L'association transparence plus en appui avec la ligue tchadienne des droits des femmes (LTDF) a organisé un atelier sur l'impact de la corruption sur les femmes ce samedi 27 août 2022 au Centre d’Étude et Formation pour le Développement (CEFOD). Reportage.
Pour Raïssa Madjibeye chargée des interventions sociales de la ligue Tchadienne des droits des femmes la corruption c'est un détournement d'un processus ou d'une interaction avec une ou plusieurs personnes dans le but d'obtenir des prérogatives particulières ou d'obtenir une rétribution en échange de sa complaisance. La corruption est un phénomène qui touche tous les pays quel que soit le niveau socioéconomique, ajoute-t-elle.
Ce phénomène s’observe beaucoup plus chez les femmes en raison de la place négligeable que lui accorde la société, dit-elle. « Les femmes se heurtent souvent à des diverses formes de corruption notamment la corruption sexuelle, qui est une prestation sexuelle en contrepartie d'un avantage particulier », explique-t-elle. Elle poursuit encore plus loin en affirmant que les efforts de la lutte contre la corruption ne tiennent généralement pas compte de l'impact spécifique de la corruption sur les femmes. Cela est dû à plusieurs facteurs qui sont entre autres : l'ignorance des instruments et des mécanismes juridiques relatifs à la corruption ainsi que des textes relatifs à la protection des droits des femmes, la méfiance envers le système judiciaire, la peur de stigmatisation et les représailles compte tenu du caractère patriarcal de la société, la protection inadéquate des dénonciateurs et surtout de l'absence des mécanismes de déclaration. Pour elle cet atelier vise à approfondir sur les formes spécifiques de corruption dont les femmes subissent, d'identifier les mécanismes dont les femmes pourront utiliser pour dénoncer la corruption, d'accroître la dénonciation de la corruption sexuelle sur les femmes, de créer une synergie d'action associative et de plaidoyer sur la corruption sexuelle et de sensibiliser la société aux formes des corruptions liées aux genres.
Raphaël Lambo chargé de communication de transparence plus soutient que la corruption a un coût élevé pour les classes les plus pauvres de la population, elle interdit l'accès aux services de base essentiels.« La corruption est un mal qui non seulement est à la base de la dure misère, mais appauvrit moralement et spirituellement les acteurs de cette pratique », dit-il. Il n'a pas manqué de tracer la souffrance des femmes face à la corruption.
Haoua Adoum Ibeth
Sangnoudji Francine
Le nouvel Ambassadeur américain au Tchad a rendu visite aux femmes vendeuses de poisson au marché de poisson sis au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de la capitale ce jeudi 25 août 2022. Reportage
Alexander Laskaris c’est son nom, le nouvel Ambassadeur américain rentré au Tchad le 18 août a pris fonction le 19 dernier. D’après Alexander Laskaris toute sa civilisation, la culture de sa famille viennent de la pêche. Il affirme qu’après échange avec les haut dirigeants du pays il a choisi de venir au marché du poisson échanger avec les vendeuses. Pour lui ces femmes vendeuses sont importantes, elles nourrissent toute une famille, elles travaillent toute la semaine de 8h à 20h du soir voire plus. « Ce qui m’a le plus marqué au Tchad c’est que les gens travailles beaucoup pour satisfaire le besoin de leurs familles. Par exemple les transporteurs qui ramènent le poisson du Lac Tchad jusqu’au marché et les femmes vendent. Tous ces aspects sont exécutés par les Tchadiens et je les encourage », souligne-t-il.
