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La crue des eaux des fleuves Logone et Chari a causé d'énormes dégâts à N'Djamena, particulièrement dans le 9e arrondissement. Plusieurs personnes touchées se sont réfugiées, certains chez leur famille, d'autres par contre dans des églises, etc. L'équipe d'Ialtchad s’est rendue sur lieu pour faire le constat. Reportage.

Il est 14h passé quand notre équipe a débarqué sur le site de l'église catholique Saint Isidore de Bakandja après un reportage sur le lieu inondé, Walia Djanga. À l'entrée de cette paroisse des petits enfants, sourire aux lèvres jouent au ballon. D'autres courent par-ci, par-là. Un accueil chaleureux nous a été réservé par le Curé de Walia, Abé Modou. Dans l'arrière-cour de l'église, plusieurs sinistrés aux regards vides, d'autres sont désespérés et fatigués sont assis sous les ombres des arbres avec leurs matelas, objets de cuisine, nattes, etc. Une situation qui ne laisse personne indifférent. Parmi ces sinistrés, il y a des personnes malades et alitées dans un indescriptible désordre

Yessita Hortense, mère de 5 enfants, lèvre sèche confie à notre micro qu'elle habite à Walia Djanga et le débordement des eaux des fleuves Logone et Chari a tout emporté chez elle hier, a-t-elle expliqué. Elle ajoute que ni elle ni son mari n’a pas un centime pour louer une chambre. Elle affirme que c'est grâce de leur Curé Abbé Madou qui leur a ouvert la porte de la paroisse qu'elle a trouvée, elle et ses enfants refuges au sec. Malgré cette rude épreuve, une autre s'ajoute à la famille de Hortense. Elle souligne qu'elle n’a rien mangé depuis bientôt 24h. Elle lance un appel à l'endroit de l'État et des personnes de bonne volonté de venir à leur secours.

Kouladoum Ngarebeye, un autre sinistré, soutient qu'il est militaire et locataire. Sa chambre, dit-il, a été inondée par les eaux. Sans aucun moyen, il s’est réfugié dans cette église. M. Ngarebeye interpelle, lui aussi à son tour, le gouvernement à secourir les sinistrés et de trouver des solutions avant que les eaux ne puissent pas faire encore de victimes, a-t-il dit.

Selon le Curé Abbé Madou, depuis l'arrivée des sinistrés, un appel a été lancé à l'endroit des personnes de bonnes volontés et aux gouvernants. « Cet appel a eu des échos et la réaction est unanime », a-t-il expliqué. Il poursuit que les gestes concrets sont venus du côté de l'Union européenne, du Programme alimentaire mondial (PAM), de la Croix-Rouge du Tchad et de la Mairie centrale, etc. Il affirme qu'ils ont déjà reçu 12 moustiquaires imprégnées de la part d'une association de sportifs et beaucoup des promesses sont faites. Du côté de l'État, le Curé accorde un bénéfice de doute, « on n’est pas sûr de quelque chose, mais on attend toujours »,  a-t-il lâché. M. Abbé dit que les eaux sont toujours menaçantes, mais comparativement à hier, aujourd'hui c'est encore mieux », dit-il. « Si dans les 72h avenirs, l'eau reste à cette hauteur, on peut dire qu'on est sauvé » a-t-il martelé. Il attire l'attention du gouvernement, selon lui, 12 digues sont à risques, si jamais on ne fait rien, les eaux risquent de déferler sur la ville et causer d'énormes dégâts. Il estime que le gouvernement doit engager pleinement sa responsabilité pour résoudre ce fléau afin d'éviter le pire, a-t-il conseillé.

Abderamane Moussa Amadaye

Depuis hier, 13 octobre 2022, le fleuve Chari et le Logone ont débordé dans la commune de 9e arrondissement de N'Djamena et plus précisément au quartier Walia djanga. Ces eaux ont inondé presque tout le quartier faisant plusieurs dégâts matériels et financiers. L'équipe de Ialtchad Presse est allée sur le lieu pour balader son micro. Quelques personnes victimes de ce phénomène naturel ont réagi. Vox pop.

