dimanche 24 novembre 2024

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Le Directeur du Musée National du Tchad, Adoum Gariam Phillipe a démissionné de son poste après 6 ans de service, selon une lettre de démission dont Ialtchad Presse a obtenu copie. Dans cette lettre, le démissionnaire affirme avoir été confronté à des actes d'intimidation, de blocages et de mépris de la part du ministre des Affaires Culturelles, du Patrimoine Historique, du Tourisme et de l'Artisanat, M. Abakar Rozzi Teguil.

Dans sa lettre, M. Gariam Philippe dit avoir pris cette décision après une profonde réflexion et a considéré que c’est la meilleure option. Il la justifie en évoquant le comportement peu orthodoxe du ministre à son égard. Il soutient aussi que depuis la nomination du ministre Teguil, « il est difficile de travailler de la même manière qu'avec ses 8 prédécesseurs, avec qui il a travaillé sans obstacle », écrit-il. Dans la lettre de démission il a été aussi question de l'attitude hautaine et méprisante du ministre à l’égard de M. Gariam Philippe.

Cette démission représente un coup dur pour le gouvernement tchadien, qui cherche à rapatrier les objets tchadiens spoliés pendant la période coloniale, alors que des actions sont en cours pour inventorier ces objets dans les musées français. Le Directeur démissionnaire, que nous avons contacté, a confirmé sa démission tout en refusant de donner plus de détails tout en soutenant rester une personne ressource et prête à aider à l'identification de ces objets.

Le Coordonnateur Général de la Maison des Patrimoines Culturels Culturel du Tchad (MPCT), que nous avons également contacté, a préféré ne pas commenter cette démission. Il affirme que malgré qu'il soit l'autorité hiérarchique qui chapeaute le musée national et la bibliothèque nationale, il n'a pas reçu le sois-transmis de cette démission. Il dit avoir lui aussi appris cette nouvelle de ses supérieurs au ministère, « j’ignore le contenu et les raisons de la démission du directeur du musée national ».

Abderamane Moussa Amadaye

Le Secrétaire Général du Conseil National des Importateurs, Investisseurs, Industriels Tchadiens et Exportateurs (CONITE), Mahamat Nour Abakar a animé un point de presse hier mardi 26 septembre dans son siège situé au quartier Blabline dans la commune municipale de 4e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena pour dénoncer la cherté de vie au Tchad.

Le secrétaire général (SG) du CONITE Mahamat Nour Abakar a d’abord présenté ses excuses à la population tchadienne qui, dit-il, souffre de la vie chère. Ensuite il a déclaré que les autorités ne font rien pour mettre les Tchadiens à l'abri des flambées des prix. « La vie est aujourd'hui chère, trop chère, malheureusement elle va continuer à l’être », a-t-il déploré. Il a rappelé, qu'il y a quelques mois, ils ont promis de faire réduire jusqu'à 50 % les coûts du panier de la ménagère pendant toute la transition pour le grand bonheur des consommateurs mais jusqu’aujourd’hui pas de résultat convaincant.

Parmi les causes, M. Mahamat Nour Abakar a cité, pas de rencontre au tour d’une table entre gouvernement et les commerçant sur la cherté de la vie, la guerre Ukraine-Russie et ses conséquences sur les approvisionnements alimentaires, l'interdiction d'exporter leurs produits par certains, la brusque augmentation du prix du carburant, etc. « Cette situation imprévue causée par la guerre au Soudan a eu pour conséquence qu'engloutir le peu de stock que les commerçants avaient réussi à constituer », dit le SG.

Selon lui, les conséquences des aléas climatiques et l'abandon des champs agricoles dû à l'exode rural ont été catastrophiques pour les approvisionnements en vivres.

Le CONITE attire l'attention du Ministère des Finances, du Budget et des Comptes publics et la Direction Générale de la Douane du Tchad, que le fait de chercher à violer, en cette période difficile, certains accords et compromis, risquerait de mettre en péril l'harmonie de la formule dynamique, participative, réductrice des gaspillages des recettes douanières « depuis l'arrivée du nouveau Directeur général de la Douane M. Ahmat Abdelkerim, les prix de certaines denrées alimentaires risquent de flamber davantage dans les jours à venir », a-t-il indiqué.

Noël Adoum

Lors d’une déclaration faite à la presse ce mardi 26 septembre à Walia dans le 9e arrondissement de N'Djamena, le parti front populaire pour le redressement (FPR), par la voix de son coordonnateur général, Dr Ezept Valmo Kimitene réclame le retour de Baba Laddé, président fondateur du FPR. Le parti se désolidarise et invite le concerné à regagner la légalité.

