C’est la 25e journée mondiale de la femme rurale. Et la ministre de la Femme et de la Protection de la Petite enfance, Amina Priscille Longoh, a fait une déclaration relative à cette célébration mercredi passé à son cabinet.
« La contribution de la femme rurale dans la lutte contre la pauvreté et l'impact socioéconomique de la COVID-19 » est le thème retenu pour cette édition 2020. Le village Koudougou, Département de Kimiti, Province de Sila a été choisi pour abriter les festivités. Celles-ci sont parrainées par la première dame, Hinda Deby Itno.
Selon la ministre Amina Priscille Longoh, la femme tchadienne, surtout celle du milieu rural, contribue de manière déterminante à l'économie nationale. Elle joue un rôle crucial dans le développement du pays. La femme rurale, dit-elle, s'occupe de l'agriculture et approvisionne les villes et villages de denrées alimentaires. De ce fait, elle contribue de façon efficace à l'amélioration de la sécurité alimentaire pour lutter contre la pauvreté.
« Les femmes du milieu rural sont confrontées à plusieurs défis notamment l’accès aux services essentiels : les intrants, l'eau, l'énergie, la propriété foncière, l'information, la formation, l'éducation, les crédits agricoles, etc. L'arrivée de la Covid-19 rend encore plus complexe la marche de ces femmes vers leur épanouissement socioéconomique », dit la ministre en charge de la femme.
Mme Amina Priscille Longoh lance un appel à tous les acteurs de développement, les partenaires techniques et financiers, à se mobiliser autour du ministère de la Femme.
Rappelons que la Journée mondiale de la femme rurale a été instituée par les Nations Unies en 1995, lors de la 4e conférence des Nations Unies sur les femmes, tenue à Beijing.
Le footballeur camerounais Samuel Eto’o sera présent à N’Djamena ce jeudi 15 octobre dans le cadre du programme « Ecole des Champions ».
Programme initié par le tchadien Nair Abakar, conseiller à la Jeunesse de l’Union africaine, l’Ecole des Champions est un projet qui ambitionne de permettre aux jeunes issus des différentes régions d’Afrique de bénéficier d’une bourse pour poursuivre un projet éduco-sportif d’excellence en dehors de leur pays. Il a été lancé le 11 septembre dernier à N’Djamena, capitale du Tchad.
C’est un vaste programme qui vise à réunir tous les acteurs du sport national autour d’un événement sportif panafricain, offrir l’occasion de perfectionner sa base en sport et créer l’enthousiasme autour du développement panafricain du sport jeune. De l’avis de Nair Abakar, l’Ecole des Champions représente une façon originale de promouvoir l’intégration africaine, de stimuler le financement du sport.
Bourses pour 15 jeunes footballeurs
Au Tchad, M. Nair a procédé avec son équipe à des sélections des jeunes talents à N’Djamena (12 et 13 septembre) et en province (18 et 19 à Moundou et 26 et 27 à Mongo). Après cette étape, environ 50 jeunes viendront défendre leurs talents devant une des idoles du football africain, Samuel Eto’o le jeudi 15 octobre. Le champion, natif de Douala, participera à la finale du concours de détection de jeunes talents. A l’issue de cette phase, 15 footballeurs, de 10 à 15 ans, gagneront des bourses pour intégrer la Kadji sport academy au Cameroun pour deux ans d’études. Un partenariat verra le jour pour la construction d’une école de football à N’Djamena.
L'avenue du 11 août est située au quartier Djambal Barh dans le 3e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. Elle abrite sur ses abords un petit et sympathique marché au citron avec une particularité : pas des vendeurs mais seulement des vendeuses. Le produit vedette est le citron. Immersion sur cette avenue.
Il est 10 h 30 min en ce jeudi 9 octobre. Au contournement du ministère des Affaires étrangères, la petite plaque indique Avenue du 11 août, autrement avenue de l’indépendance en référence à la date de la proclamation de la République du Tchad). Cette avenue qui longe le mur du côté sud de l’hôpital de la Mère et de l’Enfant et les logements de la Mairie est connue des habitués pour son commerce de citron au bord de la route. C’est ce que lui a valu le surnom de la « rue du citron ». On ne peut parler de cette avenue sans se référer au petit marché au citron qui s’est implanté là, il y a 4 ans.
