Il y a quelque chose de bizarre dans l’action politique. Tout tourne autour des alliances factices entre  « le moi », « le mon allié », « le mon ami ». Et ces alliances politiques et ces amitiés mènent fatalement à des déchirures, à des séparations et des retournements spectaculaires. En observant les retournements des alliances au Tchad, la tentation de dire que la vie politique tchadienne est une symphonie d’ironie est fort juste. Le dialogue vient de s’achever. Le gouvernement d’union nationale (GUN) est formé. Alors la refondation de ce pays aura-t-elle lieu?

D’abord, la parfaite illustration de l’ironie politique de l’année est immortalisée par la lecture en direct à la télévision par l’ex-président du présidium Gali Gata Ngothé (GGN) lisant le décret de nomination de son ami de toujours Saleh Kebzabo (SK), son adversaire éphémère et son allié du jour pour la refondation.

Beaucoup des Tchadiens ont souri, se rappelant les salves épistolaires entre les deux avec: Les  « Saleh et cher ami », « …tes militants, tes camarades, sympathisants et amis qui ne sont pas du parti sont-ils aussi ta propriété? », « …le gain ne doit pas s’éloigner de toi », Gali reprochant à SK l’entrée de ses partisans au gouvernement, sa disponibilité personnelle à appuyer le défunt Conseil militaire de transition (CMT), etc.

L’opinion publique se rappelle aussi de la réponse sarcastique et inoubliable de SK, avec la célèbre expression « Tu quoque filli » ». Et les interrogations alignées les unes après les autres.  « Toi aussi? », « Oui mon fils », « Une mouche t’aurait-elle piqué ou un méchant chien mordu? », «  Car entre nous, c’est du béton », « …la phase tragi-comique du phacochère », etc.

Les Tchadiens ont raison d’avoir de la misère à croire aux hommes et aux femmes politiques. La subite précipitation de Gali à se fondre dans le futur projet de refondation et l’arrivée de SK à la primature a sonné les Tchadiens. Nombreux n’ont que ces phrases en bouche, « dounia, Gali à la présidence? Et Kebzabo à la primature? C’est vrai que Maréchal du Tchad n’est plus ». Bref, dans cette histoire SK a été cohérent avec lui-même. Pas Gali.

Ensuite, le dialogue national inclusif et souverain (DNIS) est désormais derrière nous. Il a été un grand moment qu’on le veuille ou non. Il n’a malheureuse pas été totalement inclusif, ni à 100% souverain. Des sujets majeurs ont été effleurés comme la réforme de l’armée. Des sujets incontournables ont été contournés comme la Justice. Seul, le Président de transition est sorti gagnant. Il a tous les pouvoirs. Plus que Deby père à la sortie de la Conférence nationale souveraine (CNS) de 1993. Tout compte fait le nouveau Premier ministre de transition (PMT) SK) a la carrure et la tempérament pour le poste mais aura-t-il les coudés franches pour peser sur les prochaines étapes? Il semble devenu aux yeux de plusieurs Tchadiens « un accompagnateur professionnel » de la transition. Et s’accommodera des ordres du palais rose qui lui imposeront la conduite à tenir en dehors des recommandations et des résolutions du cahier de charge.

Aussi, ce gouvernement d’union nationale (GUN) rappelle, pour les plus vieux, GUNT 1, GUNT 2 dans l’histoire politique tumultueuse du pays.

Première observation de forme : c’est un gouvernement gérontocratique rempli d’anciens, des politiques en fin de parcours. Pourront-ils ou auront-ils l’énergie suffisant pour faire traverser au pays les futures secousses politiques et les intrigues  qui ne manqueront pas?

Deuxième observation de fond : c’est la seconde phase de la transition avec ses menaces politiques internes : la bataille des positionnements, le referendum sur la forme de l’État, etc.
Les menaces externes aussi sont présentes. Il s’agit entre autres : des possibles sanctions de la communauté internationale, des menaces de deux mouvements rebelles et l’opposition incarnée par Les Transformateurs et Wakit Tamma qui ont lancé un appel à la manifestation aujourd’hui mais déjà interdite.

