette rencontre prend en compte le monde rural, le problème d’eau potable et du désenclavement. Elle reconnaît que le département regorge beaucoup de carrière, mais il ne semble pas bénéficier de celles-ci. La conseillère plaide pour la construction de la route principale pour désenclaver le département.

Dans le même sens, le secrétaire général de l’association des jeunes pour le développement du Mont-Illi, Kona Darsia, affirme que le département est en retard et est à la traîne par rapport aux autres départements du pays. Pour ce jeune, le département du Mont-Illi n’a pas des infrastructures de qualité, le manque de centres de santé et bien d’autres problèmes constituent des blocages au développement de la localité. Selon lui, c’est une manière d’interpeller la conscience des cadres du département pour que chacun mette la main à la poche pour booster son développement.

Au sujet de l’alcoolisme des jeunes du département, Kona Darsia interpelle les jeunes à prendre conscience, car la consommation de l’alcool nuit à la santé et qu’une jeunesse ivrogne ne peut pas contribuer au développement de son département.

Après avoir fait le tour de tous les problèmes qui freinent le décollage socioéconomique du département du Mont-Illi, les jeunes ont formulé plusieurs demandes. Et ont fait des suggestions aux autorités de la transition afin de faire sortir leur terroir de la pauvreté persistante. Ils plaident pour l’eau potable pour le département, bitumer le tronçon Ham-Fianga, construire et équiper les centres de santé, intégrer massivement les jeunes du Mont-Illi, et achever l’électrification de la commune de Fianga.

Jules Doukoundjé
Nadège Hountinto

Les voitures gros porteurs « bennes », citernes, des camions dont les carrosseries sont modifiées sont interdits de circuler dans la ville de N’Djamena dans la journée. La Mairie centrale a pris une décision formelle pour interdire la circulation de ces gros véhicules, mais ceux-ci ne semblent pas respecter la décision. La rédaction de Ialtchad Presse s’est rendue dans plusieurs quartiers de la capitale pour constater. Reportage.

Il est 10h, la température est clémente, sur l’Avenue MaldomAbas dans le 3e arrondissement jusqu’à l’avenue Pascal Yodjimnadji, à la sortie sud de la capitale tchadienne, N’Djamena. Les véhicules gros porteurs circulent librement au vu des policiers placés en faction dans les ronds-points de la ville. Comme si cela ne suffisait pas, ces véhicules dans leurs délicates manœuvres fauchent des vies presque tous les jours en ville. Lundi dernier, dans la soirée un gros porteur a marché sur un conducteur de mototaxi transportant une cliente, témoigne une vendeuse de l’alcool frelaté et selon celle-ci, le jeune est mort sur le coup tandis que la dame est transportée au pavillon d’urgence de l’Hôpital Générale de Référence (HGRN) raconte Memneloum Delphine.

Mahamat Adam, mécanicien souligne que la décision régularisant la circulation de ces camions existe depuis longtemps, mais sa mise en application pose problème. Selon lui, les gros porteurs continuent de circuler en pleine journée sans que les autorités en charge ne réagissent. Il explique que, ce qui choque le plus, ils circulent devant les policiers en faction sans être inquiétés. Un autre usagé qui préfère répondre sous anonymat affirme, « la circulation des gros porteurs reste une vache à lait pour les policiers. Dans ces engins en pleine circulation, les chauffeurs distribuent des billets de banque de 500f, 1000f voire plus aux policiers. Et c’est ainsi à longueur de journée ils fonts leurs navettes en se doutant de rien ». 

Sur l’avenue Pascal Yoadjimnadji, dans le 7e arrondissement de la capitale, une benne tombée en panne est garée non loin de la voie bitumée et obstrue le passage aux usagers. Ces camions tombent en panne parfois en pleine circulation et créant des embouteillages monstres. Ayant constaté cette situation le Directeur de la Police nationale, a dans un communiqué, invité les propriétaires de ces véhicules au respect strict de la décision.

En 2021, un gros porteur de retour de province avec des sacs de mils avait connu une panne en pleine circulation sur l’axe double voie. Pour éviter que ces gros engins interdits de circuler dans la journée, les autorités communales et la police de circulation routière ont décidé d’être fermes dans les décisions et si possible, pénaliser sévèrement les contrevenants.