Timothée Lobodo,

« J'habite à Walia depuis 1988, mais nous n'étions pas nombreux et il y a moins des maisons à l'époque. Chaque dix (10) ans, l'eau arrive toujours de cette manière au mois d'octobre, mais certains habitants de quartier Walia ne nous viennent pas en aide. Car avec la montée des eaux, il faut que nous les civils puissions-nous s'entraider d'abord bien avant l'intervention de l'État. Chaque année les eaux se baladent dans les mêmes coins. Normalement l'État devrait nous mettre la digue qu'on souhaitait depuis longtemps afin de stopper les eaux. Hier la mairie nous a offert quatre (4) camions Benz remplis de sable. Après le débordement du fleuve, les policiers étaient venus à notre secours afin de ramasser les bagages de certains sinistrés pour aller les mettre dans une église catholique».

Issa Djassi,

« J'habite au quartier Walia depuis 2007. Chez nous ici à Walia Djanga, la crue des eaux nous a  dominés, on a guère le choix puisque nos bagages étaient engloutis sous l'eau. C'est pour la première fois que les eaux montent de cette manière. Mais nous remercions les policiers de CSP 9 qui nous ont secourus pour nous déplacer dans un lieu sûr».

Kining Justin,

« Nous sommes ici à l'église Saint-Isidore de Bakandja depuis hier parce l'inondation est de taille. Nous avons des enfants et des femmes qui sont avec nous et n'ont rien mangé depuis hier, mais Dieu est grand! Grâce au prêtre qui nous a secourus en nous donnant du thé ce matin. Je déplore la perte de mes cabris et de mes économies disparus hier dans la nature. Nous étions hier à l'église grâce à l'aide de la police et de prêtre qui ont mis leurs véhicules à notre disposition. Nous dormons dans la cour sans moustiquaire. Que les personnes de bonnes volontés nous viennent en aide ».

Noël Adoum

Le ministère de l’hydraulique urbaine et rurale du Tchad en partenariat avec l’autorité du bassin du Niger et la Banque africaine de Développement (BAD) ont organisé un atelier de national de consultation des acteurs du Tchad et de plaidoyer sur l’opérationnalisation du FRACC/PSE dans le cadre de la mise en œuvre du programme intègre de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger ce vendredi 14   octobre  à l’hôtel amitié. Reportage.

Cet atelier qui a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la résilience des écosystèmes du fleuve Niger et des populations par une gestion durable des ressources naturelles, de préserver les écosystèmes du Bassin à travers la réduction du processus d’ensablement du fleuve Niger a vu la présence des représentants des partenaires au développement durable et des organisations internationales.

Selon Nassour Saleh Terda coordonnateur de la structure focale nationale de l’autorité du bassin du Niger, cet atelier de lancement du fonds d’adaptation aux changements climatiques et le mécanisme pour le paiement pour les services environnementaux au Tchad aideront les acteurs à inverser la tendance à la dégradation des ressources naturelles liées aux effets des changements climatiques. « Et donc il est nécessaire et impérieux de trouver de financement innovant et durable pour les investissements dans le bassin du fleuve Niger » souligne-t-il. « Rassuré que nous allions avec vous, réaliser de grands desseins dans le domaine qui nous réunit aujourd’hui, celui du lancement du fonds régional d’adaptation et le mécanisme pour le paiement et pour les services environnementaux dans notre pays. Je compte sur votre engagement pour relever les défis qui nous entravent le développement de nos pays » martèle-t-il.

Abdrahim Brimé secrétaire Exécutif de l’autorité du bassin du Niger révèle que le chemin parcouru pour parvenir à cette étape du lancement n’a pas été un long fleuve tranquille. Ce chemin a été long et difficile, car en rappel, il est important de signaler que l’ABN avait déjà réalisé et validé une étude sur le financement autonome et durable qui a abouti à la définition de cinq mécanismes de financement adoptés par les hautes autorités de la charte de l’Eau du Bassin du Niger et de ses annexes et le FRACC/PCE s’inscrit parfaitement dans cette logique, dit-il.

La mise en place du FRACC/PSE dans le bassin du Niger figure parmi les résultats majeurs attendus du programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger, ajoute-t-il.

