Chers lecteurs, nous avons ce matin par inattention publié une photo de Monsieur Abdoulaye Mbotaingar avec une correspondance commerciale. L’incident est survenu lors d’une session de formation en administration web de nos journalistes. Nous sommes désolés. Au nom de la Direction générale Ialtchad Presse, nous vous adressons nos excuses les plus sincères, plus particulièrement à Monsieur Abdoulaye Mbotaingar.
La Rédaction.
Dans un point de presse animé ce 30 octobre 2023 dans la salle de conférence de la radio Fm Liberté, le collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi (COJCB) dit ne pas se reconnaitre dans la réconciliation des filles et fils du Chari-Baguirmi organisé à Bousso le 21 octobre dernier par le sultan Mbang Hadji Woli. Reportage.
Pour le coordonnateur du collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi Abdelkadre Djibia, « il est regrettable de constater que les 5% des revenus pétroliers du Chari-Baguirmi, destiné à notre province, n'a jamais touché notre population. Malgré plus d'une décennie de ressources pétrolières coulant sous nos pieds, nos citoyens souffrent encore du manque d'eau, d'écoles, des centres de santé adéquats et autres nécessités de base ». Le COJBC, qui lutte pour la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des revenus pétroliers du Chari-Baguirmi ne se reconnait pas dans ce simulacre de réconciliation et regrette que le Comité déchu du 5%, au lieu de se soucier du bien-être de la province, ait gaspillé sans vergogne des millions pour organiser cette mascarade de cérémonie qu'ils appellent réconciliation, a-t-il ajouté.
Contrairement à ce qui a été rapporté dans la presse nationale que le chari-Baguirmi à enterré la hache de guerre, le Coordonnateur relève que, ce qui s'est passé à Bousso en date du 21 octobre 2023 est un tissu de mensonge pure et simple et que toute personne responsable doit prendre ce cirque et scénario avec beaucoup de légèreté et réserve. Car « tout ça, n'est qu'une illusion », dit-il. Le collectif estime de continuer avec la lutte jusqu'à ce que le président du Comité déchu, Mbang Hadji et son équipe cèdent leur place à une autre équipe des hommes de probité et d'engagement afin d'envisager un avenir où la population du Chari-Baguirmi sentira réellement les retombées des revenus pétroliers qui leur revient de droit.
Le COJBC appelle tous les cadres du Chari-Baguirmi en général et ceux du Loug-Chari à prendre conscience de cette situation qui urge et met en garde ceux qui visent des intérêts personnels en soutenant aveuglement Mbang Hadji et son Comité. « Nous sommes déterminés, sans pitié, à poursuivre notre lutte pour le bien du Chari-Baguirmi et de notre nation. Il est temps que les intérêts personnels cèdent la place à l'intérêt général », a indiqué M. Abdelkader Djibia.
Par ailleurs, le collectif exhorte le gouvernement de transition à entendre son appel, de joindre l'acte à la parole pour assouplir la souffrance de la population. Car, « il est temps de mettre fin à cette injustice financière qui pèse sur les épaules de la population du Chari-Baguirmi depuis bien trop longtemps», a-t-il conclu.
Noël Adoum
La nouvelle du limogeage du ministre du pétrole Djerassem Le Bemadjiel semble une surprise mais au fond ce n’est pas une surprise en soi. Ce sont les raisons avancées qui m’intrique. Le Bemadjiel est-il le génie de l’arbre qui cache la forêt des malversations ? Est-il victime d’une cabale ?
L’ex-ministre n’est pas un enfant de chœur dans le « Golgotha politique » tchadien.
D’abord, il a fait son entrée en politique grâce, dit-on, à son « génie ». Surnommé en boutade « le génie gambaye », il est, disent ses admirateurs, l’inventeur d’une formule et d’un système d’énergie interne sans apport d’énergie externe. Rien de moins. L’invention s’est révélée être fausse, selon ses détracteurs. Trop tard le génie était déjà hors de son laboratoire. L’entreprise Schlumberger l’a recruté comme Technicien supérieur, il s’est formé pour passer ingénieur. Il est récupéré par le défunt Maréchal Deby père par l’intermédiaire de son oncle l’ex-Premier ministre Emmanuel Nadingar. Il est nommé directeur général de la raffinerie de Djermaya. Il est cajolé et propulsé ministre du Pétrole.
