jeudi 19 septembre 2024

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La finale du programme « École des Champions » initié par Naïr Abakar s’est jouée le 15 octobre à N’Djamena, capitale tchadienne. Ialtchad Presse vous fait comprendre ce projet en 6 points.

La phase finale de la sélection du programme École des Champions s’est jouée le 15 octobre dernier en présence du ministre des Sports Routouang Mohamed Ndonga Christian, du partenaire Samuel Eto’o, de l’initiateur Naïr Abakar et des 50 jeunes âgés de 10 à 15 ans. Tous présélectionnés dans trois provinces. Ils ont démontré leurs talents dans le cadre de ce programme.

Qu’est-ce que le concept École des Champions ?

L’École des Champions est un programme initié par le conseiller de l’Union africaine à la Jeunesse, Naïr Abakar. Le programme combine études et sport. Il est à sa première édition. Selon Naïr, le programme se focalise sur le sport parce qu’il (football) est un sport rassembleur au-delà de la race, de la culture. Mais, dit-il, d’autres programmes seront initiés dans d’autres domaines pour le développement de l’Afrique.  

Quelle périodicité?

L’École des Champions est un programme annuel. La première édition n’a concerné que le Tchad avec pour partenaire Kadji Academy sport de Douala. Toutefois, selon l’initiateur, il va s’étendre aux autres pays africains avec le concours des autres académies.

Quel objectif ?

Le programme École des Champions vise à promouvoir le football africain à la base. Il est question de dénicher des pépites dans des ligues régionales et leur octroyer des bourses pour intégrer une académie de football afin de réaliser leurs rêves. Comme l’a reconnu Samuel Eto’o, lors de la phase de ce programme joué à N’Djamena, en Afrique, le football n’est pas assez promu et soutenu.

Qui est concerné ?

Le programme concerne les jeunes de 10 à 15 ans. Pour Naïr Abakar, c’est la base pour développer un potentiel. Pour cette première édition, 15 jeunes tchadiens sont bénéficiaires de cette bourse pour intégrer Kadji Academy Sport pour deux ans de formation.

Et l’avenir des jeunes ?

D’après l’initiateur, les jeunes retenus dans le cadre de ce programme ont deux ans de formation à Kadji Academy Sport de Douala. A l’issue de ces années de formation, il y aura des évaluations. Et ces jeunes seront prêts. Certains pourront obtenir des contrats et auront la chance de continuer en Europe, croit Naïr. D’autres non. Pour ces derniers, Naïr Abakar souligne qu’ils intégreront directement l’équipe pépinière des Sao, U13 et U15 du Tchad. Pour Samuel Eto’o, ce sera une fierté que l’équipe nationale tchadienne de football soit constituée dans dix ans de ces jeunes. 

D’où vient le financement ?

Le programme est financé entièrement par l’Union africaine avec le soutien actif de Kadji Academy sport de Douala en tant que partenaire.  


Christian Allahdjim

Le Décret de Couvre-feu d’hier instaure dans certaines provinces du Tchad pour lutter contre la Covid-19 est prorogé de 2 semaines et les horaires sont revus.

Les provinces du Guéra, du Kanem, du Moyen-Chari, du Logone occidental, Logone oriental, du Mayo-Kebbi Est, du Mayo-Kebbi Ouest, dans la Ville de N’Djaména, à Mandelia, au Logone-Gana, de N’Djaména-Farah à Guitté sont concernés par cette décision.

Les horaires du couvre-feu sont redéfinis comme suit : de 19 heures à 05 heures du matin pour les provinces du Mayo-Kebbi Ouest et du Moyen-Chari, pour N’Djaména et les autres localités susmentionnées de 21 heures à 05 heures du matin.

Dans un communiqué de presse, le Coordonnateur du Sous-comité Défense et Sécurité pour la Ville de N’Djaména, le Général de brigade Djontan Marcel Hoïnanty appelle au strict respect de ce décret. Il prévient que les contrevenants s’exposeront à des sanctions prévues à cet effet.

Mme Ballami Françoise, tenancière d’une Alimentation sise au quartier Atrone est mécontente, « cette prorogation est de trop. Pour nous qui ne vivons que des activités commerciales cela nous pénalise. Dès 20 heures 30 nos clients accourent vers leurs domiciles. Nous sommes obligés de fermer dans la précipitation avant que les forces de sécurité ne débarquent à 21 heures. Pourtant nous respectons bien la distanciation sociale et les autres mesures d’hygiène prises par les autorités. C’est tout simplement dommage !», peste la dame.

