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Les 217 employés de la Mairie de Moundou renvoyés en 2017 pour des raisons économiques se sont réunis en Assemblée générale (AG) extraordinaire ce jeudi 1er décembre 2022 dans les locaux de l'Union des Cadres chrétiens du Tchad (UCCT).

Au menu des échanges le paiement des 24 mois d'arriérés et leurs droits sociaux. L'AG condamne le silence complice des autorités communales et leur comportement antisocial. Les 217 ex-employés de la Mairie expriment leur mécontentement face disent-ils à la souffrance et à la misère qu'ils endurent depuis plus de 5 ans. « Plusieurs parmi nous sont morts, d'autres sont malades, nos enfants ne peuvent pas aller à l’École par manque de moyens », clament-ils.

Ils qualifient l’attitude inhumaine des autorités. « Nous accordons un délai d'une semaine aux autorités communales à compter du 1er au 7 décembre pour le paiement des indemnités, des arriérés et des droits sociaux. Après ce délai, des actions de grande envergure seront menées et nous tiendrons pour responsable la tutelle : la Mairie et le gouvernorat pour toutes les conséquences qui adviendront », conclut l'assemblée.

Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Ce 1er décembre est célébrée la journée mondiale du SIDA, hier l’Unicef et le Conseil national de lutte contre le SIDA en partenariat avec ONU SIDA a organisé un café de presse à l'hôtel la Résidence dans le 2e arrondissement de N’Djamena.

Dans sa présentation Dr Geneviève T. EHOUNOU a affirmé « la stratégie mondiale 2021-2022 met un accent sur les inégalités qui empêche de mettre fin au VIH comme problématique de santé publique d'ici 2030 » . Pour elle, l'objectif fixé est trois fois 95. Les objectifs trente, quatre-vingts, soixante et les objectifs dix-dix sur lesquels les pays se sont engagés pour réduire les inégalités et permettre d'avancer vers la fin du VIH comme problème de santé publique d'ici 2030. Elle soutient que cette stratégie vise à mettre les communautés au centre de la réponse. « Nous constatons que les enfants accèdent difficilement au traitement. Moins de 30% d’enfants sont sous les anti-rétros viraux(AVR) ». Elle ajoute que « c'est cela est une inégalité ».

Pour elle, ce sont les inégalités entre les sexes, les masculinités dans le milieu de VIH, l'absence totale de progrès pour la population clé, les adolescents et les jeunes martèle- t-elle.

Jacques Boer, représentant de l'Unicef au Tchad, a présenté le profil épidémiologique du VIH. Il affirme que le VIH au Tchad est de type généralisé avec une prévalence moyenne de 1,6%. La prévalence est plus élevée chez les femmes (1,8%) que chez les hommes (1,3%), et de 1, 2% chez les femmes enceintes selon l'ESDT-MICS 2014-2015. Selon lui, 110000 personnes vivent avec le VIH aujourd'hui au Tchad parmi lesquels 6 900 femmes enceintes séropositives et les trois quarts (3/4) sont dans 8 provinces (Ndjamena, Logone occidentale, Moyen Chari, Tandjilé, Chari Baguirmi, Lac, Hadjer Lamis et Guera) sur les 23 provinces que compte le pays.

Dr Abbas Moustapha indique que les nouvelles infections sont de 3300, les décès liés au SIDA sont de 2700. Selon lui, sur 6790 enfants exposés 2996 sont nés de mères séropositives puis 2522 bénéficient de la prophylaxie ARV (37,14) dont 2784 dépistés (41%). Ensuite sur 39,85 de couverture diagnostic précoce sur 2996 enfants exposés, 1074 bénéficient du dépistage précoce entre 2-8 semaines, dit-il.

Ousmane Bello Daoudou

Le mois du livre et de la lecture lancé du 03 au 30 octobre 2022 par la Maison des patrimoines culturels du Tchad, sous le thème « Tous, lisons pour transcender nos différences » a pris fin ce 30 octobre à la bibliothèque nationale.

Durant ce mois du livre et de la lecture, plusieurs activités ont été organisées dans les centres culturels et les écoles, dont les conférences littéraires, les jeux-concours, les ateliers d’écriture. Au total 18 établissements scolaires francophones et arabophones ont bénéficié de 10 conférences littéraires animées par différentes personnalités du monde de la culture, et 4 ateliers d’écritures ont été organisés.