Le responsable de la BAD au Tchad Ali Lamine Zene affirme son organisation soutient la mise en place de ce fonds qui répond au 4e des principes universels de la gestion intégrée des ressources en Eau adoptée à Dublin en 1992 et pour lequel « L’eau a une valeur économique dans tous ses usages concurrents et devrait être reconnue aussi bien comme un bien économique que social », souligne-t-il.

Selon le Secrétaire General du ministère de l’hydraulique Urbaine et Rurale Du Tchad à l’instar des autres bassins fluviaux, celui du fleuve du Niger est aussi confronté à plusieurs difficultés majeures notamment la dégradation de son écosystème du fait de la variabilité du climat et des effets néfastes du changement climatique combinés aux activités et pressions anthropiques de plus en plus fortes. « C’est dans ce contexte que le gouvernement du bassin du Niger, soucieux du devenir des populations de notre espace commun, a demandé à la BAD et la Banque Mondiale d’appuyer l’ABN pour la mise en place d’un Fonds Régional d’adaptation au changement climatique (FRACC) », explique-t-il.

Haoua Adoum Ibeth

72h après la désignation du Premier Ministre, Saleh Kebzabo, le Gouvernement d'Union Nationale tant entendu est enfin connu. La liste des membres a été lue par le Ministre d'État, Secrétaire à la Présidence Gali Ngoté Gatta. Les personnalités dont les noms qui  suivent ont été nommés aux postes de responsabilité ci-après :

- Premier ministre de transition : Saleh Kebzabo ;

- Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères : Mahamat Saleh Annadif ;

- Ministre d’État, ministre de la transformation agricole : Laoukein Kourayo Medard ;

- Ministre d'État, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation : Tom Erdimi ;

- Ministre d'État, ministre des Télécommunications et de l'Économie numérique : Mahamat Allahou Taher ;

- Ministre de l'Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Bonne gouvernance : Limane Mahamat ;

- Ministre des Armées, des anciens combattants et victimes de guerre : Daoud Yaya Brahim ;

- Ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration : Idriss Dokony Adiker ;

- Ministre de la Justice, garde des sceaux et des droits humains : Mahamat Ahmad Alhabo ;

- Ministre des Finances, du Budget et des Comptes publiques : Tahir Hamid Nguilin ;

- Ministre de l'Éducation nationale et de la Promotion civique : Moussa Kadam ;

- Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement : Aziz Mahamat Saleh ;

- Ministre des Hydrocarbures et de l'Energie : Djerassem Le Bemadjiel ;

- Ministre du Genre et de la Solidarité nationale : Amina Prisiclle Longoh

- Ministre des Infrastructures et du Désenclavement : Dr. Idriss Saleh Bachar ;

- Ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale : Abderaman Koulamallah ;

- Ministre de la Prospective économique et des Partenariats internationaux : Moussa Batraki ;

- Ministre de l'Élevage et des Productions animales : Dr. Abderahim Awad Atteib ;

- Ministre des Sports et des Loisirs : Patalet Geo ;

- Ministre de la Fonction publique et du Dialogue social : Abdoulaye Mbodou Mbami ;

- Ministre de l 'Eau et de l'Assainissement : Alio Abdoulaye Ibrahim ;

- Ministre de l'Aviation civile et de la Météorologie nationale : Tahir Sougoumi ;

- Ministre des Transports terrestres et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni Weddeye ;

- Ministre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat Abdelkerim ;

- Ministre de l'Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat Hanno ;

- Ministre des Affaires culturelles, du Patrimoine historique et du Tourisme : Abakar Rozzi Teguli ;

- Ministre de la Santé publique et de la Prévention : Dr. Abdoulmadjid Abderahim ;

- Ministre de la Formation professionnelle, des Métiers et de la Microfinance : Ousman Moussa Mahamat ;

- Ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Urbanisme : Mahamat Assileck Halata ;

- Ministre de l'Industrie et du Commerce : Weledone Robertine ;

- Ministre de la Jeunesse et du Leadership entrepreneurial : Mahamat Ahmat Lazina ;

- Ministre secrétaire général du gouvernement, de la promotion du bilinguisme dans l'administration, chargé des relations avec les grandes institutions : Haliki Choua Mahamat ;