Fihil Agoi présidente de l’union de l’organisation des vendeuses des poissons du Tchad a souligné qu’au nom des vendeuses elles sont très fières de la visite de l’ambassadeur. Elle poursuit que dans les années passées les vendeuses de poissons vendent les marchandises dans l’informel, mais le gouvernement a voulu faire la part des choses en leur octroyant ce site. Elle continue plus loin en soutenant que la majorité d’elles ne sont pas allées à l’école, mais elles ont réussi leurs vies en vendant du poisson. Les marchés sont deux dit-elle. Le premier est financé par la BAD et le second est financé par l’Union européenne, mais soutient-elle depuis ce financement elles sont confrontées à une lutte qu’elle n’arrive pas à maîtriser. Nous n’arrêterons pas à continuer la lutte déclare-t-elle, « nous ravitaillons un peu partout les villes avec le poisson, la majorité des Tchadiens consomme le poisson. Mais les hommes politiques se sont ingérés au marché et ils ont découvert tous nos secrets et ils ont mis la main dans la patte pour nous mettre les bâtons dans les roues. Nous travaillons avec 22 pays nous sommes installées ici comme réseau entre l’Étranger et le Tchad. La clôture du marché est un manque à gagner pour nous, mais rien n’empêche, car chacun est dans son coin et nous vaquons à nos occupations ». Elle affirme que depuis la construction de ces deux marchés elles ne reçoivent aucun financement au point d’être obligées de recruter des femmes à leurs propres comptes qui nettoient le marché. Elles disent manquer cruellement de matériels de travail. Et soutiens qu’il faudra sortir le bureau du marché pour éviter les menaces qu’elles endurent tous les jours.
Djénom Josiane
Haoua Adoum Ibeth
Un conflit entre éleveurs et agriculteurs a fait environ 9 morts du côté des éleveurs et un dans le camps des agriculteurs. Cet évènement malheureux a eu lieu dans le village de Mingana, département de mont de Lam. La rédaction a appelé les autorités du département pour éclairer ses lecteurs sur ce conflit. Reportage.
Les conflits entre éleveurs et agriculteurs continuent toujours d’endeuiller les familles entre les deux communautés. A Mingana, un village situé à environ 40 km de M’baïbokoum, dans le mont de Lam, un conflit entre éleveurs agriculteurs a encore fait de morts.
Le chef de canton de Pandzangué Noudjibatem Laoumeur Salomon a expliqué par téléphone depuis son village, que quand il a appris l’arrivée des éleveurs dans sa circonscription, il a envoyé les chefs de villages pour leur dire qu’ils se sont installé dans les champs des cultivateurs. Mais ils ont refusé de quitter le lieu. Le chef de canton de Pandzangué Laoumeur Salomon soutient qu’ils ont chassé et poursuivi les paysans jusqu’au village. Et c’est ce qui a poussé les paysans à se réorganiser pour aller attaquer les Peuls éleveurs. Malheureusement poursuit le chef de canton de Pandzangué, l’attaque a fait environ 9 morts du côté des éleveurs et 1 mort chez les agriculteurs. Selon lui, depuis ces attaques malheureuses, il y’a un silence de mort au village et cela a inquiété les villageois qui ont fui pour se cacher dans la forêt.
Interpellé, le préfet de M’baïbokoum, Adam Adami Youssouf explique que c’est toujours le conflit éleveurs et agriculteurs. Selon lui, il y a un groupe des éleveurs peuls qui sont venus de 500 km pour s’installer dans le village de Mingana dans le canton de Pandzangue, sous-préfecture de Besaou. De l’avis de l’administrateur, les bœufs des Peuls ont dévasté les champs de sésame d’un agriculteur, et après constat ce dernier était parti en informer le chef du village et le chef a convoqué les éleveurs pour régler à l’amiable le problème, mais la situation a dégénéré. Selon le préfet, les paysans ont demandé aux éleveurs de quitter les lieux immédiatement et c’est ce qui a déclenché le conflit. Il note pour sa part 8 morts du côté des éleveurs et 1 côté agriculteur.
Le Préfet rassure que le calme est revenu dans le village, et qu’une sécurité est mise sur pied. Il demande aux villageois de regagner leurs maisons et de vaquer à leurs occupations.
Sangnoudji Francine
Ousmane Bello Daoudou
Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration a radié 5 policiers pour faute grave contre l’honneur de nature à déconsidérer publiquement la fonction. Le document de leur radiation a été signé par le Premier ministre de la transition Pahimi Padacké Albert et du ministre de la Sécurité publique et de l’immigration le général Idriss Dokony Adiker. Reportage.