Enfin, troisième observation de fond : l’absence des arabophones de l’opposition démocratique. Ils sont les grands oubliés. Ce gouvernement d’union est régionalement mal reparti. Il ne reflète pas les équilibres politiques et démographiques. Les jeunes sont également sous ou mal représentés. Et le cas flagrant c’est celui des femmes qui sont, la plupart, reléguées au poste de ministre secrétaire d’État. Ce GUN ne semble pas être l’œuvre du PM SK. Sa touche n’apparaît nulle part. On peut reprocher beaucoup de choses à SK mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas être un homme intelligent et un fin politique. La composition de ce GUN semble lui avoir échappé. Et a échappé à la rupture attendue par les Tchadiens.

Bello Bakary Mana

Ce mercredi 19 octobre a lieu la passation de service au ministère des Affaires étrangères et à l'intégration africaine entre la secrétaire d'État sortante et le ministre d'État entrant dans la salle de réunion du ministère. Awatif Al Tidjani Koiboro passe le relais à Mahamat Saleh Annadif. Reportage.

Après le ministère de l'Éducation nationale, de la Fonction publique, de la Jeunesse et des Sports, c'est le tour du ministère des Affaires étrangères et de l'intégration africaine l'un de plus important ministère. C'est dans une salle bondée de monde, parents, amis et connaissances que la cérémonie a commencé par trois interventions. Pour Awatif Al Tidjani Koiboro après avoir fait quelques mois à la tête de ce département, nous avons quelques réalisations et signatures des conventions dans l'intérêt de la République. Selon elle, nous ne pouvons pas faire un bilan, mais nous trouvons de positif la charge qui nous a été confiée, nous laissons les autres jugés. Mme Housna Kassiré le défi est énorme et les attentes dans cette période de transition phase 2 qui a été soldé par le dialogue national inclusif et souverain qui a un cahier de charge et des résolutions fortes à réaliser enfin elle demande le concours des uns et des autres pour l'accomplissement de sa mission.

Ensuite, c’est le ministre d'État, Mahamat Saleh Annadif d'après avoir remercié la secrétaire d'État sortante il indique qu'il y a 20 ans nous étions à la tête de ce département depuis lors le monde a changé, les relations internationales ont beaucoup évolué et surtout le multilatéralisme est bousculé de tout côté.

Selon lui de nouvelles perspectives se dessinent à l'horizon avec autant des défis en termes de diplomatie, il demande l'implication de tous pour réussir cette exaltante mission au service du Tchad notre pays. Il dit prenons en compte nos acquis, nos nombreux points forts pour nous pencher sereinement et urgemment afin de décrypter nos erreurs, nos faiblesses, les corriger et les adapter dans une diplomatie des enjeux de l'ère. Il poursuit en affirmant que notre pays entre dans un virage dont il est indispensable que notre diplomatie soit à la hauteur des défis qui jalonnent sa route. Pour ce faire il faut une diplomatie d'engagement au service de la paix, de la stabilité du Tchad, une diplomatie soucieuse de l'intérêt du Tchad, une telle diplomatie exige de nous de la pertinence, de la cohérence dans nos priorités, dans nos initiatives et nos actions.

Ousmane Bello Daoudou

Réunis en assemblée générale évaluative ce mercredi 19 octobre  à l’ ANADER les agents décident accordée un délai de 2 jours de plus à l’administration suit à l’engagement pris ce matin par le représentant de l’administration. Reportage.

Les revendications des arriérés des salaires de 2016, 2017 et 2018 des agents des ex institutions fusionnées (ONDR, SODELAC et PNSA) venus de différentes provinces du Tchad se sont réunis dans la grande salle à l’ANADER pour observer la trêve d’entreprise avec l’administration de l’ANADER relative au paiement de frais de transport ainsi que les retenus au niveau de la CNPS. Après plusieurs échanges et les grandes démarches auprès de l’administration les agents ont décidé d’accorder 2 jours à l’administration avant de passer à une vitesse supérieure de leurs revendications.