Ensuite, il subit la colère du Maréchal. Il est accusé de détournements des revenus pétroliers et incarcéré dans la retentissante affaire Glencore ou des fonds vautours ont mis leur grappin sur le pétrole du pays. Il a même été accusé, emprisonné, pour être à la fin blanchit. Double surprise, il a été libéré et nommé ministre des Hydrocarbures et de l’Énergie. Le « génie » a-t-il agit seul ? Jamais. Impossible. Il a été un important maillon du système Deby père et Deby fils. Son limogeage ressemble plus à une punition pour l’exemple, pour l’excuse.
J’ai de la difficulté à croire qu’il ait bidouillé seul, dans son coin, des malversations. Les raisons sont ailleurs. Selon plusieurs sources, la président de transition cherche le coupable des délestages, du manque d’énergie pour justifier l’échec de ses multiples promesses sur le triplement de l’augmentation de la production énergétique. Qui peut mieux porter le chapeau que le ministre Le Bemadjiel. Le « génie » a le profil parfait, son passé, le même poste. Il est de nouveau remis dans sa bouteille. Certaines sources parlent même de son retour à la case prison, dans les jours à venir, son laboratoire. Ceux qui le connaisse disent qu’il dénonce une cabale montée par un groupe d’intérêt, contre sa personne. Il affirme détenir les preuves de son innocence.
Enfin, le génie cache la forêt des malversations. Il risque d’être relâché dans cette forêt sans être inquiété. Et même espéré rebondir sur la branche d’un autre arbre.
Bello Bakary Mana
L'écrivaine Khadidja Djimet a présenté son livre ce samedi 28 octobre 2023 à la grande salle de la bibliothèque nationale, un roman intitulé « De la détresse à la mort », parue aux Éditions toumaï. Ce livre compte au total 96 pages. Reportage.
C’est dans une ambiance chaleureuse que certains responsables administratifs et membres de la famille ont brillé par leur présence à cette cérémonie de dédicace du livre. Dans le livre " De la détresse à la mort”, l'auteur dénonce la maltraitance et le viol de mineure.
Dans le résumé de ce roman, l'auteure souligne l'histoire d'un couple qui a été laminé par une pauvreté et décide de faire de leur fille de huit ans une source de revenu, en lui faisant vendre des patates dans la rue. Ayant l'obligation de finir toute sa marchandise, de rentrer à temps pour continuer à vaquer aux travaux domestiques, la petite Innocente se voit supplier les passagers pour acheter ses patates, a affirmé l'auteure. Ainsi, « un certain Hawane la rencontre, achète tout son plateau et lui promet de faire pareil si elle revenait souvent », à laisser entendre l'auteure.
Contente d'avoir trouvé quelqu'un qui achète toutes ses patates, Innocente ne manque pas le rendez-vous qui se termine presque toujours par des bonbons. « Un jour, Hawane profite de sa naïveté, la viole et la jette dans une poubelle, toute sanguinolente ». Il sera pris sur les faits par Merveille, la voisine d'Innocente mais il sera acquitté car ce Hawane n'est autre que l'oncle d'Innocente, a-t-elle rapporté. Son grand-père décida d'étouffer l'affaire en faisant payer une somme de cent mille francs à Hawane, au profit du frère de ce dernier, le père d'Innocente. « Ainsi, l'honneur familial est sauvegardé », dit-elle.
Elle poursuit, l'état d'Innocente devient critique et sa mère, avec l'aide de sa voisine l'hospitalise. Elle décède à l'hôpital. Ayant été aussi violée par son père. Merveille convainc la mère d'Innocente de poursuivre son beau-frère en justice, chose qu'elle accepte malgré les menaces qui pèsent sur elle. Qui de la tradition et de la justice triomphera dans cette affaire ? S'interroge l'auteure.
L'auteur déplore dans ce livre de 96 pages, les cas de viol devenus monnaies courantes. « Nous nous sommes dit, cela doit nécessité l'intervention de tout le monde que ça soit victimes ou pas, nous devons lutter ensemble pour éradiquer ce crime », a-t-elle alerté. Étant passionnée de l'écriture, Mme Khadidja dit avoir choisi cette voie pour mener sa lutte contre les maux qui minent la société.
