dimanche 24 novembre 2024

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A l’ouverture du deuxième forum national inclusif, Ialtchad Presse a tendu le micro à la population au sujet de ce forum. Vox pop

« Je n’attends pas grand-chose de ce forum. C’est un forum organisé autour d’un cercle. Il n’y a pas eu une sensibilisation au préalable à l’endroit des Tchadiens. De plus, les débats ne sont pas à la hauteur de l’attente des Tchadiens compte tenu de la situation socio-économique que traverse le Tchad. Écoutez les rumeurs nous parle de la modification du drapeau, de notre hymne national, alors je n’attends rien de ce forum ».

« C’est un ami qui m’a informé au sujet de ce forum. Mais de tout ce qu’il m’a dit, rien ne répond aux attentes des Tchadiens. Les problèmes sont là. Pourquoi organiser un forum pour la modification de du drapeau et de l’hymne national ? Je suis totalement contre ce forum. Je n’attends rien du Gouvernement. Et rien des participants ».    

« C’est très important. Ce forum s’ouvre dans un contexte très particulier. La jeunesse tchadienne est délaissée. Il est temps que les hommes politiques laissent de côté leur politique politicienne. Et qu’ils prennent en mains l’avenir de la jeunesse. Le temps n’est plus aux promesses politiques. Moi, en tant qu’étudiant, je demande aux hommes politiques, au sortir de ce forum, qu’une solution puisse être trouvée. Nous les étudiants, nous sommes les cadres de demain mais les conditions dans lesquelles nous étudions n’émeuvent pas les autorités. C’est déplorable ».

« Pour moi, ce forum n’est que poudre aux yeux des Tchadiens. Je dis cela parce que tout est déjà fait d’avance par le pouvoir. Ils veulent juste nous ennuyer. Il y a beaucoup des problèmes qui attendent des solutions. Au lieu de chercher les solutions, ils organisent un soi-disant forum inclusif. De toute façon j’attends de ce forum : la bonne gouvernance, la bonne gestion de l’économie tchadienne la paix entre les Tchadiens ».   

 

 Propos recueillis par
Djilel-Tong Djimrangué         

Les travaux du deuxième forum national inclusif ont été lancés ce jeudi par le président Idriss Déby Itno au Palais du 15 janvier à N’Djamena. Reportage.

Le deuxième forum national inclusif a été ouvert ce jeudi 29 octobre par le président de la République Idriss Déby Itno. La cérémonie s’est déroulée dans la grande salle du Palais du 15 janvier à N’Djamena. Différentes corporations politiques, religieuses, associatives ont répondu présentes à l’invitation du comité d’organisation.

Le président de la République Idriss Déby Itno, vêtu d’une djellaba simple le tout coiffé d’un « taguya » (bonnet), a fait son entrée dans la salle du Palais à 10 heures, accompagné de la Première Dame Hinda Deby Itno. Beaucoup d’invités ont pensé voir le président dans sa tenue de Maréchal. À 10 heures 17min, l’hymne national, la Tchadienne, a retenti marquant ainsi le début de la cérémonie. Il y a eu seulement deux interventions.

La première personne à intervenir est la présidente du comité d’organisation, Lucie Beassemda. Dans son mot de circonstance, très bref, elle a expliqué que la tenue de ce forum marque la concrétisation de la promesse du président Déby Itno à la clôture du premier forum. La rencontre n’a pour but d’évaluer les 74 résolutions du premier forum qui a donné naissance à la IVe République, a fait savoir Mme Beassemda. Organisé dans un contexte marqué la pandémie du Covid-19, la présidente du comité a indiqué que des pré-forums ont été organisés dans 10 zones. Et pour la diaspora, une boîte email a été créée.