Ils sont au total 5 policiers à être révoqués. Deux commissaires principales (CP) et trois gardiens de la paix (GP). Ils sont radiés pour faute grave contre l’honneur de nature à déconsidérer publiquement la fonction. C’est sur proposition du ministre en charge. Le décret est signé respectivement du Premier ministre de la Transition Pahimi Padacké Albert et le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration le général Idriss Dokony Adiker.
Parmi les cinq policiers radiés, les quatre sont en service à Moundou, capitale de la province du Logone occidental et le cinquième, Mékila Elizée Assingar qui était arrêté depuis plus de 4 mois et gardé à la direction des renseignements généraux.
Les policiers de Moundou sont révoqués pour avoir brutalisé les manifestants des partisans de l’opposant Dr Succès Masra le 20 juillet dernier.
Après sa radiation de la police nationale, le policier Mékila Elizée Assingar est libéré au moment où la rédaction met sur papier l’article. Le jeune désormais libre est confié à Mahamat Nour Ibedou, président de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
Interpellé, le président de la CNDH, souligne qu’il est parti accompagné de son conseiller pour à aller chercher le jeune policier pour le ramener chez lui.
Pour l’avocat de Mékila Elizée, Me Max Loalngar, même s’il trouve la liberté, c’est avec une situation trop inconfortable. Selon lui, le jeune policier a été radié de la police alors que cette question n’a pas suivi la procédure adéquate. Me Max Loalngar dit qu’il ne va pas abandonner le dossier et que la clarification doit être faite devant le juge et en tant conseil il va attaquer la décision le radiant.
En attendant une autre enquête, Mahamat Nour Ibedou a accompagné le policier Mékila Elizée chez sa famille.
Djénom Josiane
Lancée depuis le 16 août 2022, la grève de l’Union des Syndicats du Tchad (UST) est évaluée ce 23 août à la bourse du travail. Ils ont évoqué l’épineuse question du pacte social, la non-participation de l’UST au dialogue national inclusif (DNI). L’UST a lancé un préavis de grève de 6 jours allant du 23 au 30 août 2022. Reportage
« Depuis toujours, l’ UST, fait de la politique sociale. Mais dès lors que la politique politicienne influx sur la politique sociale, nous sommes obligés d’intervenir dans la politique politicienne afin de redresser un peu les choses », a lancé Montanan Ndinaromtan secrétaire général du SYNTASST. Cette rencontre qui a drainé un nombre important des travailleurs des secteurs publics, privés et des retraités a été fructueuse en débat. C’est aussi l’occasion pour les syndicalistes d’évoquer les raisons qui les poussent à ne pas participer au DNI.
Le secrétaire général de l’UST Gounoung Vaima Gan-Faré souligne que l’UST en tant que membre du mouvement des actions citoyennes Wakit Tamma, exige du gouvernement la parité dans la représentation des délégations au dialogue. « Ce n’est pas normal que le MPS et ses alliés prennent 90% des places. Nous les autres qui sommes minoritaires, nous allons seulement pour applaudir. Nous refusons cela. Ce refus de participer au dialogue s’explique par le simple fait que nous voulons un changement pour le peuple tchadien. Nous ne sommes pas contre quelqu’un, quand tu fais bien nous sommes avec toi, au contraire », affirme le SG. Il ajoute que depuis que l’UST est entrée en grève, il ne se passe pas un jour où une autorité ne les appelle pas pour leur demander de participer au dialogue avec des promesses. Il confie que l’opinion internationale exige la participation de Wakit Tamma, le parti Les Transformateurs et de l’UST au dialogue. Sans cela, ajoute-t-il, la tenue de ce dialogue n’aura pas de sens et le gouvernement est dos au mur. Le secrétaire général de l’UST souligne que c’est la cause principale du report des assises du dialogue.
