Dans le cadre de la célébration de la semaine de l’Europe, le CEFOD a organisé en collaboration avec la délégation de l’Union européenne (UE) au Tchad, une conférence-débat sur le thème « économie verte : enjeux et défis pour le Tchad ». La conférence s’est déroulée dans la salle multimédia du CEFOD vendredi dernier. Reportage.
L’économie verte est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie des ressources. Elle prend en compte les besoins des générations actuelles et la préservation des générations futures. C’est la définition du concept donné par les conférenciers, M. Mouga Masdewel ingénieur des eaux et forêts au ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable et M. Dantoussou Emmanuel, gestionnaire des projets.
Le premier conférencier M. Mouga Masdewel a axé son intervention sur les enjeux de l’économie verte et l’état de lieu au Tchad. Pour lui, l’économie verte s’inscrit dans la logique de réflexion sur les modèles de l’économie durable qui se propose de conjuguer à la fois, développement sociétal et protection des ressources naturelles. Elle est liée au respect de la nature et cherche à maintenir le capital naturel en équilibre, poursuit-il. Il met l’État devant ses responsabilités quand à la préservation de l’économie verte. « Des milliers de personnes au Tchad dépendent essentiellement des ressources naturelles telles que les forets, les terres, la pêche et d’autres types de capitaux. De ce faite, pour éviter autant que possible les conséquences néfastes sur l’économie, l’État doit mettre sur place un cadre non discriminatoire qui soit également favorable à toutes les branches et intervenir en cas de défaillance du marché », a-t-il expliqué. Le conférencier cite les atouts que possède le Tchad dans l’énergie solaire et éolienne que le pays peut exploiter. Ses atouts sont, selon lui, le bâtiment, l’agriculture, la pêche, l’industrie forestière, l’énergie, le recyclage, l’industrie manufacturable ainsi que les transports, les finances, etc.
Le second intervenant M. Dantoussou Emmanuel gestionnaire des projets a accès son exposé sur l’emploi vert lié à l’économie. Il a fait remarquer que le programme de l’emploi vert œuvre en faveur du développement socio-économique durable du point de vue de l’environnement. Ce programme favorise la création d’emploi vert comme moyen de générer des emplois décents. Aussi, il offre des possibilités de revenus ayant un impact réduit sur l’environnement et qui permet de ne faire face aux difficultés liées au changement climatique. Ajoute-t-il. « Les emplois verts réduisent les impacts des entreprises et des secteurs économiques sur l’environnement en favorisant une utilisation efficiente de l’énergie, des matières premières et de l’eau. Cette utilisation efficiente décarbonisée l’économie en limitant les émissions des gaz à effet de serre et en restaurant les écosystèmes biologiques tout en permettant l’adaptation aux effets du changement climatique », dit-il.
Les questions de l’assistance a tourné autour des pays occidentaux notamment la France qui demande aux Africains d’exceller dans l’économie pendant qu’il fabrique et fait des essais nucléaires. Est-ce que l’emploi vert se limite à l’agriculture et l’élevage ou encore que fait la Tchad hormis la plantation des arbres dans la lutte contre l’émission des gaz à effet de serre ? En réponse, les conférenciers ont indiqué que l’économie verte doit amener des réformes. Mais les Tchadiens sont très défaillants dans l’application des textes et cela pose de sérieux problèmes. Aussi, ils affirment que le Tchad peut bien utiliser les matériaux locaux qui ne dégagent pas de gaz à effet de serre.
Kouladoum Mireille Modestine
Une conférence-débat a été animée ce matin, 7 mai par Djamalladine Mahamat DOUNGOUS dans le cadre des activités de la semaine de la cinquantenaire de l’Université de N’Djamena à la faculté de médecine de N’Djamena. Reportage.
Le Tchad est un pays à vocation agropastoral dont l’élevage occupe 80% de la population active, 18% du PIB, il nourrit plus de 70% de la population rurale et urbaine. Selon le dernier recensement général de l’élevage de 2015 le cheptel tchadien est estimé à 94 millions de têtes de batailles, 35 millions de volailles. Le secteur de l’élevage reste le plus menacé par diverses pathologies parasitaires, virales et bactériennes parmi lequel la tuberculose qui demeure l’une des maladies animales les plus dévastatrices.
