Le ministère des Transports et de la Sécurité routière à travers l'Office national de la sécurité routière(ONASER)a commencé a vulgariser le nouveau code de la route du Tchad ce 29 septembre lors d'une cérémonie solennelle organisée dans un hôtel de la capitale, N'Djamena.
Pour Fatimé Goukouny Weddeye, ministre des Transports et de la Sécurité routière, l'entrée en vigueur du nouveau code est une priorité absolue. « Nous étions convaincus que la sécurité routière en 2023 passe par l’adaptation de nos instruments juridiques vieux de plus de 50 ans aux mutât », dit-elle. Dans son allocution, la ministre a relevé que les textes instituant le nouveau code ont introduit de grandes innovations qui tiennent compte à la fois de l’augmentation sans cesse du parc automobile du Tchad, de l’accroissement de villes et populations, des causes récurrentes des accidents de la route. Elle indique 10 innovations sur la nouvelle réglementation routière. «Les nouvelles dispositions du permis de conduire, le sens giratoire au niveau des ronds-points , l'interdiction du téléphone au volant et au guidon, l'interdiction de conduire sous l'emprise de l'alcool, de stupéfiants et de médicaments, le port obligatoire de la ceinture de sécurité, le port obligatoire du casque de sécurité, la limitation de vitesse en agglomérations et hors agglomérations, les arrêts obligatoires aux aires de repos, la protection du domaine public routier et de l'environnement, les infractions et enfin sanctions (amendes)», explique-t-elle. Elle invite la population au respect du nouveau code. « Comme vous le savez, la lutte contre l’insécurité routière est une lutte multisectorielle et plurifactorielle qui appelle à votre constante mobilisation. Je sais pouvoir compter sur vous pour relever ensemble ce défi qui ne nous laisse pas le choix », a-t-elle déclaré à la masse.
Le premier ministre de transition a déclaré que le gouvernement est résolu à jouer pleinement son rôle dans cette lutte, en mobilisant au profit des ministères sectoriels impliqués dans le processus, des ressources nécessaires en vue de la réforme du permis de conduire, la construction des centres de contrôle technique automobile modernes et progressivement installer des radars sur les principales routes afin de limiter les accidents. Il a aussi invité la population à une prise de conscience collective.
Pour rappel le nouveau code de la route vulgarisé ce 29 septembre va entrer en vigueur dès le 20 octobre prochain.
Abderamane Moussa Amadaye
Le Ministre d'État, ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation Dr.Tom Erdimi a animé un point de presse ce 28 septembre 2023 à la rentrée académique 2023-2024 prévue pour le lundi 02 octobre 2023 dans toutes les institutions d'enseignement supérieur. Reportage.
A travers sa déclaration, le Ministre de l'enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l'innovation Dr. Tom Erdimi a instruit les acteurs de l'enseignement supérieur à bien gérer cette nouvelle rentrée académique qui se pointe à l'horizon avec le plus grand soin afin d’éviter les années élastiques ou blanches.
Après avoir rendu hommage aux enseignants des universités et aux étudiants pour le sacrifice consenti durant l'année académique qui vient d'être achevée sans pause quelconque, Dr. Tom Erdimi a déclaré que ce sacrifice a été salué au plus haut sommet de l'État en l'occurrence par le Président de Transition Mahamat Idriss Deby Itno.
« La refondation de l'enseignement supérieur nécessite la conjugaison d'efforts de tous », a souligné le Ministre de l'enseignement supérieur. Au cours de cette nouvelle année académique, Dr. Erdimi a fait des observations à l'endroit des acteurs concernés notamment au gouvernement de revoir un peu à la hausse le budget du ministère afin de juguler les difficultés rencontrées, au Centre National des Œuvres Universitaires de mieux organiser la restauration et le transport qualitativement et quantitativement, à l'Union Nationale des Étudiants Tchadiens d'œuvrer dans le sens de la stabilité et de la paix sociale etc.
Le ministre a évoqué, sur 38 dossiers déposés en vue de l’obtention d'autorisation, d’habilitation de nouvelles filières ou d’ouverture d’établissements, 21 établissements ont obtenu un avis favorable à l’issue de la session ordinaire de la Commission nationale pour l’Enseignement Supérieur Privé (CNESP) dont 5 établissements fermés et 11 autres, mis en demeure, verront leur habilitation de former en licence ou en master retirée.
Évoquant la question de l'élasticité de l'année aux universités du Tchad, Dr. Tom Erdimi estime que, « la fuite des étudiants tchadiens pour l'étranger au détriment des universités tchadiennes est due à l'élasticité de l'année académique, à la grève répétitive et à la faible capacité d'accueil ». Le ministre informe que plus de 100 diplômés ont été recrutés au niveau du département de l’enseignement supérieur et un plan de formation de ces enseignants est en cours d’élaboration.