« Nous nous sommes réunis ce matin pour évaluer et analyser la situation. Nous avons décidé d’accorder 2 jours de plus par rapport à l’engagement de l’administration qui a pris devant nous ce matin de payer les frais de transport d’ici 2 jours », dit Djionro Bembon.  Et pour le paiement des arrières de salaire de 2016, 2017 dont la situation se trouve actuellement au niveau du trésorier général au trésor « Nous leur accordons jusqu’à lundi le 24 de ce mois pour s’exécuter. Au cas contraire une assemblée générale sera convoquée le même jour pour donner la décision définitive, afin que chacun puisse repartir dans son poste avec une situation claire bien dégagée et précise », martèle-t-il. Il ajoute qu’ils ont beaucoup enduré et ne peuvent plus continuer à attendre ni relâcher la situation. « Nous allons tenir nos engagements et que l’administration aussi va tenir ses engagements au cas contraire nous n’allons pas faire cadeau à l’administration », conclut-il.

Haoua Adoum Ibeth

Après Walia Ngoumna, Ngonba, Djanga, la crue des fleuves Logone et Chari envahit le quartier Gassi dans la commune du septième arrondissement et  Walia Digingali dans la commune de 9e. Les eaux sont à perdre de vue dans certains coins et recoins des quartiers. L'équipe d'Ialtchad Presse était sur place.  Reportage.

Il est 11h 25 min sous un soleil ardent lorsque l'équipe de ialtchad Presse s'est rendue dans la commune de septième arrondissement, plus précisément au quartier Gassi sur la rive droite du chari en face de l'Office national des examens et concours du supérieur. C’est la désolation dans cette zone. Il ne reste que quelques mètres pour que les eaux du chari puissent toucher les abords de la voie bitumée. Il y a d'énormes dégâts matériels, plusieurs maisons sont englouties par les eaux, d'autres se sont effondrées, les bagages de certains habitants ont été emportés par le fleuve, une partie du quartier est inaccessible. Les personnes rencontrées travaillent physiquement sans relâche pour la construction des digues afin de barrer la route aux eaux du fleuve. Certains habitants du quartier ont quitté leurs locaux respectifs pour se réfugier chez des parents et des amis dans des quartiers de la capitale, N'Djamena.

À Walia Digangali, c’est aussi la désolation. Au quartier N’guéli du côté gauche, les eaux sont à perte de vue. Les piroguiers ont pris d'assaut les abords de la voie bitumée, certains se bousculent pour faire monter les clients dans leurs pirogues afin de traverser la zone. D’autres par contre naviguent sur les eaux pour aider les sinistrés à emporter leurs bagages.

Hassan Atime sinistré à Gassi et père de 15 enfants, habitant dans le quartier depuis 1984 affirme,« ma maison a été emportée par les eaux du fleuve. C'est pour la première fois que les inondations font rage de cette manière. Je n'ai jamais vu cela avant ». Il poursuit, « c'est grâce aux voisins que mes enfants et moi avions un refuge », explique-t-il. Il implore le Bon Dieu, les autorités et les personnes de bonnes volontés à venir à son secours.

Souad Mouaz, elle aussi habitante de Gassi confie que, « la montée des eaux en puissance de cette année est une catastrophe naturelle». Elle souligne que les habitants du quartier ont cotisé 25 000 FCFA par personne pour acheter la terre argileuse afin de barrer la route à la montée des eaux, mais cela n'a pas été suffisant. Elle relève qu'une vingtaine de camions transportant d'argile a été octroyée par une organisation américaine dans l'optique d'arrêter les eaux du fleuve qui coulent avec une vitesse maximale. Mais en vain! Mme Souad interpelle le gouvernement, les groupes d'associations, les ONG et les personnes de bonnes volontés à s'unir comme un seul homme pour aider les habitants vulnérables et stopper cette catastrophe naturelle.