Sur cette avenue, dames de tous les âges et jeunes filles vendent de citron, gingembre, citronnelle, tamarin, pamplemousses, mandarines, etc. Les clients en voiture, à moto ou encore des piétons viennent acheter, discutent les prix dans un langage très fleuri.
Mme Martine est vendeuse. Devant sa table, elle guette patiemment les clients. Veuve et mère de 5 enfants, elle exerce ce métier depuis plus de 5 ans. Sur ce lieu, elle est à sa troisième année. Elle a choisi de s’installer sur cette avenue pour selon elle, sa proximité aux hôpitaux de la Mère et de l’Enfant et la Référence nationale. « Mais également pour sa fréquentation remarquée aux heures de pointe », dit Mme Martine.
Plusieurs vendeuses affirment que l’emplacement du petit marché au citron est stratégique. En fait, beaucoup d’usagers et de fonctionnaires évitent d’emprunter le tronçon de l’Avenue Charles de Gaule qui passe devant la Présidence de la République. Ils préfèrent prendre cette avenue. Et ils en profitent pour s’approvisionner. Pour eux, le petit marché au citron est accessible sans encombrement.
Fanta Oumar fait partie de ces femmes qui se débrouillent pour être indépendantes et subvenir à leurs besoins. Elle est étudiante en 2e année en Économie à l'université Emi Koussi. Elle se lève chaque jour de bonne heure pour s’approvisionner au marché de Dembé, plus au sud de la capitale tchadienne, N’Djamena, avant de revenir s’installer sur cette avenue. « Pour moi ce commerce est le seul moyen pour moi de préparer la rentrée. Je le pratique occasionnellement. Par exemple, je le fais à chaque congé ou pendant les grandes vacances », dit-elle. Le fameux marché de Dembé est le lieu du premier rendez-vous de toutes les braves dames de la capitale. Elles sont les « lève-tôt » et les « couche-tard » de la ville. Au petit matin, les silhouettes de ces vendeuses arpentent rues et ruelles des environs pour s’approvisionner en produits frais. Chacune selon ses capacités financières. Certaines par sac, d’autres par « coro ».
Ensuite elles prennent d’assaut les minibus pour rejoindre le petit marché au citron. Sur place, elles le tri des citrons. Les premières qualités (en bon état) sont vendues en l’espèce en détail. Les deuxièmes qualités (amochés) sont vendues aux propriétaires de stand ou espace qui fabriquent du jus. Un « coro » (tasse) de citrons amochés se vend à 1 000 F CFA. Un litre et demi de jus frais de citron est vendu à 1 500 F CFA. « C’est avec le revenu de ce commerce que je m'occupe de mes enfants et de moi-même. Dieu merci, je ne me plains de rien », explique Mme Martine.
Les vendeuses ont le vent en poupe grâce à la pandémie du COVID-19 au Tchad. Les affaires sont bonnes. « Depuis que le coronavirus est arrivé, le commerce marche bien. Je finis parfois mes marchandises avant de rentrer et les bénéfices sont satisfaisants », affirme Marguerite, vendeuse et voisine d’étal de Mme Martine.
L’Avenue du 11 août ou Avenue du citron ? C’est à chacun son avenue. Chose certaine, l’Avenue du 11 août est devenue l’endroit par excellence pour acheter son citron à N’Djamena. Pour commercer avec des dames fortes !
Christian Allahdjim
Le monde du football tchadien est en pleine ébullition depuis que le ministre de la Jeunesse et des Sports a dénoncé, sur les réseaux sociaux, les responsables de la Fédération tchadienne de football association (FTFA), les qualifiant des mafieux à l’origine de la contre-performance du football. Pendant que sa publication faisait débat chez les internautes, une note signée de son directeur général FTFA met fin au contrat de l’entraîneur français Emmanuel Tregoat.
