dimanche 24 novembre 2024

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Au cours d'un point de presse animé ce 20 novembre 2023 à la bourse du travail, la coordination des actions citoyennes Wakit Tamma, section politique dénonce la présence des forces militaires étrangères sur le sol africain, annonce le boycott du référendum et à des marches pacifiques le 16 et 17 décembre 2023. Reportage.

Le porte-parole, chargé des affaires juridiques de Wakit Tama section politique Moustapha Abdallah souligne qu'après avoir été chassé du Niger, les forces françaises d'occupation ont pris la direction du Tchad et visiblement elles se sont installées ici à Ndjamena. Contrairement à l'annonce des autorités qui indiquaient que le Tchad constitue juste un point de passage, « nous constatons une présence massive des forces françaises dans la capitale et ailleurs aussi », a-t-il dit.

Selon lui, les informations émanant de sources fiables, font état de création des nouvelles bases françaises pour abriter les mêmes troupes chassées du Niger. Ce qui constitue une ligne rouge pour la coordination qui a déjà accordé un délai de 3 mois pour celles qui occupent illégalement les terres tchadiennes depuis la période coloniale et ils achemineront vers la fin de ce délai, précisément le 25 décembre 2023, a-t-il précisé. « Après cette date, wakit tama et ses alliés useront de tous les moyens légaux pour chasser ces forces du mal. Ces pilleurs de nos ressources naturelles feront face à la colère légitime de notre peuple! », a laissé entendre le porte-parole.

Pour Wakit Tama section politique, au moment où toute l'Afrique se tient debout pour dire non à la présence de forces militaires étrangères sur le sol africain, elle apprend que la junte a conclu un accord militaire avec la Hongrie, « c’est ainsi que le parlement hongrois a donné son accord au déploiement d'un contingent militaire de force de défense hongroises entre 200 à 400 personnes ». Wakit Tama s'oppose catégoriquement à ce déploiement de forces étrangères. Car, « le Tchad n'est pas un dépotoir des armées étrangères, la junte doit arrêter de marchander notre souveraineté dans le seul but d'asseoir une dynastie », a-t-il déclaré.

Concernant le référendum constitutionnel annoncé pour le 17 décembre 2023, Wakit Tama section politique s'inscrit dans le boycott actif. Wakit Tama estime que cette constitution soumise au référendum ne prend pas en compte les aspirations profondes du peuple, « tout est ficelé et le résultat est connu d'avance. Par conséquent, la coordination de Wakit Tama section politique annonce une marche pacifique les 16 et 17 décembre 2023 et appelle la population à sortir massivement ».

Noël Adoum

Premier meeting politique. Première prise de parole publique du principal opposant Succès Masra (SM) devant ses militants. Ils ont répondu présents. Ils étaient nombreux non pas au « balcon de l’espoir », mais à la « place de l’espoir » à côté du siège de son parti. Il a le sens de la formule le chef des Transformateurs en rebaptisant cet espace « place de l’espoir ». Au-delà des explications qu’il a donné à ses militants sur l’accord de Kinshasa, il voulait faire une démonstration de force. Et en filigrane, signifier qu’il n’est pas politiquement mort. Qu’il n'a pas été défait, mais qu’il a simplement emprunté un nouveau chemin.

D’abord, SM est revenu sur les 40 jours de deuil qu’il a décrété au lendemain de son retour. Il a appelé ses militants au recueillement en mémoire des victimes du 20 octobre 2022, mais aussi à regarder la vie avec espérance. Et se départir de l’envie de vengeance. Le berger Succès s’adresse à son troupeau « aimez vos ennemis, aimez encore plus vos adversaires. Mahamat le président de transition (PT) n’a jamais été un ennemi, ni même son père Deby… ». Comme pour contrer les critiques sur la longue période du deuil, il  s’engage à s’exprimer sur les enjeux du référendum de décembre.

Ensuite, SM clame qu’au-delà de l’accord, l’essentiel c’est la détermination de son parti à transformer la vie des Tchadiens. En quoi faisant? En leur procurant l’électricité, en construisant des écoles, des routes, des hôpitaux, en transformant l’économie, en réformant l’armée, etc. Tout cela grâce à cet accord qui a permis le retour des leaders du parti à la table de la réconciliation pour marcher vers l’égalité et à la justice. Masra ne dit pas comment y parvenir? Avec quelle méthode? A-t-il les leviers du pouvoir en main? Non. Succès compte sur la bonne foi de son frère le Général Mahamat. Il compte sur le nouveau chemin où lui a été révélée cette divine vieille parole, « quand le chemin est dur, c’est aux durs de tracer le chemin ». A elle, s’est greffée une nouvelle révélation, « ..un chemin dur, mais un chemin sûr ». Autrement dit, le chemin menant à la Terre promise est plus sûr aujourd’hui qu’hier, mais attention à l’embuscade du frère et général Mahamat. De rôle d’opposant et de contre-pouvoir, Succès est-il en train de devenir un accompagnateur de luxe ? Mystère et boule de cristal.  