Allafi Donald sinistré à Walia Digangali déplore l'absence des autorités depuis l'envahissement des eaux du fleuve logone. Il affirme, « je suis ici depuis 2012, entre temps, il y avait moins des eaux du fleuve, mais cette année en 2022, les eaux sont montées dans une grande surprise depuis le vendredi passé. Je suis sur place pour surveiller mes effets parce qu'il y a des voleurs qui détachent les tôles de la maison. Que le gouvernement nous vienne en aide dans ces moments difficiles »!

Marlène Élodie, habitante au quartier Walia Digangali, se dit surprise par la montée des eaux du fleuve logone car elle est nouvelle » Et c'est sa première fois de voir un tel phénomène incroyable. C'est ainsi qu'elle a dit : «Les eaux nous ont envahi le vendredi soir mes enfants et moi, on avait quitté le lieu, mais par contre mon mari est resté sur place à la maison pour ramasser nos bagages. Le lendemain, l'eau a augmenté plus de 1 mètre. Nous étions vénus ramasser nos bagages restants et quittés le lieu pour aller déménager à Chagoua » dit-elle.

Noël Adoum

Les leaders des partis politiques et des organisations de la société civile viennent de lancer officiellement le Mouvement Citoyen Top 20 octobre sous le slogan, « stop à la dynastie au Tchad » ce mardi 18 octobre au siège de la radio oxygène dans la commune du 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Reportage.

Réunis le 25 août 2022 les leaders des partis politiques, les leaders des associations et organisations de la société civile, pasteurs et bien d’autres personnes ressources ont créé un mouvement dénommé le Mouvement Top 20 octobre. Ce mouvement a pour objectif de dire non à la prolongation de la transition et rappeler le président de la transition à l’ordre. Le MCT 20 octobre appelle tous les Tchadiens du Nord au sud, de l’Est à l’Ouest et du centre sans distinction, musulmans, chrétiens, ou animistes de sortir massivement ce jeudi, 20 octobre 2022 pour exiger le départ du PT et celui de la France du Tchad. « Peuple tchadien, ne compte pas sur la communauté internationale pour te sortir de la misère, ta liberté naitra de ton courage. Dit non à la dévolution monarchique non à l’esclavagisme entretenu par le PT », disent les organisateurs.

Honoré Mainsala  chargé de relations du mouvement top 20 octobre souligne que « depuis la prise du pouvoir par le président de la transition, le Tchad est devenu un abattoir où les citoyens sont massacrés comme des mouches.  Des détournements à ciel ouvert des deniers publics sont permis, la justice est aux ordres». Il ajoute « comme l’effusion de sang ne lui suffisait pas, le Président de Transition (PT) a amassé ses courtisans et acolytes au palais du 15 pour organiser un simulacre de dialogue ou ils l’ont  parachuté comme un parasite à la tête de la transition pour rester encore 24 mois » a-t-il-martelé. Il poursuit que le mouvement citoyen Top 20 octobre, Stop à la dynastie au Tchad qu’aucune minute ne sera accordée au PT le 20 octobre»  ajoute-t-il.

Dès son indépendance, le pays a connu une évolution institutionnelle et politique mouvementée plusieurs années de dictature, de parti unique ont freiné son développement et l’émergence de toute culture de la démocratie.

Honoré Mainsala ajoute  que « les différents régimes ont créé et entretenu le régionalisme, le tribalisme, le népotisme, les inégalités sociales, les violences des droits de l’homme  et de la liberté fondamentale. Ces régimes ont permis, la violence et violation, les haines l’intolérance ».

La conférence Nationale et Souveraine (CNS) de 1993 dont les participants ont espéré la démocratie ont vite déchanté déçus. Cette conférence est suivie de plusieurs organisations de forum National Inclusif organisé par l’ex-parti au pouvoir le Mouvement patriotique du Salut (MPS) qui ont coulé le pays, affirme-t-il.  « Après la mort du président IDI le peuple espérait un  nouveau Tchad, malheureusement le PT a égaré le pays. Le 20 octobre 2021 devient pour le peuple une date sombre de notre », dit-il. 