Pour Dr Kimitene, coordonnateur général du FPR, Baba Laddé a regagné le maquis pour des raisons qui lui sont personnelles (frustration et fausses promesses). Le parti nie et ne se reconnaît pas dans cette aventure de violence, dit le coordonnateur général du parti. « Notre position a été toujours celle d'accompagner le processus de transition, nous souhaitons qu'il puisse sursoir à sa décision, à son projet et qu'il regagne la légalité pour nous permettre de mener un combat politique », dit-il.

A la question sur sa position actuelle de son chef, le coordonnateur dit ignorer la localisation exacte de Baba Laddé, « Nous avons eu des contacts quand j'étais malade en France, il m'a confirmé qu'il est parti en rébellion à la suite des promesses non tenues par les autorités mais j'ignore sa position », explique-t-il. Aux noms de tous les militants du FPR, Dr Kimitene, lance un appel à l'endroit de Baba Laddé. « Nous lui demandons d'abandonner la voie qu'il a emprunté et de regagner sans condition le bercail », a-t-il affirmé. Toujours dans le même sens, le coordonnateur du FPR a lancé un appel « fraternel et patriotique au gouvernement de la transition lui demandant d'offrir la main tendue à Baba Laddé pour qu'il rentre dans la légalité », confie-t-il. Le parti dit réitérer son soutien au Président de transition, Mahamat Idriss Deby pour ses efforts dans la conduite du processus de la transition.

Pour finir, le coordonnateur du FPR tient à informer l'opinion nationale et internationale que le choix fait par Baba Laddé n'engage que lui seul. « Nous réaffirmons notre entière disponibilité à œuvrer avec le gouvernement pour le retour au bercail de Baba Laddé », conclut-il.

Abderamane Moussa Amadaye

L'Association Tchadienne pour l'Action Citoyenne et le Développement (ATCD) a organisé sa première Assemblée Générale Extraordinaire et Consultative (AGEC) ce 23 Septembre 2023 au musée nationale. Une rencontre au cours de laquelle les membres du Bureau Exécutif ont tracé une feuille de route et un plan d'action des activités que I'ATCD organisera pour les trois prochains mois. Reportage.

Pour le Président de l'ATCD Bakhit Abdoulaye Chaïbo, cette première Aassemblée Générale Extraordinaire et Consultative de l'association vise essentiellement à répondre à l'objectif dont ils ont fixé lors de la création de l'ATCD, et qui était de maximiser les actions citoyennes pour le développement du Tchad et pour l'épanouissement de sa population. Les tchadiens feront face à des moments décisifs pour décider de l'avenir du pays, c'est pourquoi l'ATCD en tant qu'organe de la société civile se doit de jouer son rôle pleinement pour la réussite de tous les projets et engagements entrepris par les plus hautes autorités notamment par le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno, a-t-il souligné.

 Il relève que cette AG est une consultation, une réflexion commune et un engagement commun qui sera tracé pour aider les autorités en charge de la transition et les partenaires au développement du Tchad à reconsidérer toutes les doléances du peuple tchadien et mettre le pays sur le chemin du développement.

Le Président de l'ATCD a également rappelé les membres de l'association à considérer l'appel de leur slogan, celui « d’Agir ensemble pour un Tchad meilleur et une citoyenneté patriote ». Il les a exhorté à la mise en place d’un plan d'action qui priorisera les activités essentielles pour le bien de la population tchadienne dans son ensemble en leur référent aux textes de l'association qui sont « les Statuts et le Règlement Intérieur ». Pour Mr Bakhit, il faut s'appuyer sur la politique et la vision du président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno pour un Tchad uni, réconcilié et refondé.

Depuis le lancement officiel de l'association le 31 Juillet dernier, l'ATCD a réalisé plusieurs activités qui ont contribué à renforcer sa présence et son impact dans la société tchadienne notamment la récompense pour M. Alkhassim Mahamat Lambo en tant que meilleur citoyen de l'année pour son geste patriotique, la signature de la convention de partenariat avec l'ONG voix de la femme, l'organisation du grand salon de l'excellence et de l'orientation des bacheliers de 2023 qui a permis de primer les 100 meilleurs bacheliers de l'année, ainsi que la remise des plantes dans le cadre de la Semaine nationale de l'arbre édition 2023, organisé le 14 Septembre dernier au ministère de l'environnement, de la pêche et du développement durable.

« Ces réalisations ne sont que le début de notre parcours au sein de cette association. Elles témoignent de notre détermination à agir pour le développement de notre pays et pour le bien-être de nos concitoyens », a conclu M. Bakhit Abdoulaye Chaïbo.