- Ministre délégué auprès du ministre de l'Administration du territoire, chargé de la décentralisation : Hissein Ibrahim Acyl ;

- Ministre délégué auprès du ministre des armées chargé des anciens combattants et des victimes de guerre : Idriss Abdraman Dicko ;

- Ministre délégué auprès du ministre des hydrocarbures, chargé de l'indépendance énergétique ;

Secrétaire d'État à la Promotion et à la Transformation agricole : Abakar Ramadan ;

Secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur, à la Recherche scientifique et à l'Innovation : Mme. Bairra Assane ;

Secrétaire d'État à la Justice et aux Droits humains : Mme. Bourkou Louise Ngaradoumri ;

Secrétaire d'État aux Finances et aux Comptes publics : Mme. Ronel Baiong Malloum Doubangar ;

Secrétaire d'État à l'Éducation nationale et à la Promotion civique : Mme. Gueldje Liliane ;

Secrétaire d'État à la Prospective économique et aux Partenariats internationaux : Mme. Madeleine Alingué ;

Secrétaire d'État à l'Élevage et aux Productions animales : Mme. Fatimé Kodobé ;

Secrétaire d'État à la Santé publique et à la Prévention : Mme. Zenaba Bechir Moussa ;

Secrétaire générale adjointe du gouvernement : Mme. Adjine Mahamat Garfa.

Abderamane Moussa Amadaye

Par une conférence presse animée au siège social de son parti, le PSF (Parti Socialiste Sans Frontières), Yaya Dillo Djérou Betchi invite les Tchadiens d’ici et de la diaspora à sortir massivement le 20 octobre prochain pour dire non à la confiscation du pouvoir par les militaires et à la communauté internationale de durcir les sanctions contre la transition. Reportage.

Connu pour son opposition à la junte, Yaya Dillo n’a changé d’un iota, même après la fin des travaux du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Il a refusé de prendre part à ses assisses dont les conclusions sont entre autres, la prorogation de la transition pour 2 ans supplémentaires et l’éligibilité des membres du CMT, notamment du désormais président de transition. 

M. Dillo a animé ce 13 octobre une conférence durant laquelle, il affirme que le Tchad traverse une situation politique de haut risque du fait de la volonté de la junte de se maintenir au pouvoir, estime-t-il. Il souligne que le dialogue qui s’est tenu n'est qu'un monologue qui a réussi à berner tout le monde, « la preuve est que nous venons de vivre des assises aux couleurs monologues où plusieurs diktats suivis d’aucune approche démocratique ont permis de formuler des résolutions et des recommandations conformes aux desiderata de la junte », a-t-il martelé. Selon lui, l’éligibilité du Chef de la junte a confirmé la violation flagrante de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, notamment les dispositifs de l’article 25, aliéna 4 qui précisent que, « les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur État », a-t-il appuyé. De même le Président Yaya Dillo félicite la communauté internationale, notamment l’UA, l’UE, le Canada, etc. pour leur prise de position conforme aux principes énoncés par la charte africaine de la démocratie.

Pour lui, cette prise de position n’est pas suffisante, il faut la traduire en acte avec des sanctions rigoureuses et efficaces. Il estime que seules les sanctions peuvent forcer la junte à changer de trajectoire. Sa formation politique, le PSF formule 7 formes de sanctions, qu’elle pense être un catalyseur de changement démocratique au Tchad. L’interdiction de voyage des dignitaires civiles et  militaires de la junte, la saisie des avoirs des personnalités clés, l’arrêt de toutes les aides publiques et privées à l'exception des aides humanitaires, l’embargo sur l’achat des armes, a-t-il proposé. M. Dillo appelle les Tchadiens où qu’ils se trouvent à sortir massivement le 20 octobre prochain pour dire non à la confiscation de son pouvoir par un petit groupe. Dillo n’a pas oublié d’aborder la question sociale de l’ère, l’inondation de ces derniers jours suite au débordement du fleuve Chari et Logone. Il invite les autorités publiques à prendre leurs responsabilités et les personnes de bonne volonté d’être bienveillant avec sinistrées.