Assis plus loin, M. Allarassem Martin est enseignant. Grand mélomane, il a ses habitudes dans ce lieu. « Cette prorogation cause du tort non seulement aux opérateurs économiques, mais aussi aux artistes qui ne peuvent plus tirer profit de leurs concerts nocturnes. Ces activités de nuits constituent l’essentiel de leurs ressources. Apprenons à vivre avec la Covid-19 nous a-t-on dit », dit-il.

Allarassem s’interroge sur le pourquoi limiter encore les heures ? « 05 heures à 21 heures les gens ont déjà pris des précautions pour réduire les risques de contamination, ce n’est pas dans la nuit que le virus se propage. À l’allure où nous allons, nous craignons que les cours soient encore suspendus cette année et ce sera dommage pour l’éducation au Tchad», conclut-il.

Le ministre de l’Économie, de la Planification du Développement et de la Coopération Internationale, Dr. Issa Doubragne, et le Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), Dr Sidi Ould Tah, ont signé, le lundi 19 octobre deux conventions. Il s'agit des accords relatifs au développement local et à l'assistance des filles et femmes.

La première convention entre le Tchad et la BADEA concerne un accord de prêt de financement additionnel du Programme d’Appui au Développement Local et à la Finance inclusive (PADLFIT). Ce programme est mis en œuvre dans la province de la Tandjilé. Deux protocoles d’accord relatifs à l’assistance technique destinée à soutenir les femmes et les filles dans la province du Lac et la Formation en Langue Arabe au Tchad ont été aussi signés.

La signature de l'accord de prêt destinée au financement additionnel du PADLFIT est d’un montant cumulé 6 500 000 dollars américains. Celui des deux protocoles d’accord relatifs à l’assistance technique destinée à soutenir les femmes et les filles au Lac est de 500 000 dollars américains. Le financement de la Formation en Langue Arabe au Tchad est également de 500 000 dollars américains.

Selon le Directeur Général de la BADEA, c’est une fierté de voir ce projet se réaliser en si peu de temps. Il permettra d'ouvrir la porte à d’autres financements en faveur des femmes et des jeunes. Ça sera notamment le cas pour la micro finance et les activités génératrices de revenus dans les milieux ruraux et semi-urbains. Ce projet s’inscrit aussi dans le cadre des activités du G5 Sahel et des nouvelles priorités/stratégies de la BADEA 2020-2030. Dr Sidi Ould Tah souligne également que le projet en faveur des femmes est une activité que son institution compte renforcer dans les années à venir.

« Ces appuis inconditionnels de la BADEA, conjugués aux efforts soutenus des autres partenaires au développement et du Gouvernement contribueront à l’atteinte des objectifs fixés dans la vision 2030, le Tchad que nous voulons. Ils sont d’un grand apport à un moment où les actions soutenues du Gouvernement dans le sens de l’atteinte des objectifs fixés sont actuellement mises à mal par la pandémie de la COVID-19 » a déclaré le ministre de l’Économie, de la Planification du Développement et de la Coopération Internationale, Issa Doubragne.

Une enquête sur les statistiques d’emploi dans des entreprises du secteur moderne est lancée ce mardi. À l’œuvre, l’Office national pour la promotion de l’Emploi (ONAPE).

Réactualiser la base des données sur l’emploi, tel est le but visé par l’ONAPE à travers l’enquête-emploi auprès des entreprises du secteur moderne. Lancée ce mardi 20 octobre avec l’appui technique de l’Institut national des Statistiques et des Études économiques et démographiques (INSEED), cette enquête prendra fin le 12 novembre prochain. Elle concerne 10 provinces et la ville de N’Djamena.

Selon ONAPE, cette enquête va permettre d’une part d’évaluer le niveau d’emploi et les perspectives de recrutement des entreprises. D’autre part, elle fournira des informations sur les entreprises, leurs mains d’œuvre, l’effectif de leurs travailleurs, la masse salariale et leurs perspectives des unités de production.

Dans sa présentation, le directeur général de l’ONAPE, Sadick Brahim Dicko a indiqué que l’objectif de son organisation est de réduire le chômage, le sous-emploi et de lutter contre la pauvreté. Toujours selon lui, les statistiques sur l’emploi jouent un rôle non négligeable dans la conception des politiques d’emploi. « Ces statistiques contribuent à l’établissement d’une stratégie efficace de réduction du taux de chômage au Tchad.  J’exhorte les chefs des entreprises à collaborer avec les agents enquêteurs », dit-il.

La Journée mondiale de lavage des mains a été célébrée le 15 octobre dernier à travers le monde. Au Tchad, elle a été marquée par une cérémonie organisée conjointement par ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale et celui de l’Éducation nationale et de la Promotion civique.