Noël Adoum

Le président du comité d'organisation de Salon du Riz au Tchad (SARIT), Adji Zamtato Gane-Bang a organisé une conférence de presse ce 22 septembre au Centre d'Études pour la Formation et le Développement (CEFOD) dans la commune municipale de 6e arrondissement de N’Djamena. Il s'est échangé avec la presse sur le lancement de la première édition du Salon du Riz au Tchad (SARIT) 2023. Reportage.

Pour le Président du comité d'organisation du Salon du Riz au Tchad Adji Zamtato Gane-Bang, le SARIT est un évènement annuel qui a pour objectif de promouvoir la production locale et les produits dérivés du riz. « Nous devrons encourager les investissements dans le secteur rizicole pour accroitre les crédits bancaires a l’agriculture », dit-il. Il poursuit en affirmant qu’il y aura qu’il y aura durant ce salon des exposition-vente des producteurs, des transformateurs, des distributeurs et des équipementiers. Il y aura aussi de la formation et de la sensibilisation sur les meilleures pratiques agricoles pour les producteurs de riz et les autres acteurs de la filière ainsi que la dégustation de plats à base de du riz local et des animations culturelles pour promouvoir la culture tchadienne, a-t-il souligné

M. Zamtato soutient que le Tchad est un pays producteur de riz, malheureusement sa production nationale stagne entre 300.000 et 400.000 tonnes de riz paddy par an d'après les chiffres de la Direction de la Statistique Agricole (DSA). « Cette production est réalisée sur une superficie de 250.000 hectares. Malgré cette production, le Tchad importe de l'Asie plus de 100.000 tonnes/an de riz manufacturé et dépense plus de 10 milliards de Fcfa », a-t-il indiqué.

Selon lui, le prix du riz a connu une hausse importante au Tchad depuis le mois de juin. « Le sac de 100g qui se vendait entre 45 et 50.000 Fcfa se vend actuellement entre 65 et 70 000 Fcfa, soit une hausse de plus de 40% », a-t-il précisé. Il ajoute que les pluies irrégulières de cette année et surtout la forte demande de riz venant de l'Est à la suite de l'arrivé des réfugiés de la guerre au Soudan peuvent expliquer cette hausse de prix.

Face à cette situation, M. Zamtato estime que le Tchad peut chercher des solutions à court terme pour réduire cette hausse de prix. Et trouver également des solutions à long terme pour éviter d'être dans cette situation de dépendance climatique et vis-à-vis des pays exportateurs de riz. Les riziculteurs tchadiens sont à l'œuvre et n'attendent qu'un coup de pouce pour répondre aux attentes du pays. Il conclut que ce Salon du riz vise aussi à valoriser le riz local et à encourager les Tchadiens à consommer du riz produit par les agriculteurs tchadiens. Il espère qu’à travers ce salon, le Premier ministre de transition peut encourager le gouvernement à rédiger et adopter une stratégie nationale du riz. Ce rendez-vous réunira les acteurs de la filière riz au Tchad, les producteurs, les banques, les fournisseurs d'intrants et d'équipements, les centres de recherche et les bailleurs de fonds internationaux.

Noël Adoum

La plateforme Tchad d'abord a organisé une cérémonie de restitution de son rapport des activités de sensibilisation sur la révision du fichier électoral dans les 5 provinces : Salamat, Kanem, Bahr-El Gazal, Hadjer Lamis et Ndjamena cet après-midi dans son siège au quartier Mardjandaffack

Pour Mahamat Saleh Moussa le coordonnateur de la plateforme, son organisation est apolitique et non confessionnelle, se fixe comme objectif la défense du pays et de ses intérêts par le biais de la communication, l'information, la sensibilisation, la formation et l'éveil de conscience.

Pour lui, l'objectif de l'enrôlement biométrique pour le référendum couplé sur la forme de l'État vise le retour à l'ordre constitutionnel.  « C’est un moment de patriotisme et à la mobilisation de chaque citoyen ».

Il affirme que les 5 provinces donnent un résultat satisfaisant avec un bon pourcentage. Il s’agit de N’Djamena avec 215,679%, du Kanem avec 148,41 %, de Hadjer Lamis avec 177,24%, du Salamat avec 181,28% et du Bahr-El Gazal avec 174,89%, a-t-il annoncé. Il soutient également que la révision du fichier électoral est une réussite sur l'ensemble du territoire national, « il y a eu une forte mobilisation des acteurs mais aussi des manquements ont surgi et qui serviront d’expérience pour être corrigé dans le futur ».

