dimanche 24 novembre 2024

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Il y a quelques jours le ministère des Transports et de la Sécurité Routière a annoncé un nouveau Code de la Route qui rentrera en vigueur le 20 octobre prochain.

La circulation au pays et surtout dans la capitale tchadienne, N’Djamena, est une vraie jungle. Les accidents de la route sont légions. Conséquences : des milliers de morts, des milliers de blessés, des milliers d’handicapés à vie. Les incivilités sur la route sont quotidiennes. Les Tchadiens étant des sanguins, les accidents tournent parfois à la bagarre, aux engueulades, etc.

Analysé froidement, ce nouveau Code est une excellente nouvelle. Pour reprendre la formule des frères Dupont et Dupond dans Tintin la célèbre bande dessinée «… je dirai même plus.. », c’est une solution pour atténuer les souffrances et les vies brisées sur les routes tchadiennes.

J’étais heureux de saluer cette bonne nouvelle dans mon édito ou ma chronique lorsque je suis allé naviguer sur le réseau social Tiktok, histoire de me détendre. Je tombe alors sur un extrait vidéo du virulent et pragmatique Cheikh Mahamat Ahmat alias Faki « handicapé ». Il dénonce ce code avec des arguments simples en affirmant, je traduis ses propos en arabe locale en les résumant, lorsqu’il s’adresse aux gouvernants.

Cheikh Mahamat Ahmat : « ...le Président, le Premier ministre, le gouvernement, le ministre du commerce, le président des commerçants, les délégués, les députés se sont réunis. Pas de route, des rues cabossées, plein de nid de poule, des herbes partout au lieu de se réunir pour trouver des solutions pour faire baisser les prix sur les denrées alimentaires, ramener l’eau. Ils se sont réunis pour parler du port du casque sur la moto. Le casque c’est du riz? Du macaroni? Vous n’avez pas peur du Bon Dieu? Au moment où votre peuple a faim, vous refusez de parler des denrées alimentaires. Honte à vous. Haram à vous… ».

Il rajoute pour conclure, « …pire, ils dressent les hyènes (les policiers) pour aller s’attaquer aux chèvres (le public, usagers motocyclistes et automobilistes). A partir du 20 octobre, les policiers là, seul Dieu sait ce qu’ils feront dans cette ville… ».

Les prêches aux allures populiste de ce Cheikh sont vachement intelligentes. Cette sortie me parle, me touche. Et j’imagine elle touche aussi des milliers des Tchadiens. Je suis déchiré entre la vérité du Cheikh et la responsabilité des pouvoirs publics.

L’application stricte de ce Code préservera certainement des vies. Pouvoir s’acheter à manger pour manger à sa faim aussi sauvera des vies.

J’avoue que j’aime les prêches du Cheikh. Elles sont réalistes et praticopratiques. Il parle tellement bien du quotidien difficile des Tchadiens qu’il est devenu, pour moi, un peu notre « conscience morale ». Nous avons tous oublié qu’il y a quelques années l’histoire du port de casque a soulevé la colère « des clandomen » ou les mototaxis. A l’époque le maréchal Idriss Deby Itno a reculé de peur que la fronde ne mute en autre chose plus dévastatrice pour son régime. Le général Mahamat Idriss Deby reculera-t-il ? Lui qui assure juste une transition. Le GBS (gros bon sens), comme disent les Canadiens français, le recommande. Surtout le volet port de casque. Même si au fond il faut commencer quelque part à discipliner les Tchadiens avec ce Code.

Bello Bakary Mana

Le président de l'Union des Forces de la Résistance (UFR) Timane Erdimi a animé un point de presse ce lundi 2 octobre à son domicile pour dénoncer le non-respect de l'accord de paix de Doha, des résolutions du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) et s’est prononcé sur la vie politique du pays.

Il commence par rappeler que l'UFR est une coalition des mouvements armés crée le 18 décembre 2008.  Et insiste pour souligner que c’est la principale coalition politico-militaire signataire de l'accord de Doha. « L'UFR réitère son engagement ferme en faveur de la paix au Tchad », dit-il.

Le contenu de son document lit devant la presse affirme que son mouvement est animé par le patriotisme, une volonté d'enterrer définitivement la hache de guerre et s’est lancé à participer à la construction du Tchad. Selon lui, l'UFR constate que plus d'une année après la signature de l'accord de Doha, le retard de son exécution est devenu chronique. « Le Comité de concertation et de suivi de la mise en œuvre de l'accord de Doha (CCSM-AD) qui devrait être mis en place n'a pas été mis jusqu'aujourd'hui pour des raisons incomprises pour leur part. c'est un grand manquement », a-t-il signalé.

