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La commission ad hoc 3 a présenté en plénière les conclusions de ses travaux ce mardi 4 octobre. Cette commission a pour mission d’élaborer des projets de cahier de charges de la transition, de définir le schéma de mécanisme de suivi-évaluation de la mise en œuvre des résolutions et recommandations du dialogue et enfin, d’établir le calendrier de la transition post-dialogue. Ialtchad fait le point sur le schéma de mécanisme de suivi-évaluation. Reportage.

La commission ad hoc 3 est la dernière par rapport à la répartition faite par le présidium afin de faciliter les débats sur la thématique 2, « forme de l’État, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral ». Dans un souci de cohérence dans la mise en œuvre des résolutions et recommandations du DNIS, cette commission a planché sur le mécanisme de suivi-évaluation tout en définissant son mode opératoire ainsi que les principes directeurs. Tout va être déterminé par le gouvernement de transition. Concernant le mode opératoire, la stratégie de mise en œuvre proposée par la commission ad hoc va être basée sur les différentes résolutions et recommandations. Selon le rapporteur Dr Ramatou  Houtoin, il revient au cahier de charges de la transition de décliner en actions ou projets d’actions les résolutions ou recommandations formulées dans les 5 thématiques retenues par le CODNI. Il s’agit, cite-t-elle, de la thématique 1 « paix, cohésion sociale et réconciliation nationale », 2 « Forme de l’État, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral », 3 « droits humains et libertés publiques », 4 « politiques publiques sectorielles » 5 « questions sociétales ».

Mme Ramatou  Houtoin dit que les leçons du passé doivent imposer une certaine discipline et rigueur dans l’exécution du cahier de charges du DNIS. Elle affirme que l’impératif de la refondation du Tchad nécessite pour l’exécution des résolutions et recommandations des principes directeurs. La rapporteuse soutient une approche participative et inclusive dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation du Cahier de charges de la transition post-DNIS. Une implémentation progressive et réaliste des actions prioritaires. Cela, explique-t-elle, doit tenir compte du caractère exécutoire des résolutions et recommandations, des capacités des structures, et de la responsabilité des ressources. Il faut aussi une gestion basée sur la redevabilité et la reddition des comptes souligne, Dr Ramatou. Elle ajoute qu’il faut aussi une communication régulière et transparente sur les progrès enregistrés sur la base des résultats et des défis rencontrés.

Pour garantir la mise en œuvre de ce mécanisme basé sur les principes directeurs, la commission ad hoc propose 5 organes, dit Mme Ramatou. Ces organes doivent fédérer leurs actions afin d’assurer l’effectivité de la mise en œuvre des résolutions et recommandations. Ces organes sont, le cadre indépendant de suivi-évaluation(CISE), le Haut comité de pilotage (HCP), le Comité Technique (CT), le Comité international d’Évaluation et de suivi de l’Accord de Doha (CISE-AD) et le Comité de concertation et de suivi de la mise en œuvre de Doha (CNCMO-DDR). Autre fait, les box des interprètes étaient vides, pas de casques pour les participants. Les interprètes et traducteurs ont boudé la séance d’aujourd’hui pour des raisons financières. Ils réclament d’être bien rémunérés. Les travaux ont été suspendus plus tôt que prévu par le président du présidium Gali Ngothé Gatta pour reprendre demain.

Moyalbaye Nadjasna

La commission ad hoc 3, chargée d’élaborer un projet de cahier charges de la Transition, a présenté ce mardi son travail. Cette commission devrait prendre en compte les préoccupations soulevées et les résolutions prises lors des prés-dialogues consignées dans les rapports du comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) et du dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Ce cahier de charges doit être le guide pour les autorités de la transition durant les 2 ans proposés. Reportage.

L’élaboration d’un cahier de charges dans ce contexte de transition post-DNIS est un impératif. Ce document va permettre de définir les actions prioritaires visant à assurer la continuité de l’état et de garantir la mise en œuvre des résolutions et de recommandations issues du DNIS. Le cahier de charges proposé devrait aussi permettre de créer des conditions propices à l’organisation des élections générales démocratiques, libres et transparentes aux termes de la transition.