Enfin, il appelle les Transformateurs à entrer dans une nouvelle dimension. Pour convaincre, il convoque Nelson Mandela qui a fait la paix avec ses bourreaux. Il faut, dit-il, « panser les blessures et apaiser les cœurs. Choisir le drapeau du pays avant celui du parti. Après l’audace, l’exigence, c’est le temps de la bienveillance ». L’exil a transformé le Transformateur en chef. L’enthousiasme des retrouvailles, l’a-t-il fait voler au-dessus du pays? Se voit-il copilote du frère Général Mahamat dans « l’avion Tchad »? Peuvent-ils ensemble le faire atterrir, comme il le dit à « l’aéroport de la démocratie » ? Autrement dit, sera-t-il le prochain Premier ministre de transition? Ministre d’État? Ministre? Toutes les options sont ouvertes, disent des sources proches de la présidence de transition. Ce n’est pas une mauvaise chose à la condition que le copilote Masra s’assure qu’au bout de la piste d’atterrissage, le frère Général Mahamat ne lui tende une embuscade.

Bello Bakary Mana

Les militants du parti Les Transformateurs étaient venus nombreux lors de meeting organisé par leur leader Dr Succès Masra cet après-midi du dimanche 19 novembre au balcon de l'espoir dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Ils disent être d’accord avec les explications de leur leader. Vox pop.

Noudjickete Salim, militant :  « Ce meeting est pour nous une grande rencontre parce que depuis le 20 octobre nous avons manqué de ce genre d'ambiance. Cette place du balcon nous a manqué. Ce meeting donne cette impression de reprendre vie, cela fait renaître l’espoir perdu. Nous n'avons pas cru à notre retour au pays. Nos militants sont sortis massivement est la preuve que nous vivons politiquement. Cette place du balcon a changé. C'est plus grand qu'avant. C'est notre fierté, c'est une joie indescriptible. Tout ce sacrifice n'est pas vain. Nous voyons à un Tchad glorieux, un Tchad utile dans la justice et l'égalité ».

Samira Aimée militante et leaders étudiants :  « Je suis d'abord transformatrice. Cela se voit, nous n'avons pas besoin de l'exprime, cela  se vit. Le retour de succès Masra au pays est un soulagement. Le peuple attendait cela il y a très longtemps. Nous militants, nous sommes engagés pour l'accompagner dans cette lutte ».

Louweissem Maxime, militant :  « C’est extraordinaire. Je ne sais pas quoi dire. Regardez ce monde, les gens des différentes provinces sont ici à N'Djamena. Les Transformateurs vont infiltrer la transition pour que nous puissions finir dans de bonnes conditions. Il faut que les gens comprennent qu’être dans différents partis politiques ne veut pas dire être ennemis.  Nous allons aider à transformer le pays dans la justice et l'égalité ».

Ronelyam Lucie, militante : « Depuis le 3 novembre, retour sur le sol tchadien de notre leader, l'espoir est de retour parce que beaucoup de Tchadiens n'ont pas cru à son retour. Nous allons continuer la lutte ensemble. J’ai confiance à mon président. Il nous a expliqué les détails de tout cet accord. Nous sommes prêts à l'accompagner ».

Propos recueillir par Ousmane Bello Daoudou lors de son meeting

Ce dimanche 19 novembre marque le premier meeting politique du parti Les Transformateurs. Un meeting non loin de leur siège. Reportage

Réunis au quartier Habena, plusieurs militants du parti les Transformateurs venant de Moundou, d'Abéché, de Bongor ainsi que ceux de 10 arrondissements de la capitale tchadienne, N’Djamena ont été nombreux à prendre d’assaut l’espace à 2 mètres de leur siège rebaptisé « place de l’espoir ». Arrivée à 16h, Succès Masra a été accueillie par ses militants avec des chants et des danses. Tout a commencé par 1 minute de silence et de méditation en l'honneur de leurs camarades morts le 20 octobre 2022.

