La plateforme Nouveau citoyen a organisé un point de presse ce samedi 22 juillet 2023 relatif à l'évolution des travaux de la CONOREC sur sa publication du chronogramme officiel du processus électoral référendaire à la maison de Médias du Tchad au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de la ville de N’Djamena.
M. Adoum Inoua dit qu’au-delà des aspects procéduraux et techniques soulevés lors de la mise en œuvre de la CONOREC, l 'adoption du projet de constitution et du processus référendaire envisagé, la plateforme « Nouveau citoyen » prend acte du chronogramme officiel relatif au processus électoral référendaire adopté en date de 14 juillet ».
La plateforme « Nouveau citoyen » s'engage à mener des activités de sensibilisation, de formation et d'observation pour une participation active des citoyens afin qu'ils puissent exercer leur droit civique, disent ses dirigeants. Ils ajoutent que ces actions contribueront à un vote utile en toute conscience et toute indépendance pour un retour à l'ordre constitutionnel.
Enfin, la plateforme appelle à la transparence et à la crédibilité des urnes, « c’est un principe de base de la démocratie que le choix de la majorité soit respecté et accepté de tous ».
Ousmane Bello Daoudou
Une partie de l’opposition politique et la société civile ont animé une conférence de presse hier vendredi 21 juillet au centre culturel Almouna. Objectif : commenter le séjour du facilitateur de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) Félix Tshisekedi à N'Djamena.
La Fédération de l’Opposition Crédible (FOC), le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP), le Bloc Fédéraliste, et de Wakit Tamma ont exprimé leur insatisfaction au sujet de la mission du facilitateur de CEEAC.
Le coordonnateur de FOC Yaya Dillo Djérou Betchi affirme que le facilitateur de la CEEAC est partial. « L’espoir est tué dans l’œuf, tout espoir pour la promotion des valeurs démocratiques au Tchad est enterré ».
Le représentant de GCAP Gilbert Morba souligne que M. Tshisekedi n'a pas été clair dans ses propos tout en ignorant la répression des manifestants de 20 octobre, en disant que cette question ne concerne que les Tchadiens eux-mêmes. M. Morba exige une enquête internationale sur l'assassinat du président Idriss Deby et la répression des manifestants de 20 octobre.
Le porte-parole de Wakit Tamma M. Soumaïne Adoum souligne qu'un facilitateur doit être neutre et à équidistance des acteurs Il ajoute que le groupe a fait face à un mur qui a refusé de les écouter en quittant la table sans aucune perspective. M. Soumaïne demande la démission de Tshisekedi de son poste de facilitateur.
Pour le porte-parole du Bloc Fédéral M. Banyara Yoyana, M. Tshisekedi est venu pour autre chose. Pas pour écouter les Tchadiens afin de les sortir de la crise. « C'est un héritier qui est venu apporter son soutien à un autre héritier ».
Selon les acteurs politiques et de la société civile, ils ont fait une proposition en 12 points au facilitateur Félix Tshisekedi, mais ce dernier n'a pas pris en compte ces propositions.
Noël Adoum
La plateforme le « Tchad d'abord » a organisé un point de presse ce samedi 22 juillet relatif au processus de l'organisation du référendum constitutionnel à son siège national au quartier Mardjandaffack dans le 2e arrondissement de la ville de N’Djamena.
Djadodde Békoutou Isidore se réjouit de la déclaration du ministre de l'Administration et de la Bonne Gouvernance pour l'organisation du référendum constitutionnel. Selon cette plateforme, « c'est une étape franchie qui prend en compte toutes les sensibilités. Et qui a la volonté de respecter le cahier de charges de la transition, adopté au Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ».
Toutefois, la coordination de la plateforme appelle la CONOREC au respect des libertés citoyennes en favorisant l'inclusion de toutes les parties dans ce processus pour que chacune joue son rôle.
Elle invite les citoyens qui ne se sont pas inscrits sur les listes à le faire afin de faire valoir leur droit de vote prévu pour le 17 décembre 2023. Compte tenu de la fragilité de l'état sociopolitique du pays, la plateforme invite la CONOREC à la transparence dans la publication des résultats.