Haoua Adoum Ibeth

Le collectif des jeunes ressortissants du Mayo Kebbi Est pour le développement (CJRMKD) a organisé un point de presse ce mardi 18 octobre à la salle de la réunion de la radio FM Liberté dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Reportage.

À la sortie du dialogue national inclusif et souverain (DNIS), censé réconcilier les Tchadiens, le collectif des jeunes ressortissants du Mayo Kebbi Est dit constater avec amertume que la messe organisée n'a pas tenu ses promesses. Les hautes autorités se permettent d'ignorer royalement le rôle combien unificateur que les départements du Mayo Boneye, de la Kabbia, du Mayo Lemié et du Mon-Illi ont joué dans l'unité du territoire et la consolidation du sentiment d'appartenance à la nation tchadienne.

Les jeunes ressortissants du Mayo Kebbi Est se disent déçus et ne se reconnaissent pas dans ce que fallacieusement on veut qualifier de refondation de la république. Le collectif revendique entre autres :la redevance des 5% des revenues pétrolières de koudaloua cette manne qui est bien celle du Mayo Kebbi Est et serait détournée au profit du Chari-Baguirmi, la construction de la digue de katoua, la construction de l'hôpital de Fianga, la construction de l'Université de Bongor dont le projet est bloqué dans l’administration publique, la finalisation des travaux de bitumage, etc. Aussi, ils réclament le rééquilibrage des représentativités des provinces dans les instances dirigeantes.

Sur les inondations actuelles, Doumarsou André Sébastien déplore l'absence de l’aide de l'État aux sinistres du département de Mayo Boneye. Pour lui, on ne doit pas attendre un danger pour intervenir pendant que la population est sans abri, exposée aux intempéries « la population est sans sommeil depuis plusieurs nuits, vivant avec les vipères, les serpents. Nous allons continuer à fuir de temps en temps, continuer à être sans abri, continuer à pleurer avec nos enfants. ce n'est pas digne de nous en ce siècle présent », dit-il. Pourtant nous sommes des producteurs, nous représentons une frange importante de la population du Tchad, dit-il. Pendant nous sommes des agriculteurs, des éleveurs et nous sommes des intellectuels, le pays est constitué de nous.

Pour le collectif, nulle part au monde ce mode de vie est indigne d'un humain est acceptable. Alors il faut que le gouvernement intervienne pour trouver une solution pérenne en construisant des digues résistantes. Ils interpellent le gouvernement en se demandant si les autorités sont conscientes. « C’est injuste de laisser des êtres humains dans cette indigence », soutiennent les jeunes membres du collectif.

Ousmane Bello Daoudou

Les agents de l'Agence Nationale d'appui au développement rural (ANADER) ont organisé une assemblée générale ce lundi 17 octobre  pour clarifier la situation des paiements de leurs arriérés de salaires et les droits sociaux. Reportage.

Dans le cadre de la réforme des institutions de l'État, l'Agence Nationale d'appui au développement rural a été créée en lieu et place de l'Office National de développement rural (ONDR), de la société de développement du lac (SODELAC) et du programme national de sécurité alimentaire (PNSA). En raison de la conjoncture économique et financière difficile, les institutions fusionnées n'ont pas régulièrement bénéficié des crédits qui leur sont alloués durant les exercices budgétaires 2014, 2015, 2016. Cette situation est à l'origine des difficultés qu'avaient connues les institutions pour payer leur personnel. C’est ce qui a provoqué le lancement de la grève depuis quelques semaines. Les agents ont organisé une assemblée générale pour clarifier la situation.

Bagao Ndikrwe Bapinga, « nous avons suivi le dossier de bout en bout, de négociation en négociation de la haute autorité jusqu'à en ce moment ». Il ajoute que le dossier est présentement au niveau du Trésor puisque le Président de Transition (PT) a instruit le ministère de finances d’exécuter en priorité la situation de ANADER, dit-il.