Une équipe de chercheurs dirigée par le vétérinaire Dr Abdelsalam Adoum Doutoum a réalisé une étude sur la pathologie de la tuberculose à Abéché sur le thème « Motifs de saisies et prévalence de la tuberculose à l’abattoir communal d’Abéché ». Cette étude a permis à identifier les pathologies entraînant la saisie de carcasses et des organes des animaux abattus et de déterminer la prévalence de la tuberculose dans l’abattoir d’Abéché cela a permis la collecte, le traitement et l’analyse des données sur les bovins, ovins, et les camelins. Sur 16784 carcasses inspectées et livrées à la consommation humaine, 86% de petits ruminants, 11% de bovins et 2% de camelins dont 11% de cas de tuberculose ont été notifiés sur des organes par espèce. Nous avons 1954 organes de bovins, 14475 organes de petits ruminants et 353 organes de dromadaires. En somme, l’équipe a détecté 7139 poumons, 3112 foies, 187 reins, 49 cœurs, 40 rates et toutes les espèces confondues.
En conclusion, le but de cette étude a permis de déterminer la prévalence de la tuberculose par l’inspection et d’identifier les différents motifs de saisies qui sont à 16784 carcasses inspectées dans l’abattoir communal d’Abéché.
Ousmane Bello Daoudou
Abderamane Moussa Amadaye
L’université de N’Djamena célèbre depuis 3 jours ses 50 ans au service de la société tchadienne. Pour donner un cachet particulier à cette grande fête, le comité scientifique organise des ateliers scientifiques pour commémorer ce cinquantenaire. La rédaction Ialtchad Presse a échangé avec le président du comité scientifique. Entrevue
L’université du Tchad devenue université de N’Djamena célèbre depuis 3 jours ses 50 ans au service. Pour donner un cachet particulier à ce jubilé, les manifestations culturelles, sportives et surtout scientifiques sont organisées pour commémorer ces 50 ans.
Pour le Pr Mbailao Mbaiguinam, enseignant chercheur à l’université de N’Djamena et président du comité scientifique du cinquantenaire de l’université de N’Djamena, au bout de 50 ans, il fallait montrer ce que l’université est capable de faire, surtout en termes de productions scientifiques. Selon lui, qui dit université, dit non seulement formation, il y a également la recherche scientifique et l’innovation et le service à la société. « De tout cela nous avons envoyé des appels à communication à tous les collègues de l’université de N’Djamena et des autres universités afin de collecter de communication scientifique que nous avons classé en 4 catégories », dit-il. Le Pr souligne que ces communications permettent de montrer au public universitaire, mais aussi en dehors du public universitaire ce que l’université est capable de produire pour aider au développement du pays.
Au sujet du niveau de la recherche scientifique par rapport aux autres universités de la sous-région, le Pr Mbailao Mbaiguinam ajoute que le Tchad a fait quand même un grand bond parce qu’à la création de l’université du Tchad à l’époque, le niveau des enseignants n’était que le niveau de doctorat, mais au fur et à mesure que l’université a grandi et surtout ces 6 dernières années, il y’a eu un grand bond. L’universitaire affirme que le temple du savoir compte maintenant 12 professeurs titulaires, 54 maîtres de conférences et 200 maîtres assistants. « Les enseignants ont compris, ils se donnent aux activités de la recherche et publient et augmentent en grade. Le président du comité scientifique dit que le pays est encore à la traîne par rapport aux autres pays comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal où chaque année, 30 40 professeurs qui sont promus.
Concernant l’insuffisance de la production scientifique, le chercheur est clair, la recherche scientifique a deux aspects. L’aspect recherche et développement et l’aspect purement scientifique qui est publié dans de revues scientifiques dont il faut avoir accès à ces revues pour voir ce que les chercheurs tchadiens produisent. Le Pr estime que la recherche fait son bonhomme de chemin, même s’il y a quelques années, les chercheurs ne sont pas compris, mais de plus en plus les chercheurs s’ouvrent. À propos de classement des universités africaines dont le Tchad ne fait pas partie, il explique que les critères ramènent le pays au bas de l’échelle et ajoute il y’ a encore du chemin à faire pour se retrouver dans ce classement. Pour atteindre le top, l’enseignant-chercheur suggère que les autorités donnent de moyens, il faut recruter suffisamment d’enseignants et équiper les laboratoires, parce que la recherche coûte cher et les chercheurs éprouvent d’énormes difficultés. Le président du comité scientifique soutient que si les autorités veulent le développement du pays, ils doivent investir dans l’éducation et précisément dans les universités et les recherches.