Noël Adoum
Le Fond National d'Appui à la Formation Professionnelle (FONAP) en partenariat avec le centre d'apprentissage Oxford ont procédé ce 28 septembre 2023 à la remise des attestations à 233 jeunes vacanciers formés en électricité, bâtiments, bureautique, conduite automobile et installation solaire.
Cette cérémonie a vu la présence des autorités administratives et cadres des institutions étatiques. Elle a démarré par une démonstration extraordinaire des initiés en électricité et installation de panneau solaire.
Pour Hamid Yamouda Djorbo, Directeur Général du FONAP, cette formation vise à outiller les jeunes des techniques appropriées dans des métiers porteurs et actifs qui leur permettront facilement d'intégrer le marché de l'emploi ou de monter leur propre entreprise. Il estime que ce programme de formation par apprentissage de 3 mois initié par le FONAP traduit la volonté du gouvernement et en premier du président de transition à lutter directement ou de façon indirecte contre le chômage et créer de l'emploi. Quand à Adam Charfadine, DG du centre Oxford, cette formation par apprentissage de plus de 200 vacanciers n'a été plausible que grâce au FONAP qui a financé, suivi et appuyé sans faille le centre ainsi que les apprenants, dit-il. Il a rappelé aussi aux apprenants de mettre en pratique les connaissances acquises lors de formation.
Abderamane Moussa Amadaye
Ce jeudi 28 septembre 2023 a eu lieu la cérémonie d'ouverture de l'atelier de validation des résultats de l'étude pour la mise en place d'un mécanisme de financement compétitif durable de la recherche agricole et du conseil agricole au Tchad à l'hôtel Radisson Blu. Reportage.
Pour le coordonnateur national Allakere Arthomas, le ProPAD a appuyé l'élaboration de quatre reformes sectorielles qui concernent le troisième Plan à Moyen terme de la Recherche Agricole (PMTRAIII), réalisée l'étude de faisabilité pour la relance de la filière semencière au Tchad, réalisée la Stratégie nationale de vulgarisation agricole assortie d'un plan d'action opérationnel ainsi que la politique agricole du Tchad, en cours de réalisation.
Il relève que pour renforcer la réalisation de ces réformes, le ProPAD revient en appui à cet évènement de portée nationale, qui concerne la mise en place d'un fonds de financement de la recherche et du conseil agricoles au Tchad. « La promotion de l'adoption des technologies améliorées à l'échelle nationale passe nécessairement par l'appui-conseil », a-t-il dit.
Selon lui, ce fonds permettra au système de la recherche nationale et au système de conseil agricole au Tchad de palier aux difficultés de concrétisation des bonnes idées de recherches et de dissémination des résultats de recherche. C'est alors que se remarquera de manière plus nette l'amélioration de la productivité. Ils ont procédé aux échanges fructueux de la présentation des résultats de l'Étude par le consultant.
Il soulève que cet atelier est été organisé pour permettre une restitution complète de ses résultats et permettre à cet atelier de faire des choix appropriés d'un modèle approprié pour le Tchad en matière de financement de sa recherche et de son conseil agricole. Cet atelier aura également à faire le choix d'une structure appropriée pour abriter l'Organe en charge de la gestion du Fonds et accompagner le Consultant dans la préparation d'un manuel approprié pour la gestion de ce Fonds, a-t-il conclu.
Noël Adoum
Le Président du Conseil National de Transition, Haroun Kabadi, a clôturé ce 27 septembre au Palais de la démocratie, la conférence parlementaire régionale sur la gouvernance et la population de la vérification, l’incorporation, législative et la mise en œuvre des instruments juridiques de l’Union africaine (UA) sur les valeurs partagées. Reportage.
Plusieurs parlementaires venus des différents pays d’Afrique ont débattu pendant 3 jours sur des projets phares de l’agenda 2063 et de l’architecture africaine de gouvernance, la mise en œuvre de la Zones de Libre-échange en Afrique (ZLECAF) notamment l'État de lieux, défis et perspectives et la ratification du protocole à l’acte constitutif de l’UA relatif au parlement panafricain adopté en juin 2014 à Malabo.
La Conférence vise à sensibiliser et renforcer les capacités des parlementaires d'Afrique centrale à la nécessité d'intégrer dans leur législation nationale les principaux instruments de l'UA notamment « la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance, faire taire les armes en Afrique, accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine », évaluer les progrès réalisés par les Parlements nationaux et régionaux etc.
