Au cours d'une cérémonie, le Groupe de Concertation des Acteurs politiques (GCAP) et la plateforme républicaine (PR) ont annoncé les moyens et stratégies qu’ils prendront contre le référendum constitutionnel du 17 décembre.
Les organisateurs comptent mettre les moyens et stratégies pour empêcher ce référendum. Ces moyens et ces stratégies sont entre autres : les concerts de casseroles et des sifflets le 18 décembre. Ensuite les caravanes populaires et citoyennes d'information et de sensibilisation seront organisées le 20 novembre et le 10 décembre. Ils annoncent aussi 2 grandes manifestations politiques le 25 novembre et le 09 décembre dans la capitale, N'Djamena. Et aussi le sit-in les 1er et 11 décembre 2023 dans tous les chefs-lieux des 23 provinces.
Les membres du GCAP et de la PR soutiennent que la manifestation du 17 décembre prochain sera pacifique et dans toutes les provinces. Ils vont exiger un processus référendaire légitime, inclusif, égalitaire, transparent et sincère qui répond aux attentes des Tchadiens.
Ousmane Bello Daoudou
Sensibilisation, prévention et lutte contre la Malnutrition.
La naissance d’un enfant est un moment magique pour la femme. Le premier acte effectué par le personnel de santé après la naissance, est celui de remettre le bébé à la maman pour un premier contact.
Le contact peau à peau donne un lien affectif et contribue au développement affectif du nourrisson. Il est propre et naturellement saint, fait à la température de l’enfant, le lait maternel donne à l’enfant des anticorps. Le développement, survie, et croissance de l’enfant sont liés à son allaitement maternel. L’allaitement crée une relation spéciale où la mère donne tout ce qui est de plus précieux et important pour la santé et la croissance de son enfant.
Le lait maternel contient tous les éléments essentiels couvrant les besoins nutritifs de l’enfant, le fait de téter l’aide au développement des dents, de la mâchoire, et du crâne. La mise au sein du bébé immédiatement après la naissance est essentiel, le colostrum sert de premier vaccin, ceci évite à l’enfant des maladie cardiaques, l’hypertension, la diarrhée, le mal de ventre, et de l’obésité.
Les différents âges de l’allaitement maternel exclusif
En pratiquant l’allaitement maternel exclusif, la mère nourrit son enfant uniquement avec le lait de son sein pendant les six premiers mois. Pas d’eau, ni autres liquides rien que du lait maternel. L’allaitement maternel exclusif est très important car il comporte de nombreux avantages pour la mère et pour l’enfant :
De 0 à 6 mois, l’allaitement crée un lien affectif entre la mère et l'enfant, ce qui permet à l'enfant d'être serein. Il immunise le nourrisson contre les infections et lui permet d’avoir des taux normaux de vitamine, de lipide, de glucide et de calcium.
De sa naissance jusqu’à 2 ans (les premiers pas), l’enfant doit toujours être allaité. Les spécialistes en nutrition recommandent aux mères d’allaiter leurs bébés jusqu’à l’âge de deux ans en incluant des aliments complémentaires.
Les avantages de l’allaitement pour la maman
Être maman demande tant d’efforts afin que sa progéniture ait un futur radieux. Se priver des nuits de sommeils pour nourrir son enfant est épuisant et pourtant cela a plus davantage qu’on ne le pense.
De plus, il contribue à la bonne croissance du bébé, l’allaitement crée un lien fusionnel entre la mère et son enfant. Si le lait maternel est très bénéfique pour l’enfant, ses avantages sanitaires pour les femmes ne sont plus à démonter puisqu’il réduit le risque de cancer de sein et du col de l’utérus, réduit le stress et le saignement après l’accouchement.
La Sensibilisation sur les bienfaits de l’allaitement maternel est une initiative de MAGIS en collaboration avec l’Hôpital Notre Dame des Apôtres et le Complexe Hospitalo-Universitaire le Bon Samaritain, projet financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement.