Pour Succès Masra,  l'avenir du Tchad doit se faire avec tous les Tchadiens. Cet avenir ne doit pas être un destin rabougri, mais un destin, dit-il, grand extraordinaire à l'image des Sao, les premiers habitants du pays selon la légende populaire. Il affirme que lui et ses militants n'ont jamais été les ennemis pour le président de la transition, Mahamat Idriss Deby, et ils ne le seront jamais. Et de la même manière, ils n'ont jamais été un ennemi pour le président Idriss Deby, et ils ne le seront jamais. « Le Président Deby paix à son âme a rêvé d'un Tchad vitrine de l'Afrique. Nous allons ensemble faire de ce rêve une réalité. Ceux qui ont prédit la suppression ou la mort des transformateurs, nous leur disons que nous allons bâtir avec eux un Tchad d’opportunité, de sécurité et de justice pour eux-mêmes et pour leurs enfants »,

Succès Masra affirme que lui et ses militants sont enfin à la place de l’espoir sans gaz  lacrymogènes, l’argent pour acheter ces gaz lacrymogènes servir à acheter des armes à combattre les terroristes et créer des emplois pour nos jeunes. Le parti a évoqué une grande veillée de recueillement qui aura lieu ce lundi à la cité de Gassi baptisé, « cité des Martyrs de justice et d'égalité». Il invite les religieux notamment les imams, les prêtres et les pasteurs à venir prier avec leurs fidèles à leurs manières.

Le chef des Transformateurs estime que leur ennemi n'est ni une famille, ni une religion, mais l'injustice. Il faut être deux pour se réconcilier, dit-il . Cet accord n'aurait pas pu être possible si le président de transition n'a pas fait un pas vers les transformateurs et ces derniers des concessions, a-t-il expliqué. Cet accord de réconciliation ouvre la porte de Dialogue et les engage à travailler ensemble avec leurs frères qui gèrent la transition. Il permettra aussi de blanchir les casiers judiciaires de ses militants condamnés pour qu'ils postulent dans un futur proche aux prochaines élections dans différentes fonctions. « Cette transition qui a commencé en avril 2021 a connu des turbulences dont les événements douloureux du 20 octobre et qui prendra son vol à l'aéroport de la démocratie. Le général Mahamat et son équipe peuvent compter sur nous comme un allié du peuple qui veut la justice et l'égalité. C’est le peuple qui sera copilote de la transition pour permettre un atterrissage à l'aéroport de la démocratie». Le meeting a clôturé par l'hymne national. Les militants se sont dispersés heureux d’avoir entendu les explications de leur chef.

Noël Adoum

Le président de Rassemblement National Démocratique Tchadien (RNDT)- Le Réveil Pahimi Padacké Albert a animé une conférence de presse ce 18 novembre 2023 dans un grand hôtel de la capitale tchadienne, N’Djamena. Un échange au cours duquel, il a appelé au boycott du référendum, à la ville morte et au Bureau de vote mort le 17 décembre prochain.

Pour le président de RNDT- Le Réveil Pahimi Padacké Albert, les différents régimes qui se sont succédé, ont créé et entretenu le régionalisme, le népotisme, les injustices sociales, les violations des droits de l’Homme et des libertés fondamentales individuelles. Les conséquences ont été la guerre, la violence politique, la haine, l’intolérance et la méfiance entre les Tchadiens.

Il affirme que la mission première de la transition est d’être vertueux afin que le pays ne retombe plus jamais dans ces travers. Au lieu de cela, le gouvernement fonce tête baissée vers un référendum pas crédible en bafouant les principes de transparence et d’équité. Et en violant la loi fondamentale du pays en son article 7 de la charte de transition qui dit  « l’organisation et la gestion de toutes les opérations électorales relèvent de la compétence d’une structure nationale impartiale et indépendante». L’ex-Premier ministre enfonce le clou, «la CONOREC est une structure anticonstitutionnelle, comme tout scrutin organisé par elle ».

Selon RNDT-Le Réveil, le processus référendaire a dérapé depuis la création d’une CONOREC aux ordres, confiée au ministre de l’Administration du territoire et à ses gouverneurs, préfets et sous-préfets, au grand dam du principe de neutralité nécessaire à tout organe chargé des élections. Il estime que la CONOREC, partisane et partiale, est en train de conduire le pays à un scrutin joué d’avance. «Une partie de nos compatriotes sortira avec un sentiment d’avoir été vaincu que d’être convaincu. Encore des frustrations inutiles qui se cristalliseront plus tard en facteur de conflit», a dit M. Pahimi.