Enfin, il demande à la CONOREC que les vœux du peuple tchadiens soient respecté par les élections libres, crédibles et transparentes.

Ousmane Bello Daoudou

Le « génie visionnaire et patriotique » du Président de Transition en matière d’ingénierie de gestion des ressources pétrolières, mis en musique par sa « task force » sous la haute férule du SGP, continue de surprendre par sa candeur confondante. Savannah en profite sans coup férir pour soumettre le pays au « supplice de la goutte d’eau » à travers des condamnations échues et à venir comme en témoigne le dernier épisode avec la décision conservatoire de la justice américaine du 15 septembre 2023.

La décision de la justice américaine dont l’écho a fait florès dans l’opinion n’est à la vérité qu’un simple corollaire de la sentence pré-arbitrale du 28 juillet 2023 (voir notamment nos commentaires dans les colonnes de Ialtchad Presse (www.ialtchad.com) : « Affaire Savannah : Et la loi d’Airain de l’arbitrage frappa le Tchad ». Elle est néanmoins redoutable pour la filiale gabonaise de la City Bank (détentrice des avoirs COTCO) à cause de l’imprimatur de la justice américaine dont aucune banque à vocation internationale ne peut résister à la décision au risque de s’exposer au mieux, à la saisine de ses actifs sur le territoire de l’Uncle Sam et au pire, à l’interdiction d’opérer toutes transactions en Dollars dans le monde entier ; ce qui obérerait purement et simplement son activité à l’internationale. Un comble pour une banque.

La décision de la justice américaine du 15 septembre dernier appelle néanmoins les commentaires suivants :

Un, elle est absolument sans effet et lien avec le contentieux de l’indemnisation de la nationalisation des actifs pétroliers de Doba. Ce dernier dont l’instance est en cours devant la chambre arbitrale de Paris, sera autrement plus explosif et redoutable pour le Tchad. Le pays y encourt la condamnation au bas mot au paiement à Savannah ou à ESSO d’une somme de 250 milliards de FCFA au principal, sans égard aux dommages et intérêts et aux intérêts moratoires inévitables (qui peuvent aussi se compter en milliards supplémentaires de FCFA). En effet, commettre un acte inconsidéré de souveraineté comme cette nationalisation au forceps, flatte l’ego, mais ne pas budgétiser ou provisionner son coût financier, soit parce que le pays n’en a pas les moyens soit parce que les dirigeants n’y ont pas pensé, (les deux d’ailleurs vont de pair) frise simplement l’indigence du leadership (voir en ce sens, la tribune dans Ialtchad Presse (www.ialtchad.com), « ACTIFS PÉTROLIERS, POISON D’UN PATRIOTISME DE L’ÉMOI »

Deux, il est vraisemblable que le pouvoir Camerounais dont COTCO relève de la juridiction, tente de jouer la finesse, pour ne pas assumer le risque d’un refus de prêter son concours à l’exécution de la sentence pré-arbitrale du 28 juillet passé, en traînant les pieds, afin de ménager la susceptibilité du pouvoir Tchadien. C’est probablement la raison pour laquelle, Savannah qui aux termes de la sentence pré-arbitrale, devrait réinvestir la tête de l’exécutif de COTCO, a dû se résoudre à saisir la justice américaine pour demander la mise sous séquestre des avoirs de COTCO à la City Bank Libreville. Elle n’en aurait pas eu besoin si elle avait repris effectivement les commandes de COTCO comme l’a prescrit l’arbitre.

Trois, à la vérité, il faut affirmer que dans le contentieux au fond de l’affaire COTCO (à ne pas confondre avec le contentieux de la nationalisation des Actifs pétroliers de Doba) entre le Tchad et Savannah, si le Tchad est débouté de ses prétentions, c’est-à-dire, s’il perd le procès, cette perte n’engendrera pas de coût ni de risque direct financier pour le contribuable Tchadien. En effet, les 41,06% des actions du capital de COTCO dont le Tchad revendique la propriété, appartenaient à ESSO (Exxon Mobil) qui dit les avoir cédés à Savannah Energy. À date, le Tchad n’a déboursé aucun centime de FCFA pour les acquérir ou indemniser Savannah ou ESSO. La perte de ce procès par le Tchad aura une incidence financière nulle ou neutre, sauf bien sûr les centaines millions de FCFA d’honoraires d’avocats et de conseils et surtout les millions d’autres CFA de notes de frais (frais de missions) et de gratifications des éminents membres de la « task force pétrole » de la Présidence de la République et du Gouvernement.