Asra Steve
J’écris cette chronique comme journaliste, mais aussi comme Peul. Pourquoi? Pour lever le voile sur les souffrances des miens, les Peuls nomades et éleveurs. Pour sensibiliser le public tchadien, le monde et les autorités. Enfin, je l’écris pour exprimer mon ras-le-bol. Comme l’a si bien dit un ami, « les éleveurs sont doublement victimes : d’un côté, ils sont victimes des exactions. Et de l’autre, ils sont présentés systématiquement comme des fauteurs de trouble »…
Contexte : j’ai vu une vidéo poignante d’une femme peule qui demande au président de transition (PT) Mahamat Idriss Deby de voler au secours des éleveurs peuls afin d’arrêter les exactions dont ils sont victimes depuis la mort du Maréchal président Idriss Deby Itno. Cette vidéo est révoltante, mais de pareils abus n’émeuvent plus personne au pays. Il me semble qu’une bonne partie de nous, Tchadiens, avons perdus le sens de l’indignation.
La dame précise qu’en cette période de chasse aux votes (allusion au futur référendum), il faudra que le PT dise aux militaires véreux, aux administrateurs indélicats (préfets, sous-préfets, gouverneurs) et à certains citoyens malhonnêtes d’arrêter de faire des éleveurs peuls une machine à cracher des billets de banque. Subtilement, elle demande donc de troquer le vote des éleveurs peuls nomades contre leur sécurité.
Il faut le dire, le redire que ces exactions sont connues de tous, mais personne ne veut trouver de solution. Parce que plusieurs en tirent profit. Les nomades peuls sont finalement victimes des règles du code de conduite peul, « le Pulaaku » qui est un ensemble de valeurs peules.
Voici en vrac quelques-unes : « le mougnal », (patience, réserve) ou le « sabourr » en arabe tchadien. Le « semteèndé » (honte, pudeur), le « hakkilo » (la réflexion, agir avec intelligence), le « neddhaaku » (dignité, amour propre), etc. Dans cette communauté, quoiqu’il arrive, il faut se comporter en Peul. Il faut avoir ces principes chevillés au corps.
J’ai l’habitude lorsque je discute avec les membres de la communauté de leur dire « ce fameux code nous perdra dans ce pays ».
A ce code, il faut ajouter, par exemple, l’interdiction de mendier. Il m’arrive d’échanger dans les rues de la capitale, N’Djamena, avec de jeunes dames, des adolescents de plus en plus nombreux, en leur demandant pourquoi ils s’adonnent à la mendicité ? Savent-ils que c’est une pratique interdite par la communauté? Ils me répondent invariablement, « nous avons perdu notre bétail. C’est honteux, mais c’est mieux que d’aller voler ». Mon cœur se serre. Je vide mes poches, baisse la tête et je disparais honteux dans la nature.
Un jour dans un camp de nomades peuls lors d’une causerie, un parent me lance, « sais-tu quelle est la seconde ressource du Tchad après le pétrole? »
Moi : « L’or »
Lui : « Non. Le Peul éleveur et nomade »
Moi : « Arrête, tu exagères »
Lui : « Non. Partout dans ce pays, les éleveurs peuls souffrent. On spolie leurs richesses à cause de leur bétail ».
J’étais surpris et bouche bée. Il finit par me lâcher, avec pudeur, « parlons d’autres choses. Comme tu es journaliste, le jour où tu voudras écrire un livre sur ces exactions, j’ai des tonnes d’histoires à te raconter ».
Cette vidéo a réveillé en moi un sentiment de ras-le-bol. Tout pour les autres, rien pour l’éleveur nomade. Cet éleveur sans village fixe. Cet éleveur qui erre dans la brousse est aussi un citoyen à part entière comme cet agriculteur fixé dans son terroir. Et qui se plaint à longueur d’année de l’éleveur. Comme ce militaire qui traque à la grandeur du pays l’éleveur. Comme cet administrateur civil qui ne cesse de faire les poches de l’éleveur. Dans ce vaste pays, l’éleveur est caricaturé, vilipendé, qualifié de trafiquant, de coupeur de route, de brigand. Traîné dans la boue par une certaine presse comme le vilain citoyen. Que cela cesse.
