jeudi 19 septembre 2024

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Le passage systématique en classe supérieure décidé par le ministère de l’Éducation nationale ne fait pas l’unanimité. Une bonne partie des parents, d’élèves, d’enseignants et des chefs d’établissement ne sont pas d’accord. Reportage.

« Cette nouvelle rentrée va être catastrophique », prédit Ndonane Allandigta, chargé de cours en Philosophie au Lycée de Walia. En cause, la décision du ministère de l’Éducation de faire passer systématiquement les élèves en classe intermédiaire et ensuite en classe supérieure. La raison officielle est la perturbation des cours par la pandémie du Covid-19.

« C’est une décision bidon », dit M. Modobé Jean, parent d’élèves rencontré au lycée Hérédité. Pour lui, la décision du gouvernement est infondée.  « Dans la plupart des systèmes éducatifs, surtout en Afrique, il y a le redoublement. Dire que les élèves doivent passer systématiquement relève de la complaisance », fustige-t-il avant de rajouter, « si c’est le cas, pourquoi ceux qui ont passé les examens ne sont pas tous admis d’office ? » D’autres parents ont des mots très durs. Mme Solkem, mère de 3 élèves rencontrée au Lycée Ibrahim Mahamat Itno (LIMI) de Farcha, confie que tous ses enfants ont raté la moyenne et ils vont tous reprendre. « Je ne tolère pas les bêtises que le gouvernement est en train d’organiser. Cette décision est un crime contre la jeunesse », accuse-t-elle.        

Les parents ne sont pas les seuls à fustiger cette décision qu’ils jugent incompréhensible. Comme par solidarité, les élèves ne sont pas en reste. Fabrice Allata est élève en classe de Première L au Lycée Apha 3. Pour lui, cette décision fait la promotion de la médiocrité. « Ceux qui ont de faibles moyennes doivent absolument reprendre. Sinon ça va être pire. Déjà que le phénomène de baisse de niveau ternit l’image du système éducatif tchadien », dit-il.

Certains élèves se disent conscients de leur avenir. Comme, Allasra Ferdinand, élève en Seconde unifiée au Lycée Ibrahim Mahamat Itno (LIMI). Il refuse de passer en classe supérieure bien que la décision l’y autorise. « J’ai une moyenne annuelle de 8,45/20 et j’ai pris la décision de reprendre ma classe et je ne regrette pas », insiste-t-il. Par contre, d’autres élèves estiment qu’ils n’ont pas le choix. « Qui suis pour contredire une décision gouvernementale. J’ai accepté malgré ma mauvaise moyenne », justifie un autre élève qui devrait redoubler.

Pour les chefs d’établissement, le sujet est délicat. « Je ne peux pas me prononcer sur une décision politique », a sèchement répondu un chef d’établissement privé. « Mais c’est anti pédagogique en tout cas », se résume-t-il. Pour le directeur d’un collège privé à Farcha, le passage systématique des élèves en classe supérieure est une décision salutaire. Il s’explique, « faire reprendre les élèves, c’est une manière de les retarder. » Si les avis sont divergents, tous reconnaissent que l’avis des parents compte. La direction du LIMI explique que les élèves qui ont des faibles moyennes passent ou redoublent seulement après accord des parents. Passage ou redoublement, Casimir, élève en seconde, conseille aux parents de trouver des répétiteurs à leurs enfants. Sinon, dit-il, ils auront des difficultés.

Il faut rappeler que c’est à cause du dépistage du 1er cas de coronavirus au mois de mars passé, que le gouvernement a suspendu toutes les activités académiques. Les cours ont été dispensés en ligne (Internet) pour les élèves des classes d’examen. Initialement, ceux des classes intermédiaires doivent reprendre les cours en présentiel en septembre pour boucler l’année. Mais revirement à la dernière, ces cours sont annulés. Et la nouvelle rentrée est déjà arrivée. Pris en tenaille, le gouvernement a décidé par cette mesure controversée de régler le problème de retard.

Christian Allahdjim
Orthom L’Or

Le ministère de la Communication, Porte-parole du Gouvernement a fait le bilan des accrochages entre l'armée et les terroristes de Boko Haram au Lac Tchad. Selon la publication faite ce samedi 26 septembre, 15 terroristes ont été tués.

« Deux accrochages entre l'armée tchadienne et des éléments terroristes de Boko Haram ont eu lieu ce jour, 24 septembre 2020, à 11 heures et 12 h 40 minutes dans le Lac Tchad, respectivement à Barkalam près de la frontière nigériane et à Bilabrim non loin de la frontière nigérienne », fait savoir le ministère de la Communication.

