L’idée de rattacher la petite enfance au ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique évoquée au cours de la plénière de ce vendredi, n’a pas fait l’unanimité. Le ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Amina Priscille Longoh s’est opposée à cette proposition et affirme qu’il n’est pas pertinent de rattacher la petite enfance à l’éducation nationale. Reportage
Au cours du débat en plénière sur la thématique 4 qui aborde les politiques sectorielles, la question de rattacher la petite Enfance, département du Ministère de la Femme, de la Famille et de la Petite enfance au Ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique, n’a pas du tout plu à certains participants.
Mme le ministre Amina Priscille Longoh s’est aussi prononcée sur cette question, soulignant que la petite enfance ou la préscolaire est la période qui précède la scolarité obligatoire et c’est une période qui concerne les enfants de zéro à 6 ans. Selon elle, cette période est un moment d’éveil, d’affection socioaffective de l’enfant, un moment pour préparer l’enfant à commencer sa scolarité à partir du primaire. Elle rappelle que c’est depuis 1956 que le préscolaire est instauré au Tchad et il est rattaché au Ministère en charge de l’Enfance. Mais avec les débats en plénière du DNIS, la commission a souhaité que ce volet soit rattaché au Ministère en charge de l’éducation nationale. « Nous ne trouvons pas pertinent cette recommandation. Le Ministère de l’éducation a beaucoup de choses à faire et des défis à relever en ce qui concerne le système éducatif », rétorque Mme Amina Priscille Longoh. Elle soutient aussi que les enseignants du préscolaire sont des agents sociaux formés à l’école nationale de la Santé et des Assistants sociaux et ne sortent pas de l’Ecole normale. A ce propos elle s’interroge s’il faudrait redéployer le personnel du ministère de la femme au ministère de l’éducation pour s’occuper de la petite enfance. A cette interrogation, elle répond que c’est difficile. Elle affirme que son département a déjà vécu cette expérience lorsqu’on a rattaché le département de la solidarité nationale au ministère de la santé publique. Elle se désole qu’à chaque fois qu’il y’a des assises nationales, il faut dépouiller le ministère de la Femme de ses prérogatives. Mme le ministre dit que son ministère se bat pour devenir le ministère de Souveraineté. « C’est dommage qu’à chaque assise, les gens veulent le dépouiller de sa substance. Nous, nous opposons à cela et demandons simplement qu’on puisse accompagner le ministère dans ses initiatives et de renforcer son pouvoir d’action à travers une ligne budgétaire conséquente », ajoute-t-elle. Amina Priscille Longoh pense que le Ministère de l’éducation doit s’occuper de l’éducation et de l’enseignement fondamental, notant que le département a beaucoup de défis à relever avec environ 30.000 enseignants pour plus de 3 millions d’élèves.
Jules Doukoundjé
Mercredi le 21 septembre, Liberté de la Presse
J’arrive au palais du 15 janvier encore en retard. 30 min de retard. Le présidium s’efforce d’être à l’heure. Mais les travaux ont commencé à 10h 15 min. Je prends la mauvaise habitude d’être en retard. Nouveau défi, il faut que je sois à l’heure demain jeudi, InchAllah. Ce Inchallah qui sert de point final à la plupart des Tchadiens me rappelle un ami malien qui dit que c’est l’argument béton pour les procrastinateurs. Il n’a pas tort…
Les interventions étaient houleuses. Il s’agit de finir avec la thématique Droits et libertés fondamentales. Je me suis inscrit la veille sur liste. Je me suis assis au même endroit, même chaise. À mes côtés mes amis et confrères.
10h 45 min. Le rapporteur Limane Mahamat fait sa fameuse synthèse. Il finit. Gali reprend le micro pour faire quelques remarques à la salle.
10h 50 min. La prise de parole reprend où elle a été abandonnée. Le rapporteur adjoint Armand Djékoltar commence. Monsieur X à vous la parole tandis que M. Y se prépare. Sa méthode me semble efficace, car elle t’annonce de te préparer, c’est toi le suivant, à toi de jouer.