Noël Adoum
La coalition Wakit Tamma, section politique a animé un point de presse ce 29 octobre 2023 à la bourse de travail. Elle réclame une enquête internationale sur la tuerie des manifestants du 20 octobre 2022, le retrait de la médiation de la CEEAC et le départ des troupes française du sol tchadien dans un bref délai.
Moustapha Adam Abdallah, chargé des affaires juridiques et porte-parole de wakit Tamma, section politique relève que le 20 octobre de l'an dernier, la junte militaire en place a perpétré une répression sanglante. « Lors de cette journée macabre, le Tchad a perdu plus de 300 de ses fils épris de la démocratie et de la justice, nos camarades de lutte. Leur seul tort c'est d'avoir exercé leur droit constitutionnel à travers une manifestation à main nue pour dire non à une succession dynastique », dit-il. M. Moustapha affirme qu'un an après ces massacres d'une grande ampleur, aucune justice n'a leur était rendue encore moins une enquête indépendante et impartiale n'a été menée. « C’est pourquoi nous exigeons la mise en place d'une commission d'enquête internationale afin d'aboutir à une poursuite judiciaire à l'égard des auteurs, coauteurs et complices de ces actes barbares et indignes », a-t-il déclaré.
Il s'est aussi apesanti sur la mission de la CEEAC dans cette affaire. « Un an après la désignation de Félix Antoine. T comme facilitateur, point n'est besoin de rappeler que cette médiation a été un pire échec, pour preuve le climat politique est toujours délétère. La junte opère des arrestations extrajudiciaires, les journalistes de la presse privée sont muselés, les opposants sont forcés à l'exil. Bref la démocratie s'est éteint », a-t-il laissé entendre. Pour le chargé des affaires juridiques et porte-parole de wakit Tamma, section politique, derrière ses agissements peu orthodoxes, se cache un ultime objectif, dit-il, « c’est la succession dynastique », a-t-il précisé. Il invite l'union africaine à prendre ses responsabilités. « Nous demandons à l'Union Africaine de constater l'échec de cette facilitation menée par la CEEAC dans le cadre du prince de subsidiarité afin de reprendre l'affaire en main et faire respecter sa charte relative à la démocratie et des droits de l’homme », a communiqué M. Moustapha.
Enfin, wakit Tamma, section politique s’est aussi penchée sur la coopération bilatérale entre le Tchad et l'ancienne puissance coloniale, la France. Il indique que la position de Wakit Tama section politique est sans ambiguïté. « Nous avons toujours exigé le départ immédiat et sans condition de troupes françaises de notre sol. Notre exigence est aussi pour la fin de cette domination monétaire. Que toutes les dominations impérialistes prennent fin et que la France nous foute la paix », conclut-il.
Abderamane Moussa Amadaye
La plateforme revendicative des droits et des intérêts des personnes handicapées a fait une déclaration sur la discrimination des agents de la douane sur la traversée du pont de NGueli ce dimanche 29 octobre 2023 ay quartier NGueli dans le 9eme arrondissement.
Ali Ossigoubedé Justin, Coordonnateur National de la plateforme, dit que les handicapés ont lutté pendant 10 mois pour que le gouvernement lève la mesure, chose faite mais la discrimination s'est installée. Il soutient que ceux qui détiennent les motos des généraux ont le passage et ceux qui sont en tricycle sont systématiquement refoulés.
Il affirme que la situation de cette couche vulnérable est devenue un calvaire, notamment pour les handicapés femmes qui sont également responsables des ménages avec des enfants à leur charge.
« Mais nous disons trop c'est trop, les personnes handicapées sont au bout de leur limite. Nous interpellons le gouvernement sur notre situation, autrement, nous investiront la rue pour manifester notre colère », lance Ali Ossigoubedé Justin, Coordonnateur National de la plateforme.
Il ajoute « si l’Etat ne veut pas s’occuper de ses handicapés, qu’il les jette dans le fleuve ou qu’il nous enterre vivant. Tout ce que ce gouvernement sait faire, c’est des beaux discours copiés sur d’autres pays ».