Ousmane Bello Daoudou
Après la rencontre avec le facilitateur de la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi en visite au Tchad, des acteurs politiques et de la société civile réagissent ce vendredi 21 juillet. Vox pop.
Gilbert Morba, représentant de Groupe de Concertation des Acteurs Politique (GCAP). « Le facilitateur a fait semblant de nous écouter. En l’entendant, on croirait être en face du porte-parole du gouvernement de transition. Une confusion lourde planait sur la qualité du débat. Il a rencontré différemment les acteurs. D'abord les partis politiques, ensuite la société civile et les religieux. Nous avons souligné les évènements de 20 octobre, mais M. Tshisekedi n'a pas été clair sur ce sujet. Il a affirmé que cette question ne regarde pas le facilitateur, mais ça relève des Tchadiens entre eux-mêmes. Il a esquivé les problèmes liés à la réconciliation nationale. Quel est le rôle et l'utilité d’un facilitateur qui ne se prononce pas sur les morts du 20 octobre ? Pire, il était incapable de réaffirmer ce que l'Union Africaine (UA) a exprimé dans sa décision de non-éligibilité de ceux qui gèrent la transition. Nous exigeons une enquête internationale sur l'assassinat du président Idriss Deby Itno pour que les Tchadiens soient tous éclairés. Pareil sur les évènements de 20 octobre ».
Gam Robert, secrétaire général du PSF. « Nous avons tous été surpris par le virage que cette visite a pris. Le facilitateur dit simplement venez accompagner la transition. Toutes les propositions qui ont été faites ont été balayés. Nous avons compris qu’il ne faut rien attendre de facilitateur. Il a commencé à faire l'éloge du président de transition. Ensuite, il a dit que si les partis d'opposition rentrent dans la CONOREC, le processus sera bloqué. C'est pourquoi il faut que ça soit le gouvernement qui gère. Et devienne juge et partie. Nous n'allons pas accompagner ces gens-là tant que les conditions d'une élection transparente ne soient pas réunies. Le PSF ne prendra pas part à cette mascarade ».
Soumaïne Adoum, porte-parole de Wakit Tamma. « Premièrement, un facilitateur doit être neutre et à équidistance par de tous les acteurs. Deuxièmement, il lui faut du recul pour ne pas donner une opinion sur le sujet auquel il est facilitateur. Nous les membres de Wakit Tamma ont protesté dans la salle parce qu'on n’a pas eu droit à la parole. Sur la forme de l'État, le facilitateur prodigue des conseils pour attirer notre attention en soulignant les risques de l'État fédéral. Il est venu pour trouver aux Tchadiens la forme de l'État qui les arrange, mais pas pour choisir. Il fait un choix pour les déguiser en conseils. La seule enquête de la CEEAC acceptée par le président de transition n'a toujours pas été rendue publique. Nous avons fait face à un mur. Il nous a quittés sans aucune perspective. Ce n'est pas responsable. Il doit démissionner ».
Banyara Yoyana porte-parole du Bloc fédéral. « Le Bloc fédéral dérange le système, c’est pourquoi il a été écarté. Nous avons essayé de lui poser des questions, mais il les a étouffés. Tshisekedi est venu pour autre chose. Pas pour écouter les Tchadiens et les sortir de la crise. C'est un héritier qui est venu apporter son soutien à un autre héritier ».
Propos recueillis par Noël Adoum
Les examens de la 2e session du baccalauréat de l'Enseignement du Second degré 2023 commencent jeudi à 8h sur l’ensemble du pays. Les candidats se sont réunis en masse pour les préparatifs de plusieurs matières.
Ils sont au moins 23 975 candidats de différentes séries à composer la 2e série des épreuves. Au lycée Félix Éboué, les candidats sont venus de différents quartiers de la capitale, N'Djamena, pour préparer les épreuves. Certains sont encadrés par les enseignants, d'autres ont occupé la cour pour réviser leurs leçons.