Dans le milieu sportif, le lobbying est une réalité connue de tous et le Tchad n’en fait pas exception. Mais pourquoi ailleurs cela évolue-t-il? Pourquoi pas au Tchad ? Depuis fort longtemps, les Tchadiens ont toujours dénoncé la manière avec laquelle les dirigeants de la FTFA gèrent le foot. Cette fédération comme son statut relève à la fois du ministère des Sports car, elle est non seulement affilée à une organisation supranationale qu’est la Fédération internationale de football association (FIFA), elle bénéficie aussi directement du financement de l’Etat. L’idée ici est de faire des fédérations des entités autonomes et de leur permettre d’être plus performantes pour l’évolution des sports tout en les préservant des interférences politiques. Le ministère des Sports en tant que département chargé de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière des sports, se doit d’avoir un regard afin que les fonds alloués par les instances internationales contribuent à rendre performant le secteur. Un contrôle encadré par un cahier de charge bien défini pour éviter ce que les gens qualifient d’ingérence. Le ministre à travers son post sur sa page Facebook, a dit tout haut ce que beaucoup disent tout bas. Le cas de la FTFA est édifiant dans la mesure où même la gouvernance interne est contestée par les uns et les autres. Et au cœur des divergences, la gestion des fonds alloués par la FIFA. Il y a même une affaire encore pendante à la justice.
Dénoncer un réseau de mafieux qui n’a aucune notion de patriotisme comme a relevé le ministre, reviendrait à se demander comment certains responsables sont arrivés à la tête des fédérations. Sont-ils des passionnés du foot ? Du sport en général ? Ou sont-ils des hommes d’affaires qui ont flairé une opportunité d’affaires ? Voilà le débat de fond que soulève l’indignation du ministre au-delà des points de vue des uns et des autres. L’expérience a montré qu’à chaque fois, il faut que le président de la République intervienne pour que les lignes bougent dans un sens ou un autre. Lors de la pose de pierre du futur stade de Mandjanfa, le président a dénoncé avec force la gestion du football tchadien. Cela a-t-il créé un débat ? Rien du tout. Tout le monde a applaudi alors qu’il ne lui revient pas à lui de porter des critiques publiquement. C’est signe que la situation est grave. Si le ministère des Sports a cette prérogative, il ne serait que normal. Certaines critiques trouvent que voient la sortie du ministre est maladroite. Et encore plus maladroite parce qu’il l’a fait sur Facebook. Être ministre est aussi être citoyen qui se prononce sur des sujets qui touchent à la Nation. Les différentes opinions consécutives par rapport à cette publication, qu’elles soient critiques ou non, ont permis pour certains observateurs de comprendre le vrai mal du football que beaucoup taisent.
Maurice N’gonn Lokarr
Trois opérateurs de téléphonie mobile ont été sanctionnés, ce mardi, à verser plus de 13 milliards de FCFA à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP).
Ce que reproche l’Arcep à Airtel, Tigo et Salam est le manquement sur la qualité de service. En plus Airtel et Tigo sont accusés de ne pas respecter les engagements contenus dans le protocole d’accord signé en juin 2019.
D’après le président du Conseil d’administration d’ARCEP, Emmanuel Nadingar, les conclusions du rapport du 13e audit sur la qualité de service qui ont mis à nu ces manquements couvrent la période de juillet à septembre 2020. Il s’agit d’évaluer la couverture des réseaux 2G, 3G et 4G ainsi que la qualité des services 2G et 3G (voix, message et data) fournis par Airtel, Tigo et Salam dans 29 localités et sur les 27 axes routiers. Malheureusement, dit Emmanuel Nadingar, les conclusions de l’audit « ont relevé des manquements sur plusieurs indicateurs mesurés. »
Le Conseil tenu ce mardi 13 octobre a décidé des sanctions pécuniaires proportionnellement aux chiffres d’affaires réalisés par chaque opérateur en 2020. Airtel est condamné à payer 4 milliards. Ce qui équivaut à 7% de son chiffre d’affaires. Tigo Millicom, quant à lui, doit verser 4 milliards Cfa (6,28%). Tandis que Salam écope d’une sanction à hauteur de 63 millions FCFA pour un taux de 9,65%. Somme toute, ces trois opérateurs de téléphonie mobile verseront 8,5 milliards à titre de sanction financière à ARCEP pour le compte de l’année 2020.
Des sanctions reconduites
En plus de ces sanctions, le Conseil d’ARCEP a décidé de reconduire celles infligées en 2018 à Airtel et Tigo. Ceci est la conséquence de l’annulation des protocoles d’accord signés entre l’organe régulateur et ces deux compagnies de téléphonie. Autrement, Airtel se voit reconduire sa sanction de 2018 qui s’élève à 3 milliards. Tigo, de son côté, versera en plus des 4 milliards (2020), 1,5 milliard FCFA. En tout, le montant total des sanctions pécuniaires pour 2020 s’élève à 13 milliards FCFA. Selon le PCA d’ARCEP, les produits de ces sanctions permettront à son institution de se doter des outils et des équipements performants pour assurer avec efficacité le contrôle de la qualité de service.