Jules Doukoundjé
L’Ordre National des Architectes du Tchad (ONAT) célèbre son dixième anniversaire ce vendredi 06 mai à l’hôtel Radisson Blu. La célébration de cet anniversaire est couplée avec le congrès ordinaire de l’ONAT. Le congrès est placé sous le thème « bilan et perspectives de l’ONAT ». C’est le secrétaire général du ministère de l’Aménagement des affaires foncières, du Développement de l’habitat et de l’Urbanisme qui a officié la cérémonie. Les travaux du congrès se déroulent du 06 au 8 mai 2022. Reportage.
La célébration du dixième anniversaire a vu la présence des différents présidents des ordres nationaux des architectes venus du Cameroun, de la Centrafrique, de la RDC et le secrétaire général de la fédération des architectes de l’Afrique francophone. Dans son mot de bienvenue, le secrétaire général de la Mairie de N’Djamena représentant le maire Kissimi Mahamat Adam indique que la capitale tchadienne a véritablement amorcé son développement plus que jamais. Il ajoute que la ville de Ndjamena est secouée par une urbanisation galopante et a besoin des architectes pour l’accompagner dans ses ambitions. « Les phénomènes naturels conduisent nos citoyens de quartiers périphériques à vivre dans des conditions précaires subissant ainsi tous les aléas des intempéries. Au vu de ce constat et comme il est prévu en marge de vos travaux une visite sur le terrain, je demanderais à l’ordre national des architectes du Tchad de se pencher sur l’aspect en menant des études sur le logement décent pour tous dans notre ville », a-t-il souligné.
La présidente de l’ONAT Hayatt Abderahim Ndiaye déclare pour sa part que l’architecture est un métier noble et humaniste. Son rôle dans le développement économique et social du pays est chose avérée aujourd’hui. « La transition politique en cours dans notre pays permet une refondation pour la nation tchadienne. C’est donc l’occasion de rassembler toutes les forces vives pour construire le Tchad de demain. Dans cette partition, l’architecte en tant qu’ acteur de changement doit jouer pleinement sont rôle », a-t-elle précisée. Elle rappelle l’objectif de L’ONAT et reconnaît que le travail de la profession de l’architecte au Tchad est un vaste chantier. C’est l’occasion pour la présidente de l’ONAT de donner le chiffre des membres inscrits au tableau à la création de l’Ordre qui étaient de 29 a atteint 90 membres avec une grande proportion de la gent féminine.
En lançant officiellement le congrès, le secrétaire général du ministère de l’Aménagement des Affaires foncières, du Développement de l’habitat et de l’urbanisme Alaina Yacoub Possey souligne pour sa part que la problématique relative à l’urbanisation et aux établissements en général a eu beaucoup d’importance les 30 dernières années au Tchad. « L’architecture telle que tirée des civilisations grecques continue à évoluer parce que le monde fait face aujourd’hui à des enjeux qui sont nouveaux et de plus en plus complexes. Il ne s’agit pas seulement de faire la conception des ouvrages qu’on voit dans la plupart de nos villes. Faire de la politique de l’habitat avec des matériaux conventionnels ne permettra pas d’atteindre les objectifs qui sont fixés par les hautes autorités de la République », a-t-il conclut.
Haoua Adoum Ibeth
Dans le cadre de la célébration de ses 50 ans, l’Université de N’Djamena continu avec ses activités. Plusieurs conférences débat ont eu lieu ce vendredi 6 mai à la faculté de médecine parmi lesquelles une conférence tenue sur le thème de : « stratégie innovante de l’accessibilité et de la suppression de charge virale VIH ». Reportage.
Animée par Docteur Abdelrazzakh Adoum Fouda, Coordonnateur sectoriel de lutte contre le Sida, des hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles au Ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale sur ce thème en présence de plusieurs invités pour la circonstance.