11h 20 min. Le nom des intervenants dans la travée jaune est épuisé sans que je ne sois appelé pourtant je me suis inscrit en arrachant le micro et en criant mon nom. Il faut que je parle, il faut que je parle me suis-je dit. La synthèse de ma thématique ne me semble pas fidèle.
J’insiste pour m’inscrire une nouvelle fois, ça marche. J’entends mon nom. Je me suis préparé. Mon guide mémoire est dans mon téléphone. Je me lance sur la question de la liberté de presse et des rapports médias versus pouvoir public. Je rectifie quelques points mal libellés dans la synthèse, en rajoute d’autres. Mon temps de parole est épuisé. J’ai réussi à faire passer 6 points, sauf le 7e qui concerne les médias publics. J’étais fier de moi et mes amis…
13h 30 min. La pause.
16h. Les travaux reprennent.
17h 30 : Le rapport de la commission 3, Droits et libertés fondamentales est adopté. Distribution des documents du prochain thème.
Jeudi 22 septembre,
C’est le jour de la présentation de la thématique 4, politiques publiques sectorielles.
10h 10 min. Me voilà encore en retard, je file comme un forcené vers le palais du 15 janvier. J’ai eu le réflexe de syntoniser la radio. Les travaux ont commencé avec un petit retard de 5 min.
10h 15 min, j’entends le président du présidium Gali faire une mise au point. Il annonce le retour de certains partis politiques dans la salle. On cite leurs noms et leurs parti, je n’en connais aucun. Je lance a un ami du lycée, politicien devant l’Éternel « ce sont des illustres inconnus, ces gens ». Il en rit aux éclats.
Gali dit à la salle avoir essayé toutes les méthodes de prise de parole, sans arriver à des résultats concluants. Que faire? Un participant propose d’aller par sous-thème, il y en a 13.
10h 35 min. Je prends place à côté de mes amis…la discussion entre le présidium et les participants s’arrête.
Limane Mahamat, le rapporteur fait sa synthèse…
Le débat reprend avec la mise en garde de Gali « celui ou celle qui est hors sujet je lui coupe le micro ».
Avant la pause, le président Gali reprend la parole. Il veut rencontrer 5 membres de chaque groupe à la salle 400 pour un échange. Il gâte l’invitation d’une confrère et amie pour déjeuner en groupe en ville.
13h 30 min. Pause.
14h00. Salle 400. Gali et le présidium anticipent sur le thème Forme de l’État. Ce thème semble terroriser tout le monde avec la question du fédéralisme alors comment gérer les interventions? Chacun va de son commentaire. Je prends la parole et propose de garder la méthode de travée et de laisser les gens s’exprimer. Il y aura des divergences, mais c’est saint pour le dialogue. « Je ne comprends pas l’utilité de cette réunion »
L’ombre du thème Forme de l’État commence à mettre tout le monde sur les nerfs. Le journaliste en moi piaffe de voir arriver ce jour…
16h 00. Les travaux reprennent. Ils finissent avec M. Laoukhein Medard qui fait le "doktor" avec son antidote sur les morsures de scorpions du BET comme un avant-goût sur le thème de la forme de l’État. Fédéral ou unitaire? Le débat sur ce sujet est prometteur.
Bello Bakary Mana
Le président du présidium a été applaudi lors de sa désignation, mais aujourd'hui ce n'est pas le cas, certains le qualifient d'autoritaire, d'autres l'apprécient. L'équipe de ialTchad Presse a interrogé quelques participants ce 22 septembre 2022 qui livrent leurs impressions. Vox pop
Pr Ali Souleymane Daby « je pense qu’aucun être humain n'est parfait et M Gali accomplit bien sa mission. Les Tchadiens ne sont pas habitués à dialoguer et aussi quelques fois la plénière s'impose, mais il faut de l'autorité pour diriger de tels débats sinon l'anarchie va s'installer. Je trouve que c'est l'homme qui fallait ».