M. Adoum Attom Djibrine, candidat de la série en D, explique, « les préparatifs évoluent bien. Je demande à Dieu de m'aider pour demain. Il n’y a plus du temps. Le jour J reste toujours crucial, Dieu agira inchallah ».
Mahdi Ali Mbodou Langa est enseignant de terminale D. Il est venu aider les candidats, « comme d'habitude, j'organise des cours de soutien pour aider les candidats. J'ai déjà aidé une dizaine d'élèves, candidats au baccalauréat série D. Ils vont réussir ».
Zeïnab Hangata est candidate en série A4, « les préparatifs avancent bien. Je me suis mis au travail aussitôt après la proclamation des résultats du premier tour. Une semaine, c’est suffisant pour me préparer. Je donnerai le meilleur de moi-même demain et Dieu agira par sa grâce ».
Noël Adoum
Depuis quelques jours une vive tension a éclaté entre le bureau de l'Union nationale des étudiants tchadiens section de N'Djaména dirigé par Yaya Barkai et certains étudiants de cette université. Tension engendrée à la suite de la destitution de l’ancien bureau et la mise sur pied d'un bureau de transition. Reportage.
Pour Abdelkerim Gulindouksia Adoum, nouveau président de transition, l'Assemblée générale (AG) réunie en assemblée extraordinaire le 12 juillet dernier a décidé de mettre terme au bureau dirigé par Barkai. Il brandit le fait que le mandat de ce bureau est arrivé à terme, échu depuis le 5 juin 2022, dit-il. « Le bureau dirigé par Yaya Barkai Mahamat veut saboter les principes qui régissent l'UNET. Il se cache derrière le DNIS, la prorogation de la transition, etc. Un chapelet des raisons égrenées pour endormir les étudiants », a-t-il confié.
Aussi, il affirme que le système instauré par M. Barkai relève de la démagogie, « nous, étudiants de la base refusons catégoriquement d'avaler cette pullule amère », a-t-il ajouté. M. Gulindouksia soutient que plusieurs démarches ont été entreprises auprès du bureau dirigé de Barkai, une rencontre importante a eu lieu en novembre 2022 avec la présidence de l'université. Au cours de cette rencontre, une promesse a été faite, l'organisation d'une élection dans un délai n’excédant pas 3 mois, « mais rien n'est fait », dit-il. Il ajoute, « au-delà de la fin de mandat de Barkai, ce monsieur est déjà intégré à la fonction publique, récompense de sa traîtrise. Il perd automatiquement son statut, mais veut toujours être à la tête de cette organisation. Ce n'est pas faisable », explique-t-il.
Toujours selon M. Gulindouksia après que toutes les voies de recours diplomatiques sont épuisées, la base a décidé à l'unanimité de destituer l’ancien bureau et de mettre une nouvelle équipe composée de 8 membres pour assurer la transition pour un délai de 45 jours franc. « Notre mission, c'est de mettre sur pied un collège d'organisation des élections (COE), d'organiser les élections et de partir », a-t-il confié. Il a aussi révélé qu'à la suite de cette destination, l’ancien bureau, à sa tête Yaya Barkai Mahamat a mobilisé des individus armés des armes à feu, de gourdin, de manchettes pour attaquer les membres du bureau de transition. Il juge cette attitude de déplore et appelle Barkai au calme et à la retenue.
Yaya Barkai Mahamat, balais d'un revers de la main tous les faits. Il traite les membres du nouveau bureau de transition de désordonnés et des voyous qui veulent mettre à genoux l'Université. « Tout ce qu'ils font n'a aucun effet. C'est un groupe de délinquants qui se sont associés avec des personnes de la rue armées de machettes, de bâton, de pierres, de fer pour violenter les étudiants. Cela ne relève pas l'image d’une association étudiante. Ils sont responsables et payeront lourd le tribut », dit-il. Il ajoute, qu'il n'est pas inscrit à l'université pour être à la tête de l'UNET, « Nous sommes élus par les étudiants, bientôt un COE sera mis sur pied pour organiser les élections. Personnellement, j'y veillerai pour que les choses entrent dans l’ordre » a-t-il laissé entendre.