Toujours selon M. Erdimi, la commission nationale chargée de la mise en œuvre du programme DDR ne donne aucun signe de discussion avec les différentes instances concernées qui devraient faire parties de l'accord. « L’accord de Paix de Doha est plus militaire que politique, mais malheureusement nous avons constaté qu'aucune disposition militaire n'a été honorée, le programme Désengagement, Désarmement et Réinsertion (DDR) est encore en phase de conception et de mobilisation des ressources après 13 mois », a-t-il déclaré. Il ajoute, que sans le DDR, l'organisation du referendum et celle des élections futures ne seront pas crédibles à notre avis. « Le DDR est l'affaire de la nation tout entière. L'Accord de paix de Doha est dans une situation confuse et sans une perspective claire ».

Sur la situation politique, économique, sociale, énergétique et sécuritaire, l'UFR constate avec regret la situation morose que traverse le Tchad, dit-il. « La mise en œuvre du processus DDR ne doit pas se faire de manière solitaire et unilatérale. Nous, les groupes armés, sommes les principaux concernés », a dit M. Erdimi.

Enfin, lUFR appelle les autorités de la transition à remettre à l'ordre du jour l'Accord de paix de Doha en relançant le dialogue même avec les groupes armés non-signataires. Et le processus du DDR ne doit pas être financé tant et aussi longtemps qu'une feuille de route objective, inclusive et consensuelle n'est pas élaborée. L'UFR demande à ses combattants délaissés au terrain sans grand soutien, où qu'ils se trouvent de patienter et de garder leurs positions dans l'esprit du respect de l'accord.

Noël Adoum

Aujourd’hui 2 octobre c’est la date fixée pour la rentrée scolaire. La rédaction est allée dans quelques établissements constater l'effectivité de cette rentrée. Du Lycée Félix Éboué en passant par le Lycée de paix, le Lycée de la liberté et le Lycée Fort Lamy, c’est bien la rentrée.

Au Lycée de la Paix, un silence y règne en revanche au Lycée de la liberté, il y a un peu de l’affluence mais au Lycée Fort Lamy (LFL), une forte affluence des élèves. Et les cours ont démarré sur le chapeau de roue, « tout se déroule normalement dès le jour 1 », dit un surveillant.

Pour Ibrahim Mahamat le proviseur du LFL, la rentrée des classes est effective dans son établissement. Il la justifie en montrant la présence des élèves et des enseignants dans les salles de classes. Il confirme que dans chaque classe l'enseignant du jour a commencé par le premier chapitre. Il soutient « au LFL, c’est la rigueur, les élèves ont un suivi régulier des enseignants ».

M. e proviseur est fier de rappeler que l'année dernière le LFL a présenté 114 candidats au baccalauréat, 113 sont admis d'office et 1 était admissible. Il invite les parents à apporter leur contribution, « c'est grâce à la contribution de tous que le Lycée Fort était 5ème meilleur établissement national », dit-il.

Selon Mahamat Saleh Hassan proviseur du lycée de la paix, la rentrée est timide, quelques rares élèves sont venus pour les inscriptions. L’administration est prête, les emplois du temps sont calés, les enseignants sont disponibles. Il affirme que pour cette année l’inscription est « à 6000f par tranche contrairement aux écoles privées, l'écart est grand ». Il pense que le prix est acceptable. Selon lui, beaucoup des compatriotes ont tendance à négliger les écoles publiques. Pourtant celles-ci font de leur mieux pour la réussite des enfants Tchadiens.

Pour le proviseur du Lycée de la Liberté M. Idriss Hassan Kabba, le ministre de l’Éducation nationale a donné le coup d'envoi le 15 septembre « la rentrée est fixée le 21 pour les classes d'examens et le 2 pour les restes de classes ».

Ce lundi 2 octobre, les inscriptions ont commencé. Ces inscriptions et réinscriptions se font en présence de parents d'élèves. M. Kabba invite les parents à pousser leurs enfants à venir à l'école et aux élèves d'être disciplinés.

Ousmane Bello Daoudou

Lors d’une déclaration hier samedi 30 septembre à la Maison des Médias, l'Association des jeunes pour la paix, la sensibilisation et la citoyenneté (AJPSC) dénonce l'annulation des ordonnance 08, 09, 010 et 011 relatives à l'État d'urgence, aux attroupements, aux réunions publiques et aux manifestations sur la voie publique.

