Les employés de la Maison nationale de la Femme tchadienne n’ont pas gagné leurs salaires depuis plus de 5 mois. Cette maison sous la tutelle du ministère de la femme peine à fonctionner à cause du manque de moyens financiers dû à de la mauvaise gestion. Cette situation met les employés dans de situations sociales difficiles. Reportage.
La maison nationale de la femme tchadienne de N’Djamena a deux catégories d’employés. Les contractuels et le personnel que le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance a envoyés. Les contractuels ont un salaire et le personnel envoyé par le ministère bénéficie de primes. Mais depuis 5 mois, ils peinent à entrer dans leur droit.
Pour le secrétaire général (SG) de la cellule syndicale du syndicat national des travailleurs, des affaires sociales et de la santé du Tchad (SYNTASST) Landam Laoungou, la maison fonctionne grâce à l’aide de l’État et c’est le retard de cette aide qui serait à l’origine des arriérés de salaires. Il souligne que la situation sociale des employés est déplorable si rien n’est fait pour éponger les arriérés de salaires. Selon le SG de la cellule du SYNTASST, les premiers concernés sont les contractuels, parce qu’ils dépendent exclusivement de la maison nationale de la femme. Il ajoute que les agents envoyés par le ministère ont leur salaire qui passe et ce sont les primes qu’ils réclament. Landam Laoungou souligne que l’administration leur a dit que les choses vont rentrer en ordre, mais rien n’est concrètement prêt et les employés ne savent plus quoi faire. Pour le SG, la patience est de trop et que la cellule syndicale de la maison de la femme va bientôt se réunir pour prendre de décision pour entrer dans leur droit. Le SG qui s’exprime au nom des agents envoyés par le ministère de la femme ajoute les deux syndicats, c’est-à-dire les représentants des contractuels et les agents envoyés par le ministère doivent se mettre ensemble pour réclamer les arriérés de prime pour les uns et les arriérés de salaire pour les autres.
Pour le secrétaire général national du SYNTASST, Younous Mahadjir, ce n’est pas normal de rester 5 mois sans salaire. Il dit ne pas comprendre que la cellule de la Maison de la femme ne puisse agir pour que le bureau national intervienne. « Cette situation devrait être évoqué par les travailleurs eux-mêmes et par la cellule », dit le SG national Younous Mahadjir qui exhorte ses camarades à se réunir le plus tôt que possible pour prendre de décisions qu’il faut.
Il conseille la cellule du SYNTASST de la Maison de la Femme à se préparer et à écrire au bureau national qu’il dirige afin de les aider à entrer dans leur droit.
Les arriérés de salaires ont aussi impacté sur le fonctionnement de la radio la voix de la femme qui est logée et gérée par cette même organisation. Les confrères de cette radio pilotée par la directrice de la maison nationale de la femme tchadienne broient du noir, c’est depuis 5 mois qu’ils n’ont pas perçu leur salaire.
Pour avoir plus d’information, la rédaction Ialtchad presse a rencontré la directrice générale de la maison nationale de la femme, mais, elle a refusé de se prononcer sur la question. Plusieurs sources affirment que l’ancienne directrice aurait détourné à son seul profit des millions de francs CFA. Interrogé sur cette affaire, aucun cadre ni employé n’a voulu répondre à nos questions.
Jules Doukoundjé
Mariam Mahamat Abakar