Dans son exposé, Docteur Abdelrazzakh Adoum Fouda a fait savoir qu’en Afrique subsaharienne d’une manière générale et au Tchad plus particulièrement le VIH reste un problème majeur. Le pays compte environ 83792 patients. Les difficultés majeures restent l’atteinte du dernier objectif dit 95 (95% des personnes affectées doivent durablement bénéficier d’un traitement antiviral) lié à la suppression de la charge virale (CV) et les principales causes sont : l’inaccessibilité de CV au profit de personnes vivantes avec le VIH, l’irrégularité du respect de protocole de suivi biologique et le manque de système de transport des échantillons.
Pour atteindre leurs objectifs et lutter d’une manière efficace, une stratégie innovante a été mise sur pied pour l’organisation des caravanes de diagnostic de charge virale à l’horizon 2025 dénommée : objectifs 95-95-95. « D’abord 95% de personnes vivantes avec le VIH connaîtront leur statut sérologique ensuite 95% de personnes infectées par le VIH et dépistées recevront un traitement antirétroviral durable et enfin 95% autre recevront un traitement antirétroviral et une charge virale durablement supprimées », affirme Dr Docteur Abdelrazzakh Adoum Fouda.
Toutefois, les objectifs de cette stratégie consistent à atteindre 33% de personnes vivantes avec VIH la charge virale d’une manière générale et faire l’examen de charge viral à 8852 de personnes vivantes avec le VIH sous traitement antirétroviral (TARV) dans quinze (15) sites de prises en charge dans la capitale tchadienne, N’Djamena. Les sites sont : le Centre hospitalier universitaire de la Référence Nationale (CHU-RN), le Centre hospitalier universitaire de la Mère et de l’Enfant (CHU-ME), le Centre hospitalier universitaire de la Renaissance (CHU-R)….
Le VIH/SIDA est une maladie sexuellement transmissible qui se contracte par des relations sexuelles non protégées. Toute personne peut être exposée à cette maladie et plus particulièrement les groupes le plus vulnérables. Le Tchad compte environ 83792 patients selon le Dr Abdelrazzakh Adoum Fouda, Coordonnateur sectoriel de lutte contre le Sida, des hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles au ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale.
Ousmane Bello Daoudou
Abdramane Moussa Amadaye
La question énergétique a toujours mis les Tchadiens sous tension. Les gouvernants n’ont plus d’arguments pour convaincre les citoyens tchadiens. La Société nationale d’Électricité (SNE) malgré ses 120 kW, n’arrive plus à desservir les ménages. Pas plus tard qu’hier la Banque Mondiale (BM) et le gouvernement tchadien viennent de signer 2 conventions. Il s’agit du Projet d'Accroissement de l'Accès à l'Énergie au Tchad (PAAET) et le Projet d'Amélioration des Résultats d'Apprentissage de l'Éducation de Base (PARAEB). Quelles sont les attentes et les enjeux d’un tel accord ? Décryptage.
Le Projet d'Accroissement de l'Accès à l'Énergie au Tchad (PAAET) et le Projet d'Amélioration des Résultats d'Apprentissage de l'Éducation de Base (PARAEB) sont les enjeux des conventions signées hier entre la Banque Mondiale et le Tchad. La première impression qu’on peut faire du discours du ministre tchadien du plan, M. Mahamat Hamid Koua qui a paraphé ce document est la grosseur de l’enveloppe. Un montant de deux cent douze millions de Droits de Tirage Spéciaux (212.000.000 DTS) équivalent à deux cent quatre-vingt-quinze millions de dollars américains (295.000.000 USD). Impressionnant, mais quand même vrai, depuis 60 ans, le taux d’accès à l’électricité est seulement de 6 %. Il faut attendre 70 ans pour peut-être arriver à 30 %, défi principal de cette signature facilitée par l'Association Internationale de Développement (IDA). Les attentes sont immenses. Sur les 15 millions de Tchadiens, seulement 1 million de ménages seront électrifiés d'ici 2027. Et les 14 millions ?
