« Non à la France, l’Afrique à tout compris », "Non au Néocolonialisme", « la France hors du Tchad, nous les enfants du Tchad disons non à la France », « la population tchadienne exige le retrait des forces françaises du Tchad », « La France pillarde des ressources africains ».
Les marcheurs chantaient l’hymne national à chaque endroit. « Nous sommes fatigués, la France voleuse. C’est la France qui est l’obstacle de notre développement. Il faut un Tchad libre, notre unité nationale est plus forte que la France impérialiste. Quoiqu’il soit, le Tchad restera debout et indépendant. Vive le Tchad, vive la jeunesse tchadienne », disait la foule. Les drapeaux du Tchad et de la fédération de la Russie sont distingués par les manifestants sur fond des cris « vive le Tchad, vive la Russie, la France et les français hors du Tchad ». Le drapeau français brulé, haché et piétiné.
La marche était animée par un groupe de musique et une sono sur un véhicule passait en boucle des chansons tchadiennes.
La marche est encadrée par les éléments de la police nationale et de la gendarmerie nationale. Ils étaient placés tout au long de l’avenue N’garta Tombalbaye, ironie de l’histoire, c’était le premier président à avoir signé des accords militaires avec la France. Il était aussi le premier président tchadien a dénoncé ces accords et à dénoncer la politique de la France pour ses accointances avec les militaires d’antan qui ont fini par l’assassiner lors du premier coup d’État, le 13 avril 1975.
Ousmane Bello Daoudou
La coordination des actions citoyennes Wakit Tama a organisé une marche pacifique ce 14 mai 2022. L’itinéraire a été changé par la police. Elle va du rond-point 2e arrondissement jusqu’au rond-point SONASUT. Cette marche est organisée pour dénoncer l’installation des bases militaires françaises dans 5 villes du Tchad. Me Max Loalngar coordonnateur des actions citoyennes Wakit Tama exige de la France une redéfinition de ses relations avec le Tchad. Reportage
La marche de ce 14 mai a mobilisé une foule immense au point où le coordonnateur des actions citoyennes de Wakit Tama, Max Loalngar, avoue ne s’être pas attendu. Les manifestants brandissent sur les pancartes des messages hostiles à la France et à sa politique vis-à-vis du Tchad. Les Tchadiens de tout bord sont sortis nombreux pour dénoncer l’ingérence de la France dans les affaires tchadiennes. Quelques marcheurs disent que le peuple tchadien ne veut plus de cette politique française. Ils expriment leur indignation en disant non à la France parce que, selon eux, elle a beaucoup marginalisé et torturé les Tchadiens. « Le peuple tchadien est déjà debout et va arracher sa liberté. Nous sommes contents parce que la marche aujourd’hui a porté ses fruits vu la mobilisation. Les Tchadiens sont fatigués de l’exploitation intellectuelle, de l’exploitation de l’homme par l’homme au 21e siècle. Nous refusons cela », soulignent-ils. Les marcheurs disent également qu’ils ne peuvent plus accepter cette ingérence de la France. Ils réclament une relation gagnant-gagnant.
Me Max Loalngar coordonnateur des actions citoyennes Wakit Tama, n'en revenait pas quant à la mobilisation des personnes. Pour lui, la mobilisation est allée au-delà des attentes parce qu’il y a toutes les corporations diverses des commerçants et des étudiants qui sont sortis pour marcher. Selon lui, c’est pour une première fois que les balafonistes et les parents tenant la main de leurs enfants ont marchés. Il réitère le motif de son appel à la marche. « Nous avons posé des questions claires et pertinentes à la France. Nous exigeons des réponses appropriées. Aujourd’hui le message est passé au-delà de toute espérance. Les autorités tchadiennes et la France doivent comprendre que les relations entre ces deux pays doivent être mises sur la table. Le peuple a son mot à dire », a-t-il expliqué. Me Max d’ajouter que les Tchadiens ne veulent plus des relations floues, faites des non-dits. La France impose les dictateurs au Tchad et revient pour dire que le Tchad est une exception. Non, nous ne sommes pas un peuple qui a des cornes, a-t-il fait remarquer. Le coordonnateur de Wakit Tama revient pour lister les pays qui ont prévu marcher pour les mêmes causes que son organisation. « Hier c’était les Burkinabés qui ont manifesté, aujourd’hui c’est le Tchad. Le 24 mai prochain, sera le tour du Gabon, le 25 celui de l’Afrique du Sud. Figurez-vous que tous ces marcheurs demandent à la France de quitter nos territoires. Petit à petit, c’est toute l’Afrique qui va se lever et il faut comprendre que c’est un signe du temps », dit Me Max. Wakit Tama dit qu’elle n’aura plus besoin d’un autre sujet de revendication parce que sa lutte sera désormais orientée pour une vraie indépendance et une vraie liberté des Tchadiens.
