Alors que la rentrée des classes est pour le 1er octobre, le Lycée de Walia est jusqu’à présent occupé par des victimes des inondations. L’administration de l’établissement est inquiète.
« La présence des sinistrés au sein de notre établissement aura un impact sur la nouvelle rentrée des classes. », tels sont les mots du proviseur du Lycée littéraire de Walia, Rouane Abel. En effet, à la mi-août, des victimes des inondations ont été logées dans cet établissement. Selon ses explications, la Mairie du 9e arrondissement a promis aménager un site pour les héberger. Mais jusqu’a présent ces sinistrés sont toujours logés dans l’enceinte du lycée.
Le problème ce que dans 48 heures, c’est la rentrée officielle des classes. Et l’inquiétude du proviseur est grande. « Toutes les salles sont occupées. Notre souhait est que ses sinistrés soient déplacés le plus tôt possible pour qu'on puisse préparer la rentrée comme les autres établissements. » Sinon le délai sera trop court pour une bonne organisation. « Nous sommes déjà le 28 septembre et rien n’est fait. On a du travail. Il faudra remettre les tables-bancs, nettoyer le Lycée, etc. On sera en retard de 2 ou 3 semaines. Cela est inévitable », estime le proviseur.
Plus loin, à Toukra, sur le site choisi pour accueillir les sinistrés, les travaux avancent. « Sur les 100 abris à construire, 80 sont déjà construits et il reste 20 », a fait le chef de chantier du site. Il rassure que d'ici mercredi (30 septembre) tous les 100 abris seront disponibles pour accueillir les premières familles des sinistrés. Au total, ce sont 100 abris aux normes internationales, plus de 100 abris, le site dispose de 50 toilettes et 3 forages.
Il faut souligner que la présence de ces sinistrés dans cet établissement a amené l’Office national des examens et concours du supérieur (ONECS) à délocaliser le centre de composition du baccalauréat dans une école primaire le 17 septembre.
L’artiste Kaar Kaas Sonn veut sauver la musique traditionnelle tchadienne. Il a pris l’initiative d’inviter des musiciens et artistes tchadiens vivant en France pour enregistrer des chants et musiques tchadiens en voie de disparition.
Les musiques traditionnelles tchadiennes disparaissent peu à peu. La crise de février 2008 n’a pas aidé à améliorer la situation. Une grande partie des archives sonores de la radio nationale tchadienne (RNT) est partie en fumée.
Un artiste a décidé de remédier à cette perte en reproduisant un support des musiques traditionnelles du Tchad. « Partout dans le monde, les artistes sont immortels ; il n’y a qu’au Tchad où un artiste meurt doublement : d’abord physiquement, et ses œuvres meurent ensuite… », plaisante l’artiste.
Pour mener à bien son initiative, il réunit certains musiciens et artistes tchadiens vivant en France et d’autres venant du Tchad à la « Résidence champêtre des artistes tchadiens » en France. C'est le cas entre autres de : Keyba Natar, Gérard Mbaïguedem, Samuel Nodjiadjim, Richard Ramadjita, Felkissam Mahamat Djankréo, Adoum Mahamat Djanga, Pepiang Toufdy, Bamba Tchandoulaye (Jorio, décédé depuis lors), Doro Dimanta.
Ensemble, ils ont enregistré en live une quinzaine de chansons connues pour les fixer sur un CD. Une première série est déjà disponible https://t.co/aIwWPCZurA . Les titres comme « Eldjima » ou encore « Ta déné » sont des chansons qui rythment le quotidien des tribus aux modes de vie particuliers du sud du Tchad. Selon les porteurs du projet, les chansons issues de cette première rencontre expriment le rêve d’un peuple et le vécu quotidien.
Submergée par les eaux des pluies la rendant impraticable, il y a quelques semaines, l’avenue du 10 octobre est ouverte de nouveau à la circulation. Pour faire suite à notre article alors que l’avenue était impraticable lors des inondations, Ialtchad Presse est reparti constater s’il y a eu une amélioration. Reportage.