Abderamane Moussa Amadaye
Le coordonnateur national de la Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de l'Homme (CASCIDHO) a fait un point de presse ce mercredi 19 juillet pour dire qu’elle va organiser des campagnes de sensibilisation pour le futur référendum constitutionnel.
Son coordonnateur Mahamat Dingadimbaye affirme que le référendum constitutionnel se pointe à l'horizon avec la communication du président de la Commission Nationale Chargée du Référendum constitutionnel (CONOREC). « La CASCIDHO prend acte et s'engage à suivre et observer tout le déroulement du processus pour veiller à la transparence et à la crédibilité du scrutin référendaire à venir ».
Pour la CASCIDHO, le référendum est un acte fondamental et déterminant pour le retour à l'ordre constitutionnel. Cette phase est importante, il y a nécessité d'une véritable sensibilisation. Déjà, la CASCIDHO appelle à une véritable participation des électeurs à l’âge de voter de s’enrôler. « Nous serons sur le terrain pour sensibiliser, suivre et observer le déroulement de l'enrôlement des électeurs. Et produire à la fin de cette phase, un rapport sur la révision du fichier électoral ».
Le coordonnateur de CASCIDHO estime que cette mission de suivi et d'observation de l'enrôlement des électeurs apportera un plus à la CONOREC et de garantie de transparence à la révision du fichier électoral. Il souligne que «la réussite du référendum constitutionnel est un devoir citoyen et une exigence cependant son échec sera un faux départ vers la refondation d'un Tchad démocratique et du vivre ensemble que nous rêvons tous ». La CASCIDHO appelle les citoyens à œuvrer dès maintenant, pour un scrutin référendaire le 17 décembre.
Enfin, la CASCIDHO salue la mission de paix du facilitateur de la CEEAC le président de la République Démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi.
Noël Adoum
Ce mardi 18 juillet, le curé de la paroisse Saint-Isidore Bankandja de Walia Goré Abbé Madou a animé un point de presse dans son église dans la commune municipale de 9e arrondissement de la ville de N'Djamena. Sa déclaration est relative à l'organisation de café des admis aux nouveaux bacheliers.
L’Abbé Madou accompagne chaque année des jeunes aux examens du baccalauréat en organisant le café des candidats. Et après la réussite au bac il prépare le gâteau spécial des admis pour célébrer les candidats qui ont réussi baccalauréat.
« Le café des admis de cette année aura une particularité avec 500 nouveaux bacheliers des jeunes de Walia issus des différentes confessions qui seront présents à cette fête le 20 août prochain », précise-t-il. La communauté paroissiale va célébrer la messe d'action de grâce avec certains jeunes chrétiens le matin, et le soir à partir de 16h, tous les jeunes bacheliers seront dans un hôtel de la place pour couper ensemble le gâteau.
L’Abbé souligne que la cérémonie a pour objectif de féliciter les admis au bac avec un gâteau d'encouragement, présenter aux futurs étudiants leurs aînés qui ont reçu dans différents domaines notamment l'entrepreneuriat, d'éclaircir et orienter les jeunes. « C’est une manière d'inculquer la motion du patriotisme et la fierté d'être Tchadien et d'étudier aux universités du Tchad », a-t-il expliqué.
Selon le curé, orienter les jeunes par rapport aux besoins de développement du pays. L'agriculture, l'élevage, la pêche, l'environnement et la technologie sont des domaines qui ont besoin des jeunes formés. « Ce sont les fondamentaux où il faut aider les jeunes à choisir ces filières bénéfiques qui vont les aider et aider le pays dans les années à venir ».
Toujours selon Abbé Madou, le thème de gâteau des admis est intitulé, « le baccalauréat tchadien, un avenir universel ». Plusieurs personnalités viendront encourager les heureux bacheliers. La liste des invités, dit-il, comprend les membres du gouvernement, des partenaires, etc. Ils viendront remettre le cadeau des admis et déclarer des bourses qui seront octroyées aux bacheliers.
Adoum Noël