Son président Moussa Djibrine Ramtallah Hassan demande au président de transition que les ordonnances qui restreignent la liberté et enlèvent aux citoyens tous les droits prévus par les textes internationaux que le Tchad a ratifié soient annulés.

L'AJPSC avertit si ces ordonnances ne sont pas annulées et que le Conseil national de transition (CNT) à la reprise adopte ces ordonnances, l’association appellera les citoyens à l'exercice à reprendre les manifestations pacifiques.

Pour lui, si d’aventure les agents de force de l'ordre s'abstient à les empêcher, l’AJPSC portera plainte devant les instances internationales.

Ousmane Bello Daoudou

Le président de la Ligue Tchadienne de Lutte Contre le Cancer (LTCC) Dr. Manikassé Palouma Jean a animé un point de presse hier samedi 30 septembre relatif à la célébration d'octobre rose dédié à la prévention contre le cancer.

M. Palouma affirme que ce mois permet de mener des campagnes d'information et de sensibilisation et d'affiner les stratégies d'actions de lutte contre ce fléau afin de faire le dépistage de cancer du sein. Les recherches ont démontré que le cancer du sein est très répandu dans le monde.

Au Tchad, selon lui, les données sont parcellaires par manque de registre du cancer. En 2020, l'Unité d'anatomie et cytologie pathologique du Centre Hospitalier Universitaire de Référence Nationale a recensé, « sur 367 cas de diagnostics histopathologiques, 108 étaient des cancers, tout organe et tous âges confondus, soit une proportion de 29,42%. Le cancer du sein vient en tête avec 10,18% ». Le manque de sensibilisation pour le dépistage et le manque du plateau technique pour la prise en charge des victimes de cancer sont autant d'écueils à la mise en place du registre, un élément fondamental pour le profil épidémiologique. Ces chiffres montrent l'ampleur que prend cette maladie et la nécessité de s'unir pour lutter efficacement, a-t-il déclaré.

La LTCC invite les Tchadiens à mener une forte campagne de sensibilisation sur les signes et les facteurs de risque du cancer du sein et à faire comprendre l'importance d'un dépistage précoce pour un traitement efficace.

Les activités de la 5eme édition d'Octobre rose se dérouleront à N'Djamena et dans les provinces. Elles seront axées sur l'information su sujet de certains facteurs de risque et le dépistage en fonction des moyens. La LTCC mènera également des séances de sensibilisation dans les institutions publiques, puis des débats radiophoniques et télévisuels. La LTCC estime que la consommation abusive des matières grasses comme la viande, l'alcoolisme, le tabagisme, la sédentarité, l'utilisation des hormones après la ménopause sont autant des facteurs de risques de cancers.

Noël Adoum

La Fédération Tchadienne de mini-football a procédé ce 30 septembre au lancement officiel de ses activités dans la salle multimédia de Centre d'Études pour la Formation et le Développement (CEFOD). Cette cérémonie a été lancée en présence du Secrétaire Général de la confédération africaine de mini-football Sami Bouzid.

Le 1er vice-président de la fédération tchadienne de mini-football Nadjilem Reouteloum affirme que la création de cette discipline sportive est aussi l'œuvre inlassable d'une équipe dynamique et chevronnée dans le seul but de « rendre notre discipline praticable à tous et compétitif au-delà de nos frontières », a-t-il dit.  Il a exhorté les dirigeants des équipes à la pratique de cette discipline, à la bonne gestion, au respect des autorités et toutes les parties prenantes. Leur objectif, c'est d'œuvrer pour une vision commune, a-t-il dit.

Pour le secrétaire général de la confédération africaine de mini-football Sami Bouzid, ce sport est régi par la fédération de confédération africaine de mini-football et par la fédération internationale de mini-football. Un football qui se joue à 5 contre 5 ouvert aux joueurs amateurs. « C’est le sport le plus répandu dans le monde », a-t-il affirmé.

Le Secrétaire Général (SG) du ministère de la Jeunesse, des Sports, des Loisirs et du Leadership Entrepreneurial Passalet Lazaki soutient que le développement du sport passe par l'implication de tous les acteurs : publics, privés ou associatifs pour proposer des solutions aux problèmes liées à la gouvernance, aux infrastructures, à la formation, au financement, etc.