Dr Ramatou Houtoui « c'est vrai, il a été applaudi parce qu'il y avait des critères qui étaient définis comme l'objectivité, la neutralité, le bilinguisme et la hauteur de capacité de gérer une équipe. Je ne le connais pas de près, mais il répond. À cause de l'inclusivité et de représentativité et nous sommes nombreux, donc certains n'ont pas eu de la parole et cela crée la frustration. A mon avis, il faut la rigueur pour sortir des résolutions fortes qui répondent à la hauteur des attentes. Gali a une grande capacité d'écoute, d'observation et de la flexibilité pour abaisser les tensions, il faut de la patience et de la tolérance.
Djimet Clément Bagaoua, « au début, nous avons cru que le choix était meilleur, mais à la dernière minute, ça nous surprend il devient dictateur puisqu'il y a trop de frustration et cela nous inquiète sur le reste des travaux de la plénière. Il faut laisser les gens s'exprimer pour que le contenu du dialogue soit cohérent et constant. »
Mme Zara Hamid, « nous avions applaudi pour sa désignation, mais pour le moment certains le qualifient d'autoritaire, de mon point de vue c'est normal, c'est pour mettre de l'ordre. Quelquefois il change des méthodes, moi je pense que c’est pour gérer ce beau monde, il faut de l'autorité ».
Ousmane Bello Daoudou
Les débats sur le rapport de la commission 4 sur la thématique « politiques publiques sectorielles » ont été suspendues pour reprendre demain vendredi 23 septembre 2022, au palais du 15-janvier de N’Djamena. Le Maire de Moundou chef-lieu de la province du Logone Occidental Laoukein Kouraleyo Médard a saisi l’occasion pour proposer des remèdes à la minute contre les piqûres des scorpions du désert. Reportage.
Gali Gatta N’gothé, président du présidium à la reprise des débats dans l’après-midi un peu vers 17 heures a donné la parole au maire de Moundou (sud du Tchad) Laoukein Médard. Le maire de Moundou est un homme politique, mais aussi un spécialiste en pharmacopée. Le soignant naturaliste demande la parole pour donner un remède contre les piqûres des scorpions. Il s’exprime : « Si j’ai voulu donner une recette en traitement minute contre les piqûres de scorpions dans la région du Borkou Ennedi Tibesti (BET), c’est parce que depuis qu’on est là, plusieurs voix se sont levées pour parler de plusieurs cas de morts dans cette localité », déclare-t-il.
Soyez prêts chers frères et sœurs du BET si vous avez quelque chose notez, dit-il. Selon Médard, il suffit de prendre un litre d’huile d’arachide et le verser dans un Koro. Après cela comme les scorpions sont nombreux là-bas, il faut les chasser conseil le maire de Moundou. « Pour un litre d’huile explique le naturaliste, il faut 12 scorpions. Vous les mettez dans le Koro contenant l’huile. Une fois emprisonner ces scorpions dans l’huile vous fermez le couvercle et vous gardez la tasse à côté. Le scorpion en se débattant pour sortir, va libérer le venin dans cette huile. Le lendemain matin, vous ouvrez votre tasse et vous prenez les cadavres des scorpions pour les jeter. Ensuite vous versez cette huile empoisonnée des venins des scorpions dans un flacon propre », explique Médard. Un litre peut être utilisé quatre (4) à cinq (5) ans. De l’avis de Médard, chaque fois que quelqu’un est piqué par un scorpion, qu’est-ce qu’il faut faire ?
D’après lui, il suffit d’utiliser une lame de rasoir sur la partie piquée. Ensuite, il faut tremper un morceau de tissu propre dans cette huile et tampon, frottez deux ou trois fois, assure le maire de Moundou. « Quelque seconde en moins de cinq minutes, la personne est guérie même si elle est devant son champ, elle va automatiquement reprendre sa houe pour labourer comme si de rien n’était. Telle est la recette qui est un traitement minute contre les scorpions du BET », conclut Médard sous une pluie d’applaudissement. Le président du présidium reprenant le micro, remercie de vive voix le maire de Moundou avant de signifier aux concitoyens des zones cibles d’en faire usage judicieux de la recette que leur propose Laoukein Médard.