Le second intervenant, c’est le président de la République Idriss Deby Itno lui-même. Il a axé son discours d’ouverture sur le bilan de la IVe République. Selon lui, les reformes issues du premier forum sont menées à terme. « Aujourd’hui, la citadelle institutionnelle née du premier forum national inclusif affiche complet », a-t-il dit. Toutefois, reconnaît le président, les premiers pas de la nouvelle République n’ont pas été du tout aisé compte tenu d’un certain nombre de contraintes externes et internes. Il a notamment cité la pandémie du Covid-19 et la lutte contre le terrorisme. C’est pourquoi selon lui, il est nécessaire d’évaluer les réalisations. « Il vous revient, cependant, d’analyser l’efficacité opérationnelle de nos institutions et de tirer les leçons qui s’imposent, pour que soit opéré un recadrage ou soit rectifié le tir », a dit le président.

En ouvrant les travaux, le président Déby Itno a rejeté en bloc les accusations de certains détracteurs de ce forum qu’ils qualifient d’exclusif et non inclusif.  « Ce forum revêt une dimension inclusive et participative. Je dis haut et fort que personne n’est exclu de ces assises qui visent au premier chef à consolider l’unité nationale et à renforcer la démocratie à la base », clame Idriss Déby Itno.

Après l’ouverture des travaux, un présidium a été mis en place. Il est présidé par Mariam Mahamat Nour. La composition de ce présidium a été contestée vivement par les participants qui soutiennent que les quotas n’ont pas été pris en compte. Encore présent dans la salle, le président Déby Itno a intervenu pour calmer les contestataires.

Autre fait insolite, c’est l’exclusion d’une partie de la presse. Des journalistes se sont vu refuser l’accès à la salle de cérémonie à l’exception de ceux des médias publics. Les exclus ont été confinés dans une salle avec un écran téléviseur pour suivre le déroulement de la cérémonie. Mécontents, ils ont voulu boycotter la couverture médiatique de l’événement avant que le comité n’autorise une partie à accéder à la salle.

Le deuxième forum s’étale sur 3 jours. 600 personnes y prennent part selon les organisateurs. Au menu des discussions, l’évaluation des différentes résolutions du premier forum fondant la IVe République.

Christian Allahdjim

Les musulmans du Tchad célèbrent, ce 29 octobre l’Aïd Al Maouloud. Cette fête commémore la naissance du prophète Mohammed. L’atmosphère ce matin à N’Djamena n’est pas festive. Reportage !

10 heures. L’ambiance dans certains quartiers de la ville de N’Djamena, capitale tchadienne est de plus ordinaire ce jeudi. Rien ne montre que les fidèles musulmans fêtent la naissance du messager d’Allah, fondateur de l’Islam, le prophète Mohammed. Les boutiques, les marchés et autres activités de la ville tenus par les fidèles musulmans sont ouverts normalement. A comparé avec la fête de mouton ou Aïd Al Fitir, la fête du Ramadan ou Aïd Al Moubarak, la Eid al Maouloud n’est pas célébrée en grande pompe cette année. Selon M’aichai Habib, marabout, imam d’une petite mosquée au quartier Naga I, 4e Arrondissement le contexte a changé. « Avec la pandémie de la covid-19 et les mesures sanitaires, que nous sommes tenus de respecter, cela change toute la dynamique. Sinon dans le passé, nous égorgeons des moutons et nous préparons assez de nourritures pour partager avec les personnes démunies », dit l’imam

 Abdoulaye Ahmat, est commerçant au marché Dombolo au quartier Ardep-djoumal a prié avec sa famille et a partagé le peu qu’il a avec ses enfants et ses voisins. « Vous savez il n’y a pas d’argent ce dernier temps. Même au marché les clients se font rares. Financièrement, rien ne va. Hier il n’y avait pas de souci, mais aujourd’hui la vie est devenue très compliquée surtout avec le coronavirus. Qu’Allah nous préserve de cette maladie et surtout qu’Il nous accorde la paix dans notre pays. » dit-il.