Les dix centres de lecture et d’animation Culturel (clac) implantés dans 8 provinces ont mis en œuvre les activités inscrites au programme.

À cela , s’ajoute les expositions des livres des écrivains tchadiens par les maisons d’édition Sao, le Centre Almouna, le Cefod, la société internationale de linguistique (Sil), les éditions Toumaï, la Librairie la source, etc  .

Pour cette année, 63 productions du genre littéraire confondu sont réparties comme suit : grand prix d’excellence littéraire en français 19 productions, 7 productions en arabe, prix jeunes talents 30 productions, prix de la plume féminine 8 productions, prix spécial de l’éditeur 2 productions.

Après délibération des membres du jury, au total 5 prix ont été décernés cette année. Mr Vounsoumna  Baizouma Emmanuel est lauréat du  grand prix d’excellence littéraire en français avec son œuvre « Le pouvoir et le fils », Mme Kaoussar  Mahamat Salimy remporte le prix d’excellence littéraire en arabe avec son œuvre « Vengeance à cause de l’amour », M. Hebtouyofeta  Raoul lauréat prix jeune talent avec son œuvre « Le destin de Roger », Mme Dinguest Zenaba remporte le prix de la plume féminine avec « Contre vents et marées » et enfin le prix spécial de l’éditeur revient à la Maison d’édition, Le Toumaï.

Pour le président du comité d’organisation, M. Netcho Abbo, les objectifs du Mois du Livre ont été atteints, rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

Donatienne Rakindang

Mme la ministre du Genre et de la Solidarité nationale Amina Priscille Longoh, en mission de travail à Moundou, chef-lieu de la province du Logone occidentale a remis un kit aux sinistrés des inondations de la ville au gouvernorat ce mardi 29 novembre 2022 dans les locaux de l’Agence Nationale de Développement Rural (ANADER).

C’était au total 1000 sacs de riz de 50 Kg et 6000 litres d’huile dont bénéficieront les sinistrés. La cérémonie de remise de ce kit est présidée par Mme la ministre en présence du gouverneur de la province du Logone occidental et des responsables des services déconcentrés de L’État a divers niveaux.

Réceptionnant le vivre le gouverneur de la province du Logone occidental Ibrahim Ibn Oumar Mahamat Saleh a déclaré que l’aide d’urgence du gouvernement et ses partenaires ne s’est pas fait attendre à cette période cruciale et est intervenu à temps pour soulager un tant soit peu les sinistrés. Il a saisi l’opportunité pour attirer l’attention des  bénéficiaires sur l’utilisation rationnelle des vivres qui seront mis à leur disposition , car dit-il , il ne doit en aucun cas se retrouver sur le marché .  

Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse

La grande mosquée Roi Fayçal de N’Djamena est en plein chantier. Un débat rampant et des interrogations surgissent çà et là. Certains affirment que la belle grande mosquée est sur le point de perdre son authenticité, son image d’origine. Et que les responsables de la mosquée sont en train de défigurer un patrimoine national. D’autres disent plutôt qu’il s’agit des travaux de réfection. Et qu’il est tout à fait normal après tant d’années d'entamer des travaux de réfection.  Ialtchad Presse s’est rapproché des architectes et des responsables de la mosquée pour en savoir plus. Qui a tort ? Qui a raison ? Chacun se fera son idée. Reportage.

Pour Senoussi Ahmat Senoussi, architecte urbaniste, la mosquée, la cathédrale et autres représentent une identité, et si on veut le transformer, l’avis du protecteur, de l’architecte est nécessaire, mais pour la rénovation de cette mosquée, ce n’est pas le cas, souligne-t-il. « On ne doit pas se lever un matin et transformer un bien public, un patrimoine culturel de la sorte. On doit au moins consulter les gardiens de ce bien ».