La 13ème Journée de lavage des mains vise à motiver et mobiliser des millions de personnes dans le monde pour qu’elles se lavent les mains à l’eau et au savon. Pour l'année 2020, elle est placée sous le thème : « hygiène des mains pour tous ». Selon le Secrétaire d’État a la Santé et à la Solidarité, Dr Djiddi Ali Sougoudi, se laver les mains est l’un des moyens les plus sûrs et plus faciles d’empêcher la propagation des maladies liées à la main. C'est le cas par exemple de la fièvre typhoïde, du choléra, du coronavirus, de la conjonctivite, de la dysenterie entre autres. Il invite toute la population à avoir la culture de lavage des mains avant et après le repas pour en faire une habitude quotidienne.

En 2020, la Journée mondiale de lavage de mains se déroule dans un contexte de la pandémie de Covid-19. Elle vient rappeler l’importance du lavage de mains dans la prévention contre cette pandémie. A savoir, le ministère de l'Education nationale et de la Promotion civique a lancé la Stratégie Nationale de l’Eau, de l’Assainissement et de l’hygiène en milieu scolaire le 27 Mai 2019. Selon le ministre Aboubakar Assidik Tchoroma, cette stratégie fut développée par un processus participatif avec les acteurs clés qui ont émis la vision suivante : « D’ici 2030, les enfants scolarisés du Tchad bénéficient d’une éducation de qualité grâce à un accès équitable et durable à l’eau potable, aux services d’assainissement et appliquent aisément les bonnes pratiques d’hygiène ».

C’est la 25e journée mondiale de la femme rurale. Et la ministre de la Femme et de la Protection de la Petite enfance, Amina Priscille Longoh, a fait une déclaration relative à cette célébration mercredi passé à son cabinet.

« La contribution de la femme rurale dans la lutte contre la pauvreté et l'impact socioéconomique de la COVID-19 » est le thème retenu pour cette édition 2020. Le village Koudougou, Département de Kimiti, Province de Sila a été choisi pour abriter les festivités. Celles-ci sont parrainées par la première dame, Hinda Deby Itno.

Selon la ministre Amina Priscille Longoh, la femme tchadienne, surtout celle du milieu rural, contribue de manière déterminante à l'économie nationale. Elle joue un rôle crucial dans le développement du pays. La femme rurale, dit-elle, s'occupe de l'agriculture et approvisionne les villes et villages de denrées alimentaires. De ce fait, elle contribue de façon efficace à l'amélioration de la sécurité alimentaire pour lutter contre la pauvreté.

« Les femmes du milieu rural sont confrontées à plusieurs défis notamment l’accès aux services essentiels : les intrants, l'eau, l'énergie, la propriété foncière, l'information, la formation, l'éducation, les crédits agricoles, etc. L'arrivée de la Covid-19 rend encore plus complexe la marche de ces femmes vers leur épanouissement socioéconomique », dit la ministre en charge de la femme.

Mme Amina Priscille Longoh lance un appel à tous les acteurs de développement, les partenaires techniques et financiers, à se mobiliser autour du ministère de la Femme.

Rappelons que la Journée mondiale de la femme rurale a été instituée par les Nations Unies en 1995, lors de la 4e conférence des Nations Unies sur les femmes, tenue à Beijing.

Le footballeur camerounais Samuel Eto’o sera présent à N’Djamena ce jeudi 15 octobre dans le cadre du programme « Ecole des Champions ».

Programme initié par le tchadien Nair Abakar, conseiller à la Jeunesse de l’Union africaine, l’Ecole des Champions est un projet qui ambitionne de permettre aux jeunes issus des différentes régions d’Afrique de bénéficier d’une bourse pour poursuivre un projet éduco-sportif d’excellence en dehors de leur pays. Il a été lancé le 11 septembre dernier à N’Djamena, capitale du Tchad.

C’est un vaste programme qui vise à réunir tous les acteurs du sport national autour d’un événement sportif panafricain, offrir l’occasion de perfectionner sa base en sport et créer l’enthousiasme autour du développement panafricain du sport jeune. De l’avis de Nair Abakar, l’Ecole des Champions représente une façon originale de promouvoir l’intégration africaine, de stimuler le financement du sport.

Bourses pour 15 jeunes footballeurs

Au Tchad, M. Nair a procédé avec son équipe à des sélections des jeunes talents à N’Djamena (12 et 13 septembre) et en province (18 et 19 à Moundou et 26 et 27 à Mongo). Après cette étape, environ 50 jeunes viendront défendre leurs talents devant une des idoles du football africain, Samuel Eto’o le jeudi 15 octobre. Le champion, natif de Douala, participera à la finale du concours de détection de jeunes talents. A l’issue de cette phase, 15 footballeurs, de 10 à 15 ans, gagneront des bourses pour intégrer la Kadji sport academy au Cameroun pour deux ans d’études. Un partenariat verra le jour pour la construction d’une école de football à N’Djamena.