Pour le Marabout M’aichai Habib, avant, à la veille de Maouloud, ils prennent le temps d’enseigner le Saint Coran aux fidèles. De leur raconter comment le prophète Mohammed et né. D’expliquer sa vision de l’islam. Toujours selon M. Habib, les jeunes d’aujourd’hui s’intéressent de moins en moins aux fondamentaux religieux. Les parents et les leaders religieux doivent prendre leurs responsabilités pour conscientiser leurs enfants à la pratique religieuse. Et à leur rappeler que la vie sur terre est belle, mais elle a une fin. « Je pense que la prière est l’un des cinq piliers de l’islam, avec la profession de foi en un Dieu unique et en Mohamed son messager. Et c’est ce qu’on a fait hier dans notre mosquée afin d’invoquer la miséricorde d’Allah de bénir son prophète, les fidèles et le reste du monde. », conseille-t-il.

Allah bénisse le Tchad !

Selon Abdoulaye Ahmat, cette année, Maouloud est célébrée au Tchad au même moment que l’ouverture du 2e forum national inclusif. Il souhaite qu’Allah le Tout Puissant inspire les différentes sensibilités et les autorités à aborder les questions essentielles de bien-être de la population tchadienne.

Dans un passé récent, les fêtes musulmanes se déroulent dans une ambiance de joie : les fidèles rendent des visites familiales à des proches, les enfants se retrouvent dans les centres des jeux, etc.  « Coronavirus a tout bouleversé », dit M. Abdoulaye

Moyalbaye Nadjasna

Le 2e forum national inclusif démarre ses travaux ce 29 octobre. L’Union des syndicats du Tchad (UST) refuse pas participer à ce forum. Il le qualifie de vide. Tandis que la Confédération libre des travailleurs du Tchad (CLTT) y participe pour dit son leader « apporter des critiques positives ». Reportage

Deux ans après le premier forum national inclusif tenu en 2018, le second forum démarre ce jeudi 29 pour clore le 31 octobre. Les partis politiques et les acteurs de la société civile sont attendus pour une seconde fois à ce rendez-vous pour disent les organisateurs évaluer les résultats du forum passé. L’union des syndicats du Tchad (UST) refuse de participer à ce 2e forum.  C’était au cours d’un point de presse tenu, le mardi 27 octobre, par son Secrétaire Général GOUNOUNG VAIMA GAN-FARE à la Bourse de travail. Dans sa déclaration, le Secrétaire Général de l’UST, relève que le Gouvernement doit plutôt se concentrer à régler les problèmes vitaux des Tchadiens, « la mauvaise gouvernance s’est accentuée. Elle est marquée par la déliquescence de l’administration entre les mains des proches du Président de la République. »

Selon l’UST, la corruption, le pillage des fonds publics, l’instrumentalisation de la justice n’ont fait que s’amplifier aux dépens des citoyens ordinaires. Les problèmes économiques se sont aggravés par l’accaparement des entreprises privées et parapubliques par des « intouchables ». Ils ne sont soumis à aucune contrainte fiscale. Ils sont responsables de la faiblesse des recettes de l’État. Et le forum n’apportera aucune solution à ces problèmes cruciaux.

Pour GOUNOUNG VAIMA GAN-FARE ce 2e forum est une opération politique de diversion, « il vise à faire occulter la faillite du régime qui navigue à vue depuis trente (30) ans ». Il ne propose rien face à la crise sociale et politique dans laquelle le pays s’enfonce de plus en plus. Toujours selon le SG, l’UST et d’autres ont proposé des pistes qui sont entre autres, la pétition de 2012, le mémorandum de 2015, le manifeste « ça suffit » de 2016, la déclaration solennelle de Genève de 2018, mais le pouvoir n’a pas tenu compte. Toutes ces raisons font que l’UST ne participera pas à ce forum. « Participer c’est légitimer ce qui n’apportera aucun résultat profitable aux couches populaires », dit M. GAN-FARE.