Pour leur part les certains agents se disent satisfaits et d'autres non. « Nous ne sommes pas satisfaits de l'assemblée générale quand la note était sortie tout le monde est content croyant que le paiement est pour bientôt, mais jusqu'à là rien ne dessine », disent les employés. Pour cette dame le problème remonte à la commission qui avait proposé de soutirer 1% de la somme totale, 2 millions quelques, c'est pour cela cette commission a été dissoute par les autorités. Elle rajoute que des négociations se poursuivent que leurs délégués sont sur le point de débloquer la situation.

Ousmane Bello Daoudou

Ce lundi 17 octobre a eu lieu la cérémonie de passation de service au ministère de l'Éducation nationale et de la Promotion civique. Le ministre sortant Monsieur Mog-nan Djimounta a passé la main au ministre entrant M. Moussa Kadam. Reportage.

La cérémonie de passation de service s'est déroulée avec un retard de quelques minutes dans la salle de réunion du ministère. C'est dans une ambiance conviviale et chaleureuse avec une salle pleine à craquer, dans une chaleur de four et un léger délestage que le nouveau ministre de l'Éducation a reçu les clés de son département. Le ministre sortant M. Mog-nan Djimounta a pris la parole en remerciant les autorités de la transition et a évoqué la refondation de l'Éducation pour le Tchad de demain. « La rentrée scolaire 2022-2023, les responsables administratifs et pédagogiques étaient à temps pour la reprise des cours. Dans la même lancée, bons nombres d'enseignants tant au niveau fondamental que dans le secondaire ont été acceptés dans les 23 provinces, les ateliers de renforcement des capacités des enseignants des activités en fonction de la scolarisation des filles sont entre autres des résultats à pérenniser et à suivre régulièrement au cours de l'année. Malheureusement l'inondation généralisée de cette année va apporter un coup dur aux activités pédagogiques ».

Le ministre entrant M. Moussa Kadam, il a commencé par ses remerciements au président de la transition Mahamat Idriss Deby Itno et au chef du gouvernement de la transition Saleh Kebzabo pour avoir porté leur choix sur sa modeste personne en le nommant à la tête de l'Éducation nationale. Selon lui, ce département ministériel n'est pas nouveau pour lui,  «Il y a 15 ans, précisément le 4 mars 2007, je passais ici même, le relais, en ma qualité de ministre de l'Éducation nationale sortant, à un frère qui n'est plus de ce monde, M. Abdraman KOKO (paix à son âme). Il ajoute que, « en tant qu'enseignant retraité, les problèmes du système éducatif m'ont toujours collé à la peau et préoccupé », affirme-t-il. Il a cité les tares les plus décriées par tous comme : la faiblesse des actions d'encadrement, de gestion de pilotage, la mal gouvernance du système, la politisation des rouages du système, la corruption des mœurs, les comportements dus au puissant pouvoir de l'argent, la non-maîtrise du mouvement des enseignants, etc.

M. Kadam, a précisé que la responsabilité des éducateurs est d'œuvrer pour que les écoles fonctionnement. Et les enseignants doivent être à leur poste pour le bon déroulement des cours. Bref, il a encouragé les responsables au niveau central que déconcentré, à tout le corps d'encadrement pédagogique au respect de l'éthique et de la déontologie, car l'objectif c'est la réussite de l'école tchadienne, a-t-il conclu.

Noël Adoum

La cérémonie de remise des attestations des apprenants en informatique, langue anglaise, française et arabe littéraire organisée par le Centre d'apprentissage des nouvelles technologies de l'information et de la communication (CANTIC) a eu lieu ce 15 octobre  dans le nouveau local du centre. Reportage.

La cérémonie de remise des attestations des apprenants de CANTIC a débuté par une ambiance de poésies, de théâtre et de la musique assurée par les apprenants venus de tous les quartiers de la capitale tchadienne, N’Djamena.