Pour le président du Conseil Nationale de Transition M. Haroun Kabadi, les recommandations des intervenants et des participants confirment leur détermination dans la recherche de la paix en Afrique, en explorant les voies et les moyens pouvant concourir à la préservation et à la consolidation des acquis, etc. Après avoir félicité les participants, M. Haroun Kabadi affirme, « au Tchad, nous sommes convaincus que nous devons privilégier ce genre de rencontres en ces temps particulièrement troubles de l'histoire du monde, où les grandes comme les petites nations sont indiscutablement confrontées à des graves problèmes de coopération, de développement et de sécurité ».
Selon M. Kabadi, c'est un motif de réelle satisfaction et d'espoir, pour la poursuite des actions engagées en faveur de la paix, de la sécurité et le bien-être des peuples africains, mais également de l'indépendance des institutions africaines à travers des financements durables du parlement panafricain.
Noël Adoum
Dans une correspondance adressée ce 25 septembre 2023 au gouverneur de la province du Chari-Baguirmi et président provincial de la Commission Nationale Chargée de l'Organisation du Referendum Constitutionnel (CONOREC) de cette province démissionnent de cette commission.
Ils sont au total 14 personnes à signer cette correspondance de leur démission à. Raison : l'attitude et au comportement de leur président départemental M. Ibrahim Adam Ali, écrivent-ils. Selon les démissionnaires, c’est depuis leur installation le 7 avril qu’il n'y avait pas eu de rencontre des membres du bureau pour donner des orientations sur les activités. Ils affirment que, « le travail de la CONOREC est un travail d'équipe et non le travail d'un seul individu. Car nous avons travaillé dans les conditions très difficiles et considérés par leur président départemental comme ses subordonnés et non ses collaborateurs ».
Ils soutiennent que certaines difficultés financières n'ont pas permis aux membres du bureau départemental de suivre leurs activités dans les différentes sous-préfectures. « Le bureau n'avait pas un fonds de fonctionnement au début, mais il s'était débattu pour la saisie et la photocopie des listes des membres des différentes commissions sous préfectorales ».
Selon les 14 agents, lorsque les moyens financiers sont mis à la disposition de la CONOREC départementale, ses membres ne sont pas impliqués dans la gestion de ce fonds ils ne s'occupent que des papiers et matériels ». Ils dénoncent l'implication de certains commerçants dans la gestion. Malgré tous ces problèmes, les membres de la CONOREC ont finalisé les opérations d'enrôlement biométrique électoral. « Nous avons décidé de nous retirer de cette commission afin de laisser la place à une nouvelle équipe qui pourrait mieux faire », ont-ils exprimé dans leur lettre de démission collective.
Noël Adoum
Le président du Conseil National de Transition Haroun Kabadi a ouvert hier lundi, 25 septembre, la conférence parlementaire régionale sur la gouvernance et la population de la vérification, l’incorporation, législative et la mise en œuvre des instruments juridiques de l’Union africaine (UA) sur les valeurs partagées. La cérémonie s'est déroulée au palais de la démocratie dans la commune municipale de 7e arrondissement de N'Djamena. Reportage.
Les parlementaires venus de différents pays d’Afrique. Ils vont débattre sur des projets de l’Agenda et de l’Architecture Africaine de Gouvernance (AGA) ; la mise en œuvre de la Zones de Libre-échange en Afrique (ZLECAF). Pour la représentante du Caucus Afrique centrale au parlement panafricain Jaynet Kabilan dit que la Conférence régionale est une plateforme qui permettra aux États membres des régions sélectionnées d'examiner les normes, la gouvernance, les décisions et les politiques de l'UA en matière de droits de l'homme et de promouvoir la ratification et l'incorporation législative des instruments juridiques de UA. Elle ajoute que la conférence facilitera les discussions et l'adoption de résolutions sur certaines questions essentielles qui menacent la démocratie et la bonne gouvernance sur le continent.
Le Premier ministre du gouvernement de transition, Saleh Kebzabo, qui était l’invité d’honneur à cette conférence estime que les parlementaires d’Afrique doivent mener un échange responsable en vue de proposer des pistes des solutions pour un développement de l’Afrique qui doit prendre en compte les préoccupations légitime des peuples africains.
Le Président du Conseil National de Transition Haroun Kabadi affirme que le Continent africain est à la croisée des chemins. Il vit les plus sombres époques de son histoire, faites d'incertitudes, des défis sécuritaires et de remise en cause permanente de la démocratie et des Institutions républicaines sur lesquelles se fonde l'espoir des peuples et de tout le continent pour son développement. « Nous assistons impuissants face aux coups d'État, aux putschs et à la prise du pouvoir par les armes. Ce qui constitue un recul fatal de la démocratie », a-t-il déploré.