Corriger les erreurs du passé

C’est un autre son de cloche du côté de la confédération libre des travailleurs du Tchad (CLTT). Elle accepte de participer au 2e forum national, « nous allons participer pour proposer des solutions », a dit son secrétaire général, Brahim Ben SAID NOH. Pour lui, certaines résolutions du 1er forum n’étaient pas salutaires pour les syndicats parce que beaucoup de travailleurs ont perdu leurs emplois. C’était dû à la suppression des institutions telles que la primature qui employait plus de 500 salariés, la cour de compte, la médiateur nationale, la cour constitutionnelle dit le secrétaire de la CLTT. « En politique on fait des erreurs, comme partout d’ailleurs. Mais si on constate ces erreurs, il faut les corriger. Et c’est cela qui fait grandir », estimé Brahim Ben SAID. Il faut s’asseoir et voir qu’est-ce qu’on peut faire ? Qu’est-ce qu’on peut corriger ?  « Je pense qu’il faut venir au forum. Il faut faire ses propositions mêmes si elles ne sont pas prises en compte, on les aurait au moins exprimés pour l’histoire », insiste M. Ben Saïd.  La CLTT estime que les Tchadiens doivent profiter de l’accalmie pour dialoguer et parler de leurs défauts les uns les autres.

Brahim Ben SAID estime pour sa part que pour un État comme le Tchad si on n’a pas un premier ministre, les choses sont difficiles et toutes les charges vont peser sur la Présidence de la République. Donc il est temps de s’arrêter pour voir si les changements apportés par l’ancien forum sont positifs ou négatifs. Par exemple, explique-t-il, la réhabilitation de la Cour de Compte est une exigence de la CEMAC et le problème de serment confessionnel mal vu. Il y a de choses à revoir avec les autres et un forum est l’endroit idéal. « Ce n’est pas mauvais un forum. Je pense qu’il faut parler avec les autres. Il faut vider son sac et voir qu’est-ce qu’on va nous proposer au lieu de subir ce qui se fait de l’autre côté », affirme le secrétaire de la CLTT. »

Pour leurs attentes, Brahim Ben SAID dit que le syndicat souhaite que des institutions soient créées afin de récupérer les 1000 personnes qui ont perdu leurs emplois. « Notre intérêt est celui des travailleurs, car la plupart de ceux qui ont perdu leur travail sont des jeunes. Une jeunesse sans emploi est une bombe à retardement. Il faut dire que notre richesse c’est que le jeune tchadien est conscient et calme. Le Tchad appartient à tout le monde, c’est une richesse commune et nous devons être présents en dialoguant sans tabou », a-t-il conclut.

Djilel-Tong Djimrangué Aimé
Moyalbaye Nadjasna

Le syndicat des enseignants du Tchad (SET) de N’Djamena dépose les craies. Ce lundi 26 octobre, les cours des écoles publiques sont désertes. Raison : une grève inattendue. Reportage.

Les cours des écoles publiques sont désertes ce lundi, matin 26 octobre 2020 à N’Djamena, capitale tchadienne. Les enseignants du SET de N’Djamena sont en grève. Raison invoquée par les grévistes : le non-respect de la promesse du gouvernement. Pour le secrétaire général du SET, section N’Djamena, Mbayana Laoukoura, les mesures visant le gel des effets financiers des actes de carrières et les titres de transport de 2016 et 2019 qui doivent être levés à compter du salaire d’octobre ne sont pas respectées. Il affirme que ce débrayage automatique du SET fait suite à une réunion élargie aux organes de base (sections académique, départementale, sous-sections et cellule) tenue, mercredi 21 octobre à la permanence du SET provinciale à l’école du centre.