Le ministère des Sports est instruit pour organiser les états généraux des sports qui se tiendront en novembre prochain.

Noël Adoum

Dans un communiqué de presse rendu public le 28 septembre demandé intitulé « Débout, ensemble pour notre souveraineté, nous le pouvons! », plusieurs leaders de partis politiques, d’associations et d’intellectuels Tchadiens de l’intérieur et de la diaspora exigent le départ des troupes françaises du Tchad.

Ils sont au total 21 signataires à demander le départ de l'armée française du Tchad. Ils soutiennent avoir fait une analyse du contexte actuel marqué par le recul des forces néo-impérialistes face à la volonté des patriotes nigériens, burkinabé, maliens et d’autres contrées africaines. Ces leaders appellent les Tchadiens de tout horizon à se lever dans un élan patriotique pour exiger le départ des troupes françaises. « Nous notons que les puissances impérialistes, fidèles à leur logique de survie et de recherche effrénée d’intérêt égoïste n’ont pas cédé à la tentation de poursuivre leur domination de l’Afrique au lieu de s’engager sur la voie des intérêts communs », ont-ils souligné.

Loin de tirer les enseignements de leurs contradictions internes, les valeurs, les lois et la part de perfidie de l’élite politique et économique, la France semble décidée à s’accrocher à l’Afrique, telle une sangsue, contre la volonté populaire et contre le maintien contre vents et marrées des pouvoirs servant ses intérêts, ont-ils écrit.

Ils accusent la France d’être l’autrice de multiples coups d’État, des grands bouleversements, de génocides en Afrique, allant du renversement des autorités traditionnelles durant la période coloniale jusqu’aux coups d’État militaires, constitutionnels, ainsi qu’à des révolutions de palais comme on l’a observé récemment en Afrique centrale.

Les signataires appellent à la vigilance afin de faire obstacle à toutes manœuvres qui viseraient à prolonger cette domination et demandent au peuple tchadien de poursuivre son engagement pour une rupture totale avec le passé de domination, de misère, de division des peuples.

Ces leaders clament le droit à l’autodétermination. Ils s’opposent catégoriquement à la relocalisation au Tchad des forces françaises chassées du Niger et appellent les forces de défense et de sécurité à un élan patriotique afin de refuser que leur sol soit utilisé pour agresser les peuples frères en lutte pour leur dignité et pour loger des forces colonialistes.

Enfin, les signataires de ce pamphlet exigent le démantèlement des bases militaires françaises au Tchad dans un délai de 3 mois, l’annulation de tous les accords coloniaux et l’arrêt immédiat de toutes les manœuvres et intimidations de la diplomatie française à l’égard des membres de l’opposition libre.

Noël Adoum

Une soi-disant association informé le président des Moto-taximen de Pala interdit aux « filles et femmes de sa communauté de prendre la moto taxi ». Et menace tout conducteur de mototaxi qui ira à l'encontre de cette décision. La justice tchadienne a réagi.

Le procureur de tribunal de la grande instance de Pala Mahamat Abdou Issa dans une sortie médiatique estime que,« la lettre est irréfléchie, incongrue, divisionniste, nulle et de nul effet». Il ajoute, qu’il serait sage et responsable pour les signataires de cette correspondance d'avoir une emprise sur leurs enfants, que de menacer les jeunes qui offrent leurs services, en toute responsabilité, à toutes et à tous de façon indistincte, a-t-il indiqué. Après avoir appelé les membres de différentes associations de moto-taxis de vaquer sereinement à leurs activités, le parquet a mis en garde les auteurs de cette correspondance qu'en cas d'agression d'un seul clando-man par un de leurs, ils seront tous arrêtés et jugés sans complaisance.

Le parquet a procédé à l'arrestation de certains signataires dont Rozi Adoum, Mahamat Hamid, Younous Hamid, et les autres le seront instamment.  Le président de l'association Outo-Kiki des motos-taxis de Pala Kenda M'brao Djaffri et le président de l'association de motos-taxis du département de Mayo- Dallah Toula Luc rappellent que, l'activité de moto taxi est réglementée comme toute les autres activités commerciales, elle n'établit aucune distinction entre ses clients sur la base de leur appartenance ethnique, culturelle, religieuse, sociale, politique, sexuelle ou autres. « Nos associations continueront avec professionnalisme.

Enfin, le parquet rappelle que nul n'est au-dessus de la loi et force est à la loi.

Noël Adoum

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