Pour le rapporteur de la commission ad hoc 3, Dr Ramatou Houtouin, le cahier de charge permet de prendre en compte les actions prioritaires en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel. Selon elle, ce cahier de charges de la transition post-DNIS s’articule autour de 4 axes stratégiques qui sont dans un premier temps la défense, la sécurité, cohésion sociale et réconciliation nationale. Le deuxième axe est articulé sur le retour à l’ordre constitutionnel. Le troisième parle de la gouvernance et de l’État de droit et le dernier axe parle de la relance économique et de l’amélioration des conditions de vie. Elle souligne que ces 4 axes ne sont pas dissociés et l’exécution de ce cahier de charges se fera en fonction du temps et des moyens adéquats, afin d’atteindre les objectifs définis pour les 2 années de la transition. Le rapporteur de la commission ad hoc 3 précise que ce cahier de charges est élaboré sur la base des résolutions et de recommandations du DNIS en lien avec les 5 thématiques proposées par le CODNI et discuté en plénière.

Au sujet du chronogramme de la transition post-DNIS, elle ajoute que les recommandations et des résolutions ont permis d’établir un ordre de priorité temporelle. Selon elle, c’est en fonction de l’urgence des recommandations et des résolutions qu’il est suggéré des actions prioritaires à réaliser au cours des 4 semestres consacrés à la transition post-DNIS.

Jules Doukoundjé

Lundi 3 septembre...

Les débats au dialogue ont repris avec ardeur. Je suis arrivé presque à l’heure prévue, 10h 00. J’ai passé mon dimanche à me vider la tête entre lectures et faire le « paresseux ».

10h 5 min. Nous voilà tous de retour dans cette grande salle de la plénière qui est presque devenue notre seconde adresse civique. Je retrouve mes voisins et amis. Il y a quelque chose d’humain et de sympathique qui se noue dans de pareilles rencontres. Il y naît des complicités et des amitiés insoupçonnées.

10h 15 min. Le présidium prend place et son président Gali dit avoir une mauvaise nouvelle. Il se reprend pour dire «  en fait j’ai deux nouvelles ». Il s’agit de 2 participants, 1 politico-militaire et 1 militaire des Forces de Défense et de Sécurité (SDF), qui sont décédés la veille. Gali demande 1 minute de silence à la salle.

Les travaux démarrent….

10h 20 min. Le président du présidium fait quelques rappels sur l’adoption de la thématique Forme de l’État. Une adoption faite le samedi soir devant une salle presque vide.

10h 30 min. Quelques participants grognent. Ils demandent une motion « les travaux n’ont même pas commencé que vous demandez déjà les motions. Il refuse d’abord, mais finit par l’accorder. Le participant réclame la proclamation solennelle de  la souveraineté des assisses. Gali semble mi-étonné mi-exaspéré par cette deuxième demande qui provient de la même personne. Il ordonne à son rapporteur général Limane Mahamat de répondre qui renvoie le participant au décret qui a acté la souveraineté.

11h 00. Les partis politiques se jettent dans le débat sur le processus électoral. Dispute. Querelle. Chahut. Des noms d’oiseaux jaillissent lorsque Saleh Kebzabo affirme qu’un parti politique doit être implanté sur le 2/3 du territoire. Je me lasse des attitudes des uns et des autres. Je décroche jusqu’à la fin après la prière du « maghrib » à la tombée de la nuit. J’avais pressenti cette bataille où chaque participant ou membre de groupe est en embuscade affûtant ses armes, guettant la  moindre occasion pour tirer y avantage ou pour défendre ses intérêts.

2 jours avant, le vendredi 30 août

J’avais annoncé à la fin de ma chronique du 28 que nous journalistes représentants des médias allons faire parler de nous à cause de notre marginalisation.

10h 00. Gali dans ses habitudes toc sur le micro. À l’autre bout de la salle, son geste retentit toc, toc, toc. C’est l’appel aux participants pour reprendre leur place. Mes amis et moi sommes arrivés déterminés à nous faire entendre. Et surtout à obtenir quelque chose.

10h 5 min. Le président Gali parle de la visite des émissaires du Secrétaire général de l’Onu, des nouveaux massacres de Mangalmé. Il demande au gouvernement de venir s’expliquer.

11h 00. Les débats commencent corporation par corporation. Arrive notre tour. On engage l’ultime bataille corps et âme. Un premier membre dénonce notre non-prise en compte. Il s’assoit. J’entends mon nom écorché. C’est à moi de jouer face, je me lève. Je remercie le président et le présidium. Je rétablis mon nom et prénom, je donne mon avis sur la thématique Forme de l’État. Et je termine avec un plaidoyer pour les médias dans cette période cruciale sur l’avenir de notre pays. Cinq autres de mes amis se prennent de la même façon. Le verbe était à la hauteur des enjeux.