Il est bien et normal de rénover, d'embellir cette mosquée, mais changer son plan, changer même la peinture, ce n’est pas faisable puisqu’elle représente un patrimoine culturel, après presque 50 ans d’existence, martèle Senoussi. « En tant qu’architecte, j’ai parlé même de cela avec le Conseil islamique. Eux même ne sont pas d’accord, ils sont d’accord pour embellir la mosquée, mais ne pas la changer, défigurer son image d’origine ». Il ajoute qu’en termes d’image ou d’identité, il n’y a pas mieux que de garder l' identité d’origine. C’est ce qui se passe partout. Donc, on ne peut pas peindre en rouge la mosquée, par exemple.

Selon nos sources, c’est un bienfaiteur haut placé qui finance ce travail de défiguration. Les architectes à leur niveau ne peuvent pas empêcher ce soi-disant bienfaiteur de le faire comme c’est un lieu de culte. « L’intention de se porter volontaire pour rénover la mosquée est bonne, mais c’est important de garder l’identité historique », disent plusieurs architectes contactés par la rédaction.

M. Senoussi souligne aussi le problème des constructions voisines de la mosquée qui barrent la vue de loin de la mosquée est un autre problème qui s’ajoute à celui des réfections à l’emporte-pièce dont est victime ce patrimoine culturel et religieux qui est la grande mosquée, une identité de la ville de N’Djamena et du Tchad en général. Normalement les constructions dans une ville doivent obéir à des règles d’urbanisme malheureusement cela n’existe pas au Tchad. Cette absence laisse n’importe qui construit n’importe comment et n’importe où selon ses humeurs, ses moyens et son désir.

Senoussie Ahmat Senoussi interpelle le ministère de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et la Mairie d'introduire et d'appliquer la loi de la construction pour sauvegarder l’image des villes tchadiennes.

Cheikh Abdadayim Abdoulaye Ousmane, Vice-président et Secrétaire général du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAI), reconnaît qu’il y a des « petits changements » dans le réfectionnèrent en cours de la grande mosquée. Il trouve cela normal. « Pour qu’une chose dure longtemps et garde sa forme, il faut l’entretenir. Les grands bâtiments construits avant l’indépendance doivent être réfonctionnés Et c’est le cas de notre mosquée », explique-t-il.  Ce petit changement constaté, il cite, les décorations, l’augmentation des murs les portes et autres, ne sont pas graves. « La grande partie de la mosquée n’a pas été changée et ne doit pas l’être. Nous en tant que premiers responsables ne permettrons pas la défiguration de la mosquée. Nous avons le devoir de la protéger ». Il conclut que ce travail de réfection est en train d’être fait avec leur autorisation.

Haoua Adoum Ibeth
Narhinguem Anastasie

 

Dans le cadre des activités de la 5e édition de « 16 jours d’activismes pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles », une campagne de sensibilisation est organisée ce mardi 29 novembre 2022 au rond-point trésor au quartier Farcha par l’ONG la voix de la femme. Reportage.

Lancées le 25 novembre dernier sous le thème : Tous unis : activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et filles, les activités de 16 jours d’activisme pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles organisées par l’ONG voix de la femme en partenariat avec le ministère de Genre et de la Solidarité nationale se poursuivent en différé.

Pour Amina Tidjani Yaya, coordonnatrice nationale de l’ONG la voix de la femme, cette lutte  est une lutte nationale, tout le monde doit s’impliquer « ce n’est pas seulement l’ONG la voix de la femme qui est appelée à lutter bien qu’elle fait partie des toutes premières associations qui milite contre la violence faite aux femmes ». Elle ajoute que la lutte contre violences faites aux femmes est une question mondiale.  Partout dans le monde, tous les activismes s’organisent pour éradiquer définitivement les Violences Basées sur le Genre (VBG).  Elle affirme que la VBG ne concerne pas seulement les femmes, mais également les hommes. Il y a aussi des hommes qui subissent certaines violences, « il est tant d’impliquer les hommes, cette année le concept continental « la masculinité positive » lancé par des chefs d’État africains, nous édifie sur les engagements des hommes sur la VBG, maintenant on se base plus sur ce concept  et l’engagement de nos États sur la question de l’éducation de l’éradication de ces violences »,  dit Mme  Amina Tidjani. Elle appelle le gouvernement à multiplier les efforts pour mettre fin aux VBG.

