Le ministère de l’hydraulique urbaine et rurale du Tchad en partenariat avec l’autorité du bassin du Niger et la Banque africaine de Développement (BAD) ont organisé un atelier de national de consultation des acteurs du Tchad et de plaidoyer sur l’opérationnalisation du FRACC/PSE dans le cadre de la mise en œuvre du programme intègre de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger ce vendredi 14   octobre  à l’hôtel amitié. Reportage.

Cet atelier qui a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la résilience des écosystèmes du fleuve Niger et des populations par une gestion durable des ressources naturelles, de préserver les écosystèmes du Bassin à travers la réduction du processus d’ensablement du fleuve Niger a vu la présence des représentants des partenaires au développement durable et des organisations internationales.

Selon Nassour Saleh Terda coordonnateur de la structure focale nationale de l’autorité du bassin du Niger, cet atelier de lancement du fonds d’adaptation aux changements climatiques et le mécanisme pour le paiement pour les services environnementaux au Tchad aideront les acteurs à inverser la tendance à la dégradation des ressources naturelles liées aux effets des changements climatiques. « Et donc il est nécessaire et impérieux de trouver de financement innovant et durable pour les investissements dans le bassin du fleuve Niger » souligne-t-il. « Rassuré que nous allions avec vous, réaliser de grands desseins dans le domaine qui nous réunit aujourd’hui, celui du lancement du fonds régional d’adaptation et le mécanisme pour le paiement et pour les services environnementaux dans notre pays. Je compte sur votre engagement pour relever les défis qui nous entravent le développement de nos pays » martèle-t-il.

Abdrahim Brimé secrétaire Exécutif de l’autorité du bassin du Niger révèle que le chemin parcouru pour parvenir à cette étape du lancement n’a pas été un long fleuve tranquille. Ce chemin a été long et difficile, car en rappel, il est important de signaler que l’ABN avait déjà réalisé et validé une étude sur le financement autonome et durable qui a abouti à la définition de cinq mécanismes de financement adoptés par les hautes autorités de la charte de l’Eau du Bassin du Niger et de ses annexes et le FRACC/PCE s’inscrit parfaitement dans cette logique, dit-il.

La mise en place du FRACC/PSE dans le bassin du Niger figure parmi les résultats majeurs attendus du programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger, ajoute-t-il.

Le responsable de la BAD au Tchad Ali Lamine Zene affirme son organisation soutient la mise en place de ce fonds qui répond au 4e des principes universels de la gestion intégrée des ressources en Eau adoptée à Dublin en 1992 et pour lequel « L’eau a une valeur économique dans tous ses usages concurrents et devrait être reconnue aussi bien comme un bien économique que social », souligne-t-il.

Selon le Secrétaire General du ministère de l’hydraulique Urbaine et Rurale Du Tchad à l’instar des autres bassins fluviaux, celui du fleuve du Niger est aussi confronté à plusieurs difficultés majeures notamment la dégradation de son écosystème du fait de la variabilité du climat et des effets néfastes du changement climatique combinés aux activités et pressions anthropiques de plus en plus fortes. « C’est dans ce contexte que le gouvernement du bassin du Niger, soucieux du devenir des populations de notre espace commun, a demandé à la BAD et la Banque Mondiale d’appuyer l’ABN pour la mise en place d’un Fonds Régional d’adaptation au changement climatique (FRACC) », explique-t-il.

Haoua Adoum Ibeth

Par une conférence presse animée au siège social de son parti, le PSF (Parti Socialiste Sans Frontières), Yaya Dillo Djérou Betchi invite les Tchadiens d’ici et de la diaspora à sortir massivement le 20 octobre prochain pour dire non à la confiscation du pouvoir par les militaires et à la communauté internationale de durcir les sanctions contre la transition. Reportage.

Connu pour son opposition à la junte, Yaya Dillo n’a changé d’un iota, même après la fin des travaux du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Il a refusé de prendre part à ses assisses dont les conclusions sont entre autres, la prorogation de la transition pour 2 ans supplémentaires et l’éligibilité des membres du CMT, notamment du désormais président de transition. 

