L'Alliance Tchadienne Universelle de Défense des Droits de l'Homme (ATUDDH) a rendu visite ce 19 novembre 2022 à la Maison d'arrêt de Klessoum pour s'acquérir des conditions de détenus. Reportage.
Accompagnée d'une équipe de journalistes y compris ceux d'Ialtchad Presse, l'ATUDDH ont fait le tour de la maison d'arrêt de Klessoum. Après la formalité administrative vers 10h, l'équipe s'est rendue d'abord à la cuisine, l'infirmerie, ensuite les toilettes et enfin les différents quartiers des détenus (mineurs, femmes, prisonniers de guerre, VIP etc.).
A l'entrée, l'on peut lire sur les yeux des détenus, la frustration, la déception et le regret. Ils sont presque tous maigres ou faibles. A la cuisine, le constat est peu acceptable. Certains prisonniers sont transformés en des cuisiniers. Malgré que l'hygiène y est, la préparation pose problème. Interrogé, l'un d'eux se plaint. Il affirme que cette grande prison avec plus de 5.000 détenus dispose que 106 plats. « Il nous faut plus que ça », lance un autre. Si les uns se plaignent, un âgé confie « les conditions sont réunies, il ne manque que les fermetures de foyer », dit-il. Après la cuisine, la visite se poursuit. Toilettes et infirmerie ont fait l'objet de la deuxième étape. Si les conditions du premier sont hygiéniques, les canaux de drainage des eaux usées dégagent une odeur nauséabonde grâce à certains couvercles ouverts, on peut aussi voir des vers blancs à la surface de ses eaux. A l'infirmerie, l'absence des infirmiers se ressent. Dibé Emmanuel, infirmier diplômé d'État, détenu au service de cette infirmerie informe « le médecin titulaire a passé la nuit chez lui et les autres infirmiers sont dans les quartiers pour donner des soins aux malades », confie-t-il. Au sujet des maladies fréquentes, Dibé martèle que le paludisme, la tuberculose et le SIDA sont le plus enregistrés chez les patients détenus. « Au cas où l'état de santé d'un prisonnier s'aggrave, il sera référé à l'hôpital de l'Union (américain) », explique-t-il.
Dans les quartiers, la visite a débuté par les mineurs. Dans ces cellules, plusieurs mineurs témoignent qu'ils sont incarcérés 36 personnes dans une pièce. Ils se plaignent de l'alimentation qu'on leur offre et de la lenteur de la justice sur leur sort. Issa Azene Mahamat, mineur confie que les repas sont mal préparés et donnés deux fois par jour et la quantité est insignifiante, « 6 à 8 personnes dans un petit plat, ça ne nous suffit pas ! » lâche-t-il. Un autre confie qu'ils n'ont pas d’enseignant, « nous sommes abandonnés à notre triste sort, sans éducation ». Plus loin, un mineur rapporte que les soins en manquent, « quand tu as le palu, on te donne le paracétamol, c'est déplorable ici », a-t-il crié. Chez les femmes, les conditions sont acceptables. Elles sont moins nombreuses, la cour est dégagée et propre. Interrogée sur leur condition, une femme affirme « tout va bien ici, nous sommes en sécurité, pas de harcèlement ». Une femme, cinquantaine révolue assise préparant de la nourriture, la fatigue se lit sur ses yeux affirme qu'elle est malade depuis quelques jours mais les soins posent problème. Après le quartier des femmes la visite se poursuit chez les adolescents. Là-bas, les conditions sont pénibles. Chacun se précipite pour expliquer son cas, d'autres se plaignent de la durée de leur détention. La cour de ce quartier est transformée en un véritable marché. Les incarcérés vendent des cacahuètes, du biscuit, du couscous etc. Le plus marquant c'est l'unité et le vivre-ensemble entre les détenus. Église et mosquée sont parfaitement collées, il n'y a qu'un mur qui sépare les deux. Au-delà de cette unité, la détresse plane partout. Un Chef de cellule confie qu'ils vivent 68 dans la cellule, « C'est compliqué ici », déplore-t-il. Le sujet de l'alimentation refait surface dans ce quartier, un autre détenu a dit que les repas fournis par jour sont largement insuffisants au vu de leur nombre. « Ceux qui préparent le repas, ils le vendent aux détenus qui ont l'argent » a-t-il signifié. Un autre ajoute, « si tu n'as pas un parent qui t'apporte à manger, le repas de la prison pourra te créer de la typhoïde ». Fini cette visite, l'équipe conduite par l'ATUDDH poursuit son chemin au quartier des prisonniers de guerre. Là-bas les conditions sont mauvaises. Moins d'espace et le lieu est insalubre avec des eaux usées qui dégagent une odeur nauséabonde. Selon un prisonnier de guerre du Front pour l'Alternance et la Concorde, ils sont au total 414, dont 23 sont à la haute sécurité. Sur leur condition, beaucoup ne sont pas livrés. Ils sont accueillants mais ils sont réticents à échanger. La dernière étape de cette visite est clôturée par la visite du quartier des détenus VIP. Dans cette partie, les prisonniers vivent plus à l'aise. Leurs cellules sont climatisées, certains détenus travaillent pour eux. L'on peut même voir un mouton égorgé sur place. Dans ces cellules, les incarcérées se plaignent plus de la lenteur de la justice que d’autres choses. Un expatrié asiatique détenu interrogé sur sa condition, il écrit sur un bout de papier en anglais « i'am gay gay», un codétenu explique, « ce monsieur est incarcéré pour ses orientations sexuelles mais ne manque de rien et ne souffre de rien, nous le traitons bien » a-t-il fait savoir. C'est avec cette visite, que la mission est terminée.