A Barkalam, l'armée a enregistré un blessé, neutralisé 15 terroristes, 3 hors-bords détruits, et plusieurs armes individuelles récupérées. 12 civiles dont 3 femmes, 2 filles et 7 enfants ont été libérés. En outre, A Bilabrim, 2 soldats ont été blessés et 5 terroristes tués.

Selon le Porte-parole du Gouvernement, les blessés ont été transportés à N'Djamena. Les femmes et enfants seront officiellement remis au ministère en charge de la Femme et de la Petite enfance pour leur réinsertion.

C'est à l'unanimité des 155 voix que les députés ont adopté, le vendredi 25 septembre, le projet de loi portant création d'un Fonds national de solidarité et de soutien aux personnes vulnérables.

La Création de ce Fonds fait suite à l'adresse à la Nation du président Deby Itno, en avril dernier, dans le cadre des mesures prises pour faire face à la pandémie de Covid-19. Il s'agit, de la mise en place d'un fonds pour une assistance sociale et favoriser l'insertion des personnes vulnérables en cas de catastrophe comme les inondations ou de tout autre sinistre.

Le Fonds national de solidarité et de soutien aux personnes vulnérables vise spécifiquement à : assister les personnes sinistrées (les plus vulnérables) en mettant à leur disposition ou en subventionnant les produits de premières nécessités ; appuyer l'accès à l'eau, à l'énergie, aux soins de santé, au logement aux personnes affectées par les mesures prises par les pouvoirs publics ; favoriser l'éducation, l'alphabétisation et la formation professionnelle, etc.

L’organisation aura un budget de 100 milliards de FCFA provenant de subventions de l'État, des dons et legs. Elle aura aussi comme ressources les propositions de financement direct issu de la restructuration des projets actifs au niveau local.

Le Projet a été porté par deux membres du gouvernement : le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Abdoulaye Sabre Fadoul et son collègue de l'Économie, de la Planification de Développement et de la Coopération internationale, Issa Doubragne.

Les résultats du baccalauréat seconde session sont dévoilés ce mardi 22 septembre par le président du jury M. Bianzeubé Tikri, mais les candidats attendent toujours la confirmation par les « affiches classiques » des résultats.

Les résultats sont disponibles depuis hier, mais beaucoup des candidats qui ont vu leurs noms sur les deux réseaux de messagerie téléphoniques (airtel, tigo) ne sont pas satisfait. Ils disent ne pas être rassurés et attendent impatiemment les affiches pour confirmer leur réussite. Ialtchad Presse s’est rendu au Lycée technique commercial et au Lycée Félix Éboué, pour recueillir quelques commentaires.

« J'ai reçu un message de félicitation, mais je ne suis pas convaincu par ce message. Donc pour avoir une confirmation nette, j'attends les affiches de mon établissement », dit Hadjé Mariam Abdelkerim en TA4 au lycée Félix Eboué.

À côté Hassan Brahim Abakar, rajoute, « je suis ici depuis 9h pour avoir la confirmation de mon résultat. Je n’ai pas confiance aux résultats  publiés par les deux réseaux téléphoniques. Avec ces réseaux, parfois, on reçoit le message de félicitations sans être véritablement admis », explique-t-il.

Une dernière candidate, assise sous un arbre, inquiète, « je n'ai pas reçu un bon message. Cela qui veut dire que j'ai échouée, mais pour avoir la confirmation définitive, j'attends les affiches pour voir si je n'ai réellement pas réussi », dit Solkem Sidonie.

Les résultats de la deuxième série des épreuves écrites du baccalauréat session d’août 2020 se résument à: sur les 19 443 candidats admissibles, 15675 sont définitivement admis soit 17,91%. Ce sont désormais 33 712 candidats qui sont déclarés admis au baccalauréat 2020 soit un taux de réussite global de 38,52%. Sur les 87 500 candidats qui ont composé les épreuves, 33 712 sont déclarés admis. Les candidats de la série C arabe et G3 sont premiers avec un taux de réussite de 100%.

Le ministre en charge des Sport, Routouang Mohamed Ndonga Christian, s’est rendu au stade Idriss Mahamat Ouya, le jeudi 24 septembre 2020. Il a assisté aux entraînements des Crocodiles du Nil du Soudan, avant le second match amical avec les Sao du Tchad.