 Abdelwahab Ahmat Mahamat est Président Directeur Général (PDG) de cette structure éducative. Pour lui c'est une opportunité de présenter des exploits de notre modeste centre qui œuvre depuis 3 ans dans le cadre des formations aux nouvelles technologies de l'information et de la communication pour rendre dynamique les jeunes sur le marché de l'emploi. Il indique que c'est l’aboutissement d'un riche processus de formation et d'accompagnement des jeunes par les diverses formations en informatique, entreprenariat, Leadership, la langue anglaise, française et arabe littéraire qui est à sa 8ème promotion baptisée Mariam Mahamat Nour. Depuis sa création, le centre a formé 13 382 étudiants sans distinction pour la vie socio-économique et professionnelle.

La marainne de la 8ème promotion, Mme Mariam Mahamat Nour très touchée par l'honneur accordé à sa modeste personne et assure que le problème de l'employabilité de jeune est une préoccupation majeure qui a été longuement discuté et poser sur la table afin d'avoir une solution définitive. Elle ajoute le gouvernement d'union national mettra tout en œuvre pour créer de l'emploi dans le domaine de l'agriculture, de l'élevage, des mines et autres pour absorber le chômage des jeunes. Les apprenants sont très ravi et impressionné de la qualité d'enseignement et d'apprentissage de ce centre.

Ousmane Bello Daoudou

Lancé le mercredi 11 octobre dernier la formation et compétition en Art de prise de parole en public organisé par l’association Humanitaire al moussada a pris fin ce samedi 14 octobre 2022. Cette cérémonie de clôture est couplée avec la remise des prix aux heureux gagnants.

Dans le but d’aider les élèves et étudiants à améliorer leur façon de parler devant le public et organiser une compétition interne cette formation est close avec la remise des prix aux trois heureux gagnants parmi les cinq qui se sont affrontés en art de prise de parole en public d’où Nadjma Abakar Oumar a occupé le 1er rang avec une moyenne de 17 suivi de Mbaïnguem Jonathan 2ème rang avec une moyenne de 16 et Zenaba Alioume Béchir une moyenne de 14.

Ahmet Hassane Haroune président du comité d’organisation souhaite la bienvenue à tous a cette cérémonie marquant la grande finale de la compétition et remercie-les qui ont donné le meilleur d’eux pour aider les participants à améliorer leurs façons de parler en public. Il s souligne que l’association humanitaire al mouss’ada dans son plan d’action a prévu beaucoup de choses à l’égard de cette jeunesse engagée, visionnaire et prête à apprendre.

Pour Youssouf Abdoulaye Soumaïne Secrétaire Général de la Coordination de la Jeunesse Africaine la prise de parole en public est aujourd’hui une armée intellectuelle, indispensable pour convaincre son interlocuteur que ce soit un chef d’entreprise ou un public ciblé. Dans un concours ou compétition, mieux réussir une réunion de haut niveau et mieux se préparer au trac quand on veut prendre la parole. « Je tiens à féliciter l’association humanitaire al mouss’ada pour cette belle initiative de former et d’informer les jeunes en Art Oratoire et prise de parole en public » Confie-t-il.

Moussa Abdoulaye Youssouf coordinateur de l’association humanitaire al mouss’ada dit que cette cérémonie est la volonté qu’ils ont manifesté de former les jeunes tchadiens en art oratoire, tout en les soumettant à une compétition baisée sur la thématique suivant : la générosité, la Paix, la réconciliation et la cohabitation pacifique. « Ceci, afin de les préparer non seulement à savoir parler en public mais aussi de leur permettre de développer des idées autour des thèmes humanistes et altruistes » martèle -t-il. Moussa Abdoulaye Youssouf d’ajouter que cette cérémonie ne pas la dernière bientôt une autre plus grandiose (inter-provincial) sera organisée sous le thème « le meilleur orateur tchadien » car leur vision est d’aller au-delà de N'Djamena.

Pour clore ses propos le coordonnateur de AHAM dit « Je tire votre attention sur un fait ce fait dont la consistance est de faire appel à vos cœurs, afin que nous puissions bâtir une société tchadienne meilleure, unie et humaniste. Car l’homme n’est rien sans les hommes » conclut-il.

Haoua Adoum Ibeth

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