Bet-Al-Nadjah a lancé officiellement le marché des produits locaux du Tchad ce vendredi 02 décembre dans les locaux de l’Institut Français du Tchad (IFT). A cette occasion, Ialtchad Presse s’est approché des producteurs pour recueillir leurs avis sur la transformation de leurs produits.
Pour Assane Sigui Sandrine, Directrice de « Star Up zass Bio », qui fait dans la transformation de gingembre granulé, poudre de moringa et bien d’autres, ses produits transformés sont naturels et sont destinés aux Tchadiens et a tout le monde « quand on produit, c’est d’abord pour la population locale et ensuite, les autres vont en profiter ». Au sujet de la cherté de ces produits transformes au Tchad, elle affirme qu’ils ne sont pas chers. Et que les prix sont fixés en fonction des dépenses évaluées « les produits bruts sur le marché sont très chers. En plus de cela, il y a le problème d’emballages qui s’ajoute. Parfois ce sont des emballages qu’on ne peut pas trouver ici au Tchad. Il faut faire la commande ailleurs, tout cela coûte cher », explique-t-elle. Selon elle, beaucoup des producteurs n’arrivent pas à faire valider leurs produits transformés par le CECOCDAT, puisque pour qu’un produit soit validé, il faut payer une grosse somme « pour un entrepreneur qui vient de se lancer, ce n’est pas facile, parce que, pour valider ou confirmer, il faut payer très cher, et comme s’il est à son début, c’est compliqué. C’est ce qui fait que beaucoup des produits ne sont pas validés. En tout cas, pour l’instant, nous les transformons et les vendons dans l’informel en attendant »
Djiraimadji Fulgence, responsable commercial de l’établissement douceur méridionale, qui fait dans la transformation d’huile de kournaka et de karité,dit que ses produits sont chers à cause de la rareté des produits bruts sur le marches, toute de meme, ils s’arrangent pour que leurs produits soient a la portés de la majorité des Tchadiens. Il confirme qu’il y a de l’échentillon au niveau de CECOCDAT et qu’ils attendent le résultat pour avoir plus de connaissance sur la composition chimique et la certification de CECOCDAT. Djiraimadji Fulgence interpelle la population tchadienne de valoriser les produits locaux du Tchad afin que les autres s’intéressent également à nos produits comme ça se passe ailleurs.
Agalebago Barnabas, producteur de thé Kinkileba, confirme que les produits transformés au Tchad sont chers. « C’est normal parce que les taxes fixées sont très élevées. Il confirme par la suite que ses produits sont vérifiés par le CECOCDAT « j’ai amené mes produis chez CECOCDAT pour validation. Ils ont été retenus pendant 6 mois avant que je ne puisse les retirer. Et les mettre en vente ». Il conclut que ses produits sont des produits naturels qui sont à la portée de tous les Tchadiens et également les étrangers.
Narhinguem Anastasie
Festival Hip-hop « Junior Yalade Goumoufock » 6e édition a démarré à la maison de quartier de Chagoua dans le 7e arrondissement de N’Djamena ce vendredi 2 décembre sous le thème « la non-discrimination et l'inclusion pour chaque enfant »
C'est dans une ambiance tricolore bondée des petits enfants filles, garçons, des adolescents de tout âge et des adultes ont rempli l'espace de la maison de quartier Chagoua dès 16h avec de la musique assurée par des enfants qui criaient de joie.
Selon Bonon Roukika Augustin artiste, Porte-parole des enfants, l'objectif est de contribuer à la promotion des droits des enfants à travers les activités artistiques et culturelles.
Pour lui, le festival offre une plateforme d'expression et de plaidoyer aux jeunes sur les thématiques et les problèmes prioritaires de tous les enfants et aussi sensibiliser les communautés à un changement de comportement positif en faveur des enfants, car ils sont nés égaux et ont les mêmes droits. Et donc aider à éclairer sur la question de la Non-Discrimination et de l'inclusion ou à connaître leur droit et en être des ambassadeurs .
Il affirme que tout jeune tchadien âgé de 10 à 14 et de 15 à 18 ans peut compétir dans les rubriques programmées qui sont : rap, poésies, slam, interprétation et danse hip-hop.
Bonon Roukika Augustin affirme que le festival hip-hop junior appelé sous vocal « Yalade Goumoufock » en Arabe locale qui signifie « Les enfants, levez-vous » est un grand événement culturel qui donne l'opportunité aux enfants à l’expression de leurs potentialités artistiques en toute quiétude, de donner leur opinion sur toutes les questions qui les concernent et de participer au développement du Tchad.