S’exprimant dans le même sens, le vice-président de l’UST Younouss Mahadjir évoque quelques problèmes auxquels les Tchadiens font face au quotidien. Selon lui, ces problèmes sont le manque de gaz butane, le manque d’électricité, et les inondations. Younouss Mahadjir rappelle les points qui sont à l’ordre de la grève. « Nous avons demandé la démission du Premier ministre de transition, le salaire coupé, la pension des retraités, les arriérés de salaire des agents de l’ANADER, la signature du texte des greffiers entre autres choses. Mais le gouvernement de transition ne veut pas nous écouter. Alors, on va encore prolonger la grève pour trois jours », dit le vice-président de l’UST. Il galvanise ses pairs à faire une sensibilisation de proximité pour que la grève qui sera lancée dans les jours qui viennent soit une réussite. Il demande à ses camarades de prendre le communiqué de préavis de grève et aller de cellule en cellule pour sensibiliser la base. Le préavis est lancé ce 23 août, et ce jusqu’au 30 août prochain. Après quoi, une Assemblée générale sera organisée le 31 août et la grève s’en suivra.
Kouladoum Mireille Modestine
Anass Abdoulaye Adam
Après plusieurs années de lutte, les lauréats professionnels sont enfin intégrés à la fonction publique. Sur les 700 en instance d’intégration, 300 viennent de faire leur entrée à la fonction publique. La rédaction Ialtchad Presse a échangé avec le porte-parole des heureux élus. Reportage.
Choses promises, choses dues. La liste de la deuxième vague d’intégration à la fonction publique est sortie. Environ 300 lauréats sur 700 en instance d’intégration sont intégrés. La sortie de cette liste a fait réagir les responsables de ces lauréats qui ont mené une lutte acharnée pour obtenir leur droit.
Pour Neselka Emmanuel porte-parole des lauréats professionnels, ils ont rencontré beaucoup des difficultés lors de cette lutte pour la cause commune. Selon lui, tout le monde est témoin des actions menées pour arriver à cette fin. « On nous a traité de tout et de rien, on a subie des tortures d’autres sont emprisonnés et nous sommes qualifiés à des bandits pendant des années. Mais au final Dieu à exaucer nos cries », se réjouit le porte-parole. Le jeune nouvellement intégré explique qu’après le premier arrêté d’intégration des lauréats, certains ont constaté que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des intégrés, mais c’est rectifier tout est entré dans l’ordre.
Il dit être heureux, il regrette que beaucoup de ses camarades ne soient pas intégrés. « Nous sommes 20.000 lauréats, les 700 sont actifs sur le terrain, et sur les 700, seulement 300 lauréats qui sont intégrés à la fonction publique. Nous compatissons très profondément avec nos amis qui ne sont pas intégrés », dit-il. À son avis, ils ne peuvent pas exprimer à 100% leur satisfaction du moment où leurs amis de lutte ne sont pas intégrés. Neselka Emmanuel promet que la lutte va continuer pour que les restes de leurs camarades obtiennent gain de cause. « Nous allons plaider leur sort, tout de même cette lutte a déjà commencé et nous pensons bien aboutir, c’est l’occasion pour nous de demander à nos collègues qui n’ont pas leurs noms de se ressaisir », dit le porte-parole.
Les lauréats qui viennent d’être intégrés remercient le gouvernement qui les a écoutés et a répondu partiellement à leurs attentes et demandent aux autorités de la transition de continuer d’intégrer leurs camarades dans le meilleur délai.
Haoua Adoum Ibeth
Sangnoudji Francine
Le leader du Parti politique Les Transformateurs a organisé un meeting géant ce 20 aout 2022 au siège du parti au quartier Abena sur son "balcon de l’espoir" dans le 7ème arrondissement de la ville de Ndjamena. Ialtchad est parti à la rencontre de quelques militants et militantes Transformateurs.
Sous un ciel nuageux mais sans pluie les militantes et les militants du Parti Les Transformateurs de tous les quartiers de la ville de Ndjamena et certains des provinces ont répondu présent à l’appel de leur président Dr Succès Masra.
Jeunes, femmes , hommes et même plus vieux ont défié les inondations munies de leurs banderoles, d’où nous pouvons lire « le 20 août, s’il n y a pas égalité et justice dans le dialogue, le peuple créera son propre gouvernement, sa propre charte, et l’armée est appelée à choisir son camp » , « Quand le chemin est dur, seuls les durs tracent le chemin », « … la résistante pour choisir nos dirigeants pour un dialogue sincère de derrière chance » , « Le peuple a le droit de créer son gouvernement … », et bien d’autres.