Moyalbaye Nadjasna
Les participants au dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ont abordé ce jeudi la thématique 4, chargée de traiter les politiques sectorielles. Cette thématique est subdivisée en 13 sous-commissions. Lors des débats en plénière, les délégués ont insisté sur le système éducatif qui est en lambeau et exigent qu’on restaure la bourse des étudiants. Reportage.
Le système éducatif tchadien est malade et cela inquiète les participants au DNIS. Au cours d’un débat en plénière sur la thématique 4 qui traite les politiques sectorielles, les délégués sont largement revenus sur le système éducatif qui est en lambeau selon plusieurs participants. Pour redonner sa lettre de noblesse, plusieurs propositions ont été faites.
Pour Dr Alfred Ramadji, enseignant chercheur à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de N’Djamena, le problème de la bourse des étudiants est crucial. Selon lui, cette bourse a été supprimée, pas pour des raisons justes, mais c’est complètement du vol. Il estime que c’est une grave injustice qui a été faite aux étudiants. « Si nous voulons restaurer le Tchad, repartir sur de bonnes bases, il faut corriger cette injustice », plaide-t-il. Le chercheur a balayé à revers de la main les raisons avancées par les autorités publiques qui disent que le Tchad est le seul pays en Afrique centrale à donner la bourse aux étudiants. Il souligne que la suppression de la bourse des étudiants est une escroquerie.
Dr Alfred Ramadji évoque aussi la qualité de repas servis aux étudiants. A ce sujet, il affirme que ces derniers mangent comme des pourceaux. A son avis, une mafia a été montée autour de la restauration des étudiants. « On nourrit un étudiant avec 1500 frs par jour et on donne ce marché à des clients bien connus », dit-il.
Il révèle que l’État dépense 1 milliard 125 millions par mois pour le repas des étudiants, donc une prévision de 10 mois, donne 11 milliards 250 millions qui vont dans la poche des gens. Le chercheur plaide qu’on donne 25.000 frs à chaque étudiant par mois pour réparer cette injustice.
Pour Dr Youssouf Barkaï Maïdé, enseignant-chercheur et politico-militaire affirment que notre pays perd beaucoup d’argent en termes de fuite de capitaux liée à notre système éducatif. Il ajoute que beaucoup des jeunes tchadiens vont étudier au Cameroun et cela est un manque à gagner pour le Tchad. Selon lui, il y a actuellement plus de 50.000 étudiants tchadiens au Cameroun et cela fait perdre au trésor public environ 70 milliards de frs par an. Le chercheur exprime son indignation sur la situation de l’école tchadienne et surtout de l’enseignement supérieur qui vient de célébrer ses 50 ans d’existence, mais qui n’a ni une bibliothèque ni une école doctorale. Dr Youssouf Barkaï Maïdé suggère que l’argent investi par les étudiants au Cameroun soit réinvesti au Tchad et cela ne peut se faire que par une initiative du gouvernement à empêcher les étudiants tchadiens d’aller étudier à l’étranger.
Jules Doukoundjé
Les travaux de la plénière du dialogue national inclusif et souverain DNIS se poursuivent. Les débats sur la thématique 4 « politiques publique et sectorielle » viennent d’être repris ce 22 septembre 2022 au palais de 15-janvier de N’Djamena. Reportage.
Ce rapport soumis à la plénière renferme 824 recommandations. La synthèse du rapport compte 28 pages avec 13 sous-thèmes. Elle a été présentée par le rapporteur général de la commission 4 après le décor planté par M. Mbogo Ngabo Selly, président de cette commission. Les sous-thématiques sont, l’économie et la finance, le développement rural, Éducation nationale, communication et technologie de l’information et de la communication (TIC), mines, énergie et pétrole, hydraulique pastorale et rurale, développement durable, santé et affaire sociale, jeunesse, la culture et sport la fonction publique et la politique extérieure et la diaspora.