A la question d’un journaliste sur la nomination de Saleh Kebzabo à la tête du Gouvernement d’Union Nationale, M. Dillo répond qu’il n’y a rien de rassurant. Il ne croit pas à un changement malgré le respect et l’estime qu’il a pour Saleh Kebzabo, ancien opposant à Deby père. Il affirme que tous les pouvoirs sont détenus par le Général Mahamat Idriss Deby Itno et c’est lui seul qui va décider de tout.

Abderamane Moussa Amadaye

Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable en partenariat avec le secrétariat de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et l’association des peuples autochtones ont organisé une rencontre birégionale Afrique-Asie des peuples autochtones ce jeudi 13 octobre à l’hôtel Radisson Blu de N’Djamena, capitale tchadienne. Reportage.

Organisée pour la première fois au Tchad cette conférence bi régional  qui a pour objectif de réunir les autochtones  de deux continents Afrique-Asie pour échanger sur les savoirs et connaissances traditionnels sur le changement climatique, a débuté avec une danse traditionnelle accompagnée de musique folklorique. 

Hindou Oumarou coordinatrice de l’association des femmes peules au Tchad révèle que les communautés vivent depuis longtemps avec leur environnement. « On a développé les savoirs traditionnels en observant la nature. Par exemple si ma grande mère te dit qu’il va pleuvoir dans il 2h il va aussi pleuvoir. Elle peut juste observer la nature et dire que l’année prochaine va être très bonne année de pluies », confie-t-elle. Elle ajoute que les peuples autochtones à travers le monde détiennent des savoirs qui ne sont pas enseignés à l’école. « Raison pour laquelle nous avons jugé utile de donner notre apport afin de pallier aux impacts du changement climatique » a-t-elle martelée. Hindou Oumarou ajoute  que cette Union a été décidée dans l’accord  de Paris dans  la décision 135  qui a créé la plateforme d’échange  de connaissances et de savoirs traditionnels.

Oualbadet Magomna secrétaire général au ministère de l’Environnement  se dit satisfait des partenaires organisateurs de cet événement tout en souhaitant la bienvenue aux participants du Tchad et d’ailleurs. Il souligne que le Tchad à l’instar  des autres pays du monde, a signé la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique de 1992 et l’a ratifié en 1994.

« Conscient des enjeux et de l’ampleur  des changements climatiques, les autorités tchadiennes fidèles à la démarche politique qui consiste à traduire dans les actions les instruments juridiques internationaux que le Tchad à ratifiés , ont trouvé dans », affirme-t-il. « Je ne peux me réjouir des efforts accomplis par le Tchad dans la lutte contre les changements climatiques dans la mesure où la menace qu’ils constituent n’est pas orientée vers un seul pays, mais affecte notre planète, et interpelle l’humanité . Notre époque est tristement décrite par les visages des sinistrés de changement climatique», dit-il.

Il martel que 80% des Tchadiens sont constitués de communautés rurales d’où l’agriculture, l’élève et la pêche est leurs sources principales de production économique, le pasteur nomade ou semi-nomade et l’agriculteur ou l’agro- pêcheur sont contraints d’inscrire  leur mode de vie dans l’harmonie  environnementale, dans la faune ou dans la flore. 

Cette rencontre birégionale a vu la présence des 64 personnes venues du monde entier. Asie, Allemagne, un représentant de l’ONU, le directeur général de l’UNESCO, États-Unis, de la France et de l’Afrique.

Haoua Adoum Ibeth

Les activités marquant la 2e édition du salon de carrières sont lancées ce mardi 11 octobre  à l’hôtel Radisson Blu. Le thème abordé  est la technologie de forage de CNPCIC société nationale chinoise du pétrole. Reportage.

Ecolemadji Ngarta assistant drilling engineer, opération département lors de sa prestation dit que le forage est un processus qui consiste a foré un puits au sous-sol dans le but d’exploiter une zone de pétrole ou des hydrocarbures. Il ajoute que pour réaliser un forage il faut un appareil de forage, cet appareil est classé par sa capacité à forer.« Dans cette classification nous avons un appareil léger qui peut forer de 1500 à 2000 mètres,  l’appareil moyen peut foré de 2000 à 3500 mètres, l’appareil  lourd peut foré de 3500 à 6000 mètres et l’appareil  super lourd peut forer au-delà  de 6000 mètres de profondeur ».