C’est dans une ambiance colorée de bleu, or, rouge et animée par l’hymne national que le public a vu son leader apparaitre dans un gros cylindré couvert lui aussi du tricolore. Un large sourire sur les lèvres, les youyous, les applaudissements, les crient qu’il est accueilli par la foule venue nombreuse pour la circonstance. Dr Masra sucées monte sur le podium aux cris de « prési prési prési prési », des applaudissements et prononce son discours.
Quelques personnes ont donné leurs points de vue.
Adira Kodlengar : « je suis venue chercher la paix, la sincérité, la justice et la solidarité. Beaucoup de personnes sont exclues de ce dialogue. Franchement c’est un grotesque folklore ce n’est pas un dialogue, c’est ce qui me pousse à venir ici au dialogue du peuple parce que la voix du peuple c’est la voix de Dieu ».
Rosalie Solange : « le meeting se passe bien parce que Dieu est au contrôle de tout comme nos cœurs sont unis. Nous ne voulons plus d’un Tchad de discrimination, nous voulons que la paix règne dans notre pays pour l’union et légalité. Le Tchad de quelques-uns, c’est fini ».
Barma Ali : « je suis ici parce que le Président Masra incarne la vérité. Même ceux qui sont présentement au dialogue le savent. Dans tous les livres saints l’entêtement des injustices est rapporté. Ça ne m’étonne pas que ceux qui ont détruit, pillé, tué ne voient pas aujourd’hui que le peuple a changé. Ils l’apprendront un jour ».
NdJécordjé Mardochée : « je suis venue contempler la nouvelle phase du Tchad qui commence à partir d’aujourd’hui qui est une journée historique pour ce jour de l’ouverture de dialogue, j’ai les larmes aux yeux parce quand je vois tout ce beau monde. Le peuple a désormais soif de justice et d’égalité. Personne ne nous détournera de ça ».
Ousmane Bello Daoudou
Pendant que la cérémonie d’ouverture du Dialogue Nationale inclusif (DNI) se déroule au palais du 15 janvier, l’opposant Masra Succès, tenait aussi son meeting à son balcon de l’espoir au siège de son parti, Les Transformateurs. Résumé du discours.
Masra Succès a passé au scribe presque tous les mots clés qui englobent la mauvaise gouvernance du pays sur les plans juridiques, économiques, sanitaires, sécuritaires, religieux, ethniques et même agricoles pour ne citer que ceux-ci.
Il a affirmé que pour combien de temps encore les Tchadiens devront vivre dans l’injustice, l’apartheid dans tous les domaines y compris le Dialogue National Inclusif en cours. Pour lui les Transformateurs ne sont pas dans les salles du Palais de 15 janvier au DNI juste par ce qu’ils ont préféré une place publique, souligne-t-il. En ironisant au sujet de ceux qui sont au palais, qui ne sont pas le vrai peuple contrairement à ceux de son balcon devant le siège de son parti. Il poursuit que dans l’adversité ils ont nommé des chefs traditionnelles potentielles à leurs soldes sur la base des faux découpages administrative en obligeant ces derniers à faire allégeance à des partis politiques, explique-t-il. Ils ont choisi ces derniers pour accorder des places pour leur monologue, c’est plus de 100 places attribuées, ils ont organisé de fausses élections sur plusieurs législatives et utilisent les résultats de ces élections truqués du passé pour se choisir dans leurs monologues du quota, précise-t-il. Il poursuit plus loin encore que 170 places sont distribuées à un même partie et ses alliés puis les accompagnateurs des politiques professionnels qui selon lui bientôt seront atteints d’Alzheimer.