Autre impression qu’on peut faire du propos du ministre de plan, les résultats préliminaires de l'enquête nationale en cours au Tchad. A son avis, une priorité est donnée aux systèmes électriques par mini-réseaux isolés pour les villes et aux Systèmes solaires pour les zones rurales jusqu'en 2027. Il annonce que, la SNE ne sera pas entièrement chargée que l'extension de l'accès à N'Djamena. Concernant l'extension, l'exploitation et la maintenance des systèmes électriques des 12 villes secondaires, le ministre précise qu’elle sera déléguée au secteur privé. Il évoque quelques retombées humaines. Il s’agit de l’amélioration de la qualité de vie des Tchadiens par le développement du capital humain et social, la protection sociale et l'autonomisation économique.
Autre enveloppe, c’est celui destiné l’Éducation nationale. Elle est d’une valeur de cent sept millions six cents milles, de Droits de Tirage Spéciaux (107.600.000 DTS) équivalent à cent cinquante millions de dollars américains (150.000.000 USD). Son enjeu c’est l’amélioration des Résultats d'Apprentissage de l'Éducation de Base (PARAEB). Le résultat attendu c’est un système éducatif de qualité, plus dynamique qui redonne à l’école tchadienne sa lettre de noblesse. Il faut souligner qu’actuellement, l’école tchadienne fait face à nombreux défis de baisse de niveau, d’infrastructure et de manque de matériels didactiques et pédagogiques.
Impressionnante intervention du représentant résident de la Banque Mondiale (BM) au Tchad, Rasit Pertev. Selon lui il va mobiliser les équipes techniques de la Banque mondiale pour la réalisation de ces projets. « En réussissant à mobiliser en un mois quelques 700 millions de dollars pour financer ces projets, le Conseil d'Administration a signifié par-là que l'appui de la Banque mondiale est total pour permettre au Tchad de sortir du piège de manque d'énergie et d'infrastructures routières et d'un système éducatif en difficulté », a-t-il signifié.
Autrement dit, le Tchad dispose le strict minimum pour sortir de la crise énergétique si on fait usage de cet appui. M. Pertev soutient que ces projets structurants vont changer positivement le visage du Tchad en termes d'opportunité d'emplois, d'éducation, de business et de développement en général. Ça, c’est dans le discours. Il faudra attendre de voir ces paroles se matérialiser avant de commencer à croire. Le problème de manque d’énergie et les milliers de promesses de solution ont fait des Tchadiens des St-Thomas. Ils veulent voir avant de croire.
Moyalbaye Nadjasna
Le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, représentant du président du conseil militaire de la transition (PCMT) a procédé ce jeudi à N’Djamena au lancement du 11e congrès ordinaire de l’Ordre national des médecins du Tchad (ONMT). Cette édition a pour thème « Médecins du Tchad, leadership, compétences et difficultés au cours de la COVID19 ». Pendant 4 jours, les médecins vont décortiquer les maux qui minent le système de santé au Tchad, mais vont se pencher sur l’éthique et la déontologie de leur métier. Reportage.
L’ONMT organise son 11e congrès national ordinaire. Ce congrès de 4 jours va permettre aux médecins tchadiens d’analyser les maux qui minent le système sanitaire du pays, mais aussi, de réfléchir sur l’éthique et la déontologie de leur métier. Plusieurs seront abordés.
Pour le président du comité d’organisation, Dr Fandebnet Siniki, après 30 ans d’existence, on peut affirmer que l’ONMT a atteint l’âge de la maturité au point d’être une force de propositions concrètes pour le développement sanitaire harmonieux au profit de la population. Pour cette raison, il demande que l’ordre soit écouté pour les problèmes liés à la santé au Tchad. L’ONMT promet de prendre ses responsabilités dans la recherche de solutions au dysfonctionnement du système de santé aux côtés d’autres acteurs. « Le corps médical est devenu à un moment, à tort ou à raison, le bouc émissaire pour tous les ratés de notre système de santé, alors qu’il se donne pour sa population en travaillant dans de conditions difficiles », soutient le président du comité d’organisation.
