Le ministre de l’Économie, de la Planification du Développement et de la Coopération internationale, Issa Doubragne, et le représentant résident de la Banque Mondiale (BM) au Tchad, Raşit Pertev, ont signé, ce jeudi 08 octobre, un accord de financement additionnel. Une convention relative au Projet d’Appui aux Réfugiés et Communautés d’Accueil (PARCA).
Cet accord de financement additionnel vise à renforcer la prise en charge des réfugiés et des communautés d'accueil. C'est à travers l’amélioration de leur accès aux services sociaux de base et aux moyens de subsistance. Il permettra également de réduire la pauvreté et de redistribuer équitablement les bénéfices de la croissance économique via de transferts monétaires inconditionnels. L'autre objectif est d’assurer un développement humain harmonieux et plus productif.
« Le Gouvernement du Tchad bénéficie depuis 2019 d’un don de 60 millions de dollars américains pour la mise en œuvre du PARCA dans trois provinces à savoir : le Ouaddaï, le Logone Oriental et le Lac. C'est avec une couverture estimée à 45.000 bénéficiaires directs de transferts monétaires et subventions productives », fait savoir le ministre Issa Doubragne. Il précise que ce financement additionnel de 75 millions de dollars américains, soit plus de 38 milliards FCFA, va permettre d’étendre les zones de couvertures à quatre provinces supplémentaires. Il s'agit du Mandoul, du Moyen-Chari, de l’Ennedi-Est et du Wadi-Fira. La convention permettre de toucher environ 495.000 bénéficiaires supplémentaires.
Le représentant résident de la Banque mondiale au Tchad, M. Raşit Pertev relève que le PARCA est aligné sur la stratégie institutionnelle du Groupe de la BM sur les conflits de fragilité et la violence (FCV). Cette stratégie donne la priorité à la pleine inclusion des populations les plus vulnérables, y compris les réfugiés et les communautés hôtes. C'est notamment le cas lorsque les impacts des conflits se propagent à travers les frontières du pays. M. Raşit Pertev réitère l’engagement de son institution qui reste déterminée à continuer de soutenir le programme de réduction de la pauvreté au Tchad en cette période difficile de Covud-19 et du changement climatique.
Le ministère de l’Environnement et de la Pêche a lancé ce jeudi le projet de renforcement des capacités pour le développement du système national de mesurage, de rapportage et de vérification. Cela, après un atelier de présentation fait par visioconférence.
Selon les termes de référence, l’initiative de ce projet se justifie par la ratification de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques par le Tchad en 1993. Toujours d’après le document, la dernière communication du Tchad sur le changement climatique date de 2012. D’où la nécessité de réactualiser les données avec le lancement de ce projet sur le développement du système national de mesurage, de rapportage et de vérification (MRV).
Dans sa note de présentation, le directeur de l’éducation environnementale, M. Mahamat Abdoulaye a indiqué que ce projet s’inscrit dans le registre de la lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agit d’un système qui combine un ensemble de processus et de procédures permettant la collecte, l’analyse et le rapportage des données réelles, leur évaluation et détermination dans le but de déterminer quand et comment un pays remplit ses obligations. Le projet vise, de manière globale, à développer le système national de mesurage, de rapportage et de vérification du Tchad et à mettre en place un système de suivi de la contribution déterminée au niveau national (CDN).
Pour le ministère de l’Environnement et de la Pêche, c’est un défi relevé avec ce projet. Car, reconnaît le représentant du ministre de l’Environnement, il y a peu le Tchad ne pouvait quantifier de manière fiable les émissions de Gaz à effet de serre. « Avec ce nouveau projet, la solution est trouvée et un grand défi est en train d’être relevé en matière d’expertise des inventaires de gaz à effet de serre », s’est-il réjoui.
Ce séminaire vise aussi à rassurer les partenaires de la disponibilité du Tchad à respecter les clauses du Protocole d’accord. L’Initiative pour la transparence de l’Action climatique (ICAT) est financée à hauteur de 170 000 dollars américains. Durée du projet : 12 mois pour la phase pilote. Un atelier final y sera consacré à sa validation.