Hormis le  football, le Tchad et le Soudan sont  deux pays frères ayant une frontière commune et une coopération agissante dans beaucoup de domaines. Cette visite du ministre de la Jeunesse et des Sports, vise à encourager et féliciter l'équipe soudanaise d'avoir choisi le Tchad pour préparer les éliminatoires de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) 2022.  

Routouang Mohamed Ndonga Christian a déclaré à la délégation  soudanaise que les deux matchs amicaux permettront aux équipes nationales sœurs de bien préparer les échéances à venir. « Ce genre de rencontre doit être pérennisé pour permettre aux deux équipes d'avoir les aptitudes afin d'être compétitives » souhaite le ministre des Sports.

Le Tchad et le Soudan sont engagés dans les éliminatoires de la CAN 2022 au Cameroun. Déjà au premier amical les Tchadiens ont été battu sur leurs propres installations 2 buts contre 3. Le prochain match est prévu pour ce vendredi 25 septembre 2020 au stade Idriss Mahamat Ouya.

La rentrée scolaire 2020-2021 est fixée pour le 1er octobre 2020. Parents et élèves se grouillent pour être à jour. Reportage.

N’Djaména. Avenue Mobutu. Le soleil est au zénith en ce jeudi 24 septembre. Il fait légèrement chaud. C’est l’heure de la pointe, la circulation est un peu dense. L’avenue a l’air d’une avenue commerciale. Sacs, moustiquaires, cahiers et bien d’autres articles sont étalés à même le sol, d’autres accrochés sur des cordes ou même tout le long de la clôture du Lycée technique commercial. Parmi les articles, les cahiers et autres fournitures scolaires sont exposés en bonne place. C’est le signe que c’est la veille de la rentrée des classes. Séraphin pratique ce commerce depuis 8 ans. Devant son étal, des parents d’élèves se bousculent pour se procurer cahiers, stylos et autres articles pour leurs enfants. 

Salaire et crédit bancaire

Kalgonbé Dédibé est enseignant et père de 15 enfants. Il est venu acheter quelques fournitures chez Séraphin. Pour lui, la rentrée des classes ne se prépare pas à la veille. « J’ai beaucoup d’enfants. Donc pour ne pas me laisser surprendre à la veille, j’ai commencé à acheter les fournitures, peu à peu, jusqu’aujourd’hui », dit-il. Si M. Kalgonbé s’est préparé depuis le mois de juillet, ce n’est pas le cas d’autres parents. Ils font les achats à la dernière minute. Lucienne, une fonctionnaire rencontrée chez Séraphin est du genre dernière minute. « J’ai compté sur le salaire de ce mois (septembre) pour préparer la rentrée de mes enfants. Et Dieu merci le virement est passé aujourd’hui », dit-elle avec un sourire en coin.  « C’est un risque », a réagi M. Kalgonbé. Pour lui, on ne sait pas quand le gouvernement vire les salaires. Et compter sur le salaire du mois de septembre pour préparer la rentrée est risqué.

Si chez certains parents le salaire peut suffire pour préparer la rentrée scolaire, chez d’autres on fait recours aux crédits bancaires. C’est le cas de M. Marabeye Richard, un enseignant. « Grâce au crédit scolaire que la banque m’a accordé, j’ai pu faire la réinscription de mes enfants et les nécessaires pour leur rentrée. Maintenant, je réfléchis à comment rembourser cette dette ? », dit-il.

Pour cette année, M. Kalgonbé pense que les prix des sacs pour écoliers sont exorbitants. « Ça fait 3 jours que je traine en ville pour acheter des sacs. Mais les prix ne sont pas abordables. Pour avoir un bon sac, il faut au moins 8 000F et plus ». Mais selon Djimnayal, vendeur des sacs, les prix de vente varient en fonction de la qualité du produit.

La main à la pâte

Les parents ne sont pas les seuls à préparer la rentrée des enfants. Certains jeunes se remuent pour épauler leurs parents. Séraphin, le vendeur, est lui-même élève à Béré dans la province de la Tandjilé. Il passe en classe de Terminale. Selon lui, cela fait 8 ans qu’il fait ce commerce pour assurer sa scolarité. « À toutes les vacances, mon grand-frère et moi venions à N’Djamena faire notre petit commerce. Avec les bénéfices, je repars au village m’inscrire », raconte-t-il. Cette année, la première semaine, les affaires étaient difficiles. Mais il espère qu’avec le virement des salaires, les jours avenirs seront prospères. Comme lui, des nombreux jeunes N’Djamenois pratiquent des petites activités génératrices de revenus pendant les vacances pour préparer une bonne rentrée des classes.