Les débats ont continué jusqu’à 18h passées…

Pour mes amis et moi, le dialogue est fini. On était heureux et légers comme des papiers. Les longs visages de la veille ont cédé la place à des visages souriants. J’avais l’impression, à la sortie, de marcher presque sur l’eau en traversant l’immense esplanade du palais du 15-janvier. Notre mission comme représentants médias est à moitié accomplie. Nos cartouches ont été bien utilisées, d’autres batailles nous attendent pour faire avancer la cause du journalisme tchadien dans un Tchad refondé…enfin peut-être. InchAllah comme aiment le dire mes compatriotes.

Bello Bakary Mana

Tout a commencé ce matin 3 octobre 2022 par la présentation de l4ajuste;ent du calendrier du DNIS, faite par Gambaye Djerakor Djegoltar Armand, 2e rapporteur du présidium. Deuxième étape, la présentation de la commission ad hoc sur la thématique 2 précisément, le processus électoral, les institutions et les chefferies traditionnelles. Quelques motions ont été accordées par Gali Gata Ngothé, président du présidium avant d’être suspendues pour commencer les travaux de la plénière. Reportage.

La plénière de ce lundi, 03 octobre 2022 a commencé avec une minute de silence observée en mémoire des deux délégués décédés de suite de maladies. Ensuite, le calendrier réajusté du dialogue a été présenté par Djegoltar Armand, 2e rapporteur du présidium. Selon lui, depuis le 28 septembre, il y a eu l’examen et l’adoption du rapport de la commission ad hoc sur la thématique 2. Ce 03 octobre va être consacré pour l’examen de la synthèse sur la suite de cette thématique notamment le processus électoral, les institutions et les chefferies traditionnelles. Il signale que le rapport sur l’accord de Doha sera examiné dans l’après-midi. La journée du 04 octobre va servir d’examiner le cahier de charge de la transition. La présentation des projets de résolutions et recommandations des assises va se tenir le 05 octobre. Cette journée va se prolonger au 06 octobre si la présentation n’est pas terminée. Le 07 octobre va servir pour les préparatifs de la cérémonie de la clôture des assises. Le 08 sera la fin du DNIS.

Deux motions ont été accordées par Gali Gata après quoi, il a jugé inopportun de le faire sans avoir abordé les travaux. Il donne la parole au rapporteur général Limane Mahamat pour présenter le menu du jour. Après avoir rappelé là où les travaux se sont arrêtés la semaine passée, il précise qu’il a été convenu la mise sur pied d’une commission ad hoc pour siéger en synthèse sur les questions d’intérêt national par rapport à cette thématique 2, « forme de l’État, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral ». C’est ainsi que tout ce qui a trait aux institutions, processus électoral, forme de l’Etat, administration territoriale et gouvernance locale a été à la commission.

La parole a été donnée cette fois à Calvin Robenate, président de la commission ad hoc pour un résumé sur les différents constats faits sur ces différents points susmentionnés. Il laisse sa main à son rapporteur. Il relève le réaménagement des grandes institutions. Le rapport cite le maintien de la HAMA, le Conseil national des droits de l’homme, le Conseil économique culturel et environnemental, la Haute Cour de justice, la Cour suprême, un conseil constitutionnel et d’une cour de compte. La restauration de la médiation nationale et la création d’une institution de la chefferie traditionnelle. Selon le commentaire du rapporteur, la fonction de médiateur national n’a pas été bien comprise au Tchad. Mais il était question de gérer les conflits entre l’État et les administrés. L’enjeu dit-il c’est d’empêcher d’aboutir à des conflits judiciaires et créer un embouteillage au niveau de la justice et entraver le bon rapport entre les administrés et l’État. Concernant les chefferies traditionnelles, il constate qu’il faut arrêter d’en créer et surtout réaménager celles qui existent déjà. Renforcer leurs capacités dans la prévention et la gestion des conflits agriculteurs éleveurs. Interdire toute activité politique des autorités religieuses.

Moyalbaye Nadjasna

Les présidents des partis politiques et les délégués des partis politiques ont rejeté les deux tiers de représentativité proposés sur le territoire pour être candidat aux élections. Ils pensent que c’est un verrou qui peut handicaper la démocratie. Ils suggèrent que l’état augmente le financement des partis. Reportage.