Kouladoum Mireille Modestine
La coalition des organisations de la société civile Wakit Tama a organisé ce samedi à N’Djamena et les autres grandes villes du pays une marche pacifique contre l’ingérence de la France, l’ex puissance colonisatrice au Tchad. Le parti d’opposition Les transformateurs, allier principal de Wakit Tama n’a pas participé à cette marche. Le désistement du Parti de Dr Masra Succès est interprété de différentes manières par les intellectuels et leaders de la société civile. Reportage.
Le parti d’opposition Les Transformateurs a désisté à la marche pacifique organisée par la coalition Wakit Tama contre l’ingérence de la politique française au Tchad. Pour justifier son désistement à la marche, le parti explique que sa vision qui est de construire dans l’audace, un Tchad de justice et de fraternité pour tous les Tchadiens ne cadre pas avec une telle attitude. Dans un communiqué sans signature, des individus appellent à des manifestations sur fond d’indexation ethnique, tribale et xénophobe. Selon le parti, l’ennemi n’est ni une ethnie, ni une communauté et moins encore un pays quelconque. Mais les ennemis des Tchadiens sont l’injustice et la misère dans laquelle les Tchadiens croupissent.
Pour le coordonnateur de Wakit Tama, Max Loalngar, c’est un malentendu. Il souligne qu’au-delà des divergences, il faut faire un diagnostic clair de la situation politique pour attaquer le problème à la racine. « Nous sommes une organisation collégiale de telle sorte qu’il n’y a pas un document ou quelque chose qui soit sortie sans que les Transformateurs ne soient au courant », précise Me Max Loalngar. Il explique que le parti Les Transformateurs a une place importante dans leur assemblée générale (AG).
Au sujet de la marche contre la présence française au Tchad, le coordonnateur ajoute aussi qu’il y a plusieurs partisans du parti les Transformateurs qui ont participé. Il soutient que Wakit Tama se focalise sur les intérêts des Tchadiens et en tant qu’organisation de la société civile, ils ne font pas de calcul politique, ils ne font que répercuter ce que veulent les Tchadiens, leurs exigences et leurs inquiétudes.
Jules Doukoundjé
Le bureau exécutif de l’Union Nationales des Étudiants Tchadiens (UNET) section de N’Djamena a animé hier vendredi 13 mai au campus d’Ardeb-djoumal un point de presse relatif au paiement des frais d’inscription et de la réinscription.
Le Secrétaire Exécutif de l’UNET section de N’Djamena Yaya Barkai Mahamat a indiqué dans un communiqué signé du Directeur de la scolarité et des examens demandant aux étudiants de cycle licence de s’acquitter des frais d’inscription et de réinscription qui débuteront ce lundi 16 mai et prendront fin le 15 juin prochain. Il a demandé à ses camarades de se conformer à la date prescrite, « passé ce délai, il est difficile d’avoir une dérogation », affirme-t-il.
Aussi, Yaya Barkai Mahamat attire l’attention de ses camarades à ne pas se laisser manipuler par les politiciens qui ont un agenda caché. Et qui les manipulent pour leurs intérêts égoïstes ou à des fins purement personnelles. Le Secrétaire Exécutif de l’UNET section de Ndjamena exhorte les étudiants d’abandonner certaines pratiques irrespectueuses au sein du campus comme « baptême de feu » qui crée du désordre et met en conflit les étudiants entre eux. Il ajoute, « le règlement intérieur de l’Université ainsi que le texte de base de l’association interdisent tout acte de violence et surtout quand elle est physique ». Le Secrétaire Exécutif déplore le dysfonctionnement de restauration dans trois sites universitaires à savoir : Toukra, Farcha et Ardeb-djoumal et exige leur réouverture dans un bref délai.