Nodjibé Serge est licencié en Biologie. Il s’est lancé depuis peu dans le commerce de détail pendant les vacances. Pour son cas, il ne s’agit pas de préparer une quelconque rentrée académique, mais pour s’occuper. Il vend des chaussures pour adulte et enfant. Au début, les affaires étaient bonnes. « Mais là le marché est saturé avec la rentrée qui se pointe », se plaint-il. « Nous, les vendeurs ambulants, nous sommes nombreux et les affaires tournent difficilement bien », affirme-t-il.

Par contre, les vendeurs de tissu et les tailleurs se frottent les mains. « Dans les marchés, les allées de ces vendeurs ne désemplissent pas », dit un élève rencontré sur le marché de Dembé. Les prix des tissus varient. « Le super cent se vend à 3 000F le mètre et le tissu simple à 2 000F », explique Abdoulaye Tidjani, commerçant au marché de Dembé.

Moussa Diop est un tailleur de nationalité sénégalaise, il s’est installé au quartier Moursal. Dans son atelier, son équipe et lui sont mobilisés. « Les commandes des tenues nous submergent. Nous travaillons d’arrache-pied pour satisfaire la clientèle », dit-il.  Un pantalon se confectionne à 4 000F et une chemise à 3 000F.

En attendant la rentrée officielle des classes le 1er octobre, parents et élèves ont encore quelques jours pour être fins prêts.

Christian Allahdjim
Orthom L’Or

Pour mieux lutter contre la pandémie de la covid19, la société China National Petroleum Corporation (CNPC) a offert un lot d’équipements de protection individuelle au ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale.

Un avion spécial affrété par la CNPC a transporté des équipements depuis la Chine jusqu’à N'Djamena, le lundi 21 septembre. La réception de ces équipements a été faite par le directeur général adjoint du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Dr Mahamat Hamit Ahmat. Le don est composé de 20 000 paires de lunettes de protection et de 300 combinaisons de protection. 

Selon le vice-président de la CNPC, Zhu You, son organisation s’est engagée aux côtés du Tchad pour combattre cet ennemi invisible qui est la covid19. D'autres domaines recevront l’aide de la société chinoise, dit-il.

Dr Mahamat Hamit Ahmat souligne que ces équipements viennent renforcer les capacités du système de santé. Ces équipements seront disponibles pour servir les patients et assurer la protection du personnel de santé.

Rappelons que, dès l’apparition des premiers cas au Tchad, la République populaire de Chine a déployé des matériels médicaux, des équipements de protection individuelle et des médicaments au profit du Tchad. Cette dotation a permis au personnel de santé de faire face à la pandémie.

La Justice a rendu son verdict dans l’affaire de la tentative d’évasion du colonel Abdoulaye Ahmat ce lundi. Le colonel et ses complices écopent de cinq ans de prison chacun et de radiation de l’armée.  

C’est un procès expéditif et sous haute sécurité qui s’est ouvert ce lundi 21 septembre devant une Chambre correctionnelle spéciale (CCS). Dans le box des accusés, le colonel Abdoulaye Ahmat et cinq de ses coaccusés. Ils comparaissent pour tentative et complicité d’évasion, outrage à magistrat. Les accusés ont plaidé non coupables. Dans ses réquisitions, le procureur a requis 10 ans de prison et leur radiation de l’armée.

Finalement le juge a tranché : 5 ans de prison ferme pour le colonel Abdoulaye Ahmat et ses acolytes, tous militaires. Le juge les a reconnus coupables d’outrage à magistrat, discrédit sur une décision de Justice et évasion. La même peine pour tous.

Rappelons que le jeudi 17 septembre dernier, le colonel Abdoulaye Ahmat  a été condamné à 5 ans de prison pour coups et blessures volontaires mortels dans l’affaire du marché dit Champ de fil. Contestant le verdict, le condamné a outragé les magistrats avant de prendre la fuite au grand dam des agents de sécurité qui devaient le conduire à la maison d’arrêt. Il a été appréhendé quelques heures après en compagnie de cinq de ses complices.

L’incident a provoqué l’indignation. Les magistrats ont qualifié cet affront à la justice de défi à l’autorité de l’État.  Lors d’une assemblée générale d’urgence, ils ont décidé d’entrer en grève pour protester et exiger la poursuite des auteurs de ces actes.

 

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