Depuis sa création, le festival a eu plus de 1500 participants qui sont devenus des ambassadeurs de la promotion de leurs droits fondamentaux, dit-il.
La finale se déroulera à la Maison de la Femme le 23 décembre.
Ousmane Bello Daoudou
Jeudi 1er décembre a été lancé le marché des produits locaux du Tchad au sein de l'Institut Français du Tchad au quartier Ardebdjoumal dans le 3e arrondissement de la ville de N'Djamena. Plusieurs jeunes et moins jeunes ont choisi eux-mêmes de devenir entrepreneurs et s’occuper de la marque de leurs produits. Reportage.
Depuis quelques années, des jeunes émergent dans le monde entrepreneurial tchadien et se distinguent départ leurs fabrications originales. Ces entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à s'investir et fonder leurs business. De la transformation à la modernisation des produits locaux et artisanaux, la conservation des aliments, la mode et la valorisation des produits artisanaux et locaux ou encore la parfumerie, ces jeunes révolutionnent la culture d’entrepreneuriat au Tchad.
En marge du marché des produits locaux du Tchad qui se déroule du 1er au 4 décembre, les produits présentés par les jeunes occupent une bonne place. Parmi les noms de leurs petites entreprises figure, 2i cosmétique, Dodo Kari d'or, Tchad craie et plusieurs objets artisanaux, etc.
Abakar Mahamat Adam artisan, affirme qu'il fabrique ses objets à base de cuivre et d'argent. Pour lui, ses produits c'est pour faire honneur du pays. Il appelle les Tchadiens à s'intéresser aux produits locaux.
Djedanem Mbaïndoum, commerçant de l'entreprise Tchad craie, affirme qu'ils ont créé cette marque afin de réduire le taux de chômage. Il poursuit qu'ils ont emporté les matières premières de l'extérieur tels que les calcaires et le plâtre. Cette entreprise a été en 2020. Ils appellent la population à consommer la craie locale fabriquée au Tchad.
Agueleabo Barnabass produit du Kinkéliba, il s'est lancé dans l'entrepreneuriat il y a 2 ans, il fait la commande de ses produits depuis Abéché et Moundou. Il soutient que ses produits ont été analysés et vérifiés au laboratoire, il détient son certificat depuis 2020. Il fait la livraison partout dans certains quartiers de N'Djamena.
Noël Adoum
À l'occasion de la journée mondiale, du SIDA les jeunes de la Maison de quartier de Chagoua a organisé une journée de dépistage Ialtchad Presse a baladé son micro pour recueillir les avis de quelques jeunes. Voici leurs avis.
Patricia Tamlar : « De nos jours, on ne connaît pas qui est qui, je fais mon test, c'est la santé avant tout. On ne sait jamais, il faut être en santé tôt que tard. Comme dit un Adage « mieux prévenir que guérir ». Le VIH ne se voit pas à l'œil nu donc il faut faire son test pour se rassurer et être en bonne santé. C'est très important ».
Olivier Kagane : « Je suis venu à la maison de quartier de Chagoua pour assister à la sensibilisation sur VIH /SIDA et faire le test de dépistage . Je me suis dépisté pour contrôler ma sérologie. La protection, la fidélité oui, mais il faut contrôler de temps en temps. Je viens de retirer mon résultat. Au début j'avais peur, mais maintenant ça va »
Djivira Clémentine : « J'ai assisté à la conférence et je me suis fait dépister pour me protéger et prendre des mesures afin de ne pas contracter la maladie. C’est aussi pour être en sécurité et en bonne santé et pour ne pas contaminer les autres. Mon résultat est négatif ».
Halimé Mahamat Seid : « Le dépistage consiste à faire connaître sa position sérologique. Je suis satisfait et je demande à mon mari de se rendre au centre de santé pour bien gérer notre foyer ».
Ousmane Bello Daoudou
Une conférence-débat a eu lieu ce 1er décembre 2022 à la maison de quartier Chagoua dans le 7e à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA.