M. Dillo a animé ce 13 octobre une conférence durant laquelle, il affirme que le Tchad traverse une situation politique de haut risque du fait de la volonté de la junte de se maintenir au pouvoir, estime-t-il. Il souligne que le dialogue qui s’est tenu n'est qu'un monologue qui a réussi à berner tout le monde, « la preuve est que nous venons de vivre des assises aux couleurs monologues où plusieurs diktats suivis d’aucune approche démocratique ont permis de formuler des résolutions et des recommandations conformes aux desiderata de la junte », a-t-il martelé. Selon lui, l’éligibilité du Chef de la junte a confirmé la violation flagrante de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, notamment les dispositifs de l’article 25, aliéna 4 qui précisent que, « les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur État », a-t-il appuyé. De même le Président Yaya Dillo félicite la communauté internationale, notamment l’UA, l’UE, le Canada, etc. pour leur prise de position conforme aux principes énoncés par la charte africaine de la démocratie.

Pour lui, cette prise de position n’est pas suffisante, il faut la traduire en acte avec des sanctions rigoureuses et efficaces. Il estime que seules les sanctions peuvent forcer la junte à changer de trajectoire. Sa formation politique, le PSF formule 7 formes de sanctions, qu’elle pense être un catalyseur de changement démocratique au Tchad. L’interdiction de voyage des dignitaires civiles et  militaires de la junte, la saisie des avoirs des personnalités clés, l’arrêt de toutes les aides publiques et privées à l'exception des aides humanitaires, l’embargo sur l’achat des armes, a-t-il proposé. M. Dillo appelle les Tchadiens où qu’ils se trouvent à sortir massivement le 20 octobre prochain pour dire non à la confiscation de son pouvoir par un petit groupe. Dillo n’a pas oublié d’aborder la question sociale de l’ère, l’inondation de ces derniers jours suite au débordement du fleuve Chari et Logone. Il invite les autorités publiques à prendre leurs responsabilités et les personnes de bonne volonté d’être bienveillant avec sinistrées.

A la question d’un journaliste sur la nomination de Saleh Kebzabo à la tête du Gouvernement d’Union Nationale, M. Dillo répond qu’il n’y a rien de rassurant. Il ne croit pas à un changement malgré le respect et l’estime qu’il a pour Saleh Kebzabo, ancien opposant à Deby père. Il affirme que tous les pouvoirs sont détenus par le Général Mahamat Idriss Deby Itno et c’est lui seul qui va décider de tout.

Abderamane Moussa Amadaye

Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable en partenariat avec le secrétariat de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et l’association des peuples autochtones ont organisé une rencontre birégionale Afrique-Asie des peuples autochtones ce jeudi 13 octobre à l’hôtel Radisson Blu de N’Djamena, capitale tchadienne. Reportage.

Organisée pour la première fois au Tchad cette conférence bi régional  qui a pour objectif de réunir les autochtones  de deux continents Afrique-Asie pour échanger sur les savoirs et connaissances traditionnels sur le changement climatique, a débuté avec une danse traditionnelle accompagnée de musique folklorique. 

Hindou Oumarou coordinatrice de l’association des femmes peules au Tchad révèle que les communautés vivent depuis longtemps avec leur environnement. « On a développé les savoirs traditionnels en observant la nature. Par exemple si ma grande mère te dit qu’il va pleuvoir dans il 2h il va aussi pleuvoir. Elle peut juste observer la nature et dire que l’année prochaine va être très bonne année de pluies », confie-t-elle. Elle ajoute que les peuples autochtones à travers le monde détiennent des savoirs qui ne sont pas enseignés à l’école. « Raison pour laquelle nous avons jugé utile de donner notre apport afin de pallier aux impacts du changement climatique » a-t-elle martelée. Hindou Oumarou ajoute  que cette Union a été décidée dans l’accord  de Paris dans  la décision 135  qui a créé la plateforme d’échange  de connaissances et de savoirs traditionnels.

Oualbadet Magomna secrétaire général au ministère de l’Environnement  se dit satisfait des partenaires organisateurs de cet événement tout en souhaitant la bienvenue aux participants du Tchad et d’ailleurs. Il souligne que le Tchad à l’instar  des autres pays du monde, a signé la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique de 1992 et l’a ratifié en 1994.