Le ministre d'État, ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet, a dirigé une rencontre de la Commission spéciale pour le recrutement de 20.000 diplômés. C'est ce 09 octobre à la présidence. A cet effet, il a annoncé l’intégration de 6 000 jeunes avant fin octobre.
« 6 000 diplômés doivent être intégrés avant la fin du mois d’octobre, instruction du Maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno ». C'est en ces termes que, Kalzeubé Payimi Debeut, ministre d'État, ministre Secrétaire général de la présidence, a annoncé la nouvelle vague d'intégration.
Au cours de la rencontre, Kalzeubé Payimi Deubet a tenu à faire le point sur les travaux de la commission chargée du recrutement des diplômés à la Fonction publique. Ces travaux ne sont pas satisfaisants au vu des résultats, estime-t-il. Le Secrétaire général de la présidence de la République a demandé au ministre de la Fonction publique et à la Commission d’accélérer la cadence.
Faut-il encore le rappeler, la Cellule technique d’appui à la Commission spéciale pour le recrutement devrait intégrer 5 000 diplômés à la fin du mois de septembre. Objectif qui n'est pas atteint. Car le nombre des intégrés est en deçà.
L’Association panafricaine House of Africa a lancé ce samedi à N’Djamena, capitale tchadienne, le dialogue citoyen sur l’avenir d’Internet. L’objectif est de faire naître une parole citoyenne sur l’avenir du numérique.
Ce samedi 10 octobre, dans 78 pays du monde, se tient le dialogue citoyen mondial sur l’avenir d’Internet. Le Tchad n’y échappe pas. Cette initiative est « la plus grande participation jamais organisée à ce jour », selon le président de House of Africa, Abdeldjalil Bachar Bong. Au Tchad, ce sont près de 200 citoyens, utilisateurs d’Internet, qui prennent part à ce dialogue organisé à la Bibliothèque nationale.
Le dialogue citoyen mondial sur l’avenir d’Internet s’inscrit, selon les organisateurs, dans une démarche de délibération citoyenne et de démocratie participative à l’échelle mondiale. L’idée est de faire naître une parole citoyenne sur l’avenir du numérique. Il est donc question d’impliquer, au niveau national, des citoyens pour façonner l’avenir de l’Internet. Autrement, mener une consultation participative avec toutes les différentes couches sociales en vue de recueillir des avis et recommandations sur des questions les plus urgentes et les plus importantes.
Ce dialogue citoyen mondial est axé sur les thématiques en corrélation avec le Covid-19 : l’identité numérique, l’intelligence artificielle, l’Internet pour et par les citoyens, Internet et moi, la sphère digitale publique, l’inclusion digitale et l’Internet au Tchad. « Les enjeux du XXIe siècle imposent de faire renaître la confiance entre les citoyens et les décideurs. C’est pourquoi les modes de gouvernance doivent évoluer et s’adapter aux défis à venir », a justifié Abdeldjalil Bachar Bong en reprenant Yves Mathieu, co-directeur de Missions publiques.
A l’issue de ce dialogue, des recommandations citoyennes feront l’objet d’une délibération mondiale pour être soumises aux décideurs au niveau local, national, régional et international. En novembre 2020, ces résultats seront soumis au Forum mondial sur la gouvernance d’Internet des Nations unies.
House of Africa est une association panafricaine créée en 2017. Elle a pour objectifs, le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la promotion de la jeunesse africaine, l’implémentation des 17 objectifs du développement durable (ODD) des Nations unies et celui de l’agenda 2063 de l’Union africaine.
Le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Abdoulaye Sabre Fadoul, suspend les demandes d'ouverture des établissements privés de soins de santé. C'est par une note circulaire, signée le 8 octobre 2020.
Les autorisations d’ouverture des établissements privés de soins sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. C'est ce qui ressort de la note circulaire du ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Abdoulaye Sabre Fadoul. Cette décision concerne l'ouverture des cliniques, cabinets médicaux et des soins ainsi que d'autres établissements privés de tout genre.
« Les demandes n’obéissent pas aux critères définis par les textes en vigueur au Tchad », dit le ministre. Selon la même note circulaire, il importe de procéder d’abord à un recadrage de la situation en évaluant le fonctionnement des établissements privés existant avant toute nouvelle autorisation.