Appelés aussi soldats du feu, les sapeurs-pompiers sont des professionnels ou militaires au service des populations pour leur venir en aide en cas d’incendie. Cependant, les sapeurs-pompiers de N’Djamena n’interviennent pas en temps réel pour éteindre le feu. Les citoyens sont obligés de se débrouiller autrement pour porter secours en cas d’incendie domestique. La direction de la voirie ne dispose-t-elle pas des moyens adéquats pour ce travail ? Reportage.
Les sapeurs-pompiers doivent intervenir en tenues de protection et avec des véhicules adaptés au type d’urgence incendie. Telle la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les accidents, les sinistres et les catastrophes. Mais, les sapeurs-pompiers de la capitale sont quasi absents en cas d’urgence. Ils arrivent soit en retard quand le feu est déjà maîtrisé, ou alors ne viennent pas du tout. Dans certains cas d’incendie, c’est le service de secours incendie de la base militaire française et celui des forces de défense et de sécurité qui interviennent. Pourtant, le maire de la ville de N’Djamena M. Ali Haroun, dans une entrevue à la rédaction de Ialtchad Presse, a affirmé que la direction de la voirie dispose des moyens pour intervenir en cas d’incendie. Seulement, ces matériels ne sont pas suffisants pour couvrir une ville comme N’Djamena. En plus de cela, s’ajoute l’obstruction des voies publiques par l’incivisme de certains citoyens et ceux qui exercent dans le petit commerce informel. « La mairie a demandé aux personnes qui exercent tout autour des voies publiques de dégager les lieux. Ils obstruent le passage et en cas d’incendie, les sapeurs-pompiers peinent à arriver sur les lieux à temps », a-t-il expliqué. Le maire Ali Haroun a également évoqué l’utilisation du gaz butane et l’électrification des maisons et boutiques avec des fils électriques qui ne répondent pas aux normes. Il appelle ses concitoyens à plus de responsabilités.
Abderaman Mahamat Saleh est un responsable service hygiène-sécurité et environnement d’une société de la place. Il fait l’analyse sur l’intervention des sapeurs-pompiers en cas d’incendie. Pour lui, le service incendie doit être décentralisé dans les 10 arrondissements de la ville de N’Djamena et ses activités doivent être coordonnées par le service central. Les moyens mis à la disposition de la direction de la voirie sont insuffisants pour couvrir toute la ville. « Imaginez les sapeurs-pompiers d’une capitale comme N’Djamena qui dispose d’une seule ambulance, c’est très insuffisant. Par contre, on trouve des ambulances hors d’usage stationnées dans les hôpitaux qui peuvent bien servir. En un mot, la mairie dispose des moyens humains, mais pas des moyens techniques pour faire une intervention rapide en cas d’alerte », affirme-t-il. Abderaman Mahamat Saleh propose à l’État tchadien de sensibiliser les populations, apprendre aux citadins des rudiments en cas de feu, les employés des entreprises et le personnel des grandes institutions de l’État. Bref, cette sensibilisation doit permettre à toute catégorie de personne de maîtriser un incendie avec l’extincteur.
Kouladoum Mireille Modestine
Le ministre de la Santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdel-madjid Abderahim a reçu ce vendredi le représentant résident de la Banque mondiale (BM) sortant, Nicolas Rosemberg et son successeur Kofi Amponsah. C’est aussi l’occasion pour les experts de la BM d’échanger avec le ministre sur les perspectives du partenariat et recueillir les avis du ministre et ses collaborateurs pour renforcer la collaboration. Reportage.