La commission ad hoc chargée de travailler sur la réforme institutionnelle et le processus électoral a présenté ce matin son rapport. Après la présentation du document, 20 présidents et délégués des partis politiques se sont prononcés sur le travail. La question du processus électoral, surtout de la commission électorale nationale et indépendante (CENI) et la représentation nationale de deux tiers pour être candidat constituent la pomme de la discordance. Certains présidents et délégués des partis politiques proposent de revoir le fichier électoral en organisant un recensement biométrique intégral pour éviter la contestation.

Pour Brice Mbaïmong, président du MPTR, souligne que l’accord de 2007 a instauré la parité dans la composition de la CENI. Selon lui cela pourrait marcher si ceux qu’on a mis à la tête de cette institution font correctement boulot. « C’est une question d’honnêteté, si on veut organiser les bonnes élections, nous le ferons. Ce n’est pas l’affaire de la CENI », dit-il. L’opposant se plaint aussi de certains membres de la CENI qui désobéissent à leurs propres présidents qui les ont envoyés, parce qu’ils trouvent beaucoup d’argent. Il estime que la CENI est manipulée par les personnes de mauvaise foi.

Au sujet de l’organe de concertation politique, Brice Mbaïmong soutient que c’est inutile parce que c’est ce qui a créé le Bazard dans le milieu politique tchadien.  Concernant la pléthore des partis politiques, il ajoute que c’est un faux fuyant qu’il faut arrêter.

Dr Nasra Djimasngar, président du parti Un Nouveau Jour pense que le recensement électoral fait dépenser trop d’argent et autour de ce recensement, il y’a une grande corruption qui se pratique. Pour cela il suggère que l’agence nationale de titre sécurisée peut en même temps délivrer une seule carte gratuitement qui peut servir de carte d’électeur et en même temps la carte d’identité nationale. Le jeune opposant propose aussi une opération à l’échelle nationale pour délivrer la carte d’identité nationale à tous les Tchadiens en âge de voter. Cela va éviter, dit-il le vote multiple et va aussi empêcher les étrangers de devenir électeurs dans notre pays.

Pour Zene Bada, il faut que les gens s’entendent sur les nouvelles bases pour refonder l’état tchadien. Il aussi rappeler que la concertation des partis politiques mise sur place a montré ses limites qu’il est nécessaire de chercher d’autres mécanismes. Il propose une nouvelle agence qui va remplacer la CENI et avec un nombre restreint des gens indépendants et de bonne moralité pour organiser les élections libres et indépendantes.

Abondant dans le même sens, Saleh Kebzabo, président de l’UNDR, propose qu’il faudra nécessairement exiger la représentativité sur le territoire à deux tiers pour être candidat aux élections. Selon lui, cette condition permettrait d’éliminer certains partis politiques qui n’existent que de nom. Le président de l’UNDR souligne qu’il y’a des partis qui n’arrivent pas à couvrir une province ni n’arrive pas à se présenter aux élections ne doivent pas se réclamer des partis politiques.

Jules Doukoundjé

Pour immortaliser le dialogue national inclusif et souverain, les photographes se pointent tous les jours au palais du 15 janvier où se déroule le DNIS pour filmer personnalités publiques et participants. Ce lundi 10 octobre 2022, l’équipe de Ialtchad s'est rapprochée des photographes pour recueillir leurs impressions sur ce métier qu'ils exercent. Reportage.

Au moment où les journalistes, caméramans et participants s’entredéchirent en plénière d'autres photographes se font tranquillement de l'argent hors de la salle.

Kandi Bab Gombique photographe professionnel qui est présent au palais depuis le 2e jour du DNIS dit qu’il fait des photos de différents formats et propose à ses clients. « De fois on les propose, de fois on fait les photos surprises et quand les clients trouvent intéressant ils prennent. Au DNIS il y a beaucoup de monde et on fait beaucoup de photos par jour ce qui diffère du travail du quartier»,  ajoute-t-il. C’est comme le marché « on investit d'abord de fois gagne et de fois on perd aussi. Mais depuis que je suis au DNIS. Je n'en sors pas mal », souligne-t-il.