Djénom Josiane
Abderamane Moussa Amadaye

Les lauréats des écoles professionnelles et les diplômés sans emplois ont pendant longtemps lutté pour leur intégration à la fonction publique. Aujourd'hui c’est chose faite, mais leurs leaders  déplorent les incongrus sur la liste des 416 lauréats, publiée, jeudi 30 juin. Contacté, Aimé Aissadji Bona estime que les autorités viennent de les montrer qu'il ne faut jamais leur faire confiance. Entrevue.

Selon Aimé Aissadji Bona, leaders du collectif des diplômés sans emplois en instance d'intégration, les autorités tentent de rattraper le temps perdu suite à la promesse d'intégration de 5000 jeunes à la fonction publique depuis janvier par le Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT). Ce recrutement des jeunes diplômés, dit-il, devrait se faire dès le premier trimestre de l'année 2022. Malheureusement les choses ont dû traîner pour des raisons que nous déplorons, soutient Aimé Aissadji. « Comme ils viennent de commencer, nous estimons que voir la suite jusqu'à l'épuisement du quota sera qu'une histoire de 30 jours », dit le porte-parole.

Pour Aimé Aissadji, cette liste sortie est loin de leurs attentes. « Nous avons accordé un bénéfice de doute à nos décideurs, mais ils viennent de nous montrer combien il ne faut jamais leur faire confiance ».

À son avis c'est triste, il faut vraiment le dire, sur cette liste de 416 lauréats, il y des gens qui sont nés avant les indépendances, d'autres seront même des défunts et certains des mineurs. Le porte-parole des diplômés trouve écœurant, il rappelle les autorités à des bons sentiments afin que la majorité des jeunes diplômés puisse en bénéficier.

Il affirme qu'ils n’ont pas été impliqués dans ce processus de recrutement comme prévu. Et c'est ce qui a causé ces résultats insatisfaisants. « Nous avons fait confiance aux autorités sur parole, maintenant nous tirons les conséquences fâcheuses. Que cela ne tienne, nous encourageons nos camarades qui n'ont pas leurs noms à rester optimistes, car nous sommes en train de communiquer avec ceux chargés du recrutement en espérant que la suite soit meilleure ».

Moyalbaye Nadjasna

Le carburant est de plus en plus rare et de plus en plus cher. Une hausse de prix considérable frappe ces derniers jours les provinces du pays. L'impact est considérable et la population ne décolère pas. Reportage.

Dans plusieurs provinces du pays, le prix du  carburant est en hausse permanente. L'essence et le gasoil se font rares dans les stations-service. Chez les vendeurs non conventionnels, le prix du carburant est deux fois plus cher qu'à la pompe. À Mongo, chef-lieu de la province du Guéra, Mahamat Allamine Djabir motocycliste joint au téléphone confie, sur 3 stations-service à Mongo, seulement 2 fonctionnent. Il affirme aussi que pour avoir de l'essence pour son engin « il faut faire le rang où s’ aligner en file indienne, plus de 200 personnes et passer des heures dans l'espoir d'avoir quelques litres », dit-il. Il ajoute ensuite que le prix de vente de l'essence chez les vendeurs non conventionnels est entre 1000 et 1500 FCFA le litre d'essence. M. Mahamat Allamine Djabir souligne que la hausse du prix de carburant a déjà occasionné la flambée du prix du pousse-pousse comme moyen de transport, « le pousse-pousse qui était à 500 FCFA est désormais à 700 FCA, le transport dans la ville de Mongo a aussi légèrement augmenté, c'est difficile de se déplacer avec les transports en commun, le Rakcha », a-t-il lancé. La flambée des prix de carburants pourrait éventuellement limiter le déplacement, freiner l'économie et aussi impacter les couches vulnérables, dit M. Mahamat Allamine.

Dans le sud du pays, à Sarh la situation est presque identique. M. Sodtho joint au téléphone a affirmé que le carburant est devenu rare. À la pompe, le litre d'essence est vendu à 550 FCFA et celui du gasoil à 680 FCFA, mais il faut attendre des heures pour être servi. Au pire, il faut attendre quelques jours pour être servi. Toujours selon Sodtho, ces derniers jours, le gouverneur de la province a réquisitionné 5 citernes de carburants et déposés à la Station Al-Manara pour qu'enfin la population puisse être soulagée, mais le besoin est loin d'être satisfait. Les vendeurs de l'essence dans les quartiers ne cessent d'augmenter le prix, il est actuellement vendu à 800 FCFA le litre et le gasoil à 1250 FCFA le litre, a-t-il dit.

