Le président du comité d'organisation de Salon du Riz au Tchad (SARIT), Adji Zamtato Gane-Bang a organisé une conférence de presse ce 22 septembre au Centre d'Études pour la Formation et le Développement (CEFOD) dans la commune municipale de 6e arrondissement de N’Djamena. Il s'est échangé avec la presse sur le lancement de la première édition du Salon du Riz au Tchad (SARIT) 2023. Reportage.
Pour le Président du comité d'organisation du Salon du Riz au Tchad Adji Zamtato Gane-Bang, le SARIT est un évènement annuel qui a pour objectif de promouvoir la production locale et les produits dérivés du riz. « Nous devrons encourager les investissements dans le secteur rizicole pour accroitre les crédits bancaires a l’agriculture », dit-il. Il poursuit en affirmant qu’il y aura qu’il y aura durant ce salon des exposition-vente des producteurs, des transformateurs, des distributeurs et des équipementiers. Il y aura aussi de la formation et de la sensibilisation sur les meilleures pratiques agricoles pour les producteurs de riz et les autres acteurs de la filière ainsi que la dégustation de plats à base de du riz local et des animations culturelles pour promouvoir la culture tchadienne, a-t-il souligné
M. Zamtato soutient que le Tchad est un pays producteur de riz, malheureusement sa production nationale stagne entre 300.000 et 400.000 tonnes de riz paddy par an d'après les chiffres de la Direction de la Statistique Agricole (DSA). « Cette production est réalisée sur une superficie de 250.000 hectares. Malgré cette production, le Tchad importe de l'Asie plus de 100.000 tonnes/an de riz manufacturé et dépense plus de 10 milliards de Fcfa », a-t-il indiqué.
Selon lui, le prix du riz a connu une hausse importante au Tchad depuis le mois de juin. « Le sac de 100g qui se vendait entre 45 et 50.000 Fcfa se vend actuellement entre 65 et 70 000 Fcfa, soit une hausse de plus de 40% », a-t-il précisé. Il ajoute que les pluies irrégulières de cette année et surtout la forte demande de riz venant de l'Est à la suite de l'arrivé des réfugiés de la guerre au Soudan peuvent expliquer cette hausse de prix.
Face à cette situation, M. Zamtato estime que le Tchad peut chercher des solutions à court terme pour réduire cette hausse de prix. Et trouver également des solutions à long terme pour éviter d'être dans cette situation de dépendance climatique et vis-à-vis des pays exportateurs de riz. Les riziculteurs tchadiens sont à l'œuvre et n'attendent qu'un coup de pouce pour répondre aux attentes du pays. Il conclut que ce Salon du riz vise aussi à valoriser le riz local et à encourager les Tchadiens à consommer du riz produit par les agriculteurs tchadiens. Il espère qu’à travers ce salon, le Premier ministre de transition peut encourager le gouvernement à rédiger et adopter une stratégie nationale du riz. Ce rendez-vous réunira les acteurs de la filière riz au Tchad, les producteurs, les banques, les fournisseurs d'intrants et d'équipements, les centres de recherche et les bailleurs de fonds internationaux.
Noël Adoum