L'avenue du 11 août est située au quartier Djambal Barh dans le 3e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. Elle abrite sur ses abords un petit et sympathique marché au citron avec une particularité : pas des vendeurs mais seulement des vendeuses. Le produit vedette est le citron. Immersion sur cette avenue.

Il est 10 h 30 min en ce jeudi 9 octobre. Au contournement du ministère des Affaires étrangères, la petite plaque indique Avenue du 11 août, autrement avenue de l’indépendance en référence à la date de la proclamation de la République du Tchad). Cette avenue qui longe le mur du côté sud de l’hôpital de la Mère et de l’Enfant et les logements de la Mairie est connue des habitués pour son commerce de citron au bord de la route. C’est ce que lui a valu le surnom de la « rue du citron ». On ne peut parler de cette avenue sans se référer au petit marché au citron qui s’est implanté là, il y a 4 ans.

Sur cette avenue, dames de tous les âges et jeunes filles vendent de citron, gingembre, citronnelle, tamarin, pamplemousses, mandarines, etc.  Les clients en voiture, à moto ou encore des piétons viennent acheter, discutent les prix dans un langage très fleuri.

Mme Martine est vendeuse. Devant sa table, elle guette patiemment les clients. Veuve et mère de 5 enfants, elle exerce ce métier depuis plus de 5 ans. Sur ce lieu, elle est à sa troisième année. Elle a choisi de s’installer sur cette avenue pour selon elle, sa proximité aux hôpitaux de la Mère et de l’Enfant et la Référence nationale. « Mais également pour sa fréquentation remarquée aux heures de pointe », dit Mme Martine.

Plusieurs vendeuses affirment que l’emplacement du petit marché au citron est stratégique. En fait, beaucoup d’usagers et de fonctionnaires évitent d’emprunter le tronçon de l’Avenue Charles de Gaule qui passe devant la Présidence de la République. Ils préfèrent prendre cette avenue. Et ils en profitent pour s’approvisionner. Pour eux, le petit marché au citron est accessible sans encombrement.

Fanta Oumar fait partie de ces femmes qui se débrouillent pour être indépendantes et subvenir à leurs besoins. Elle est étudiante en 2e année en Économie à l'université Emi Koussi. Elle se lève chaque jour de bonne heure pour s’approvisionner au marché de Dembé, plus au sud de la capitale tchadienne, N’Djamena, avant de revenir s’installer sur cette avenue. « Pour moi ce commerce est le seul moyen pour moi de préparer la rentrée. Je le pratique occasionnellement. Par exemple, je le fais à chaque congé ou pendant les grandes vacances », dit-elle. Le fameux marché de Dembé est le lieu du premier rendez-vous de toutes les braves dames de la capitale. Elles sont les « lève-tôt » et les « couche-tard » de la ville. Au petit matin, les silhouettes de ces vendeuses arpentent rues et ruelles des environs pour s’approvisionner en produits frais. Chacune selon ses capacités financières. Certaines par sac, d’autres par « coro ».

Ensuite elles prennent d’assaut les minibus pour rejoindre le petit marché au citron. Sur place, elles le tri des citrons. Les premières qualités (en bon état) sont vendues en l’espèce en détail. Les deuxièmes qualités (amochés) sont vendues aux propriétaires de stand ou espace qui fabriquent du jus. Un « coro » (tasse) de citrons amochés se vend à 1 000 F CFA. Un litre et demi de jus frais de citron est vendu à 1 500 F CFA. « C’est avec le revenu de ce commerce que je m'occupe de mes enfants et de moi-même. Dieu merci, je ne me plains de rien », explique Mme Martine.

Les vendeuses ont le vent en poupe grâce à la pandémie du COVID-19 au Tchad. Les affaires sont bonnes. « Depuis que le coronavirus est arrivé, le commerce marche bien. Je finis parfois mes marchandises avant de rentrer et les bénéfices sont satisfaisants », affirme Marguerite, vendeuse et voisine d’étal de Mme Martine.

L’Avenue du 11 août ou Avenue du citron ? C’est à chacun son avenue. Chose certaine, l’Avenue du 11 août est devenue l’endroit par excellence pour acheter son citron à N’Djamena. Pour commercer avec des dames fortes !

Christian Allahdjim

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