Enfin, dans la vidéo cette dame a pris la parole en mettant de côté le « Pullaaku », signe que c’est trop. Elle est meurtrie dans son être en violant le Pulaaku. Surtout qu’elle est une femme issue d’un milieu conservateur. M. le PT, il est temps de s’occuper aussi des éleveurs peuls avant que cela ne soi « un problème peul ». Écoutez cet appel. Et prenez des mesures pour stopper ces exactions. C’est notre patrimoine commun qui disparaîtra si rien n’est fait.
Bello Bakary Mana
Le ministre de la Sécurité publique et l'Immigration Mahamat Charfadine Margui interdit la marche des enseignants prévue lundi 13 novembre.
Dans son communiqué, le ministre écrit « la marche pacifique des enseignants communautaires et contractuels du Tchad (SNECT) se disant affilié à l'Union des Syndicats du Tchad (UST) prévue pour le lundi 13 novembre 2023 est strictement interdite sur l'ensemble du territoire national ». Le ministre écrit qu'aucun document d'affiliation à UST n'a été versé à la demande, il affirme que la marche risque de provoquer des troubles à l'ordre public.
Le ministre soutient qu’en cas de non-respect des termes du présent arrêté, les organisateurs seront tenus responsables devant les juridictions de la République. Et d’éventuels cas d’infractions, autre infraction ou débordements.
Ousmane Bello Daoudou
L'Association pour la Justice sociale au Tchad (AJST) a lancé officiellement ses activités au cours d'une cérémonie organisée ce 10 novembre au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (Cefod) dans le quartier Ardeb-Djoumal.
Ousmane Taha, le Secrétaire général (SG) dit, « c'est avec une profonde fierté que nous lançons officiellement notre existence l’association pour la justice sociale au Tchad ». Son association, dit-il, est pour la justice sociale et est née d'une conviction profonde que chaque être humain a le droit de vivre dignement sans discrimination, ni marginalisation. L’AJST croit en un Tchad où égalité des chances ne relève pas d'un simple idéal.
Le SG dit soutient qu’en ce moment crucial au pays, son association a pour objectif de lutter contre les inégalités, faire la promotion de la solidarité et œuvrer pour une société plus juste où les différences sont valorisées, où les voix des plus vulnérables sont entendues. « On s’est uni pour être la voix de ceux qui sont ignorés, opprimés et dépossédés de leurs droits fondamentaux ». L’AJST s'engage à défendre les droits des minorités, à lutter contre l'injustice systémique, et à promouvoir l'accès à l'éducation et à la santé.
Ousmane Bello Daoudou
L’Assemblée générale extraordinaire (AGE) tenue ce 9 novembre par les membres du Bureau exécutif (BE) national du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) et celui de la province de N’Djaména dans les locaux de l’école du centre de N’Djamena ont décidé d’observer une grève sèche et illimitée jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications respectives sur l'ensemble du territoire national. Reportage.
Après avoir lancé une grève d'avertissement de 7 jours, le 3 novembre dernier dont les revendications sont la réclamation des effets financiers coupés en 2016, l’ AGE assemblée de jeudi dernier a commencé sous tension entre les enseignants, le comité de crise nouvellement installé et l'ancien bureau dissous. Pendant la rencontre, le BE du syndicat des enseignants du Tchad a été dissous par l’assemblée et un comité de crise est mis en place par la même assemblée.
Le comité de crise a annoncé purement et simplement la dissolution du BE national du SET ainsi que celui de la province N’Djamena. Motif : manque de moyen pour la non-organisation du congrès.