D’après lui les Transformateurs ont pris d’assaut la place du balcon de l’espoir pour deux choses qui sont : « souvenir et se projeter ». Il poursuit qu’au Tchad il n’est pas possible de mettre fin au renouvellement de mandat, c’est ainsi qu’ils ont lancé 120 jours de colère du peuple et ces militants sont formés comme des soldats de la justice et de l’égalité, souligne-t-il. Il poursuit que les Transformateurs ont fait 10 semaines de marches pour dénoncer tous les maux qui gangrènent le Tchad et mettre fin aussi au rêve du 6e mandat. Mettre fin au faux forum de 2018 et 2020, les fausses résolutions, fausses constitutions et les mensonges politiques du gouvernement. Selon Masra Succès pour mieux aller en avant il faut se souvenir du chemin parcouru dont les lieux pleins de souvenirs, de marche ou plusieurs âmes sont tombées. A se souvenir aussi de mauvais souvenirs des manifestations passés par laquelle des personnes sont tuées, torturés d’où 1300 personnes arrêtées, 500 blessés et 17 abattues dont l’âge va de 19 ans a 23. « On me demande d’aller à la salle de palais de monologue et dire ce avec lequel nous ne sommes pas d’accord … Je leur aie dit gardé notre siège non occupé et avant d’aller dans leur salle il y a des choses à faire. Dans la salle si vous n’êtes pas d’accord de certaines choses vous le dites et il sera diffusé à travers les ondes des médias et le monde entier écoutera. En 2020 non seulement les gens étaient dans la salle, non seulement ils ont participé et sous le regard du monde entier nous n’avons entendu personne rappeler à l’ordre le défunt maréchal qu’il était en train de divaguer dans les réalités de sa gouvernance ».
Masra se réajuste :
Pour Masra Succès, les Tchadiens veulent tous dialoguer et si le gouvernement revient à la raison, les Transformateurs feront partie pour les résolutions, souligne-t-il. Il demande à Goukouni Weddeye de prendre les mains de Mahamat Kaka Idriss Deby Itno et lui dire que si les membres de la principale rébellion armée, le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), Wakit Tamma, les Transformateurs ne sont pas dans la salle, ce que le Dialogue n’est pas inclusif. Pour le Président des Transformateurs, il faut la parité dans le quota de la participation.
Pour conclure, le Président des Transformateurs prend un autre rendez-vous avec ses militants pour le 27 août. Entre temps ils vont évaluer le comportement du gouvernement. Pour le 20 août, selon Masra, les transformateurs ont montré leur bonne foi en leurs laissant ouvrir la cérémonie comme bon leurs semble. « Nous nous sommes fait confiance et devront gagner dans la classe et non la haine. Nous leurs laissons la chance et le 27 c’est le dernier virage. Ce n’est pas une occasion ratée mais c’est un travail méthodique » souligne Masra.
Djénom Josiane
Les difficultés pour la recharge du gaz butane font trimer les ménages tchadiens, surtout, ceux de N'Djamena, la capitale. Devant les installations de Gaz Com, c'est du vrai spectacle. Les transporteurs sont aux abois et attendent désespérément d'être rechargés. C'est le constat fait ce vendredi 19 août par Ialtchad Presse. Reportage.
Le périple des ménages N'Djamenois pour la recharge de leurs bouteilles de Gaz domestique continue. 9heures ce matin à Farcha, 1er arrondissement de la capitale, devant le siège de la société Gaz Com c'est un véritable spectacle. D'abord la route, elle est le premier obstacle. Elle est boueuse et truffée de flaques d'eaux tout le long. Les chauffeurs des véhicules de transports sont fatigués d'attendre d'être chargés. Pour certains c'est depuis 3 jours, pour d'autres c’est depuis une semaine qu'ils attendent. « Écoutez, ce n'est pas du tout facile. Les gens ne connaissent pas les réalités des choses. C'est comme cela notre souffrance chaque jour. On passe tout le temps ici. Tous les véhicules que vous voyez attendent », confie un transporteur sous couvert de l'anonymat. Certains chauffeurs dorment dans leurs véhicules, d'autres profitent de leur chômage technique pour réviser leurs engins. Il faut attendre longtemps pour voir un véhicule chargé sortir de l'usine. Selon une source proche du Gaz Com, Djarmaya ne leur fournit que deux fois par jour les citernes. Toujours selon la même source, le stock présent n'est pas assez important. D'après les mêmes sources, le plus grand fournisseur serait la ville de Douala au Cameroun voisin. Il suffit de deux jours de retard et toute la difficulté reprend, poursuit la source.