Soulagement. C’est ce qu’on peut lire sur les visages des usagers de l’avenue du 10 octobre rencontrés ce lundi 28 septembre. Il y a un mois et demi, cet axe était impraticable à la suite des grosses pluies qui l’ont submergée. Pour rejoindre le centre-ville, les habitants d’Abena, Amtoukoui, Boutalbagar, Kamnda, Ndjari étaient contraints de faire le contournement soit par l’avenue Pascal Yoadoumnadji soit par l’avenue Taiwan. Ce qui leur faisait plus de kilomètres, d’énergie et de carburant.
Depuis quelques semaines, les eaux ont commencé par baisser laissant la voie de nouveau accessible. Malgré les crevasses et les nids-de-poule, bus commerciaux, véhicules particuliers, motos reprennent leur trajet sur cet axe. Plus aucun de pirogues ne navigue sur les eaux. Place à la libre circulation. « Enfin, c’est plus agréable comme ça », dit Ahmadaye, motocycliste. Il dit être fatigué de contourner ce tronçon.
Pour éviter de tomber dans des creux, un groupe enfants joyeux sert de guide aux usagers. D’autres tentent de remblayer ces creux contre quelques pièces de monnaie demandées auprès des passants. La circulation est pêle-mêle. Rien n’est respecté. Même pas le sens interdit. C’est à qui mieux mieux. « Ici, il faut oublier les règles de la circulation », affirme un motocycliste. Chaque usager roule sur la chaussée de son choix. « Les gens roulent à contre sens sur une voie rapide. Ce désordre rend de fois la circulation dense », renchérit Ahmadaye qui invite ses concitoyens à faire preuve de civisme.
De l’autre côté, sur l’avenue Pascal Yoadimnadji, c’est le même sentiment de soulagement. Les embouteillages constatés chaque matin et soir ne sont plus réguliers. Autrefois, l’impraticabilité de l’avenue du 10 octobre a fait que l’avenue Pascal Yaodimadji était plus achalandée. La jonction sur l’avenue Mathias Ngarteri était devenue un véritable carrefour où des embouteillages monstres se forment tous les jours s’est désengorgée. La circulation est plus fluide actuellement.
Le tarissement des eaux sur cette voie a fait disparaître deux activités : le lavage des engins et la traversée à pirogue. Au pic des inondations, des jeunes utilisaient ces eaux pour laver motos et voitures. Ils ont aussi développé un autre secteur d’activité en mettant des pirogues pour la traversée. Avec le tarissement des eaux, ces jeunes se sont retirés. Ils ont concentré leurs activités aux bords des deux bassins de rétention aux abords de l’avenue. « Le business continu, mais un peu loin », dit Mbairamadji Noël.
Christian Allahdjim
Le passage systématique en classe supérieure décidé par le ministère de l’Éducation nationale ne fait pas l’unanimité. Une bonne partie des parents, d’élèves, d’enseignants et des chefs d’établissement ne sont pas d’accord. Reportage.
« Cette nouvelle rentrée va être catastrophique », prédit Ndonane Allandigta, chargé de cours en Philosophie au Lycée de Walia. En cause, la décision du ministère de l’Éducation de faire passer systématiquement les élèves en classe intermédiaire et ensuite en classe supérieure. La raison officielle est la perturbation des cours par la pandémie du Covid-19.
« C’est une décision bidon », dit M. Modobé Jean, parent d’élèves rencontré au lycée Hérédité. Pour lui, la décision du gouvernement est infondée. « Dans la plupart des systèmes éducatifs, surtout en Afrique, il y a le redoublement. Dire que les élèves doivent passer systématiquement relève de la complaisance », fustige-t-il avant de rajouter, « si c’est le cas, pourquoi ceux qui ont passé les examens ne sont pas tous admis d’office ? » D’autres parents ont des mots très durs. Mme Solkem, mère de 3 élèves rencontrée au Lycée Ibrahim Mahamat Itno (LIMI) de Farcha, confie que tous ses enfants ont raté la moyenne et ils vont tous reprendre. « Je ne tolère pas les bêtises que le gouvernement est en train d’organiser. Cette décision est un crime contre la jeunesse », accuse-t-elle.