Pour Sahnoune Cheikh, Chargé de Revendication de l'Alliance Tchadienne Universelle de Défense des Droits de l'Homme, dit tout d'abord content de l'accueil des régisseurs de cette prison mais déplore toutefois les conditions de prisonniers. « Après constat, les détenus ont de sérieux problèmes », dit-il. Il relève la qualité de l'alimentation et l'espace dans les cellules. Il interpelle le Président de Transition et le Ministre de la Justice a joué leur travail dans l'amélioration des conditions de vie des détenus. Sahnoune Cheikh annonce également la publication de leur rapport dans les prochains jours.
Signalons que la maison d'arrêt de Klessoum est située au sud-est de N'Djamena. Elle est l'une des prisons qui réunit les conditions, bien construite et sécurisée mais beaucoup demande reste à refaire surtout le traitement des prisonniers ou encore l'hygiène.
Abderamane Moussa Amadaye
Démarré le 13 Novembre dernier au stade municipal, les activités sportives marquant les cinquante ans de l’anniversaire de la BEAC se poursuit. Pour la version Basketball quatre équipes ont pris part, à savoir Al-Rahama, Moundou Basket Club, Mata Bonon, et Jeune Sport.
Après les matchs à élimination directe ce samedi sur le plateau du lycée de Djarabé s’est joué la finale de basket Ball. Une finale qui a opposé Al-Rahama contre Moundou Basket Club. Le coup d’envoi de cette finale est donné par le représentant du directeur de l’agence de la BEAC Mr Mbaiyétom Christian Président du comité d’organisation. Avant la rencontre, Mbayétom Christian a déclaré « c’est l’occasion aux jeunes de faire prévaloir leur talent. Que l’esprit de fairplay règne et que le meilleur gagne ». Il ajoute « le basket est une discipline qui a fait la gloire de la ville de Moundou et si de telles occasions se présentent, je demande aux jeunes de la saisir pour faire renaitre cette discipline d’élégance ».
Malgré l’état de terrain ne répondant pas aux normes internationales, les deux finalistes ont présenté un spectacle d’un niveau acceptable. Le public sorti pour la circonstance s’est régalé à chaque action. Les quatre quart-temps de la partie reterseront très équilibrés, mais l’équipe de Al-Rahama finit par s’imposé par 50 paniers contre 41 devant Moundou Basket Club.
Avec cette victoire à l’arraché, l’équipe Al-Rahama est sacré champion de cette première des activités marquant l’an cinquante de la BEAC au service de la sous-région. La remise des différents trophées par le Comité d’organisation aux équipes ont mis terme à cette manifestation sportive version basket Ball.
Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse
« Tchad : tourner la page de la tortue pour écrire une nouvelle histoire », c’est le titre du rapport du bilan de la manifestation du 20 octobre présenté au comité des Nations unies contre la torture. L’ association des Droits de l’Homme qui a participé à la 75e session du comité des Nations unies contre la torture tenue à Genève du 30 octobre au 4 novembre ont tenu une conférence de presse ce 19 novembre 2022 au siège de la LTDH.