« Conscient des enjeux et de l’ampleur  des changements climatiques, les autorités tchadiennes fidèles à la démarche politique qui consiste à traduire dans les actions les instruments juridiques internationaux que le Tchad à ratifiés , ont trouvé dans », affirme-t-il. « Je ne peux me réjouir des efforts accomplis par le Tchad dans la lutte contre les changements climatiques dans la mesure où la menace qu’ils constituent n’est pas orientée vers un seul pays, mais affecte notre planète, et interpelle l’humanité . Notre époque est tristement décrite par les visages des sinistrés de changement climatique», dit-il.

Il martel que 80% des Tchadiens sont constitués de communautés rurales d’où l’agriculture, l’élève et la pêche est leurs sources principales de production économique, le pasteur nomade ou semi-nomade et l’agriculteur ou l’agro- pêcheur sont contraints d’inscrire  leur mode de vie dans l’harmonie  environnementale, dans la faune ou dans la flore. 

Cette rencontre birégionale a vu la présence des 64 personnes venues du monde entier. Asie, Allemagne, un représentant de l’ONU, le directeur général de l’UNESCO, États-Unis, de la France et de l’Afrique.

Haoua Adoum Ibeth

Les activités marquant la 2e édition du salon de carrières sont lancées ce mardi 11 octobre  à l’hôtel Radisson Blu. Le thème abordé  est la technologie de forage de CNPCIC société nationale chinoise du pétrole. Reportage.

Ecolemadji Ngarta assistant drilling engineer, opération département lors de sa prestation dit que le forage est un processus qui consiste a foré un puits au sous-sol dans le but d’exploiter une zone de pétrole ou des hydrocarbures. Il ajoute que pour réaliser un forage il faut un appareil de forage, cet appareil est classé par sa capacité à forer.« Dans cette classification nous avons un appareil léger qui peut forer de 1500 à 2000 mètres,  l’appareil moyen peut foré de 2000 à 3500 mètres, l’appareil  lourd peut foré de 3500 à 6000 mètres et l’appareil  super lourd peut forer au-delà  de 6000 mètres de profondeur ».

Cet appareil peut être classé par son mode d’entraînement : appareil mécanique et aléthique. Il peut aussi être classé selon la zone moyenne et son mode d’utilisation, dit-il. Ecolemadji d’ajouter que cet appareil de forage est composé d’un système d’alimentation en énergie, un système de rotation, un système de circulation et un système web contrôle. « En ce qui concerne le système d’alimentation,  nous avons les générateurs et c’est ce système d’alimentation  qui nous fournis l’énergie nécessaire pour bien faire tourner notre appareil de forage et nous permet de bien mener notre opération de forage», explique-t-il. Il affirme que le système de rotation de transfert fournis l’énergie aux garnitures de forage pour le faire tourner, ce mouvement de rotation permet à l’outil qui se trouve au fond de forer dit-il. « Le système de rotation comprend la tête de l’injection, la table de rotation et la tige carrée », martèle-t-il.

Haoua Adoum Ibeth

Dans la nuit du vendredi au samedi dernier, les eaux des fleuves Logone et Chari ont débordé la digue de Walia Ngoumna dans la commune du 9e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. Une partie du quartier a été inondée, des maisons écroulées, des personnes déplacées et plusieurs autres dégâts matériels et financiers enregistrés. L’équipe d’Ialtchad s’est rendue pour constater. Reportage.

Pendant que certains préparaient la cérémonie de clôture du Dialogue National Inclusif et souverain, la population de Walia Ngoumna s’est réveillée sous l’eau. Elle provient des débordements des fleuves Logone et Chari. La digue construite par les Chinois n’aurait pas tenu face à la pression des eaux et s’est cassée. C’était dans la nuit du vendredi 7 au samedi 9 octobre 2022 que cette catastrophe a eu lieu. Si la population est sortie indemne, les dégâts matériels sont énorme

Walé Viviane, une sinistrée raconte que vers 2h du matin, la digue a commencé à déborder et l’eau déversait du côté des habitations. Aussitôt, ils avaient avisé les voisins, mais ils n’ont pas voulu écouter cette alerte, « ils nous ont dit qu’ils sont fatigués, ils ne peuvent pas travailler ». Elle ajoute, « c’est à 4h du matin que les eaux a débordé pour des vraies ». Mme Viviane passionnée de l’aviculture, dispose d’une munie ferme chez elle. Elle déplore la perte de plusieurs poules pigeons, canards, emportés par les eaux. Elle indique aussi l’écroulement des toutes les chambres de leur concession. « Aucune chambre ne peut-être habitable, elles ont écroulé, actuellement nous logeons chez ma tante », a-t-il affirmé.