La réunion était consacrée à l’exploitation illégale de l’or mais a débouché sur la décision de fermer tous les sites d’orpaillage illégal.
Selon le compte-rendu fait par le ministre de la Communication, quatre mesures sont prises à l’issue de cette réunion dirigée par le président de la République Idriss Déby Itno.
La première mesure concerne la fermeture dès jeudi 8 octobre de tous les sites d’orpaillage illégal. La deuxième mesure ordonne l’annulation de tous les titres miniers, des permis de recherche et/ou d’exploitation industrielle, semi-industrielle et artisanale de l’or, ainsi que de toutes les autorisations de prospection, d’exploitation semi-industrielle, semi-mécanisée, artisanale/traditionnelle et de lavage des rejets d’or. Sauf exception aux entreprises dûment agréées aux références avérées dans le secteur minier. La troisième mesure parle du déguerpissement de tous les orpailleurs des sites illégalement occupés. Enfin, la quatrième mesure demande le rapatriement des étrangers clandestins vers leurs pays d’origine.
Il faut rappeler que depuis 2018, le gouvernement est en guerre contre les orpailleurs clandestins dans les zones minières de Miski et Kouri Bougoudji. Des injonctions leur ont été plusieurs fois signifiées de quitter les lieux. Mais sur le terrain, ces sommations n’ont pas donné des résultats escomptés.
Selon les chiffres du ministère de l’Administration du territoire, il y a plus de 25 000 orpailleurs clandestins dans ces zones. En août 2018, le gouvernement avait même ordonné l’utilisation des moyens très forts. « Nos forces de défense et de sécurité sous le contrôle du ministre de la Défense sont instruits pour déclencher les opérations terre et air pour faire partir par force tout orpailleur (…) de détruire tous les gros engins et citernes d’eau (…), de brûler tous les magasins des matériels d’orpaillage et autres matériels jusqu’à ce qu’il n’y ait personne dans ces zones de Miski et Kouribougouji », avait déclaré le ministre de la Sécurité publique de l’époque, Ahmat Mahamat Bachir.
Les ex-otages du groupe terroriste Boko Haram, le médecin Besso Mahamat Ernest et ses compagnons ont été élevés à différents grades de l’Ordre du Mérite civique du Tchad par le président Idriss Déby Itno.
Les 3 hommes ont été enlevés par les éléments de la secte islamique Boko Haram en octobre 2019. Après 6 mois de captivité, ils ont été libérés le 30 août.
Ce lundi 5 octobre 2020, Dr Besso Mahamat Ernest, médecin-chef district de Baga Sola, Aser Adoum, agent d’hygiène et d’assainissement et Brahim Adam Abdoulaye, chauffeur ont reçu les mérites de la nation. Par décret 2003/PR/EMP/CH/2020, ces trois ex-otages de Boko Haram ont été élevés à différents grades de l’Ordre du Mérite civique du Tchad par le Maréchal Idriss Déby Itno, président de la République.
Ainsi, Dr Besso Mahamat Ernest est élevé au grade d’Officier. Aser Adoum et Brahim Adam Abdoulaye, eux sont élevés au grade de Chevalier.
L'ordre du mérite civique du Tchad est une décoration honorifique créée le 14 août 1963 par décret 147. Il récompense les fonctionnaires et agents de l'administration qui ont rendu des services signalés à la République. Il comprend trois grades : chevalier, officier et commandeur.
Prévue pour être opérationnelle en mars 2020, la plateforme de scannage des services de la Douane est enfin inaugurée ce mercredi au poste frontalier de Ngueli. C’est un don de la République populaire de Chine.