À Abéché, au nord-est, la situation est similaire. Joint au téléphone, Mahamat Annadif conducteur de Rakcha affirme que le carburant est de plus en plus rare même dans les stations-service, « pour avoir du carburant, il faut venir tôt à la station, être dans le rang. Si non tu achèteras cher l'essence chez les détaillants », a-t-il déclaré. Il ajoute que le prix diffère, à la station l'essence est à 588 le litre tandis que dans les quartiers, il est à 800 FCFA, « la hausse du prix de l'essence a conduit plusieurs de mes collègues, conducteurs de Rakcha, à cesser de travailler et d'autres ont augmenté le prix du transport », confie Mahamat Annadif. Il interpelle l'État a trouvé une solution à cette situation qui touche durablement la population d'Abéché.

À l'ouest du pays, la situation est la même. À Bol, chef-lieu de la province du Lac, l'essence est aussi rare et cher dit Mahamat Saleh Koboro. Selon lui, il est difficile d'avoir de l'essence à la pompe et le litre et demi communément appelé « Tangui » est vendu à 1250 FCFA par les vendeurs du coin de la rue. Cette situation déplorable a eu un impact sur déplacement, a-t-il affirmé. « Pour se rendre à Ngororom, une localité située à une cinquantaine de kilomètres de Bol, il faut dépenser 3000 FCFA au lieu de 2500 FCFA par le passé », a signalé ce dernier.

La hausse de prix de carburants bat son plein sans que les autorités dans les provinces ne prennent des mesures. Cette situation a des répercussions négatives sur les ménages, les couches vulnérables et sur l’économie nationale. Les populations des différentes provinces interpellent les autorités sur cette flambée incontrôlée des prix.

Abderamane Moussa Amadaye

Comme chaque année les universités d’État du Tchad d’une manière générale et celle de N’Djamena en particulier a de la peine à boucler l’année académique sans difficultés ou grèves. L’élasticité des années est fréquente. Au campus de Toukra, les examens du premier semestre de l’année académique 2021-2022 sont suspendus pour manque des copies d’examen. Reportage.

Depuis le mardi dernier, au campus universitaire de Toukra les examens du premier semestre sont suspendus dans certains départements à l’instar du département de sciences et techniques de l’information et de la communication et celui d’histoire pour manque des copies d’examens. Ce manque  frustre les étudiants. « La session normale dans notre département est suspendue depuis la semaine dernière. Il nous reste deux unités à composer malheureusement nous ne pouvons pas le faire pour  indisponibilité des copies. C’est vraiment dommage », dit une étudiante. Contrairement au campus de Toukra, à la Faculté Ardedjoumal le manque des copies n’est pas un problème pour les étudiants.

Pour Dr Mahamat Almahdi AbdelMadjid, Chef de département de droit et science politique, les copies pour les examens sont disponibles. Il soutient que les étudiants de son département composent cette semaine « comme vous l’aurez constaté vous-même, les étudiants sont en pleine composition »,  dit-il.  Selon une source proche de l’Université de N’Djamena, la pénurie des copies qui affecte le campus de Toukra depuis un bon moment risque de contaminer la Faculté d’Ardedjoumal et de Farcha.

L’Université de N’Djamena a été créée en 1971 sous l’appellation de l’Université du Tchad. Si par le passé elle fonctionnait sans difficulté et produisait des cadres, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Depuis plus de trois décennies, l’université traverse des crises qui affectent son bon fonctionnement. Ces crises sont d’ordre institutionnel, organisationnel, politique et économique.

Abderamane Moussa Amadaye
Sangnoudji Francine  

Les diplômés de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) ont manifesté devant le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la promotion de l’entrepreneuriat pour demander le respect du quota dans le cadre de l’intégration. Ils dénoncent aussi le non-respect d’intégration de l’INJS basé sur l’intégration par promotion. Reportage.

Une centaine des diplômés de l’INJS en instance d’intégration ont manifesté devant le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Entrepreneuriat pour réclamer le respect du quota. Ils estiment que le quota d’intégration dans les autres ministères est relativement élevé, mais par contre dans leur ministère ce quota serait au plus bas de l’échelle. Selon eux, dans certains ministères tels que le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de la Femme et de l’Action sociale, le quota varie de 1500 intégrations à 800. Mais dans leur département de la Jeunesse et des Sports, ils ne sont que 577 lauréats en instance d’intégration et l’État n’a pu recruter que 80 diplômés en 2020.