Selon lui, il s'agit des questions épineuses comme la démocratie, la bonne gouvernance, les questions des Droits de l'Homme, des systèmes éducatifs en Afrique, des questions de souveraineté alimentaire, de santé et de l'environnement, a-t-il souligné. « Le Continent africain compte des millions des terres arables, des eaux de surfaces et de sous-sol en abondance. Paradoxalement, l'Afrique s'illustre comme la partie de la planète où sévissent la pauvreté, la faim et l'insécurité alimentaire », dit-il.
Pour M. Kabadi, l’Afrique doit développer des approches purement panafricaines lui permettant de développer son potentiel agricole et ses ressources afin d'assurer à sa population, la sécurité alimentaire et les autres leviers de développement.
Noël Adoum
En exil depuis bientôt une année à la suite de la manifestation du 20 octobre 2022 qui a occasionné plus de 100 morts, Succès Marsa, président du parti Les Transformateurs, a annoncé son retour au Tchad dans une chaîne de télévision internationale pour le 18 octobre prochain. Cette nouvelle est bien accueillie par certains citoyens autour du siège des Transformateurs ce 26 septembre. Et mal par d’autres. Reportage.
Il est 12h. La capitale tchadienne, N’Djamena, chauffe sous un soleil ardant. Il fait approximativement 50°C quand la rédaction s’est rendue aux alentours du siège des Transformateurs. Le quartier est calme comme un cimetière. Le Quartier Général du parti est toujours fermé mais les lieux sont remarquablement propres. Tout porte à croire que des militants de ce parti se préparent pour l'accueil de leur « Moïse », comme ils disent.
Les citoyens rencontrés ont exprimé leur opinion à la suite de l'annonce de M. Marsa pour son retour le 18 octobre prochain. Les opinions sur le sujet divergent. Guir-yambeye Francis, moto taximan estime que le retour de Masra est une bonne chose. « Il retourne chez lui, dans son pays. C'est un bon choix qu'il a opéré. La lutte doit se faire de l'intérieur », dit-il. Toutefois, M. Francis est inquiet, « les autorités de cette transition feront tout faire pour le nuire », dit-il.
De même, M. Mbaitadjim Désiré, partage l'avis de Francis. Il affirme que M. Masra est tchadien et a droit de regagner son pays, le pays de ses aïeux. Il pense qu'il n'y a aucun problème et accuse la France. « Il n’y a pas un problème entre Succès Masra et Mahamat Idriss Deby. C'est la France qui est au four et au moulin. Elle a monté les Tchadiens pour tirer profit », dit-il. Il estime que dégager la France sera l'unique solution. « Masra a des idées, associé avec Mahamat Idriss Deby Itno un militaire, ils vont bien servir ce pays mais la France va toujours s'opposer pour que cela ne puisse pas avoir lieu », regrette-t-il.
Doumpa Arthur, diplômé sans emploi estime pour sa part que le retour de Masra sera une bouffée d'oxygène pour la démocratie tchadienne asphyxiée depuis les tristes événements du 20 octobre. « Depuis son départ, personne n'a eu le courage de défier le gouvernement, de le rappeler à l'ordre. Si Succès était là, on ne va jamais se plaindre de l'électricité. Lui, il critique quand ça ne marche pas et les autorités prennent leur responsabilité. Faites-vous même le constat depuis son départ ». Masra, dit-il, est devenu un contre-pouvoir qui rappelle les autorités à la raison. S'agissant d'une probable poursuite judiciaire, M. Arthur dit ne rien craindre. « Masra a le soutien du peuple et il l'aura davantage. Si on veut le juger pour les évènements du 20 octobre, il faut d'abord commencer par ceux qui ont tiré sur le peuple. Masra aura un soutien jamais égalé et vous verrez », a-t-il lancé d’une voix sèche.
Si certains ont bien accueilli la nouvelle, d'autres réagissent mal. C'est le cas d'un habitant qui a requis l'anonymat. « Le retour de Masra, sera le retour du désordre et l'indisposition dans notre quartier. Nous n'aurons plus jamais la paix. Ça sera le retour de gaz lacrymogènes et d'autres soucis de santé », a-t-il justifié. Cet avis est aussi partagé par Chantal. Elle affirme que le retour de Masra est un non-événement pour elle. « Ça ne changera rien de mon quotidien à part le retour du désordre dans notre quartier ».
Abderamane Moussa Amadaye