Suivant les débats, les répondants de quelques corporations certains ont relevé que le secteur éducatif est malade. Ils proposent que ce soit restauré le concours d’entrée en 6e et le Certificat d’Études primaire et élémentaire du Tchad (CEPET). Selon ces intervenants, ces examens permettent de faire un meilleur tri des élèves qui vont aborder l’école secondaire. D’autres interventions touchent le secteur aéronautique. En substance, Mme Safia Youssouf, ressort que la position géographique du Tchad constitue un atout dans ce secteur. L’aviation tchadienne n’existe pas donc il faut repenser ce secteur qui est d’ailleurs très porteur. Hassan Adoum Bakhit oriente son intervention sur la distribution de la richesse. Il signifie qu’il faut que la répartition des marchés publics soit transparente. L’intervenant insiste sur le fait que les appels d’offres et les marchés de gré à gré ne se font pas selon la procédure normale. Leur mauvaise répartition fait perdre l’État, dit-il.
M Kamkil, délégué de la Tandjilé, s’est exprimé sur le climat des affaires. Il estime qu’il faut assainir ce secteur. Selon lui le fait que les militaires soient visibles partout dans la ville fait peur aux investisseurs qui pensent que le Tchad est en guerre permanente. Il demande aussi que la présentation des malfrats à la presse cesse. Un investisseur qui voit ces choses se verrait être en insécurité. Le code général des impôts au Tchad est dur et n’encourage pas les investisseurs, en plus le manque de l’électricité. Il termine son intervention en relevant la question d’infrastructures routières. En ce moment, tous les tronçons qui relient nos provinces à la capitale sont dans des états de dégradations avancées, dit-il. Haroun Badaoui constate qu’aucune recommandation n’a été faite au sujet de firme pharmaceutique locale. Il propose que cela soit pris en compte. Pour Haroun Badaoui, si les médicaments sont produits localement, cela résoudrait le problème des médicaments de la rue. Adoum Manani relève la question de lq pauvreté des Tchadiens. Selon lui, il faut bien organiser les mécanismes des microcrédits. C’est une seule façon pour résoudre ce problème de pauvreté. Plusieurs pays ont expérimenté et les résultats sont encourageants dit-il. Un autre participant s’exprime sur le secteur tourisme et propose que le rocher Hadjar Alphile ou éléphant dans le Hadjar Lamis soit enregistré dans le patrimoine national pour booster le tourisme.
Au sujet de l’intégration des jeunes à la fonction publique, Ali Ahmat Birémé propose que la masse salariale de l’État soit assainie. Il recommande que les dettes intérieures soient aussi payées pour faire développer le secteur privé. Sinon on va tout droit au mur.
Moyalbaye Nadjasna
Condamnée à payer 10.924.519.900, la société SSI /TCC/Esso à ses ex-employés pour tous les préjudices, l’exécution de cette décision de justice se heurte à des difficultés. C’est autour de cette condamnation que Me Hissène N’garo a animé un point de presse ce matin à la maison des médias pour éclaircir la cause de la condamnation. Reportage
Me Hissein N’garo a animé un point de presse ce jeudi matin à la mais des médias pour éclaircir le pourquoi cette condamnation de la société SSI/TCC/ESSO en faveur des 3517 ex-travailleurs. Au cours de la rencontre avec la presse, il explique qu’il a été informé sur les différentes procédures d’exécution entamées depuis le 1er février dernier par la signification de payer la somme de 10.924.519. 900 Fcfa qui n’a pas été le cas. Selon Me N'garo, Esso et ses avocats ont menti et les ex-travailleurs ont aussi joué ce jeu. Selon lui, le dossier doit être exécuté depuis décembre 2020 par le bureau de l’association pour la défense des intérêts des démobilisés du projet pétrole de la pendé. Me Hissène N’garo soutient que le refus manifeste et délibéré d’ESSO de s’exécuter, oblige l’étude de procéder à une saisie immobilière de l’immeuble de la requise en date du 02 aout 2022, par exploit du ministère de la Justice.
Deux procédures judiciaires ont demandé de retirer l’exécution de ce dossier à l’étude de Me Hissène N’garo ont échoué. Il souligne que Me MIANLENGAR Pierre, avocat de ESSO a saisis à son tour le 22 août 2022 par une lettre par l’objet de l’avis d’exécution de l’arrêt social en question. « Il nous a mis au clair de notifier l’acceptation d’ESSO de nous libérer le montant de la condamnation dans les meilleurs délais sur le compte de l’étude », explique-t-il.