Le ministre des Finances et du Budget Hamid Tahir Nguilin, en inaugurant la plateforme de scannage à saluer la coopération sino-tchadienne. Il a émis le vœu de voir que cette plateforme aide à augmenter les recettes douanières et faciliter le travail des agents. « Je voudrais appeler l’ensemble des régies du ministère des Finances et tous les services de l’État compétents en matière de collecte des recettes de redoubler d’efforts pour battre le bon record de l’année dernière à la Douane et toutes les régies des finances publiques. »
La plateforme de scannage des containers et des véhicules de la Douane nationale, en chantier depuis fin novembre 2019, est enfin opérationnelle. Elle a été inaugurée ce mercredi 7 octobre pour inspecter et dédouaner les marchandises. Le scannage va augmenter les recettes douanières, éviter les déperditions et l’identification efficace des marchandises. Aussi, elle permettra d’éviter le déchargement et le rechargement qui occasionnent des coûts financiers aux clients et une perte de temps.
La plateforme de scannage est dotée de 4 scanners, la plateforme. Selon l’ambassadeur de Chine au Tchad M. Li Jin Jin, ce projet s’inscrit dans le cadre du forum de la coopération sino-africaine. Et ce don vise à aider le Tchad à améliorer le travail de la Douane. La direction de la Douane apprécie cette aide et salut ce projet innovant. Pour le directeur général des Douanes et Droits indirects Abdelkerim Mahamat Charfadine, « cette innovation va contribuer efficacement à lutter contre la fraude douanière, la contrebande des marchandises prohibées et les criminalités transfrontalières. »
Cinq techniciens de la Douane sont formés en Chine pour opérer ces appareils. Aussi, d’autres scanners seront installés dans les provinces notamment à Belaba, Adré et Daboua.
Une cérémonie de levée des couleurs s’est déroulée hier dans les locaux du ministère de la Santé publique. L’initiative est du Réseau des jeunes pour le développement et le leadership au Tchad (RJDLT).
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre, Dr Abdoulaye Sabour Fadoul. Elle consistait à encourager le civisme et les actes de citoyenneté. C'est une action à saluer, a dit la coordinatrice du projet « Mon drapeau, ma fierté », Germaine Fita. « Cette action civique consiste aussi à reconnaître les efforts fournis pour servir les populations en matière du bien-être sanitaire », a-t-elle ajouté.
Le ministre a pris la parole. Il a déclaré que tous les 5 de chaque mois, une cérémonie similaire se tiendra dans tous les établissements de santé pour donner de la valeur à ce qui unit les Tchadiens. Pour lui, les couleurs nationales unissent les Tchadiens dans toutes leurs diversités. C’est pour le M. Sabre un signe fort pour l’unité des fils du Tchad. Selon lui, le patriotisme, le civisme et l’unité nationale se construisent à travers ce genre d’actions.
Les membres du RJDLT ont, à l'occasion, encouragé le personnel du ministère de la Santé et de la Solidarité nationale pour le combat qu’il mène contre le Covid -19.
L’hôpital de la Renaissance de N’Djamena a reçu ce mercredi la visite des autorités responsables de la santé publique.
Le ministre de la Santé publique, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul et le secrétaire d’État à la Santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi, se sont rendus à l’hôpital de la Renaissance de N’Djamena pour s’imprégner des conditions de travail des agents, mais aussi de l’accueil et du traitement des patients.
La visite guidée a été dirigée par le directeur général de l’hôpital de la Renaissance, M. Gustave Bassanguen. Tout y est passé : la centrale d’oxygène, le système de traitement des eaux, l’unité de dialyse et celle des laboratoires, etc. Tout au long de la visite, le directeur a expliqué en détail à ses hôtes le fonctionnement de chaque service et les difficultés de l’établissement.
À la fin de la visite, le directeur général M. Bassanguen a mis l’accent sur la formation des agents, l’ajout et la maintenance des équipements pour mieux soigner les patients. L’hôpital, dit-il, compte 54 médecins, dont 49 spécialistes. Il a une capacité de 223 lits et 17 places.
Enfin, le secrétaire d’État à la Santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi a pris la parole pour rassurer l’administration de l’hôpital au sujet des moyens de travail, de la formation des agents et du transfert des compétences, « Ils sont les priorités pour le ministère », dit-il. Il n’a pas manqué au passage de saluer l’implication du personnel dans la lutte contre le Covid-19. Pour finir, le Secrétaire d’État a insisté sur l’accueil et la prise en charge normale des malades.