Abba Daoud Nandjedé, Secrétaire général de l'Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), s'insurge contre ce qui se passe. Il trouve anormal que les ménages sillonnent les rues avec des bonbonnes de gaz vides à la recherche d’un produit pourtant déterminant dans leur vécu quotidien. « Contre toute attente, la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) et l’Autorité Avale restent muettes. Comment admettre et comprendre que le gaz produit localement puisse arriver à en manquer des semaines et des semaines quand chaque jour la raffinerie tourne à plein régime? » , s'interroge le SG de l'ADHET. Il interpelle les plus autorités à intervenir en urgence pour régler cette situation qui ne pourrait durer plus de 48 heures. A son avis ce serait injuste de faire souffrir la population après l'avoir privée d'utiliser le charbon de bois. Le gouvernement dit-il, se doit de poursuivre et conserver cet acquis combien salvateur et non encourager à la reprise d’un mauvais comportement déjà oublié.
Abba Daoud estime que le ministère du Pétrole, autorité publique de tutelle doit s’assumer et répondre aux Tchadiens. « Par voie de conséquence, l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad, ADHET donne 48 heures à la SHT et à l’Autorité avale qui gère les « marketeurs » de solutionner ce problème inacceptable qui risque d’être constitutif d’une infraction puisque participant tacitement d’un contrat commercial entre les consommateurs et les producteurs-vendeurs », conclut le SG de l'ADHET.
Moyalbaye Nadjasna
Le SWEDD et ses partenaires ont lancé officiellement la compagne de communication dénommée strongerTogether 2022 ce vendredi 19 août 2022 a l’hôtel Radisson Blue de Ndjamena. Cette compagne est placée sous le thème Éducation des filles et leaderships féminin. Reportage.
Yousouf Awadi coordonnateur national du projet SWEDD lors de son discours a dit que les femmes et les filles sont la plus importante ressource de l’Afrique. Une richesse pourtant inexploitée. Ce sont elles et non les diamants, les pétroles et les minéraux qui seront à l’origine d’un progrès équitable et durable. Les experts en santé et développement, les économistes, les organisations non gouvernementales, les agences des Nations Unies et les banques s’accordent pour dire « qu’étendre les libertés, l’éducation et les opportunités offertes aux femmes est la clé d’une croissance économique inclusive, cela est vrai pour le monde entier et l’Afrique en particulier », dit-il. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du processus de changement de comportement amorcé par le projet et qui s’appuie sur les résultats tangibles de mise en œuvre de la compagne 2021 qui ont démontré un réel pouvoir de transformation afin de réduire les vulnérabilités des jeunes et des femmes, ajoute-t-il. Pour lui, le thème de cette campagne vise à mettre en évidence la manière dont l’engagement des partenaires au nouveau local et national a contribué au développement durable. Il vise également à valoriser les actions communautaires ayant favorisé l’atténuation des retombées négatives sur les femmes et les jeunes filles de la zone d’intervention afin de renforcer leurs capacités de résilience et les aider à rebondir face aux défis de l’ère.
Ellice Kakam représentante de l’UNFPA félicite le gouvernement tchadien pour les efforts inlassables en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’appropriation de dividende démographique comme élément majeur de la stratégie du développement de ce pays. Ces efforts sont matérialisés par l’opérationnalisation du projet du SWEDD 1 et 2 , a-t-elle martelé. Elle rappelle que le projet SWEDD touche 9 pays qui sont entre autres le Tchad, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le code d’Ivoire, etc.
Moussa Issa Batrari ministre de l’Économie et de la Planification du Développement lors de son intervention a souligné que l’éducation des filles doit être considérée comme une des clés pour l’amélioration de la santé reproductive maternelle et infantile et le renforcement de l’autonomisation économie et sociale des filles. « L’éducation des filles est également un levier important pour lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité des femmes et des filles dans les régions du sahel ».
Notons que cette campagne de 2022 cible quatre provinces : le Chari Baguirmi, le Mayo-kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest et la Tandjilé.
Haoua Adoum Ibeth