Placé sous le thème « le VIH /SIDA en milieu jeune et l'importance de vaccin contre le Covid- 19 ». Dans sa présentation, Stéphane Boyahre a axé son intervention sur les causes, les conséquences et les solutions pour éviter la contamination du Virus du VIH. Selon lui, ils ont parlé sur le comportement de jeunes sur la prise de l'alcool, et aussi le manque d'orientation sur la sexualité. Pour lui, ce sont des causes principales qui favorisent la contamination au VIH en milieu. Parlant de la solution « nous avons conseillé aux jeunes de prendre conscience en suivant le conseil de parents et aux parents d'assumer leur responsabilité sur la sexualité et bien d'autres maladies », martèle-t-il.
Il a aussi été question du gouvernement qui doit doter les maisons de quartiers de la capitale avec matériels et les dispositifs pour bien éduquer les jeunes. Enfin les conférenciers ont plaidé pour la création d’un centre de dépistage dans toutes les maisons de quartier. Ensuite, parlant de l'importance du vaccin de la COVID-19. C'est une maladie qui a fait rage dans sa spécialité dont il est important de prendre son vaccin.
Pour Kabanadiel Frédéric, les activités menées en faveur de la journée spéciale du SIDA, il affirme qu’ils ont débattu des causes, des conséquences et des solutions à appréhender afin d'éviter les infections. Pour lui, les différentes causes sont le civisme, l'adolescence comme est une période d'essai et les conséquences la stigmatisation des personnes et l’abandon des cours. Il faut aussi être fidèle à son partenaire.
Abdelkader Mahamat Amine Directeur de la maison de quartier Chagoua affirme, « les activités que nous organisons sont liées à la journée mondiale du SIDA. Nous avons assisté à la conférence-débat puis le Théâtre forum qui montre aux jeunes les modes de transmission pour bien se protéger».
Ousmane Bello Daoudou
Un imposant défilé militaire pédestre commémorant le 32e anniversaire de la journée de la Liberté et de la Démocratie a eu lieu ce jeudi 1er décembre à la place de la Nation en présence du Président de transition (PT) Mahamat Idriss Déby, du Premier ministre de transition (PMT) Saleh Kebzabo et certains membres du gouvernement d’union nationale (Gun). Reportage.
Tout a commencé par le dépôt d’une gerbe de fleurs par le PT Mahamat Idriss Deby Itno. Il s’est incliné au pied du mémorial érigé à la mémoire des martyrs accompagné de l'hymne nationale tchadienne. Il a, à travers ce geste symbolique, immortalisé tous ceux qui se sont sacrifiés pour la défense de la patrie et des institutions républicaines.
Sur la tribune officielle, l’on a remarqué la présence du PMT Saleh Kebzabo, des membres du gouvernement, des conseillers nationaux de transition (CNT), des diplomates accrédités au Tchad et de plusieurs autres invités de marque venus d'autres cieux. Aussi, il y a eu la présence de plusieurs militants de Mouvement Patriotique du Salut (MPS), ex-parti au pouvoir avec leurs pancartes et banderoles habillés des t-shirts de leur parti sur lesquels on peut lire, «la jeunesse tchadienne a pris conscience que la violence ne résout pas le problème du Tchad sauf la paix chèrement acquise».
Ensuite, le défilé a duré environ une heure. Ce défilé est suivi aussitôt par celui de différents détachements de l’Armée nationale tchadienne, dont les éléments de la Direction générale des Services de Sécurité, des instituions de l’État (DGSSIE), de la Garde nationale nomade du Tchad (GNNT), de la Police nationale et municipale, etc. Ces corps ont particulièrement forcé l’admiration de l’assistance par leur défilé appelé communément « commando ou cadence».
Les forces de défense et de sécurité ont impressionné la foule. Des tonnerres d’applaudissements et des youyous ont accompagné cet exploit des militaires. C’est une véritable fête multicolore qui a lieu ce 1er décembre, à la place de Nation. Elle a drainé une foule impressionnante, surtout les jeunes venus de différents arrondissements de la ville de la capitale tchadienne, N'Djamena et des provinces du pays.
Noël Adoum
Lors de la cérémonie de clôture du mois de livre organisée ce mercredi 30 novembre, quelques prix ont été décernés à 5 écrivains qui nous livrent leurs impressions.