Lors de leur séjour à Genève dans le cadre de la session du comité des Nations unies contre la torture (CAT) des membres des associations des Droits de l’Homme représenté par Me Morembaye Rose rapporteur de la LTDH, Me Adoum Boukar président de la LTDH et Me Lamtouin Ngerfure chargé de programme de la LTDH ont déclaré avoir exigé et obtenu du comité l’examen sur les tueries du 20 octobre, après avoir examiné le bilan provisoire qui a été présenté le 31 octobre au comité avec quelques préoccupations dans ce rapport.
Les sujets abordés dans ce rapport sont la violence dans les conflits intercommunautaires, la sauvegarde légale et la détention, le non-refoulement, la migration et le déplacement forcé, la traite des êtres humains, la violence faite aux femmes et aux enfants, la torture et la peine de mort, la manifestation et l’usage excessif de la force, les disparitions forcées, les exécutions extrajudiciaires, etc.
Pour ce qui est de la torture, les ADH disent qu’en ce qui les concerne, le Tchad a maintenu au cours de la dernière décennie des institutions et structures favorables à la torture et au mauvais traitement. Le présent rapport alternatif fait état de l’utilisation de la torture au Tchad comme pratique généralisée et structurelle et non comme des faits isolés. Ils signalent, malgré que le Tchad a adhéré à la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels et inhumains en 1995, il n’y a pas d’amélioration.
La présentation du rapport du Tchad qui devrait être présenté le 15 mai 2013 a pour des raisons non élucidées était présenté en 2022. L’examen du Tchad a été prévu le 1er novembre mais compte tenu de l’absence du gouvernement tchadien c’est la diplomatie tchadienne à Genève qui a tenté d’apporter des éléments de réponse au comité.
Les conférenciers ont conclu que, les recommandations et observations finales sont prévues à la fin de la session dont certaines doivent faire l’objet des suivis.
Donatienne Rakindang
Le parti Union Nationale pour le Développement et Renouveau (RNDR) a organisé une conférence de presse ce samedi 19 novembre 2022 au sein de son siège national au quartier Abena dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Conférence de presse au cours de laquelle l'événement de 20 octobre et la participation du président de l' UNDR étaient au cœur des échanges.
Dans le but de situer son point de vue de l'événement du 20 octobre, l'UNDR a échangé avec la presse au cours de cette conférence. Dans son mot liminaire, le vice-président chargé des relations extérieures et de la communication, porte-parole du parti Célestin Topona affirme que dans cette cacophonie sociopolitique qui a envahi le Tchad suite à ce qu'on a qualifié pudiquement d'événement du 20 octobre qui a fait de nombreuses victimes, l’Undr soutient toute commission d’enquête nationale ou internationale pour que l'on sache qui sont les vrais commanditaires des tueries et des destructions matérielles. Selon M. Topona un groupe de Tchadiens pensent qu'ils détiennent la vérité absolue et que sans eux le pays sera ingouvernable. Le vice-président est revenu encore sur le saccage de son parti lors de la manifestation. « Nous condamnons fermement la tentative d'insurrection perpétrée le 20 octobre dernier, malgré qu’on veut camoufler cela et nous faire avaler que la manifestation était à mains nues lorsque ces manifestants brûlent des sièges de partis politiques, des édifices publics et molestent leurs compatriotes ».
Célestin Topona affirme que la mise en chantier du cahier de charges du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) devrait permettre aux Tchadiens de participer enfin à des élections véritables, libres, transparentes et acceptées par tous. Pour cela, tous doivent cultiver la cohésion nationale et non la haine, ajoute-t-il. Concernant la transition, l'UNDR s'est impliqué après le vide juridique et politique créée suite à la mort du feu Maréchal du Tchad. « Nous avons fait valider cette décision par les cellules du parti implantée dans les 10 arrondissements de la capitale ainsi que les organes affiliés des jeunes et des femmes en tenant compte de la base dans les 23 provinces. Il poursuit que c'est ainsi que leur participation, tant au gouvernement, qu'au Conseil national de transition (CNT) a été décidée . Toutefois les questions-réponses ont été axées sur la participation de l'UNDR à la transition et la non-participation à la manifestation du 20 octobre dernier.
Ousmane Bello Daoudou
Narhinguem Anastasie
Dans le cadre du cinquantième anniversaire de la Banque des États de l'Afrique Centrale (B.E.A.C), un championnat est organisé entre les différentes banques de la place à N'Djamena. Ce soir 18 novembre un match a opposé Orabank FC à la Banque Commercial Chari (BCC) au muni stade derrière le Lycée Technique Commercial (LTC), soldé par la victoire des verts (Orabank FC). Reportage.