Il relève les points de droit et de procédure qui ont échappé à ESSO et son avocat Me Mianlengar Pierre. Il explique aux ex-travailleurs et ayant droits de TCC/SS/ESSO que la phase d’enregistrement continue jusqu'au 26 septembre prochain et pour vite avancer, il demande aux membres des sous bureaux provinciaux de faire enregistrer les ex- travailleurs ou les ayants droit de ces localités et leurs transmettre les listes afin de les transmettre à l’ECOBANK pour confectionner des chèques aux bénéficiaires.
Sangnoudji Francine
La plénière relative à la thématique 3, droits et libertés fondamentales abordée hier se poursuit mercredi 21 septembre au palais de 15-janvier de N’Djamena. Les participants abordent toutes les questions à travers les débats en cours. Reportage.
La question de droit de l’environnement est aussi fondamentale qu’elle semble être perdue de vue, relevé Abba Daoud Nangdjedé. Selon lui, on ne peut pas parler des droits humains en ignorant l’environnement. Le droit de l’environnement est un droit de génération, dit-il. Il insiste sur le fait que l’environnement assure le bien-être de l’espèce humaine et mérite d’être protégé. « Aujourd’hui le pays sur l’ensemble du territoire se livrent à la pratique des cultures avec des certains produits nocifs. Ces produits appliqués dans les cultures dégradent l’environnement et le gouvernement n’en parle pas. Malheureusement, ces pesticides entrent en grande quantité et partout dans toutes les régions », déclare le participant. A son avis, plus les produits pénètrent le sol plus ils l’affaiblissent. Abba Daoud fait observer qu’on ne peut pas cultiver une terre pauvre et improductive et la seule solution, il faut se déplacer. Ce déplacement soutient-il, n’est pas sans conséquence et surtout générateur de conflits intercommunautaires. Pour lui, les conflits intercommunautaires sont naturellement sujets, mais au problème de l’environnement. « Ce qui est paradoxal, le désert nous guette et avance à grands pas et on se livre en plus à de telles pratiques. Ces activités mettent à rude épreuve nos sols et partant la flore et la faune. Quand l’environnement est menacé, l’homme n’est pas épargné. Il faut nécessairement prendre en compte cet aspect », suggère Abba Daoud.
Saleh Kebzabo, dans son intervention, note que s’ils sont en ce lieu c’est pour faire la refondation du Tchad. Refonder selon lui, veut dire que tout doit être dit pour repartir sur une nouvelle base. « Les Tchadiens ont confié leurs sorts aux participants afin qu’à l’issue de ce dialogue sortent des résolutions au-delà des considérations. Lesquelles résolutions vont conduire à une nation forte, à un président de la République qui sera démocratiquement élu », évoque le président du parti UNDR. L’homme politique se demande si on va finir en emprisonnant ces criminels, actuellement les criminels des évènements de Kyabé ? Le vice-président du CODNI estime que c’est cela que les Tchadiens attendent et non une couche de peinture pour qu’on recommence . Il souligne que les Tchadiens rêvent d’un changement total de leur pays. À cela, exprime Saleh Kebzabo, il faut aboutir réellement à une réconciliation et un vrai rassemblement des tchadiens. À son avis, c’est seulement ça qui va nous permettre d’aller de l’avant. « Évitons le surplace ici et que ceux qui nous tire par derrière, laissent la réunion aller de l’avant. Il faut nécessairement arriver à des décisions courageuses, ardues et osées soient prises pour un véritable changement. Plus de rebellions, plus de politico-militaires, plus de voleurs de République, plus d’assassinats impunis, etc. », affirme cette figure emblématique de la politique tchadienne. Il conclut son intervention en espérant compter sur l’aide du présidium afin que les Tchadiens puissent voir enfin, ce rêve se réaliser. Ce rêve pour lequel nous sommes venus et pour lequel nous allons nous battre même pour de sacrifices suprêmes, termine-t-il. Les interventions se poursuivent.
Moyalbaye Nadjasna