Les parents ne sont pas les seuls à fustiger cette décision qu’ils jugent incompréhensible. Comme par solidarité, les élèves ne sont pas en reste. Fabrice Allata est élève en classe de Première L au Lycée Apha 3. Pour lui, cette décision fait la promotion de la médiocrité. « Ceux qui ont de faibles moyennes doivent absolument reprendre. Sinon ça va être pire. Déjà que le phénomène de baisse de niveau ternit l’image du système éducatif tchadien », dit-il.
Certains élèves se disent conscients de leur avenir. Comme, Allasra Ferdinand, élève en Seconde unifiée au Lycée Ibrahim Mahamat Itno (LIMI). Il refuse de passer en classe supérieure bien que la décision l’y autorise. « J’ai une moyenne annuelle de 8,45/20 et j’ai pris la décision de reprendre ma classe et je ne regrette pas », insiste-t-il. Par contre, d’autres élèves estiment qu’ils n’ont pas le choix. « Qui suis pour contredire une décision gouvernementale. J’ai accepté malgré ma mauvaise moyenne », justifie un autre élève qui devrait redoubler.
Pour les chefs d’établissement, le sujet est délicat. « Je ne peux pas me prononcer sur une décision politique », a sèchement répondu un chef d’établissement privé. « Mais c’est anti pédagogique en tout cas », se résume-t-il. Pour le directeur d’un collège privé à Farcha, le passage systématique des élèves en classe supérieure est une décision salutaire. Il s’explique, « faire reprendre les élèves, c’est une manière de les retarder. » Si les avis sont divergents, tous reconnaissent que l’avis des parents compte. La direction du LIMI explique que les élèves qui ont des faibles moyennes passent ou redoublent seulement après accord des parents. Passage ou redoublement, Casimir, élève en seconde, conseille aux parents de trouver des répétiteurs à leurs enfants. Sinon, dit-il, ils auront des difficultés.
Il faut rappeler que c’est à cause du dépistage du 1er cas de coronavirus au mois de mars passé, que le gouvernement a suspendu toutes les activités académiques. Les cours ont été dispensés en ligne (Internet) pour les élèves des classes d’examen. Initialement, ceux des classes intermédiaires doivent reprendre les cours en présentiel en septembre pour boucler l’année. Mais revirement à la dernière, ces cours sont annulés. Et la nouvelle rentrée est déjà arrivée. Pris en tenaille, le gouvernement a décidé par cette mesure controversée de régler le problème de retard.
Christian Allahdjim
Orthom L’Or
Le ministère de la Communication, Porte-parole du Gouvernement a fait le bilan des accrochages entre l'armée et les terroristes de Boko Haram au Lac Tchad. Selon la publication faite ce samedi 26 septembre, 15 terroristes ont été tués.
« Deux accrochages entre l'armée tchadienne et des éléments terroristes de Boko Haram ont eu lieu ce jour, 24 septembre 2020, à 11 heures et 12 h 40 minutes dans le Lac Tchad, respectivement à Barkalam près de la frontière nigériane et à Bilabrim non loin de la frontière nigérienne », fait savoir le ministère de la Communication.
A Barkalam, l'armée a enregistré un blessé, neutralisé 15 terroristes, 3 hors-bords détruits, et plusieurs armes individuelles récupérées. 12 civiles dont 3 femmes, 2 filles et 7 enfants ont été libérés. En outre, A Bilabrim, 2 soldats ont été blessés et 5 terroristes tués.
Selon le Porte-parole du Gouvernement, les blessés ont été transportés à N'Djamena. Les femmes et enfants seront officiellement remis au ministère en charge de la Femme et de la Petite enfance pour leur réinsertion.
C'est à l'unanimité des 155 voix que les députés ont adopté, le vendredi 25 septembre, le projet de loi portant création d'un Fonds national de solidarité et de soutien aux personnes vulnérables.
La Création de ce Fonds fait suite à l'adresse à la Nation du président Deby Itno, en avril dernier, dans le cadre des mesures prises pour faire face à la pandémie de Covid-19. Il s'agit, de la mise en place d'un fonds pour une assistance sociale et favoriser l'insertion des personnes vulnérables en cas de catastrophe comme les inondations ou de tout autre sinistre.