Quatre, si Savannah perd le procès COTCO, le Tchad ne le gagnera pas pour autant. En effet, si la chambre arbitrale accède à l’argument développé par le Tchad du non-respect par ESSO et Savannah de la procédure de la purge du droit de préemption des autres membres du Consortium (hypothèse vraisemblablement plausible), l’inopposabilité de la qualité d’actionnaire de Savannah ne peut avoir pour conséquence, d’investir le Tchad du droit de propriété sur la fraction litigieuse représentant les 41,06% du capital de COTCO. En effet, une « loi domestique tchadienne (loi de la nationalisation des actifs pétroliers) » ne peut avoir « effet d’extranéité pour autoriser une application aux biens relevant de la juridiction d’un autre État en l’occurrence celui du Cameroun en ce qui concerne les droits dans le capital de COTCO ? ». La sentence pré-arbitrale du 28 juillet l’affirme nettement. L’inopposabilité ou l’annulation pure et simple de la cession Esso/Savannah des actifs COTCO aura pour effet de remettre les parties en l’état où elles étaient avant l’opération contestée. Le rejet éventuel de la qualité d’actionnaire de Savannah, entrainera la réattribution de plein droit de la propriété des actions à ESSO qui était censée ne les avoir jamais vendues. Que pourra dès lors le Tchad et toute sa « task force » contre ESSO sur les parts de capital d’une société de droit Camerounais? Rien, si ce n’est obtenir que Paul BIYA ordonne leur nationalisation au profit du Cameroun suivie d’une convention de cession par le Cameroun au profit du Tchad. Il n’est pas interdit de rêver, mais le réel demeure implacable.   

Cinq, la raison conseillerait, mieux, voudrait que le souverain tchadien et l’éminence de sa « task force » range leur orgueil, fierté et drapeau dans la poche afin de négocier une transaction avec Savannah et/ou Esso, relative à une indemnisation globale pour solde de tous comptes, moyennant un désistement volontaire de toutes les instances en cours et susceptibles de naître pour les mêmes faits entre les mêmes parties. Il s’agit par cela d’éviter de rajouter au supplice financier, celui d’un feuilleton de l’humiliation du pays. Il y a des circonstances où comme l’affirmait Honoré de Balzac, « un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ». Le bourbier stratégique, juridique et financier dans lequel la « task force » a plongé le pays l’exige et l’impose.   

Abdoulaye MBOTAINGAR
Docteur en droit
Maître de conférences à l’université

A quelques semaines de la rentrée scolaire 2023-2024, cahiers, sacs à dos, boites à stylos, boites à crayons de couleurs, ardoises, livres et autres fournitures scolaires sont étalés partout dans les grands carrefours et les marchés de N'Djamena. Cependant l’écouler ces produits est lent. La rédaction s'est rendue sur place et a interrogé les vendeurs des fournitures scolaires. Reportage.

Issena Paul, père de 4 ans et commerçants de fournitures scolaires affirme que la vente est très lente, les clients ne se bousculent pas devant les étales, « on attend patiemment les parents d'élèves pour qu'ils viennent acheter les fournitures. C’est difficile, les agents municipaux ne nous donnent pas de répit ».  

Les vendeurs dénoncent le comportement des agents municipaux qui viennent en nombre les renvoyer, certains en revanche certains extorquent leur de l'argent, disent les marchands. « Cette voie est interdite et c'est la voie de Maréchal car les autorités empruntent cette route pour aller dans un hôtel de la place », ont déclaré les agents municipaux.

Selon Beroué Daniel, les affaires ne tournent pas normalement, c'est un encore le début, cela avance à pas de caméléon. « Les parents d'élèves n'ont pas encore gagné leurs salaires pour inscrire les enfants à l'école. À la fin du mois, peut-être qu'il y aura un changement. Il poursuit, « les agents municipaux doivent comprendre que nous vendons les fournitures scolaires devant les établissements publics mais pas dans la route bitumée. Aujourd'hui, ils refusent de nous voir vendre les matériels scolaires pourtant ils ont été recrutés grâce aux stylos et aux cahiers ».

Les prix des fournitures scolaires varient selon la qualité, certains ont connu une légère augmentation et d’autres une diminution. Une douzaine de cahier coûte entre 1500 et 2000 FCFA, une ardoise entre 250 et 750 FCFA, une boite à stylos entre 3500 à 4000 FCFA, un sac à dos pour les enfants coûte 2000 à 2500 FCFA et pour adultes va de 5000 à 12.500 FCFA.

Noël Adoum

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