Les enseignants du Tchad ont célébré ce 5 octobre la journée mondiale des enseignants. À N’Djamena, capitale du Tchad, les festivités se sont déroulées au Centre Almouna. Ialtchad Presse était présent. Reportage.
« L’enseignant a tout donné, jusqu’au fond de son savoir, l’enseignant a donné. Si aujourd’hui tu es président, c’est le fruit de l’enseignant ». C’est par cet hymne dédié à l’enseignant que les festivités commémoratives de la journée mondiale des enseignants, édition 2020, ont démarré au centre Al Mouna de N’Djamena ce lundi 5 octobre.
À 7 heures du matin, le Centre est pris d’assaut par les enseignants. L’auditorium d’une capacité de 700 personnes était plein à craquer. À 9 heures, les protocoles indiquent qu’il n’y a plus de places disponibles. Les retardataires sont orientés vers l’École du Centre où la cérémonie de réjouissance aura lieu. 9heures 30mn, la cérémonie démarre en trombe.
Le président du Comité d’organisation est le premier à prendre la parole. Il rend un vibrant hommage aux enseignants-retraités avant de souligner que l’édition 2020 est placée sous le thème : « les enseignants : mener en temps de crise, repenser l’avenir ».
Il lance le débat sur les aptitudes et les compétences des enseignants à adopter afin de répondre au nouveau défi du Covid-19. Pour le secrétaire provincial du Syndicat des enseignants du Tchad, Mbayana Laoukoura, la journée mondiale des enseignants est le lieu indiqué de saluer l’engagement des enseignants qui se sacrifient pour la réussite de l’éducation de tous les enfants tchadiens. Malheureusement, fait-il remarquer, l’enseignant tchadien travaille dans des conditions défavorables caractérisées par la précarisation. En référence, il cite les mesures drastiques prises par le gouvernement en 2016 pour juguler la crise financière et le risque de contracter la maladie à coronavirus avec la reprise des cours. « La pléthore des élèves expose probablement l’enseignant aux mêmes risques que le corps médical », a-t-il relevé.
Aussi, M. Laoukoura s’est prononcé sur la qualité de l’enseignant. Il précise qu’elle est un critère à ne pas négliger. « La problématique de la qualité de l’enseignement dépend de la qualité de l’enseignant », dit-il. C’est pourquoi il invite la commission chargée de recruter les 20 000 diplômés à la Fonction de prendre en compte cet aspect. « Il faut recruter des enseignants de qualité sans discrimination, loin du clientélisme, du népotisme et de la géopolitique (salve d’applaudissements de l’assistance) », dit-il, sur un ton ferme.
Ensuite c’était au Secrétaire Général du SET M. Ngartoidé Blaise de s’adresser à l’assistance. Il a axé son discours sur les négociations en vue de l’application intégrale de l’accord du 9 janvier dernier. Il affirme qu’elles sont sur les bons rails. « La levée du gel des effets financiers des avancements et reclassements est prévue pour le mois d’octobre (acclamation de la salle). Le paiement des frais de transport est pour le mois de décembre (brouhaha). » Il souligne que 90% des revendications des enseignants sont satisfaites. Et le maître de cérémonie d’ironiser « l’enseignant a tout donné, mais il a aussi tout gagné. Nous aurons notre 13e mois avec la mention honorable (hilarité dans la salle). »
Le gouvernement de son côté dit avoir fait des progrès. Et soutient que les principes syndicaux n’autorisent pas à enclencher des actions au risque de mécontenter le partenaire. Le secrétaire provincial du SET de N’Djamena prévient, « le débrayage sera automatique si au mois d’octobre les salaires sont payés sans aucune augmentation (applaudissements). »
La célébration a pris fin dans une ambiance bon enfant au centre Al Mouna autour de 12 heures. Toute l’assistance se dirige vers l’École du Centre. « La fête se passe là-bas », lance au micro le maitre de cérémonie. Au rythme de la musique, des rafraîchissements ont été offerts, des pas de danse ont été esquissés le tout accompagné des fortes déclarations des différentes positons des syndicalistes. « Rendez-vous, l’année prochaine », disent les enseignants.
Christian Allahdjim