Pour le Secrétaire général adjoint (SGA) du comité de pilotage de lauréats en instance d’intégration de l’INJS, Yaminko Salomon, le quota attribué au ministère est une injustice caractérisée, une injure à l’égard de ce ministère. Selon lui, les jeunes représentent 70%, normalement ce serait le ministère qui devrait bénéficier d’un grand quota pour l’intégration, mais c’est le contraire qui s’est produit. Il estime que donner 80 places pour ce département, c’est une injustice qu’il ne faut plus accepter.

Le SGA souligne qu’après la manifestation, le ministre Mahmoud Ali Seïd leur a promis qu’il sera leur défenseur au sujet du dossier de l’intégration en cours. Selon Yaminko Salomon, le ministre de la Jeunesse dit ce chiffre est un mensonge et promet de faire rehausser le taux d’intégration pour son ministère. Le porte-parole des lauréats de l’INJS en instance d’intégration exhorte le gouvernement de la transition à respecter ses engagements, car le Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT) a lui-même dit que l’année 2022 sera l’année du sport et de la jeunesse. « Nous n’imposons pas un quota au gouvernement, mais qu’il fasse tout pour intégrer les 577 diplômés de l’INJS qui sont en train de chômer », dit-il. Le SGA explique que parmi les lauréats, il y a ceux qui sont de la promotion de 2009, 2011, 2013 jusqu’en 2021. Ils n’ont pas bénéficié de l’intégration passée. Or, soutient-il, les lauréats de l’INJS sont directement liés par un acte juridique comme quoi après la formation, ils seront directement intégrés par le gouvernement.

Yaminko Salomon a aussi dénoncé les irrégularités lors de l’intégration qui avait eu lieu en 2020. Il souhaite que l’intégration soit faite par promotion et par ordre de mérite, comme stipulent les textes de l’INJS.

Pour mettre fin à cette pratique nébuleuse disent les concernés, les lauréats en instance d’intégration ont écrit au ministre de la Jeunesse pour lui demander de respecter le principe d’intégration de l’INJS et de faire le suivi de dossiers pour éviter la perte de ces dossiers qui sont entassés à la Fonction publique.

Jules Doukoundjé
Djénom Josiane

Après deux trimestres passés, la mairie de la ville de N’Djamena, capitale tchadienne, a décidé de vérifier si les propriétaires de mini bus ont payé leurs taxes. La police municipale procède depuis quelques jours dans les rues et sur les marchés de N’Djamena au contrôle des paiements. Ce contrôle est parfois source de conflit entre les conducteurs et les policiers municipaux. Reportage.

Sous le soleil de la saison pluvieuse, la tension monte entre un chauffeur de mini bus et les agents de la police municipale. Le contrôle de mini bus, de porte-tout, communément appelé « pousse-pousse » et taxi par les autorités municipales perturbe certains usagers des transports en commun. Ces usagers  expriment souvent leurs mécontentements. Ils sont souvent frustrés par les contrôles inopinés des policiers. « J’habite très loin au quartier Ambatah dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Je ne possède pas un engin pour venir au travail, pourtant mon lieu du travail est à Farcha, le mini bus est mon seul moyen de transport », explique un habitué des mini bus. Selon cet usager, si la police municipale veut bien faire, elle doit contrôler ces minibus avant qu’ils ne se mettent en route.

« Je ne sais pas ce qu’ils font avec l’argent de taxe. Les routes sont mal bitumées, et celles qui le sont en mauvais états », dit un chauffeur de taxi en colère. La taxe annuelle du minibus est de 35 000 FCFA, les « poussepousses » paient 11 000 FCFA.

Selon une source proche de la mairie, ils ne pourront pas aller au bureau de Syndicat de chauffeurs de mini bus et taxis puisqu’ils ne sont pas tous inscrits sur le registre du bureau. « Une fois collecté, l’argent va à la caisse de l’État. C’est ce qui permet de payer les agents de la municipalité, de faire le curage de canalisation, d’entretenir les véhicules de la commune », affirme-t-il

Un conducteur de porte-tout soutient, « Dieu merci je n’ai pas subi le contrôle pour la taxe, mais des amis étaient verbalisés. Ils sont, ensuite, partis récupérer leurs engins, ils ont payé 11 000 FCFA pour la taxe et 2000 FCFA pour la garde. Chaque année nous payons 10.000fcf pour la taxe et 1000 F CFA pour la plaque ».

Le contrôle des engins roulants est devenu un vrai casse-tête tant pour les conducteurs de porte-tout (pousse-pousse), de minibus, de taxis que pour les usagers.

Mariam Mahamat Abakar

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