Emboîtant les mêmes pas, le président de l’ONMT, Dr Mbainguinam Dionadji, pointe le tableau sombre de la condition de travail du médecin tchadien. Selon lui, la profession médicale n’est pas reconnue à sa juste valeur dans notre pays. Il estime que les médecins tchadiens et les professionnels de la santé ne sont pas particuliers, mais ils sont un trésor pour un système de santé performant et ajoute qu’ils ne sont pas un coût pour le pays, mais ils enrichissent la société. Il affirme qu’il y a inadéquation entre les moyens d’investigation biologique mis en place dans nos hôpitaux et les résultats qu’on attend en termes de réduction de mortalité. Il soutient que cette situation est source de stress et de frustration du personnel de la santé. Le Président de l’ONMT ajoute que si certains Tchadiens préfèrent aller à l’étranger pour les soins médicaux, c’est à cause d’insuffisance du plateau technique et non à cause de l’incompétence des médecins. Il souligne que l’ONMT est engagé au côté des autres acteurs à faire aboutir le Code de la santé qui est en chantier et exhorte les autorités de transition de tout faire pour que cette loi soit adoptée, vulgarisée et que l’on se donne de moyens de l’appliquer.
Le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale et représentant du PCMT, Dr Abdel-madjid Abderahim affirme que les hautes autorités de l’État accordent une importance particulière à la santé. Le ministre de la Santé publique lance un appel à tous les médecins au respect de l’éthique et du code de la déontologie de cette profession. Il ajoute que le système de santé souhaité par le gouvernement dans l’avenir doit répondre aux attentes de la population. Selon lui, le gouvernement continuera à appuyer l’ordre national des médecins du Tchad dans sa mission.
Jules Doukoundjé
Abderamane Moussa Amadaye
Dans le cadre des activités marquant les 50 ans de l’université de N’Djamena, la section communication a fait une conférence-débat sur le thème « contribution des technologies de l’information et de la communication à la croissance économique des pays en développement ». La conférence a été animée par Dr Moussa Mahamat Ahmat à la faculté de la santé humaine sise à Gardolé. Reportage.
Tout a commencé avec la présentation du rapport de la journée du mercredi 4 mai par le rapporteur général Tatoloum Amane. Après cela, le conférencier Dr Moussa Mahamat Ahmat entame avec son exposé. Il définit d’abord les TIC avant d’aborder la contribution de ces dernières sur la croissance économique d’un pays. Pour lui, les Technologies de l’Information et de la Communication ont progressivement conquis de nombreux surfaces de la vie sociale, des processus et le taux de croissance de pénétration de ces outils dépasse en moyen 95%. Les capacités multidimensionnelles des TIC facilitent les innovations importantes dans les produits et les processus. Selon toujours le conférencier, les TIC permettent de créer de nouveaux modèles d’entreprise, de nouvelles pratiques de gestion et l’émergence de nouveaux marchés. Il ajoute que c’est grâce à la diffusion des TIC que les coûts de transaction sont réduits et facilitent les modèles d’interaction plus productifs dans les entreprises. « L’impact des TIC s’accroit de plus en plus au-delà du seuil d’adoption et devient plus important que l’investissement et la production. Cependant, de nombreux pays en développement sont encore loin d’avoir pleinement exploité les avantages des TIC », a-t-il déclaré. En ce qui concerne la contribution des TIC à la croissance économique, le conférencier affirme qu’on peut utiliser les TIC à l’appui d’initiative en faveur des pauvres. Elles contribuent également à améliorer l’accès aux marchés pour les populations vivant en zone rurale.
Les questions de l’assistance ont portés sur la relation qui existe entre les TIC et les sanctions menées par certaines organisations sur les utilisateurs. Et la relation qui existe entre les TIC et la liberté d’expression. En réponse, Dr Moussa Mahamat Ahmat répond que le rôle communicante des TIC ont permis aux individus d’être informer à la minute près de tout ce qui se passe à travers le monde. Et c’est grâce aux TIC que les gens expriment leur liberté. Pour ce faire, les dirigeants craignent que les populations diffusent des informations qui favoriseraient un soulèvement populaire. A-t-il souligné. « Les TIC ont beaucoup de facteurs positifs que négatifs. La technologie rapproche les populations et facilite le développement du pays. Il y a des zones qu’on peut accéder avant en une semaine de voyage pendant la saison pluvieuse. Mais de nos jours, on arrive à destination en quelques heures. Aussi, on peut être informé en tant réel sur les activités des entreprises », a indiqué l’orateur. En conclusion le conférencier précise qu’en dépit de positions conjoncturelles spécifique d’un pays, les équipements en TIC constituent les composantes les plus dynamiques qui impactent favorablement la croissance économique.
Kouladoum Mireille Modestine
Haoua Moussa Ibeth