Droits de l'Homme sans Frontières s'interroge sur le nombre des prisonniers

Déc 08, 2022

Au lendemain de la sortie médiatique du procureur de la République près de Tribunal de Grande Instance (TGI) de N’Djamena, Moussa Wadé Djibrine sur le bilan du procès de Koro-Toro. Le président national des Droits de l'Homme sans Frontières (DHSF) Layibé Tourdjoumane s'est exprimé sur le micro de la rédaction. Reportage.

Suite à la sortie médiatique du procureur de la République près de grande instance de N'Djamena Moussa Wadé Djibrine qui affirme avoir jugé 401 personnes, le président national des Droits de l'Homme sans Frontières Layibé Tourdjoumane met l'accent sur le sujet. Il déplore la déportation des manifestants à la prison de haute sécurité de Korotoro, pour lui la prison de Korotoro est réservée pour les personnes condamnées à des lourdes peines et non aux manifestants qui ne sont pas encore jugés. Il ajoute qu'il n'y a un travail professionnel sur les chiffres des manifestants arrêtés le 20 octobre dernier. Car le gouvernement a donné des chiffres différents que ceux du procureur qui affirme avoir jugé 401 personnes. La justice, elle, n'a pas sorti une liste de manifestants arrêtés et déportés à Korotoro.

Pour M. Tourdjoumane, les 401 détenus ne peuvent être jugés en2 jours. Il ajoute que le chiffre de la société civile est plus grand que celui du gouvernement et de procureur. Pour creuser plus loin, il soulève une interrogation épineuse, «si la justice a jugé seulement 401 manifestants, les autres sont partis où?». D'après lui, il faut que le gouvernement et la justice donnent le chiffre exact des détenus. Il poursuit que les manifestants ont été arrêtés à N'djamena et c'est le tribunal de grande instance de N'Djamena qui doit les jugé sur le lieu d'arrestations et non ailleurs. Il affirme que les détenus n'ont pas eu des avocats de la défense pour plaider sur leur sort. Parmi les détenus condamnés, de 2 à 3 ans feront de prison ferme, il y a des innocents, car le jugement a été biaisé, anormal et inexact, a-t-il dit. Pour lui, le juge peut condamner qui, il veut à sa guise.

M.Tourdjoumane affirme que les forces de l'ordre qui ont utilisé des armes létales pour tirer et tuer les manifestants n'ont pas été arrêtés par la justice. Il demande à celle-ci de juger également les forces de l'ordre qui ont tiré sur les manifestants le 20 octobre dernier. Il conclut enfin que le nombre des personnes arrêtées et disparues est de plus de 800 personnes.

Noël Adoum

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