À quelques mètres habite Bouba Moussa. Jeune robuste qui d’arrache-pied sous une petite quantité d’eau, la manche de son pantalon pliée. À l’aide de ses deux muni motopompe, il déverse le peu d’eau stagnante de l’autre côté de la digue. Interrogé, il confie, « nous sommes en train d’aider la population de notre quartier volontiers sans un rond en retour et avec nos motopompes », dit-il. M. Bouba ajoute, nous avons déposé une demande auprès de la mairie afin de nous appuyer avec des matériels, mais jusqu’ici, ils sont restés sans suite. Il relève qu’ils ont reçu d’un appui financier du prêtre de l’église catholique de Walia Ngoumna qui s’élève à 50 000 F. Pour lui, cette somme leur aiderait à mettre du carburant pour le fonctionnement de la motopompe. Bouba a signifié également qu’ils sont au nombre de 32 à aider volontiers la population depuis le début de cette catastrophe.

Pour Gamdéré John, ces eaux ont durablement touché. Sa boutique a été à moitié détruite et la concession famille est presque à terre. Il interpelle le gouvernement à leur venir en aide. Pour lui la solution n'est pas la mise des sacs de terre, mais plutôt la construction des canaux d’eau et des vannes pour empêcher le débordement. Selon lui cette solution est idoine afin de sauver la population, dit-il.

Signalons que depuis le débordement de ses eaux dont l’origine reste l’affaiblissement d’une partie de la digue, la mairie en collaboration avec la population a travaillé pour le refermer.

Abderamane Moussa Amadaye

Le ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation en accord avec le ministère de l’Éducation nationale et de la promotion civique ont organisé une cérémonie de remise de prix aux meilleurs bacheliers  2022 16 édition ce mardi 11 octobre  à l’amphithéâtre de l’Université de N’Djaména faculté de médecine au quartier Gardolé dans la commune du 2e arrondissement . Reportage.

Au total 100 meilleurs Bacheliers de toutes séries confondues dont 29 filles parmi lesquels trois meilleurs qui sont Mahamat Issa Abakar du lycée de Dinguessou sérié A4 avec une moyenne de 16,89 mentions très bien, Adoum Ouangnamou Emmanuel du lycée Élite de Pala avec une moyenne de 16,75 mention très bien et Ouneissa  Mahamat Abakar du lycée koweïtien de N’Djaména avec une moyenne de 16,56 mention très bien ont été primés ce matin. C’était  dans une ambiance grandiose que ces trois meilleurs lauréats accompagné de leurs parents, amis ont reçus leurs attestations de satisfecit, ordinateurs portable et des bourses d’études à l’extérieur du pays.

Le professeur Reounoudji Frédéric, président du comité d’organisation  dans son mot d’ouverture dit que cette cérémonie est rééditée chaque année depuis exactement 16 ans. Il a souhaité la bienvenue à l’ensemble des personnalités présentes à cette  cérémonie qui couronne l’excellence  scolaire tchadienne. Il a aussi remercié ceux qui malgré leur calendrier chargé ont accepté d’y prendre part. Il ajoute que les critères de sélection ont pris en compte la politique du gouvernement en matière du genre l’excellence  féminine et aussi l’orientation  scientifique dans les formations universitaires.

Selon M. Mog-Nan Djimounta, ministre de l’Éducation nationale et de la promotion civique, cette cérémonie de remise de prix aux meilleurs bacheliers perpétue la tradition instituée depuis 2008 en vue de promouvoir l’excellence. Pour lui, l’excellence doit constituer une valeur de référence sans cesse exaltée. Il affirme, « les lauréats qui sont à l’honneur aujourd’hui représentent les citoyens du Tchad qui même dans  des moments difficiles se distinguent », a-t-il martelé. Tout de même, il relève, comparativement aux années précédentes, cette année le succès est de taille, qui avoisine les 60%. Il souligne que cela n’a été possible que grâce aux plus hautes autorités , a-t-il confié.