Très remonté, le président du comité de crise du SET M. Djimoudouel Faustin qualifie les deux bureaux dissous d'être à la solde du gouvernement « ils ne défendent pas la cause des enseignants. Le comité de crise est désormais l’interlocuteur légitime pour engager les négociations. Comme les membres de deux bureaux sont destitués par l'assemblée, nous allons occuper le bureau qui nous revient d’office de droit », a-t-il dit. Le Secrétaire National du SET Blaise, a voulu prendre la parole, ses collègues enseignants, l’ont empêché.
Après l’annonce de la grève sèche et illimitée, un mouvement d'humeur des élèves des établissements scolaires publics s'est rendu dans quelques établissements privés notamment dans les communes municipales des 7e et 9e arrondissements de la capitale tchadienne, N’Djamena, pour perturber les cours et chasser les élèves des écoles privées.
Noël Adoum
Le Groupe de Concertation des Acteurs politiques(GCAP) a organisé une conférence de presse ce jeudi 9 novembre au quartier Klémat dans le 2e arrondissement de la ville de la capitale tchadienne, N’Djamena. Il rejette l'accord signé entre le gouvernement de transition et le président du parti Les Transformateurs de Succès Masra. Les membres du GCAP ne pas être d'accord sur l'amnistie à accorder aux acteurs civils et militaires impliqués dans les événements du 20 octobre 2022.
Pour le GCAP, il faut, d’abord, situer les responsabilités, évaluer les réparations aux victimes et ensuite demander aux victimes et à la population de s’prêter pour les futures actions afin d’empêcher le référendum constitutionnel de se tenir. « Le GCAP maintient son plan du 29 mars 2023 », disent les membres.
Le GCAP dénonce le cynisme des parties prenantes à cet accord et la tentative d’isolement de l'opposition. « Toute solution ayant pour objectif de se contenter de soi-même est une erreur, une faute. Il faut un véritable dialogue pour une solution globale et non une solution de fuite en avant et de compromission », dit le GCAP .
Ousmane Bello Daoudou
Le Programme National de Lutte contre le Cancer (PNLCC), en partenariat avec Sanofi Global Health Unit a lancé ce mardi 7 novembre, dans la grande salle du ministère des affaires étrangères et des tchadiens de l'étranger le forum national sur les maladies non transmissibles au Tchad. Le thème est, « Ensemble, bâtissons pour réduire la mortalité des Cancers et les maladies non transmissibles au Tchad ».
Des nombreux scientifiques, enseignants chercheurs, médecins et cadres administratifs étaient présents. Les objectifs principaux de ce forum sont de mobiliser et de sensibiliser les acteurs nationaux, partenaires techniques et financiers) sur les maladies non transmissibles, leur prise en charge, etc. Il s’agit aussi que ce forum facilite les échanges et le partage d’expériences entre les participants pour bâtir une stratégie nationale pour lutter contre le cancer.
Pour la coordinatrice du PNLCC Dr Fatimé Ahmat Abderamane Haggar, les principaux facteurs de risque sont la masse corporelle, la faible consommation de fruits et légumes, le manque d'exercice physique, le tabagisme et la consommation d'alcool. Les infections entraînant le cancer, comme l'hépatite et le papillomavirus humain (HPV) provoquent 25% des cancers.
Le ministre de la Santé publique et de la Prévention, Dr Abdelmadjid Abdelrahim, affirme « le cancer est un réel problème de santé publique dans notre pays. C’est une préoccupation du gouvernement de transition ». Selon les statistiques, d'ici à 2030, les maladies non transmissibles entraîneront 5 fois plus de décès que les maladies transmissibles. Selon nos informations, le registre opérationnel de N’Djamena, qui couvre le cancer avec une population d'environ 2 millions d'habitants a enregistré 1173 nouveaux cas en 2022. Les cancers les plus fréquemment rencontrés sont : le cancer de prostate (32,4%), suivi de cancer du foie (15,1%), le cancer de seins (12%), le cancer du col de l'utérus (10,3%), etc.
Noël Adoum