Pour M. Vounsouna Raisouma Emmanuel, lauréat du grand prix de l’excellence littéraire avec son œuvre « Le pouvoir et le fils », dit qu’il est satisfait pour le travail accompli pour arriver à ce rang, « je suis aussi satisfait du travail d’objectivité dans le respect des règles de l’art qu’a fait le jury sur cette modeste œuvre qui fait de moi l’heureux gagnant du grand prix de l’excellence littéraire en Français du mois de livre. Cette satisfaction me donne une très grande joie, une joie qui jaillie de mon cœur ». Le lauréat n’a pas manqué d’adresser ses vives reconnaissances aux éditions Toumaï qui ont voulu selon lui éditer cette œuvre en mettant fin à ses 11 années d’errance et de découragement. Il ajoute que ce prix est considéré comme un aiguillon qui galvanise pour la recherche de l’excellence. Il le dédie à tous les Tchadiennes et les Tchadiens qui se battent jour et nuit pour façonner le visage du Tchad à l'extérieur dans sa splendeur, une splendeur de diversité et de couleur, selon ses propres termes.
Pour Mme Kaoussar Mahamat Salimy remporte le prix d’excellence littéraire en arabe avec son œuvre « Vengeance à cause de l’amour », cette année il y a une particularité qu'elle soit sélectionner parmi les lauréats, et donc c'est une fierté pour elle. Elle souligne que ce prix est un prix d'encouragement fort qui vient booster ses actions littéraires qu'elle mènera davantage. Selon elle, ce prix n'est pas décerné à elle seule, mais en honneur de toutes les femmes tchadiennes et à sa communauté « c'est quand même le prix de la plume féminine 2022 en arabe et donc, les femmes sont à l'honneur », conclut-elle
M. Hebtouyofeta Raoul lauréat prix jeune talent avec son œuvre « Le destin de Roger » se dit ému d'être lauréat de jeune talent de l'année, bien que ce n'était pas facile d'arriver à ce niveau, mais qu'il est arrivé grâce à l'encouragement de son entourage à qui il exprime sa reconnaissance « je suis très content et je partage cette joie avec tous ceux qui m'ont soutenu d'une manière ou d’une autre ». Ce prix je le dédie spécialement à la jeunesse en générale et particulièrement à la jeunesse tchadienne, dit-il.
Narhingurm Anastasie
Le 29 novembre s'est tenue une conférence-débat dans l’auditorium de Centre culturel Al Mouna placée sous le thème, « Lire c'est boire et manger. L'esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas », disait Victor Hugo. Cette rencontre a été animée par M. Bakhit Ahmat Abdelhakim et l'écrivain Alifa Abakar Sokoto. Reportage.
C’était en présence de plusieurs élèves, étudiants, enseignants, diplômés sans emploi et entrepreneurs que la conférence a démarrés à 14h00 dans la salle auditorium du Centre culturel Al Mouna.
Le premier conférencier Bakhit Ahmat Abdelhakim a souligné la nécessité de la lecture dans la société tout en rappelant aux participants d'aimer la lecture afin de s'armer intellectuellement et la découverte des nouveaux mots grâce à la lecture. Pour lui, lire c'est comme se libérer de la soif et de la nourriture, car le goût de la lecture se trouve dans la volonté et la faculté de comprendre le contenu. M. Abdelhakim s'est inspiré de la citation de Victor Hugo pour décortiquer son thème. Selon lui, la lecture est bénéfique dans la société, c'est le seul moyen de renforcer sa capacité intellectuelle. Il n'a pas manqué de souligner les avantages et les inconvénients de la lecture dans notre quotidien.
Toujours selon lui, la lecture encourage la sobriété et aide à la concentrer sans oublier l’apprentissage de la prise des notes, des mots difficiles dans un agenda ou dans un bout de papier. Il a soulevé le manque de volonté et la paresse des jeunes à lire. Pour M. Abdelhakim, les jeunes doivent embrasser la lecture tout en s'abonnant aux bibliothèques afin de lire les différents ouvrages de tous genres.
Le second conférencier, l'écrivain Alifa Abakar Sokoto, les jeunes doivent lire afin de voyager en esprit et acquérir des connaissances. Pour lui, tout le monde possède un génie en soi, certains enfants sont doués et ont plus des connaissances que leurs aînés. « L'enfant est le père de l'homme », a-t-il déclaré. Selon lui, non seulement la lecture joue un rôle capital et bénéfique dans la société, mais elle contribue également à la prise de conscience, à la prise de parole en public. Il demande aux jeunes à creuser plus profond pour comprendre les documents qu'ils lisent. Il les appelle à rester éveillés grâce à la lecture.
Rappelons que cette conférence-débat a pour but de conscientiser les jeunes afin de s'intéresser à la lecture, sans la lecture, on ne progresse point disent les conférenciers.
Noël Adoum