Deninga Constance qui est au DNIS depuis une semaine dit qu'elle gagne bien sa vie avec ce métier. De son côté elle le travail du quartier rapporte mieux par rapport au DNIS « je filme je viens tiré au labo et je les propose. Les uns prennent sur-le-champ et d'autres reviennent quelques jours plus tard mais lors des cérémonies des mariages je rentre avec 30 à 40 000» Martèle Constance. Pour elle les difficultés sont partout même étant à la maison sans rien faire elle rencontre des difficultés. « Je m'arrange toujours à positivé les contraintes pour mieux vivre », conclut- elle.

Pour Hubert Adoumbay ce métier du photographe est comme le commerce puisqu'il n'ont pas un montant fixe. Les prix varient du jour au lendemain ils gagnent et ils perdent en même temps. « Au DNIS le rythme du travail n'est pas comme celui du quartier avant puisque c'est un temps fixé donc nous maximisons pour faire beaucoup de photos par jour ce qui fait qu'on gagne mieux qu’au quartier. Les petits formats 13/18 on les vend à 1000 à 750 francs d'autres prennent à 500 f», dit-il. Il n'a pas manqué de dire que la vente des photos varie d'un client à un autre.« Il y a des clients qui nous encourage et d'autres disent qu'on les embête quand on fixe  le prix ce un problème», dit-il.

Haoua Adoum Ibeth

Après la Centrafrique, le Mali et il y a deux jours le Burkina-Faso, il n’est pas impossible de voir les tchadiens se soulever contre la France et ses incalculables intérêts au Tchad. Le problème de la France n’est pas son passé colonial encore moins la Russie et ses mercenaires de wagner. La France est resté obscurantiste.

 Les méthodes colonialistes on le sait. Assassinat, déportation, pillage, expropriation, assimilation, acculturation, privation de liberté, négation de la dignité. Et tout ça juste pour vous enrichir. Et bien vous l’avez fait français. 50 ans après vous nous avez imposé des dirigeants pour continuer autrement vos méfaits. Ça ne vous vous suffit pas françaises et français ? Sans l’Afrique, la France n’aura pas valu le Portugal ou la Grèce, français faites le calcul.

Que chaque français retienne, la jeunesse africaine est aujourd’hui plus lucide que vous ne le croyez. Nous ne sommes pas des pro Russes, nous ne sommes pas des revanchards pour vos crimes contre l’humanité. On vous demande de cesser d’être des obscurantistes. Il ne faut pas aller à l’école pour comprendre que la France, considérée comme la seconde économie européenne ne possède rien de plus que la monnaie CFA pour mamelle. L’ascension de la puissance africaine est inéluctable. L’Afrique, forte de ses richesses naturelles et de sa démographie règnera pour elle-même et dans ses frontières un jour.

Cependant il n’est pas trop tard. La France peut être encore un grand partenaire pour la Centrafrique, le Mali, le Burkina-Faso et le Tchad, si elle décide de s’inscrire définitivement aux côtés du peuple et non des dictatures. La France doit cette fois-ci arrêter son hypocrisie et promouvoir sincèrement les valeurs sur lesquelles elle a bâti son existence. À ce titre elle doit aider le peuple africain épris de liberté et de démocratie. Pour le cas du Tchad elle doit se prononcer clairement et sans réserve contre la transmission dynastique du pouvoir. Le peuple tchadien en a marre, elle n’acceptera plus la perpétuation de la dictature, il n’acceptera plus de Deby fils, même si la France se rangera de son côté. On a plus peur, tout sera transformé, seul le peuple règnera.

Le problème de la France n’est pas la propagande russe, c’est les choix injustes que ses dirigeants continuent à opérer. Elle choisit toujours le camp des dictateurs, elle se met d’emblée contre les intérêts du peuple. Il n’est pas trop tard à la France. La France doit choisir le peuple tchadien et refuser la mascarade de dialogue qui se tient en ce moment à N’Djamena. Elle doit envisager écouter le peuple Tchadien, l’Union Africaine, les États-Unis, et commencer à sanctionner tous ceux qui sont contre la volonté du peuple. Ils ont assez détourné et acheté des biens immobiliers en France, aux États-Unis, au canada, en Égypte.

Aux français, les tchadiens croient aux mêmes valeurs que vous. Même votre silence est dorénavant incompris en Afrique. Levez-vous et défendez vos valeurs, l’Afrique croit aussi à ses valeurs. Vive le Tchad, vive la France quand elle soutiendra le peuple tchadien.