Le Fonds national de solidarité et de soutien aux personnes vulnérables vise spécifiquement à : assister les personnes sinistrées (les plus vulnérables) en mettant à leur disposition ou en subventionnant les produits de premières nécessités ; appuyer l'accès à l'eau, à l'énergie, aux soins de santé, au logement aux personnes affectées par les mesures prises par les pouvoirs publics ; favoriser l'éducation, l'alphabétisation et la formation professionnelle, etc.
L’organisation aura un budget de 100 milliards de FCFA provenant de subventions de l'État, des dons et legs. Elle aura aussi comme ressources les propositions de financement direct issu de la restructuration des projets actifs au niveau local.
Le Projet a été porté par deux membres du gouvernement : le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Abdoulaye Sabre Fadoul et son collègue de l'Économie, de la Planification de Développement et de la Coopération internationale, Issa Doubragne.
Les résultats du baccalauréat seconde session sont dévoilés ce mardi 22 septembre par le président du jury M. Bianzeubé Tikri, mais les candidats attendent toujours la confirmation par les « affiches classiques » des résultats.
Les résultats sont disponibles depuis hier, mais beaucoup des candidats qui ont vu leurs noms sur les deux réseaux de messagerie téléphoniques (airtel, tigo) ne sont pas satisfait. Ils disent ne pas être rassurés et attendent impatiemment les affiches pour confirmer leur réussite. Ialtchad Presse s’est rendu au Lycée technique commercial et au Lycée Félix Éboué, pour recueillir quelques commentaires.
« J'ai reçu un message de félicitation, mais je ne suis pas convaincu par ce message. Donc pour avoir une confirmation nette, j'attends les affiches de mon établissement », dit Hadjé Mariam Abdelkerim en TA4 au lycée Félix Eboué.
À côté Hassan Brahim Abakar, rajoute, « je suis ici depuis 9h pour avoir la confirmation de mon résultat. Je n’ai pas confiance aux résultats publiés par les deux réseaux téléphoniques. Avec ces réseaux, parfois, on reçoit le message de félicitations sans être véritablement admis », explique-t-il.
Une dernière candidate, assise sous un arbre, inquiète, « je n'ai pas reçu un bon message. Cela qui veut dire que j'ai échouée, mais pour avoir la confirmation définitive, j'attends les affiches pour voir si je n'ai réellement pas réussi », dit Solkem Sidonie.
Les résultats de la deuxième série des épreuves écrites du baccalauréat session d’août 2020 se résument à: sur les 19 443 candidats admissibles, 15675 sont définitivement admis soit 17,91%. Ce sont désormais 33 712 candidats qui sont déclarés admis au baccalauréat 2020 soit un taux de réussite global de 38,52%. Sur les 87 500 candidats qui ont composé les épreuves, 33 712 sont déclarés admis. Les candidats de la série C arabe et G3 sont premiers avec un taux de réussite de 100%.
Le ministre en charge des Sport, Routouang Mohamed Ndonga Christian, s’est rendu au stade Idriss Mahamat Ouya, le jeudi 24 septembre 2020. Il a assisté aux entraînements des Crocodiles du Nil du Soudan, avant le second match amical avec les Sao du Tchad.
Hormis le football, le Tchad et le Soudan sont deux pays frères ayant une frontière commune et une coopération agissante dans beaucoup de domaines. Cette visite du ministre de la Jeunesse et des Sports, vise à encourager et féliciter l'équipe soudanaise d'avoir choisi le Tchad pour préparer les éliminatoires de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) 2022.
Routouang Mohamed Ndonga Christian a déclaré à la délégation soudanaise que les deux matchs amicaux permettront aux équipes nationales sœurs de bien préparer les échéances à venir. « Ce genre de rencontre doit être pérennisé pour permettre aux deux équipes d'avoir les aptitudes afin d'être compétitives » souhaite le ministre des Sports.
Le Tchad et le Soudan sont engagés dans les éliminatoires de la CAN 2022 au Cameroun. Déjà au premier amical les Tchadiens ont été battu sur leurs propres installations 2 buts contre 3. Le prochain match est prévu pour ce vendredi 25 septembre 2020 au stade Idriss Mahamat Ouya.