Pour finir, les handicapés demandent au gouvernement pas seulement le passage pour Kousseri mais également une prise en charge totale de la personne handicapée.
Ousmane Bello Daoudou
Lord d’un point de presse animé ce samedi 28 octobre, le groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) et la plateforme Républicaine ont lancé un appel à la jeunesse tchadienne pour boycotter le référendum du 17 décembre prochain.
Les membres de l’Union des écologistes tchadiens (UET, les verts), affirment que le référendum constitutionnel de décembre prochain se fera dans la fraude et de la manipulation à grande échelle pour priver les Tchadiens de faire un choix responsable sur leur avenir. « Ce n'est un secret pour personne que les fondements mêmes de la démocratie sont sapés. Et la voix du peuple est menacée d'être réduite au silence par la machine de la fraude lors du prochain référendum », dit-il. M. Badano Daigou, président de l’UET soutient, « il est essentiel que les jeunes prennent toutes les mesures nécessaires pour faire entendre leur voix ».
Pour M. Daigou, la jeunesse a des outils et de l'énergie pour barrer la route à cette mascarade référendaire dont l'objectif ultime est de perpétuer une dynastie au pays. « Ce pays vous appartient et demain se construit à partir du présent. Pour cela, il vous faut plusieurs axes d'action, celui de sensibilisation en devenant la voix du changement, la conscientisation, la participation à toute activité d'empêchement de la tenue du référendum, la mobilisation de la masse, promouvoir l'éducation citoyenne et documenter les violences des agents de forces de sécurité ».
L’UET et le GCAP estiment que le moment pour empêcher une élection référendaire n'est pas seulement un choix mais aussi une lutte contre l’injustice.
Abderamane Moussa Amadaye
La Coordination nationale des jeunes pour la paix et le développement au Tchad (CONAPDT) a animé un pont de presse ce 26 octobre à son siège au quartier Moursal. Elle affirme que la seconde phase de la transition est lamentablement négative.
Mahamat Oumar Ibrahim, coordonnateur national du CONAPDT estime que rien ne va au Tchad. « Du social en passant par la politique, l'éducation, la sécurité, les indicateurs sont aux rouges », dit-il. Selon la CONAPDT, sur le plan social, le panier de la ménagère désemplit au jour le jour. Les prix des denrées alimentaires ne font qu’augmenter sans qu'aucune mesure adéquate ne soit prise pour atténuer la souffrance des populations tchadiennes « les citoyens tirent le diable par la queue », dit-il.
M. Mahamat Oumar rajoute que malgré les dénonciations, le gouvernement, à sa tête, le Premier ministre Saleh Kebzabo, multiplie des rencontres futiles pour amuser la galerie et endormir le peuple qui attend impatiemment des mesures fortes pour baisser la cherté de vie, a-t-il assuré. Il relève qu'aujourd'hui, les ménages tchadiens, où qu'ils se trouvent sur le territoire national sont confrontés à la cherté de vie, alors que rien ne justifierait cette situation. Il a aussi fait le bilan sécuritaire. Selon le coordonnateur du CONAPDT, plusieurs menaces d'ordres sécuritaires planent sur le Tchad. « Des bandits de grands chemins sont quasi-permanentes en milieu rural qu’urbain. Partout, on tue les Tchadiens pour arracher leurs biens, ou par pure méchanceté. Dans nos campagnes, le conflit entre les producteurs ruraux bat son plein. Tout ceci parfois sous le regard complice des forces de l'ordre », a-t-il laissé entendre. Toujours sur la sécurité, il dénonce la répression et les élévations anarchiques des officiers. Politiquement, M. Mahamat Oumar a dressé un bilan négatif.
« Les résolutions du dialogue n'ont été à la hauteur des enjeux, le processus du Conorec et la révision du fichier électoral pour le prochain référendum est biaisé », dit-il. Il a aussi dénoncé le mandat d'arrêt international contre Succès Masra, le président du parti Les Transformateurs, « c’est une manœuvre dilatoire orchestrée par le gouvernement de Saleh Kezbabo qui vise à provoquer la colère des Tchadiens ».
Pour finir, il impute au président de transition et au Premier ministre la responsabilité de cet échec. Il appelle la transition à prendre des mesures.
Abderamane Moussa Amadaye