Laoukoura affirme qu’en 2016, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures touchant la carrière et le salaire des fonctionnaires. Le 09 juin passé, poursuit-il, la plateforme revendicative a négocié avec le gouvernement. Les deux parties ont signé un protocole d’accords avec leurs centrales pour rétablir le gel des effets financiers des actes de carrière, les titres de transport et les primes coupées. Le 28 septembre, ajoute-t-il, le gouvernement a décidé de la levée du gel des effets financiers des actes de carrière et du paiement des titres du transport. Aussi, le ministère de la Fonction Publique a instruit la Direction des ressources humaines (DRH) de modifier des indices. Malheureusement, dit le SG, « aucun changement n’a été constaté sur le salaire d’octobre. C’est la grève. C’est fait ».

Combats d’éléphants

De l’École du Centre au Lycée et Collège de la concorde, en passant par le Lycée Félix Eboué et le Lycée Technique Commerciale sont vides. Pas de motocycle dans les aires des parkings. Quelques responsables administratifs et d’élèves curieux sont venus constater de visu la grève. Abdelkrim Zacharia est élève en classe de seconde au Félix Eboué, « un adage dit quand les éléphants se battent, les herbes souffrent. On vient à peine de commencer les cours, mais voici la grève qui s’invite. Le gouvernement et les enseignants exagèrent. Y en a mare de ce jeu. Ce qui fait mal, ce sont nous les élèves qui payons les pots cassés. Je déteste vraiment l’école publique. », dit-il.

Selon MA’AZOU Issa, jeune sociologue en chômage et « clandoman » (moto-taxi) devant le LTC, la grève dans les écoles publiques joue automatiquement sur leur activité. « Je demande aux enseignants et au gouvernement de s’entendre vite afin que les enfants reprennent les cours. Hier coronavirus a empêcher les enfants d’étudier. Et l’année a à peine repris, c’est déjà la grève. C’est dommage pour l’école tchadienne avec ce scénario à répétitif », déplore le jeune homme.

En réponse à la question du reporter d’Ialtchad Presse : Quand prendra fin de cette grève ? Mbayana Laoukoura répond d’un air contrarié : « nous avons toujours donné au gouvernement des préavis, mais cette fois-ci, c’est conditionné à un changement au salaire d’octobre. Cela n’a pas été respecté par le gouvernement. La grève s’arrêtera lorsqu’on notre demande sera satisfaite ».

Moyalbaye Nadjasna

Son nom d’artiste frappe les esprits et tape à l’œil. Il ne sait que faire de la musique, pas autre chose. Il a choisi ce surnom pour faire de la musique. Entretien avec Hroshima.

Pourquoi un nom d’artiste aussi frappant Horoshima?

Ecoutez, mon vrai nom c’est DJEKADOM NODJIREBE. Hiroshima est mon nom d’artiste comme vous l’avez souligné d’entrer de jeu. C’est une longue histoire. Pour faire court, je l’ai hérité de SAHEL Academy. Au début du commencement comme on dit j’étais héro. Après c’est passé à « Bass » parce que je jouais bien à la Bass. Et ça s’est terminé avec « Hiroshima ».

Qui est Hiroshima alors?

J’ai commencé, très jeune, comme plusieurs dans la chorale de mon Église. J’ai quitté cette chorale pour les groupes SAHEL Academy et CIDSON. Ensuite j’ai rejoint Chari Jazz, puis Matania, Abdoulaye Ndergue, Maoundoue, Sembeté BAO, Baton Magic etc.

Présentement vous êtes en solo?

Oui, actuellement je suis dans un projet solo. Le lancement de mon album solo était prévu en novembre dernier mais nous avons rencontré quelques soucis financiers a retardé cette ambition. Si tout se passe bien ça se fera en début Mars 2020. C’est un album composé de 10 titres. Intitulé Wo le baye.

Quel regard avez-vous de la musique tchadienne d’aujourd’hui?

Beaucoup de travail a été fait. Il reste aussi beaucoup à faire. Nous avons beaucoup des grands artistes comme Moussa Aimée, Bâton Magic. Il faut continuer à travailler.