Cet appareil peut être classé par son mode d’entraînement : appareil mécanique et aléthique. Il peut aussi être classé selon la zone moyenne et son mode d’utilisation, dit-il. Ecolemadji d’ajouter que cet appareil de forage est composé d’un système d’alimentation en énergie, un système de rotation, un système de circulation et un système web contrôle. « En ce qui concerne le système d’alimentation,  nous avons les générateurs et c’est ce système d’alimentation  qui nous fournis l’énergie nécessaire pour bien faire tourner notre appareil de forage et nous permet de bien mener notre opération de forage», explique-t-il. Il affirme que le système de rotation de transfert fournis l’énergie aux garnitures de forage pour le faire tourner, ce mouvement de rotation permet à l’outil qui se trouve au fond de forer dit-il. « Le système de rotation comprend la tête de l’injection, la table de rotation et la tige carrée », martèle-t-il.

Haoua Adoum Ibeth

Dans la nuit du vendredi au samedi dernier, les eaux des fleuves Logone et Chari ont débordé la digue de Walia Ngoumna dans la commune du 9e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. Une partie du quartier a été inondée, des maisons écroulées, des personnes déplacées et plusieurs autres dégâts matériels et financiers enregistrés. L’équipe d’Ialtchad s’est rendue pour constater. Reportage.

Pendant que certains préparaient la cérémonie de clôture du Dialogue National Inclusif et souverain, la population de Walia Ngoumna s’est réveillée sous l’eau. Elle provient des débordements des fleuves Logone et Chari. La digue construite par les Chinois n’aurait pas tenu face à la pression des eaux et s’est cassée. C’était dans la nuit du vendredi 7 au samedi 9 octobre 2022 que cette catastrophe a eu lieu. Si la population est sortie indemne, les dégâts matériels sont énorme

Walé Viviane, une sinistrée raconte que vers 2h du matin, la digue a commencé à déborder et l’eau déversait du côté des habitations. Aussitôt, ils avaient avisé les voisins, mais ils n’ont pas voulu écouter cette alerte, « ils nous ont dit qu’ils sont fatigués, ils ne peuvent pas travailler ». Elle ajoute, « c’est à 4h du matin que les eaux a débordé pour des vraies ». Mme Viviane passionnée de l’aviculture, dispose d’une munie ferme chez elle. Elle déplore la perte de plusieurs poules pigeons, canards, emportés par les eaux. Elle indique aussi l’écroulement des toutes les chambres de leur concession. « Aucune chambre ne peut-être habitable, elles ont écroulé, actuellement nous logeons chez ma tante », a-t-il affirmé.

À quelques mètres habite Bouba Moussa. Jeune robuste qui d’arrache-pied sous une petite quantité d’eau, la manche de son pantalon pliée. À l’aide de ses deux muni motopompe, il déverse le peu d’eau stagnante de l’autre côté de la digue. Interrogé, il confie, « nous sommes en train d’aider la population de notre quartier volontiers sans un rond en retour et avec nos motopompes », dit-il. M. Bouba ajoute, nous avons déposé une demande auprès de la mairie afin de nous appuyer avec des matériels, mais jusqu’ici, ils sont restés sans suite. Il relève qu’ils ont reçu d’un appui financier du prêtre de l’église catholique de Walia Ngoumna qui s’élève à 50 000 F. Pour lui, cette somme leur aiderait à mettre du carburant pour le fonctionnement de la motopompe. Bouba a signifié également qu’ils sont au nombre de 32 à aider volontiers la population depuis le début de cette catastrophe.

Pour Gamdéré John, ces eaux ont durablement touché. Sa boutique a été à moitié détruite et la concession famille est presque à terre. Il interpelle le gouvernement à leur venir en aide. Pour lui la solution n'est pas la mise des sacs de terre, mais plutôt la construction des canaux d’eau et des vannes pour empêcher le débordement. Selon lui cette solution est idoine afin de sauver la population, dit-il.

Signalons que depuis le débordement de ses eaux dont l’origine reste l’affaiblissement d’une partie de la digue, la mairie en collaboration avec la population a travaillé pour le refermer.

Abderamane Moussa Amadaye

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