RNDT-Le Réveil souligne que le référendum est un passage par lequel, le peuple tchadien doit sceller librement son contrat social sur des bases solides dont la robustesse cimente le vivre-ensemble dans la paix et le respect de toutes les diversités. Ensuite, M. Pahimi a appelé au boycott du référendum, « restez chez vous le jour du référendum ! Ne sortez pas ! Cela ne servira à rien ! Ensemble, disons halte à la mascarade électorale ! Tous pour le bureau de vote mort le 17 décembre ».

Noël Adoum

Association Klatoulotou pour le développement du Kamen géographique a lancé ses activités ce samedi 18 novembre au quartier Blabline dans la capitale tchadienne, N’Djamena.

Warou Mahamat Nour Mallaye le président de l’association dit que l'objectif principal de son organisation est la consolidation des liens d'appartenance à leur grande province. Pour lui, l'association veut bâtir une communauté œuvrant pour le développement dans la diversité. « Klatoulotou est  une association à but non lucratif, apolitique, non professionnel et non clanique. Elle est indépendante de toute obédience philosophique, religieuse ethnique ou politique et ses membres s'interdisent tout prosélytisme », dit-il.

Selon les membres, le rôle majeur que jouent les mouvements associatifs pour le renforcement de processus de réconciliation nationale, le vivre ensemble est majeur. Klatoulotou fera face aux multiples défis en sensibilisant sur les fléaux qui minent le grand Kamen.

Ousmane Bello Daoudou

Dans une lettre ouverte adressée au président de transition (PT) Mahamat Idriss Deby Itno, la Coordination nationale des Jeunes pour la Paix et le Développement (CONAJEPDT) exprime son mécontentement sur les enjeux politiques et sociaux du Tchad.

Son coordinateur Mahamat Oumar Ibrahim, affirme que la signature d’un accord entre le gouvernement avec le Parti les Transformateurs va constituer un appel d’air et ne devrait permettre d’effacer la mort des paisibles innocents tchadiens du 20 octobre 2022. « Il y a eu des tueries délibérées lors des évènements du 20 octobre 2022. Les auteurs de ces actes doivent répondre devant les juridictions nationales et internationales pour que les familles des victimes puissent faire leurs deuils ».

Pour la coordination, depuis le début de la transition, la situation sociale des jeunes et des femmes s’est dégradée avec l'oubli de la promesse d’emploi faite aux jeunes, l'augmentation de nombre des diplômés sans emplois, la cherté de vie, etc. « Nous sommes en train de mourir à petit feu. Absence des soins médicaux, manque d’eau potable, délestage intempestif d’électricité, des promesses non tenues, etc.».  M. Mahamat Oumar soutient que les Tchadiens accumulent des frustrations à cause  des nominations sélectives dans l’administration publique.

La CONAJEPDT estime que la crise sociale enclenchée par la centrale syndicale mérite une attention particulière de la part du président de transition. « Au lieu de multiplier des voyages qui coûtent des milliards au Trésor public, pensez à verser cet argent pour développer le Tchad. Le PT est insensible », dit la coordination.  

La coordination demande au PT de suspendre le processus électoral enclenché par la CONOREC pour corriger les graves lacunes observées. Elle demande également au gouvernement de transition et aux partenaires techniques et financiers de suspendre ce processus référendaire.

Noël Adoum

Dans un communiqué conjoint publié  le 16 novembre, la Plateforme des Syndicats du Secteur de l'Éducation du Tchad (PSSET) et le Collectif des Syndicats du Secteur de l'Éducation du Tchad (COSET) ont décidé de suspendre leur grève.

La décision a été prise lors d'une Assemblée générale Extraordinaire (AGE) tenue à l'école du centre. Les militants de la Plateforme et le collectif syndical disent que la plupart des coupes salariales du mois d'octobre ont été résolues. L'assemblée a donc décidé unanimement de suspendre la grève pour permettre la poursuite du dialogue entre les différentes parties et d'accorder du temps aux commissions de continuer leurs travaux.

La PSSET et le COSET demandent à tous les enseignants à reprendre leurs activités. Ils exhortent le gouvernement à prendre des mesures idoines pour rembourser d'ici le 30 novembre la valeur des 16 mesures et des abattements des salaires, le paiement des arriérés des frais de transport des enseignants omis, le paiement des arriérés des frais de déplacement des membres de la commission administrative paritaire (2016; 2017, 2019), etc.

Noël Adoum

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