Lancé dans un climat ambiant et électrique à 16h15, le match a été dynamique en raison de l'intensité et de l'agressivité de deux formations. A la 16e min. Issa Fodeibou a ouvert le score par une frappe cadrée à la suite d'une erreur défensive des bleus. Après le but, BCC a tenté de revenir dans le match mais sans succès. Le match devient intense, le Capitaine Marius d'Orabank Fc sort sur blessure après un tacle. C'est sous ce score que l'arbitre a renvoyé les deux formations à la pause.
5min après leur retour des vestiaires, le numéro 4 des verts, Djerané, profite d'une faute défensive et marque le second but pour son équipe. 6min plus tard, BCC revient dans la danse en inscrivant son unique but de la rencontre grâce à son milieu Hassan Mahamat Moussa. A la dernière minute les bleus marquent contre leur camp. Et l'arbitre siffle la fin du match sur le score de 3 buts à 1 en faveur d'Orabank Fc.
Goffa, capitaine de l'équipe perdante se dit déçu du score mais reconnaît les faiblesses affichées par ses coéquipiers sur le terrain, « le rythme n'a pas été au bon fixe, il n'y avait pas assez de la communication entre les joueurs et c'est dommage », s'exclame-t-il. Pour,
Djibrine Abdoulaye, défenseur des verts dit content pour cette belle victoire de son équipe, « nous sommes venus avec l'esprit de gagner et chacun de nous a donné le meilleur de lui-même, nous sommes fiers », a-t-il déclaré à notre micro.
Signalons que cette victoire permet aux verts (Orabank FC) de se qualifier pour le tour suivant, la demi-finale qui sera jouée cette même nuit.
Abderamane Moussa Amadaye
Libre Afrique Tchad a organisé un point de presse relatif à l'événement du 20 octobre dernier à la maison de Médias du Tchad dans le quartier Moursal ce vendredi 18 novembre.
Josué Nekoura Koumnobeye, vice-président de libre Afrique Tchad soutien comme le dit l'Ecclésiaste « il y a un temps pour toute chose sous le soleil... Un temps pour se taire et un temps pour parler » (confère la Bible). Oui, un temps pour parler. Après avoir fait le deuil de notre collaborateur, le moment est venu pour Libre Afrique Tchad de se prononcer sur les malheureux événements qui ont endeuillé de nombreuses familles tchadiennes
Libre Afrique Tchad par la voix de son vice-président dénonce fermement les actes de violences et de barbaries du 20 octobre. Il condamne l'assassinat crapuleux et lâche dont a été victime leur collaborateur Narcisse Orédjé. Il exige qu'une enquête internationale soit ouverte sous l'égide d'un cabinet indépendant, qui travaillera en étroite collaboration avec les organisations de la société civile et les Forces vives afin que justice soit faite. Il revendique que leur collaborateur feu Narcisse Orédjé soit reconnu et élevé à titre posthume au rang de l'ordre national civique par les autorités de transition. Ensuite, il réclame que les droits à la liberté d'expression et à la liberté d'association soient respectés puis il ajoute qu'à l'avenir le statut des journalistes et les hommes des médias soient considérés et que leur sécurité soit renforcée en période de crise comme de stabilité. Enfin, il exhorte les autorités de la transition à prôner la politique de la main tendue pour instaurer un climat de paix et de stabilité, éviter de tels actes susceptibles de trahir le Tchad et porter un coup à l'avenir. Un coup fatal au Leadership de la jeunesse africaine et à la diplomatie tchadienne. Il affirme que leur ultime conviction est celle de jeter un regard alternatif sur le Tchad avec de nouvelles idées au service du développement.
Il rappelle que le feu Narcisse Orédjé était un membre fondateur de libre Afrique Tchad créé en septembre 2017, il a été Secrétaire général depuis 2018 jusqu'à sa mort. Pour eux, Narcisse Orédjé est resté la force motrice, la locomotive et la cheville ouvrière qui a donné vie à leur organisation et assuré son bon fonctionnement. Il garde de lui quelques souvenirs les plus marquants, dont l'obtention de l'autorisation définitive de fonctionner délivrée en octobre 2021. Donc il faut justice pour Narcisse Orédjé et justice pour tous. « Cher ami et frère Narcisse Orédjé tu as su combattre le combat de la justice, de l'égalité et de la liberté en mourant en martyr pour les générations à venir. Tes œuvres te suivront Repose en paix, nous nous reverrons encore un jour ».