Samuel Mbainaissem

La colonie des vacances organisée par le centre culturel Koulsy Lamko de la compagne Hadre Dounia se referme ce 01 octobre 2022. Ce soir devant le siège de ce centre à Abena dans le 7ème arrondissement de Ndjamena. Plus de 1400 enfants ont bénéficié gratuitement des formations diverses. Les parents sont mobilisés en présence de mme le maire premier adjoint de cette commune. Reportage !

Une foule s’est mobilisée ce soir sur l’axe principale séparant les quartiers Abena et Atone dans le 7ème arrondissement de N’Djamena pour assister à la fête de fin de la colonie des enfants. Une initiative venant du centre culturel Koulsy Lamko de la compagne Hadre Dounia. Pas de circulation, la voie est occupée. Une estrade dressée en face du centre sert à la montée des scènes. Des enfants ont tenu en haleine le public très muet finalement emballé par l’ambiance époustouflante. Quelques enfants interrogés se disent satisfaits de formations qu’ils ont reçues. Ils demandent à ce que cela soit organisée encore l’année prochaine. Nankiso Exaucée, est une jeune formatrice en transformation des produits agroalimentaire. Elle confie qu’elle a appris aux enfants à transformer les produits agricoles en bio consommables. « Les enfants ont appris à fabriquer des sirops, de la confiture d’oseille, de tomate, du tamarin et de banane, des granulés d’oseille et de gingembre, les yaourts et crêpe. Je leur ai appris à fabriquer du vin à base du thé vert. Ce qui m’a impressionné, les enfants étaient très attentifs pendant tout un mois de formation. Ils retenaient rapidement les choses et je suis fière d’eux », affirme-t-elle.  Nankiso Exaucée a bénéficié de cette formation aussi au niveau du centre culturel Don Bosco pendant les vacances. Elle assure qu’elle s’est prêtée volontiers pour aider les enfants à travers cette colonie de vacance organisée par le centre culturel Koulsy Lamko de la Compagne Hadre Dounia. « Je compte créer une petite et moyenne entreprise de transformation des produits agro-alimentaires. Mais je n’arrive pas à obtenir de financements. Entre camarades on essaie de faire ça mais pour se partager seulement en famille. Lorsqu’on avait fini la formation vacances métiers à Don Bosco, nous avions cherché un financement auprès du FONAP mais jusque-là sans suite », plaide-t-elle.

Jean Kévin Ngangnodji de son artiste, Alias Hadre Dounia, promoteur du centre Koulsy Lamko et initiateur de cette colonie de vacances, cette colonie des vacances a été lancée depuis le 8 aout.  Selon lui, l’idée lui est parvenue suite aux inondations des quartiers périphériques cette année à N’Djamena. « Nous ne voulons pas que les enfants trainent dans l’eau. Aussi pour le simple fait que les parents étant limités n’arrivent pas à envoyer leurs progénitures aux villages pour passer des vacances.  Nous les avons regroupés près de 1400 enfants filles comme garçons mais les filles semblent majoritaires. Nous les avions former en théâtre, musique et art plastiques, danse, écritures, lecture, la révision de leurs leçons », explique Hadre Dounia. L’artiste soutient qu’ils ont appris également aux enfants la cohabitation pacifique afin de leur inculquer des valeurs positives y compris l’informatique. « Nous l’avons organisé sur notre propre effort sans un soutien de quelqu’un. Juste question de préparer des citoyens responsables pour l’avenir de notre pays. C’est très important pour les enfants de se trouver un cadre de loisirs et d’apprentissage pour former leur personnalité.  Un enfants frustré et craintif ne peut pas bien se développer », souligne le promoteur. Il souhaite organiser les colonies des vacances chaque année et dans tous les arrondissements de N’Djamena partant du Tchad si les moyens accompagnent. Hadre Dounia plaide en terme d’infrastructures tout en sollicitant les bonnes volontés. Mme le maire 1ere adjointe du 7ème arrondissement déclare que les vacances sont des moments importants dans la vie des enfants. Après neuf de cours, ils ont droit de chercher un environnement récréatif, assure-t-elle. « Les valeurs telles que la paix et la cohabitation pacifique sont la base de développement de notre pays. La commune du 7ème arrondissement va désormais se mettre aux côtés du centre culturel Koulsy Lamko de la compagnie Hadre Dounia pour valoir de telles initiatives pour le développement de nos enfants », promet-elle.

Moyalbaye Nadjasna

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