En effet, selon Ali Weïdou, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, représentant le Président de la Transition, les enseignants et les parents sont les véritables sources de réussite de leur progéniture, « ils sont les meilleurs lauréats, car la réussite des élèves dépend de leur contribution à tous les niveaux », a-t-il signifié.

Par la même occasion, M. Ali Weïdou invite les meilleurs lauréats à doubler d’efforts pour les études supérieures et de maintenir le cap. Il estime que le Tchad à besoin de chacun d’eux pour son développement.

Cette cérémonie a vu la présence des membres du gouvernement, les présidents des grandes institutions de la République, les ambassadeurs membres du corps diplomatique accrédité au Tchad, les représentants des organisations internationales accrédités au Tchad, les conseillers nationaux de transition, Mme la déléguée du gouvernement auprès de la ville, le Maire de la ville de N’Djaména,  M. le recteur d’académie, les secrétaires généraux des départements ministériels les parents amis des lauréats et lauréates et bien d’autres  invités de marque.

Haoua Adoum Ibeth

Le consortium des architectes et urbanistes (CAU) a organisé ce 6 octobre  au hall du palais de 15 janvier une exposition. Elle est placée sous le thème, « Vision 2030: le Tchad dont nous rêvons ». Cette exposition vise à inciter les acteurs de la société à préparer le développement des 23 provinces du pays et à créer des opportunités d'habitat pour tous. Reportage.

Classé parmi les pays  sous-développés, sur le plan architectural et d'urbanisme, l’habitat au Tchad laisse à désirer. Pour pallier à ce problème, au sortir du Dialogue Nationale Inclusif et Souverain (DNIS), le Consortium des Architectes et Urbanistes a jugé utile et urgent de créer une plateforme regroupant des experts afin d'apporter leur contribution avec des projets architecturaux et urbanistiques pouvant apporter un réel changement. Senoussi Ahmat Senoussi, architecte-urbaniste affirme que cet espace d'échange a été créé pour inciter les acteurs du développement de la ville et les autorités nationales à prendre dès à présent les mesures pour préparer le développement à venir des toutes les provinces du Tchad et aussi de créer des opportunités d'habitat pour tous. Selon lui, cette réflexion urbaine s’est traduite par cette exposition au hall du palais. « À travers nos cabinets et nos agences, nous souhaiterions proposer plusieurs projets à nos décideurs et aussi au partenariat public-privé pour investir dans nos villes », a-t-il expliqué. Il ajoute que cette exposition va présenter les 23 provinces du Tchad avec leurs atouts tout en proposant plusieurs projets qui pourront changer la capitale tchadienne, a-t-il indiqué.

Signalons que cette exposition lancée ce 6 octobre prendra 4 jours afin de permettre aux différentes délégations venant de l'intérieur du pays d'apprécier le potentiel du Tchad. Il est aussi envisagé une exposition à la place de la nation pour permettre au grand public d'avoir accès au contenu de l'exposition.

Abderamane Moussa Amadaye

Depuis un bon moment, l’appareil judiciaire au Tchad est en panne. Mais, qu’est-ce qui se passe ? La réponse est simple : les magistrats et les greffiers sont en grève. Ils revendiquent l’amélioration des conditions de travail. Les syndicats des magistrats poursuivent leurs négociations avec le gouvernement. Cette grève a d’importantes incidences sur les activités des professions libérales d’après le bâtonnier Me Laguerre Djerandi Dionro. Reportage.

Le vice-président du syndicat autonome des magistrats du Tchad, le procureur Taoka Bruno dans un échange téléphonique affirme que les négociations sont en cours avec le gouvernement. Pour le Bâtonnier Me Dionro Laguerre, la justice tchadienne est très malade. Ce qui n’est pas un secret de polichinelle, dit-il. Selon lui, cette justice est à l’image de la gouvernance du pays. « Ses tares sont bien connues, mais on ne fait pas d’efforts conséquents pour y remédier. Il en va de soi que c’est la justice qui est la mesure, le baromètre de l’État de droit », dit l’avocat. Le défenseur des droits humains la grève des magistrats et des greffiers marque encore une fois, le peu d’intérêt que les autorités accordent à la justice. Est-ce que c’est de façon délibérée qu’on agit ainsi parce que la justice en bon état de fonctionnement n’arrange pas, s’interroge-t-il ? Cette grève qui n’émeut pas les autorités suscite des interrogations sur les intentions réelles des gouvernants, affirme Me Laguerre.

Concernant l’impact de cet arrêt de travail des magistrats et greffiers, le Bâtonnier soutient qu’eux avocats en tant qu’acteurs judiciaires sont aussi affectés autant que leurs concitoyens. « Si nos gouvernants sont vraiment dans un État de droit, ils doivent se pencher le plus rapidement sur cette situation. Ensemble avec les syndicats des magistrats et des greffiers, des solutions idoines peuvent être trouvées », conclut l’avocat.

Lors de la présentation de la synthèse du rapport de la commission 2 sur la thématique « Réforme de l’Etat, constitution et réformes institutionnelles et processus électoral », il ressort pour la justice plusieurs recommandations. Il s’agit de poursuivre l’exécution de la politique sectorielle de la justice au Tchad. Améliorer les conditions de vie et de travail de l’ensemble du corps judiciaire. Assurer la sécurité des structures judiciaire, accélérer la réforme judiciaire par rapport à l’exercice des professions judiciaires libérales : avocats, huissier, notaires afin de les rendre accessibles à tous les citoyens. Recruter les magistrats dans le cadre d’un processus transparent basé sur le mérite et la compétence ainsi que les prédispositions à exercer cette carrière. Trouver la solution à la situation des magistrats non juristes, reformer la Cour Suprême. Créer une structure qui va juger les crimes économiques, lutter contre la corruption en milieu judiciaire. Accorder suffisamment les moyens à la justice dans le cadre du projet œil de justice (accès à distance à la justice grâce au système de modernisation en cours avec l’appui de PNUD), faciliter l’accès aux services de justice à tous les citoyens.

Moyalbaye Nadjasna

La rentrée scolaire 2022-2023 prévue pour le 3 octobre prochain se rapproche. Dans certains lycées de la capitale tchadienne, une présence militaire est constatée depuis plusieurs semaines empêchant ainsi certains parents d'élèves d'y rapprocher l'administration afin de finaliser l'inscription de leurs enfants. L'équipe d'Ialtchad a fait un constat au lycée technique commercial (LTC). Reportage.

Il est 10h23mn quand l'équipe d'Ialtchad a débarqué dans l'enceinte de LTC. Dès l'entrée, l'on peut voir des voitures militaires stationnées un partout dans la cour. Des treillis étalés sur le séchoir et certains militaires sont couchés sous les ombres des grands arbres en train de jouer à la carte, de converser ou se reposer sur des lits picots. Pire, certains allument la chicha ou fument  la cigarette. L'on peut confondre la cour de LTC à une caserne militaire. De l'autre côté, quelques parents d'élèves s'approchent du bureau de l'Intendant du lycée afin d'inscrire leur enfant pour la nouvelle rentrée scolaire.

Pour Abakar Mahamat Sultan, tuteur venu inscrire son cadet, dit, qu'avec les charges familiales en plus de la lourde pluviométrie enregistrée cette année ce n'est pas du tout facile. Toutefois, il souhaite que cette année soit une année avec zéro grève et un succès pour tous les élèves ainsi que les enseignants qui ne ménagent aucun effort pour la formation des futurs cadres et aussi au gouvernement tchadien. Si le premier tuteur a affiché un sentiment d'optimisme, le second était au nerf, « ce lycée est transformé en un camp militaire, j'ai demandé à ma fille de rentrée », exclame-t-il les yeux rougis. Il ajoute, « je suis terrorisé par la présence des militaires dans ce lieu qui doit en principe être sécurisé et non occupé par des hommes en treillis », déclare une personne qui a requis l'anonymat.

Pour Mahamat Djibrine Saleh, délégué provincial de l'Éducation nationale pour la commune de N'Djamena, son équipe travaille d'arrache-pied pour que la rentrée scolaire eu lieu à la date prévue malgré que certains lycées sont inondés et d'autres occupés par les sinistrés à l'instar de lycée de Walia. Il souligne que des dispositifs seront pris pour régler ce problème afin de démarrer l'année au jour dit. Toutefois, le délégué justifie une lenteur au niveau des inscriptions, « contrairement aux années précédentes, il y a un faible taux d'élèves inscrits à cause de la forte pluviométrie de cette année », dit-il. Le Délégué dit être optimiste quant au démarrage, « l'Éducation nationale est une très lourde machine, nous allons faire le nécessaire pour que les choses démarrent dans de très bonnes conditions », a-t-il martelé. Au sujet de la présence des militaires dans différents lycées de la citée capitale, M. Mahamat Djibrine affirme qu'il s'agit d'un dispositif sécuritaire déployé dans le cadre du dialogue national inclusif et souverain qui se tient à N'Djamena. Il souligne que toutes les dispositions sont en train d'être prises pour que d'ici 72h ces derniers (militaires) se retirent des lycées, a-t-il conclu.

Abderamane Moussa Amadaye

Les sinistrés installés au lycée de Walia dans le 9e arrondissement de la ville de N’Djamena vont être réinstallés à Nguéli dans le même arrondissement. Pour permettre aux élève de ce lycée public de reprendre les cours, la commune du 9e arrondissement avec l’appui du gouvernement et ses partenaires sont en train d’aménager un autre camp propice pour réinstaller ces sinistrés qui ont fui leurs maisons à cause des eaux des pluies. Reportage.

Ouf de soulagement pour les responsables du lycée public de Walia. Ce lycée situé dans le 9e arrondissement de la commune de N’Djamena a été occupé depuis plus de 2 mois par les sinistrés qui ont fui les intempéries. Ces sinistrés composés essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées se sont réfugiés dans cet établissement public pour fuir leurs maisons inondées par les eaux des pluies. Avec la rentrée scolaire 2022-2023 qui pointe son nez, les responsables de ce lycée ne savent que faire. Mais pour soulager leur angoisse, les autorités communales avec l’appui de l’État et ses partenaires sont en train d’aménager un terrain vide à Nguéli dans le même arrondissement pour reloger les sinistrés.

Pour le nouveau proviseur du lycée littéraire de Walia, Saï-Allah Adda, l’organisation matérielle est déjà faite, les salles de classes sont balayées, les tableaux sont réfectionnés, les emplois du temps sont établis et il ne reste qu’à convoquer un conseil de professeurs pour une prise de contact. Selon lui, le problème des sinistrés n’est pas à leur niveau. Ils n’ont pas la possibilité de les déloger. Il annonce qu’ils vont faire recours aux autorités pour pouvoir les amener à libérer les classes. Il exhorte les autorités de la commune du 9e arrondissement à tout faire pour reloger ces réfugiés climatiques afin de libérer les salles de classes car les cours reprendront le lundi prochain. Le proviseur du lycée littéraire de Walia souhaite que la cour soit libérée afin de la nettoyer pour reprendre la nouvelle année.

Le secrétaire général adjoint de la commune du 9e, Yamadji Sotinan, rassure les responsables du lycée de Walia que la commune et ses partenaires sont en train d’aménager une place pour les réinstaller et libérer les salles de classe. Selon lui, concernant les sinistrés, c’est le ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale qui a la charge de la prise en charge de ses sinistrés. Il ajoute que le ministère de la Santé publique et les autorités de la commune de Walia ont déjà fait un travail d’identification. « Nous avons retenu un site qui dans un premier temps a été abandonné au profit d’un autre qui se trouve en face du petit marché de Nguéli où la mairie a envoyé les niveleuses qui sont en train de nettoyer ce site », explique Yamadji Sotinan. Il soutient que le ministère de la Santé et la mairie de Walia sont à pied d’œuvre pour qu’au plus tard le 29 septembre, tous les sinistrés soient réinstallés dans le nouveau site.

Jules Doukoundjé

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