Rencontre birégionale des autochtones

Oct 13, 2022

Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable en partenariat avec le secrétariat de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et l’association des peuples autochtones ont organisé une rencontre birégionale Afrique-Asie des peuples autochtones ce jeudi 13 octobre à l’hôtel Radisson Blu de N’Djamena, capitale tchadienne. Reportage.

Organisée pour la première fois au Tchad cette conférence bi régional  qui a pour objectif de réunir les autochtones  de deux continents Afrique-Asie pour échanger sur les savoirs et connaissances traditionnels sur le changement climatique, a débuté avec une danse traditionnelle accompagnée de musique folklorique. 

Hindou Oumarou coordinatrice de l’association des femmes peules au Tchad révèle que les communautés vivent depuis longtemps avec leur environnement. « On a développé les savoirs traditionnels en observant la nature. Par exemple si ma grande mère te dit qu’il va pleuvoir dans il 2h il va aussi pleuvoir. Elle peut juste observer la nature et dire que l’année prochaine va être très bonne année de pluies », confie-t-elle. Elle ajoute que les peuples autochtones à travers le monde détiennent des savoirs qui ne sont pas enseignés à l’école. « Raison pour laquelle nous avons jugé utile de donner notre apport afin de pallier aux impacts du changement climatique » a-t-elle martelée. Hindou Oumarou ajoute  que cette Union a été décidée dans l’accord  de Paris dans  la décision 135  qui a créé la plateforme d’échange  de connaissances et de savoirs traditionnels.

Oualbadet Magomna secrétaire général au ministère de l’Environnement  se dit satisfait des partenaires organisateurs de cet événement tout en souhaitant la bienvenue aux participants du Tchad et d’ailleurs. Il souligne que le Tchad à l’instar  des autres pays du monde, a signé la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique de 1992 et l’a ratifié en 1994.

« Conscient des enjeux et de l’ampleur  des changements climatiques, les autorités tchadiennes fidèles à la démarche politique qui consiste à traduire dans les actions les instruments juridiques internationaux que le Tchad à ratifiés , ont trouvé dans », affirme-t-il. « Je ne peux me réjouir des efforts accomplis par le Tchad dans la lutte contre les changements climatiques dans la mesure où la menace qu’ils constituent n’est pas orientée vers un seul pays, mais affecte notre planète, et interpelle l’humanité . Notre époque est tristement décrite par les visages des sinistrés de changement climatique», dit-il.

Il martel que 80% des Tchadiens sont constitués de communautés rurales d’où l’agriculture, l’élève et la pêche est leurs sources principales de production économique, le pasteur nomade ou semi-nomade et l’agriculteur ou l’agro- pêcheur sont contraints d’inscrire  leur mode de vie dans l’harmonie  environnementale, dans la faune ou dans la flore. 

Cette rencontre birégionale a vu la présence des 64 personnes venues du monde entier. Asie, Allemagne, un représentant de l’ONU, le directeur général de l’UNESCO, États-Unis, de la France et de l’Afrique.

Haoua Adoum Ibeth

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