Quelles sont les stratégies pour amener les tchadiens à consommer la musique d’ici

C’est vrai que la musique n’a pas de frontière. Ce n’est pas facile mais je pense que doucement et pas à pas ça va aller. Il y a beaucoup des artistes talentueux qui font le Bayan, le N’dala. Croisons-nous les doigts en espérant que ça marche. Aussi, on a besoin de soutiens.

Que faites dans la vie à part la musique?

Rien d’autre. Je ne connais que la musique. Si vous voulez absolument savoir plus… ben (léger sourire), je suis célibataire. Père de 2 enfants. Ne me demandez pas le lien entre le célibat et le fait d’avoir 2 enfants. C’est comme ça. C’est la vie. (éclat de rire)

Votre dernier mot?

IALTCHAD PRESSE, c’est notre espace.

La Place de la nation à N’Djamena capitale tchadienne est prise d’assaut par les parents, frères, sœurs et amis des 90 élèves officiers du Groupement des Écoles militaires Inter-armées GEMIA, il s’agit de la 28e promotion. Reportage.

Il est 8heures du matin à la Place de la nation à N’Djamena, le soleil brûlant est affaibli par une nappe de nuages ce vendredi 23 octobre. Les entrées et les sorties principales de l’aire de cérémonie sont bloquées par les véhicules de la police et de l’armée nationale. Sous le grand hangar démontable, différentes personnalités invitées à la cérémonie de la sortie de la 28e promotion des élèves officiers de l’armée tchadienne sont installées. La foule constituée en majorité des parents, frères, sœurs et amis des lauréats est montrée présente. On entend des youyous intermittents des femmes, des cris et des applaudissements. La fanfare militaire très bien drapée dans son uniforme rouge et noir tient comme d’habitude la foule en haleine. Chacun s’impatiente de voir la cérémonie prendre fin pour serrer les mains et donner des accolades aux lauréats.

Au cours des défilés, sous la mélodie et rythme de la fanfare, des pas et gestes des différentes troupes ont captivé la foule. Des applaudissements et des cris de joie youyous donnent de la saveur à l’évènement.

Les émotions s’expriment

A midi moins, la cérémonie se termine. Les parents, frères, sœurs et les amis s’empressent pour faire des photos de familles avec les lauréats. Lauréats, parents, amis s’entrelacent emportés par l’émotion.  Corona virus et la distanciation sociale sont relégués au second plan pour refaire surface plus tard.

Une sœur d’un lauréat se dit émue de voir son frère finir dans de bonnes conditions et honoré publiquement. Une autre dit, « je suis très contente de voir mon cousin très beau dans sa tenue, ma prière est qu’Allah le guide dans sa carrière militaire. Je sais que ce n’est pas facile, mais Allah peut tout. »

Sur les 90 élèves officiers promus, il y a 85 Tchadiens, dont 3 femmes et 5 Nigériens. Le major de la promotion est un Nigérien. Les élèves nigériens ont remporté d’ailleurs les cinq premières places. Sur les dix élèves majors, les Tchadiens se sont contentés de la 6e aux 10es places. Ces élèves sont admis à l’école des officiers par voie de concours avec la licence. Cette formation s’est faite sur 2 ans et en deux étapes. Une phase au Tchad et une autre au Gabon.

Moyalbaye Nadjasna

La révision du fichier électoral a pris fin le 20 octobre. L’heure est au bilan. La question de la prorogation du délai fait débat. Reportage.

La révision du fichier électoral, lancée le 1er octobre par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a été bouclée le 20. Cette première phase du processus électoral visait à enrôler les jeunes en âge de voter, ceux n’ayant pas pu se faire enrôler en 2015 et ceux qui ont changé de circonscription électorale.    Dès la fin de cette opération, des partis politiques se relayent pour faire leurs observations. Déroulement de l’opération, la maintenance des kits d’enrôlement, le niveau des agents recenseurs sont passés au crible par les différents partis.