Le représentant sortant de la BM au Tchad, Nicolas Rosemberg a présenté ce vendredi à N’Djamena son remplaçant Kofi Amponsah au ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Dr Abdel-madjid et ses collaborateurs. Au cours de cette rencontre, les experts de la banque mondiale ont échangé avec le ministre et ses collaborateurs sur le portefeuille de leur institution, les perspectives du partenariat, les actions futures. Ils ont aussi recueilli les avis et suggestions du ministre et ses chefs de service pour renforcer la collaboration. Le représentant sortant de la BM a présenté l’évaluation à mi-parcours de l’impact des investissements, la lutte contre la COVID 19, les opportunités et la continuité des activités. L’expert a aussi évoqué les difficultés et les stratégies pour apporter des réponses adéquates aux préoccupations soulevées. Il a également rassuré les responsables du ministère de la disponibilité de l’équipe de la BM à œuvrer sans relâche au côté du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale pour améliorer les prestations de services.
Le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Dr Abdel-madjid a mis l’accent sur la nécessité d’intensifier et d’élargir les activités pour couvrir les provinces qui éprouvent des difficultés en matière de ressources afin d’assurer la santé des populations. Il ajoute que son département a besoin de plus de ressources humaines, des infrastructures et d’équipements pour répondre aux sollicitations des patients. Dr Abdel-madjid Abderahim invite les responsables du ministère à travailler avec les experts de la BM pour traduire dans les faits la vision tendant à renforcer le système de santé. Le ministre exhorte ses cadres à décentraliser la conduite des activités d’assurer le suivi régulier et de coordonner les actions. Il a salué l’engagement de la BM et sa volonté de toujours renforcer la coopération et de diversifier les interventions selon les besoins exprimés conformément aux spécificités des localités du pays.
Au Tchad, la banque mondiale finance plus de 50 projets de développement visant à réduire la pauvreté.
Jules Doukoundjé
Tout est fini ce 12 mai au sujet du renforcement des capacités des médias en ligne et des quelques radios communautaires venues des provinces tchadiennes. C’était un rappel au professionnalisme et à la responsabilité des acteurs du digital. Objectif : un accompagnement apaisé du prochain dialogue national inclusif. Quelques recommandations ont été formulées par les participants à l’endroit du CODNI et ses partenaires, du gouvernement, des patrons de presse et des journalistes eux-mêmes. Reportage.
Une quarantaine des journalistes des médias en ligne et des radios communautaires provinciales ont été outillés du 11 au 12 mai 2022 dans un hôtel de la capitale tchadienne, N’Djamena. Il s’agit d’un renforcement des capacités pour un accompagnement apaisé au dialogue national inclusif (DNI), disent les initiateurs. Les hommes des médias ont remercié le comité d’organisation du DNI (CODNI) et ses partenaires techniques, Institut International en Assistance au Développement Électoral (IDEA) et l’Union européenne (UE) pour leurs sollicitudes. Ils ont aussi reconnu l’important apport des formateurs durant les sessions. Les participants ont aussi formulé des recommandations. Au CODNI, ils demandent les conditions nécessaires de couverture médiatique pendant le dialogue. Aux partenaires de continuer à renforcer les capacités des médias, aux patrons de presse de former les journalistes sur les règles du métier, aux journalistes de traiter l’information avec plus de responsabilité et d’objectivité.
Selon le président du comité technique du CODNI, M. Gambaye Ndjerakor Djegoltar, la dynamique d’implication des médias dans le processus du dialogue va se poursuivre. Il réitère son propos selon lequel, le digital est un atout, mais aussi un défi. Le représentant pays de IDEA International lui paraphrase un auteur : « la communication mène à tout à condition d’en sortir. » A son avis, la mauvaise manipulation de la communication à l’exemple de la « Radio Mille collines » a conduit le Rwanda au malheureux évènement génocidaire entre Hutu et Tutsi en 1994. Loin de comparer le Tchad au Rwanda, le représentant de IDEA appelle les journalistes tchadiens surtout du digital à plus de vigilance dans le traitement des informations avant, pendant et après le dialogue. Toujours selon lui, il est salutaire que les journalistes eux-mêmes s’instruisent pour un traitement responsable de l’information pour la paix et la stabilité du Tchad. Le gouverneur de N’Djamena, Adago Yacouba, rassure la presse du soutien du gouvernement le long de ce processus. Il insiste également sur le professionnalisme dans le métier pour bien informer les Tchadiens au cours de cette grande messe nationale.