 Evelyne Yadang Banda, présidente d’organisation de cet évènement, indique que chaque novembre, elles décident de consacrer 16 jours pour lutter efficacement contre la VBG « désormais nous ne voulons pas qu’une femme ou fille se fasse violer, violenter ou marginaliser ».

Pour cette édition, plusieurs activités sont programmées à N’Djamena, à Mongo dans le Guerra, notamment, les caravanes de sensibilisation, des émissions radiophoniques et télévisées, des ateliers de renforcement de capacité des femmes, les causeries débats, etc.

Narhinguem Anastasie
Donatienne Rakindang

La ministre du Genre et de la Solidarité nationale est en mission à Moundou chef-lieu du Logone Occidentale pour une mission de travail.

Dans le cadre d'appui aux coordinations des organisations féminines et aux personnes vivant avec le handicap, la ministre du Genre et de la solidarité nationale Amina Priscille Longoh et son équipe séjournent ce mardi 29 novembre 2022. Objectifs du voyage : appuyer les organisations féminines et les personnes vivant avec le handicap .

Première étape, à son arrivée Mme la ministre a rendu une visite de solidarité, dit son entourage, dans deux ménages des veuves qui ont bénéficié d'une enveloppe dans le premier arrondissement, en présence du gouverneur.

Deuxième étape de sa visite de travail est marquée par une audience de Mme la ministre avec les organisations féminines et les personnes vivantes avec un handicap. Au quartier Djarabé le même geste est posé dans deux autres ménages.

Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse

Suite à l'annonce du Procureur de la République de l'ouverture des audiences foraines des manifestants arrêtés le jeudi noir qui s’ouvrira ce mardi 29 novembre 2022 à Korotoro, l'Ordre des Avocats du Tchad a animé un point de presse cet après-midi 28 novembre dans la salle de cet ordre à l'intérieur du Ministère de la Justice et des Droits Humains dans le 8e  arrondissement de la ville de N'Djamena. Selon l’Ordre, c’est une parodie de justice que le Tribunal de Grande Instance de N'Djamena s’apprête à ouvrir. Reportage.

Le point de presse s'est tenu en présence des avocats du barreau du Tchad et quelques organes de presse . L'ordre des avocats du Tchad affirme qu'après les évènements douloureux du 20 octobre 2022, les forces de l'ordre ont procédé à une vague d'arrestation tant de nuit que de jours frisant des enlèvements et les personnes victimes de ces actes ont été déportées dans la prison de haute sécurité de Korotoro pour y être arbitrairement détenues. Pour l'ordre des avocats du Tchad, le Tribunal de Grande Instance de N'Djamena a accepté de se rendre à Korotoro suivant un ordre de Justice afin de procéder aux auditions des personnes enlevées puis déportées à cette prison de haute sécurité, c'est en violation de toutes les règles régissant les limites des ressorts territoriaux des juridictions fixées. L'ordre des avocats du Tchad oppose un refus catégorique de plaider devant une juridiction de N'Djamena siégeant en dehors de son ressort territorial à Korotoro dans une prison sans accès à la population aux prétendues audience foraine que dans les ressorts juridictionnels des juridictions et non en dehors de son ressort.

L'ordre des avocats soutient que les faits que les forces de l'ordre ne relevant pas des autorités judiciaires arrêtent, enlèvent puis déportent des personnes pour les détenir arbitrairement à Korotoro avant que le Tribunal de Grande Instance de N'Djamena et le parquet d'instance près du tribunal puissent se déplacer suivant un ordre de mission ministériel afin de procéder à l'audition sur le procès-verbal d'enquête préliminaire dans ces lieux, car c'est en violation des règles de procédures prévoyant une assistance ou une personne du choix du mis en cause.

Enfin, l'ordre des avocats attaché au respect des droits humains a décidé de cesser toutes les activités sur toute l'étendue du territoire pendant la période de la tenue de cette audience dite foraine à Korotoro et exige que les personnes détenues arbitrairement dans ces lieux puissent être libérées et ramenées purement et simplement à N’Djamena auprès de leurs familles respectives. Il rappelle le gouvernement tchadien à ses engagements internationaux qui l'obligent à prendre cette décision afin d'être considéré parmi les États de Droit qui se respectent.

Noël Adoum

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