Dans le camp du Mouvement patriotique du Salut (MPS), parti au pouvoir, le bilan de l’opération est, disent les ténors, satisfaisant. C’est ce qu’a fait savoir Me Jean-Bernard Padaré, porte-parole du MPS, « nous avons atteint notre objectif. Nos chiffres indiquent qu’il y a environ de 1 300 000 personnes recensées. Ce qui est largement positif », dit-il. Pour M. Padaré, c’est grâce à la campagne de sensibilisation effectuée par les membres du Bureau Politique National (BPN) du MPS dans les différentes provinces du pays. Toujours selon lui, les estimations de la CENI avoisinent 2 millions de personnes recensées.

Pour Me Bebzouné Bongoro Théopile, président du Parti pour le Rassemblement et l’Equité au Tchad (PRET) et porte-parole de la Coalition des Partis insoumis (CPI), coalition modérée cette révision du fichier électoral est biaisée et bâclée. « L’opération a été faite dans la précipitation et l’exclusion. Et c’est à dessein », dit-il. Pour lui, tout est orchestré par le parti au pouvoir. Il est souhaitable d’associer tous les acteurs de la scène politique tchadienne pour qu’il y ait un seul message à délivrer aux futurs électeurs. Mais, dit-il, « le MPS a confondu sensibilisation au recensement à la précampagne. » Au lieu de la révision du fichier électoral, Me Bongoro préférait plutôt un recensement général de la population. Idée soutenue par François Djekombé, président du parti Union sacrée pour la République (USPR).

Toujours selon l’opposition, des irrégularités dans le processus ont été relevées. La mobilité et le niveau des agents recenseurs, les problèmes techniques du kit d’enrôlement, la période choisie de l’opération ont porté préjudice au fichier. « La période (octobre) est mal choisie. La population est rurale. On devrait tenir compte du calendrier agraire », reproche le président du PRET. 

Me Jean-Bernard Padaré rejette les arguments de l’opposition, « faux, le choix de la période était opéré par la CENI qui est composée à parts égales de la majorité et de l’opposition. » Toutefois, le porte-parole du MPS reconnaît que certaines zones du pays sont en ce moment inaccessibles par voie terrestre et qu’également la période retenue correspond à la saison des récoltes. « Malgré cela nous estimons que c’est un succès », soutient-il. 

Un plaidoyer pour la prorogation du délai

L’Opposition est vent debout. Elle réclame la prorogation du délai de l’enrôlement. Pour l’Opposition, le choix de la période de l’opération et l’inaccessibilité de certaines zones dues aux aléas climatiques suffisent. Le PRET de Me Bongoro Théophile propose un décalage au mois de janvier 2021 pour la suite des opérations d’enrôlement. « Entre-temps les agents traitent les informations déjà reçues et les complètent avec la suite. C’est cela l’idéal et ça nous sortira d’affaire », dit Me Bongoro. Selon lui, les chiffres sont sacrés et doivent être pris en compte pour l’expression du suffrage universel. « Vaut mieux faire les choses bien que de les bâcler et avancer des chiffres fantaisistes », conseille-t-il.

Entre temps, le MPS estime que la question de prorogation n’a pas raison d’être. Selon Me Jean-Bernard Padaré, c’est le délai légal prescrit par le code électoral. « Si on proroge, de facto ça va jouer sur le chronogramme de la CENI », fait-il savoir. Le porte-parole du MPS explique qu’après la révision viendra le délai pour la publication des listes électorales, de la contestation et de la saisine des juridictions compétentes. « Donc c’est quasiment impossible », conclut-il. « Non c’est possible », rétorque Me Bongoro qui propose la formation d’un gouvernement d’union nationale ou de transition si le calendrier électoral glisse.

A la Céni, il n’y a rien d’officiel. Des sources disent qu’il n’est pas du ressort de la Céni de décider de la prorogation du délai. La tâche revient au Cadre national de dialogue politique (CNDP).

Chistian Allahdjim

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