Les thèmes abordés au cours des travaux ont été : le cadre juridique institutionnel de la presse digitale (la loi 31 de 2018), les règles de base en journalisme et l’aide à la presse (formateur Touroumbaye Geoffrey, chef de département formation et recherche de la Haute autorité des médias audiovisuels HAMA). L’ancien ministre de la Communication Betel Miarom a abordé la question de discours de haine dans les Médias ainsi que le code d’éthique et de la déontologie. Le dernier formateur Dr Francis Beninga Doroh, Expert en TIC à la Cour suprême, a entretenu les participants sur les techniques de vérification des « fake news » (fausses nouvelles), la sécurité numérique des journalistes (loi 09), le cyber espace de grand évènement (DNI), et le cyber presse tchadienne.
Moyalbaye Nadjasna
La présence de l’armée française à Ati, la capitale provinciale du Batha intrigue certains intellectuels et leaders de la société civile tchadienne. Ils craignent la création d’une nouvelle base militaire française dans le centre du pays. Mais l’ambassade de la France au Tchad dément le redéploiement de l’armée et l’implantation d’une nouvelle base militaire au Tchad. Reportage.
La France compte environ 4500 militaires répartis dans 3 bases militaires qui sont à N’Djamena, Abéché dans l’Est du pays et à Faya, dans le Nord. Mais la présence de quelques militaires français à Ati dans le centre du pays crée la polémique. Cette présence a été dénoncée par la plateforme de la société civile Wakit Tama qui craint la création d’une nouvelle base militaire française dans le pays.
L’ambassade de France au Tchad dément l’information. Le gouvernement tchadien par le biais de son ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Abderrahmane Koulamallah nie l’existence d’un nouvel accord militaire avec le gouvernement français. Il affirme que l’accord militaire entre le Tchad et la France existe depuis l’indépendance sous la gouverne du premier président François Ngarta Tombalbaye.
Pour le coordonnateur des associations de la société civile du Batha Ali Mamadia, la présence permanente de l’armée française à Ati n’est pas encore confirmée. Selon lui, le séjour des militaires français à Ati serait dû à une panne de leur avion qui a fait un atterrissage forcé. M. Mamadia dit avoir demandé aux militaires français les raisons de leur présence. Il estime que si l’armée française devait s’implanter au Batha, il faudrait demander l’avis de la communauté.
Pour le maire de la ville D’Ati, Abakar Moussa Kaidallah, ce n’est pas nouveau que dans la zone en question, les avions de l’armée française et tchadienne ont l’habitude de s’entraîner. « La zone d’Ati est plate et c’est depuis des années que l’armée française s’entraîne. Elle fait des exercices ». Le maire soutient que les militaires français sont là pour garder leur avion en réparation. Il affirme que les militaires français ont réuni les autorités de la ville pour leur expliquer cette présence. Il ajoute que beaucoup de gens font de la spéculation en disant que l’armée française est dans la zone pour chercher de l’or. Ce qui est faux, dit le Maire.
Dans son analyse, le Pr Ahmat Mahamat Hassan affirme que sous couvert de la sécurité, il y aurait une exploitation ou exploration minière qui ne dit pas son nom. Il explique que ce sont les mêmes phénomènes qui se sont déroulés au Mali et au Niger Et l’armée française met toujours la sécurité au-devant pour piller le sous-sol africain. Au sujet du démenti de l’ambassadeur de la France au Tchad, le Pr soutient que c’est normal, celui-ci nie parce qu’il n’y a pas de base française à Ati mais c'est couverts par les accords secrets de coopération. Il affirme que légalement l’ambassadeur a raison. Pour la panne technique de l’avion, l’enseignant-chercheur est formel, « c’est juste une couverture pour faire autre chose et que les entraînements des soldats français dans la zone n’est qu’une diversion, les vraies raisons sont ailleurs ».
Jules Doukoundjé
Ousmane Bello Daoudou