Ousmane Bello Daoudou
Les inscriptions à l'université de N'Djamena se poursuivent dans des situations extrêmement difficiles. Les bacheliers ont du mal à s'inscrire pour leur grand nombre. La rédaction s'est rendue sur le lieu pour constater les faits et interroger quelques étudiants. Reportage.
Le jour du dépôt a commencé depuis 15 novembre, plusieurs facultés parmi lesquelles, la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (FSHS), la Faculté des Sciences juridiques et Politiques (FSJP), la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FSEG), la Facultés des Sciences Exactes et Appliquées (FSEA), etc. Les universitaires sont venus de toutes les contrées du pays pour déposer leurs dossiers à la présidence de l'université de N'Djamena. Arrivé sur le lieu, cet espace est débordé d'étudiants, ces derniers ont bloqué la circulation, l'accès à la rentrée et certains coins de la zone.
Pour Moussa Ibni Moussa Mahamat, il a fait son dépôt, à payer ses droits universitaires. Il affirme que, « je suis arrivé depuis 4h du matin, mais les étudiants étaient déjà là, l'accès était difficile jusqu'à l'attente des administrateurs puisque tous les universitaires se pressent pour aller déposer leurs dossiers ». Pour Hassan Mahamat Ahmat habitant au quartier Diguel Dinguessou affirme être venu à 5h du matin sur le lieu, il avait fait le dépôt depuis la veille en suite il est allé verser ses droits universitaires à la banque CBT (Commercial Bank Tchad). Il poursuit que les étudiants étaient nombreux sur place très tôt le matin. Son ambition est de faire le Droit, a-t-il dit.
Pour Mlle Djikouadjé Claudile, les étudiants n'étaient pas en ordre pour le dépôt du dossier, ils ne respectaient pas la queue, ce qui a poussé les policiers à appliquer la force pour mettre de l'ordre. Elle affirme avoir reçu également les coups de chicotte. Elle ajoute qu'elle a déposé ses dossiers à temps pour la Faculté des Sciences exactes et Appliquées. Rappelons que ce regroupement des étudiants a créé plusieurs emplois dont des femmes vendeuses de jus d'oseille, des mototaxis et des vendeurs des enveloppes et chemises cartonnées.
Noël Adoum
L’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC) s’élargit dans la sous-région avec la création de 2 instituts Institut supérieur de Pédagogie d’Afrique centrale (ISPAC) et Institut Supérieur des Sciences vétérinaires d’Afrique centrale (ISSVAC).
La cérémonie officielle de l’ouverture de la rentrée académique a lieu hier 17 Novembre dans le campus de l’ancien Service d’Accueil Missionnaire (SAM). C’était en présence des membres de la communauté éducative venue de N’Djamena et du pays voisin, le Cameroun. Dans son discours de lancement de la rentrée académique Monseigneur Jean Barga grand chancelier de l’UCAC représentant le pape a déclaré que l’implantation de cette Université de type international ici à Moundou est la concrétisation des accords entre l’État tchadien et le Vatican. « Nous comptons beaucoup sur la conférence épiscopale pour faciliter la finalisation de tous les accords, afin de traduire dans les actes les différentes coopérations diplomatiques internationales et sous régionale » a dit Mgr Barga.
Le grand chancelier de l’UCAC rassure que le siège de l’UCAC de Yaoundé au Cameroun ait donné toutes les latitudes à tous les instituts de les aider à conduire les étudiants jusqu’au cycle de doctorat ainsi que la reconnaissance des diplômes. Sauver l’Afrique par l’éducation est le socle de l’implantation de ces 2 instituts à Moundou. C’est une vision nouvelle à faire émerger l’Afrique, « je crois à l’éducation, car elle rend l’humain épanoui. Elle cherche la nouveauté et elle prépare à la citoyenneté. Je crois en éducation, car je crois en la personne humaine protagoniste de son histoire capable de transformer et de construire des relations de vie. Je crois en l’éducation qui étant libératrice est un chemin de transformation, un chemin de construction d’une nouvelle société, je crois, en éducation qui promet la personne, la transforme et la rend sociable. Et qui lui donne un esprit critique et démocratique. L’éducation est un processus de libération menant l’être humain à se connaître et découvrir l’autre devait être notre socle » a-t-il affirmé .
Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse