dimanche 24 novembre 2024

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L'association Nouvelles initiatives pour le Développement agropastoral a organisé un point de presse ce jeudi 27 juillet 2023 au siège national dans le quartier Ndjari du 8e arrondissement de la ville de N’Djamena.

Pour Mahamat Gada Haroun président de l'association nouvelle initiative pour le développement agropastoral explique avec désolation et pincement malgré les énormes potentialités naturelles et halieutiques, le gisement d'or que regorge le Batha sa population vie dans une pauvreté indescriptible, le mépris et la discrimination totale. Elles ne bénéficient de rien en matière d'œuvre social.

Pour lui, ces souffrances des sédentaires et des nomades poussent l’association NIPAD à se fixer comme objectif de servir de courroies de transmission entre les populations locales abandonnées afin d'atténuer sa souffrance en demandant aux entreprises exploitant l'or d'agir dans les œuvres sociales en venant en aide à la population.

Il souligne que l'urgence n'est pas le désenclavement de Yao, vu sa situation géographique dans la cuvette du Lac Fitri, « il est urgent d'investir dans la construction des infrastructures scolaires, sanitaires, des points d'eau, des aires de stationnement des bétails et demander la délocalisation du chef-lieu du département de Fitri dans la commune d'Ambassatna ».

Pour finir, M. Gada demande à la Société Nationale d’exploitation Minière et de contrôle (SONAMIC) de respecter leur plan de gestion environnementale et être vigilants sur l'utilisation des produits chimiques à la pollution de l'environnement et les us et coutumes de la population locale.

Ousmane Bello Daoudou

Après 30 ans de service, de anciens douaniers de 23 régions demandent au président de transition de les intégrer à la fonction publique. Leur porte-parole M. Youssouf Hassan fait cette annonce lors d'un point de presse organisé ce mercredi 26 juillet à la maison des médias du Tchad.

M. Youssouf Hassan a déclaré qu'ils sont au total 368 anciens douaniers, « nous avons travaillé depuis plus de 30 ans sans être intégrés à la fonction publique. Certains sont handicapés, d’autres sont morts, d'autres sont devenus aveugles, d'autres sont tourmentés pour avoir travaillé dans les zones très dangereuses, etc. ».

Selon le porte-parole, certains de ses collègues ont laissé des veuves et des orphelins. Il ajoute que compte tenu de leur expérience de plus de 20 ans de service, « nous espérons être utiles pour servir notre pays ». Il a rappelé aussi le leur passé en soutenant que la brigade mobile a participé à la défense de la patrie dans plusieurs guerres notamment à Tanoua, Wadi Ara, Bardaï, Zouarké, Amdjiremé et la guerre de 2 février 2008.

Enfin, les anciens douaniers sollicitent l'implication personnelle du ministre des Finances, du Budget et des Comptes publics ainsi que celui du président de transition pour leur intégration à la fonction publique.

Noël Adoum

Le Projet d’Appui à la Réinsertion socio-économique des groupes vulnérables dans le bassin du Lac Tchad (PARSEBALT) a annoncé la réception des vaccins et du matériel technique pour la mise en œuvre de la campagne de vaccination. 

Pour le Secrétaire Exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), financier du projet, l’exécution de cette opération dans deux provinces le Lac et le Hadjer Lamis prévoit l’acquisition de matériels composés de 201 000 doses de Symptovac, 301 000 doses d’Anthravac, 54 000 comprimés de Distozem, 34 Seringues automatiques, etc. Ces matériels sont destinés à lutter contre le charbon bactéridien et le charbon symptomatique dans les deux provinces de la zone d’intervention du Projet et de déparasiter 5% des animaux vaccinés.

La Directrice générale Adjointe des Services Vétérinaires Dr. Dingambaye Ghislaine Mbernodji rappelle que cet appui à la campagne de vaccination ciblée dans les deux provinces vient compléter les efforts du ministère pour améliorer la santé du bétail et augmenter leur productivité.

Il faut rappeler que le Tchad est inscrit sur la liste des pays sahéliens pour l'éradication de la peste de petits ruminants (PPR) à l'horizon 2030 et le contrôle de la péripneumonie contagieuse des bovidés (PPCB), deux principales maladies à l'origine des pertes importantes de cheptels.

Noël Adoum

Le coordonnateur de la cellule technique de la Commission Nationale Chargée de l'Organisation du Référendum constitutionnel (CONOREC), Issa Adjideï a animé un point de presse ce mardi 25 juillet relatif sur les mécontentements des agents de révision du fichier électoral.

Lundi 24 juillet, ces agents mécontents affirment avoir été écartés des équipes d'enrôlement malgré avoir réussi les tests. Ils réclament justice. La CONOREC, indique que sur 1700 agents. 1400 ont passé le deuxième, « nous avons recruté uniquement les meilleurs qui sont les 1400 agents », dit la commission. Certains agents qui n'avaient pas été retenus ont fait une déclaration et d'autres ont utilisé leur carte pour monter à bord des bus à destination des provinces. Une fois sur place, leurs noms n'apparaissaient pas sur la liste, provoquant ainsi leur mécontentement, a justifié le coordonnateur.

M. Issa Adjideï dit avoir lancé un processus de recrutement des agents pour l'opération d'enrôlement des électeurs dans la zone méridionale du pays. Cette opération s'est déroulée de 27 au 9 juillet 2023. « 5 postes sont créés. Il y a des administrateurs, des superviseurs, des maintenanciers, des opérateurs d'enrôlement et des agents de distribution des cartes ».

Selon la commission, les recrutements des superviseurs et des agents de distribution des cartes se feront par la commission locale dans chaque province. Au sujet de la statistique, M. Issa Adjideï affirme qu’un comité ad hoc a été mis en place et a donné les chiffres suivants :  1617 dossiers ont été réceptionnés dont 1323 dossiers présélectionnés, ensuite 6899 agents ont effectivement passés le texte de recrutement.

Selon lui, plusieurs ont déposé leurs dossiers sans passer le texte de recrutement. Il y a 23 administrateurs de concentration admissibles, 115 maintenanciers et 1700 agents d'enrôlement. Pour chaque poste, «il y a une liste d'attente qui est composée de 10 administrateurs, 50 pour les maintenanciers et 100 pour les agents d’enrôlement », a-t-il précisé.

M. Issa Adjideï a expliqué que présentement il y a 1 620 formés et évalués sur le terrain, parmi eux, il y a 7 administrateurs de concentration, 34 maintenanciers et 1 424 agents d'enrôlement officiellement déployés dans la zone méridionale du pays.

Noël Adoum

Le Collectif d’Action des Jeunes pour la Paix, le Développement et l'Émergence du Tchad (CAJPDET) dit se réjouir de la mission du facilitateur de la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). Le CAJPDET invite la jeunesse à faire bon usage des réseaux sociaux et félicite le processus d'organisation du référendum constitutionnel. Le Président du CAJPDET, Mahamat El-Mahdi Abdramane a parlé dans son point de presse de trois points essentiels.

Tout d'abord, a félicité le facilitateur pour sa visite de travail, la semaine dernière au pays. Pour lui, la deuxième phase de la transition sous le président de transition, Mahamat Idriss Deby est sur de bons rails, « cela sert même d'exemple unique dans la région. J’encourage les autorités de la Transition pour la conduite des affaires pour faire du Tchad un havre de paix », dit-il.

Ensuite, pour M. El Mahdi les réseaux sociaux sont mal utilisés. Il invite la jeunesse à en faire bon usage. « Les réseaux sociaux sont devenus un instrument de propagation de haine, de division, voire de calomnie », affirme-t-il. Il insiste pour dire que le bon usage consolide la paix, le vivre-ensemble et l'unité prônée par le Président de transition et le gouvernement.

Pour finir, le CAJPDET dit féliciter le processus démocratique du recensement électoral. « Nous exhortons tous les jeunes qui ont atteint l'âge de la majorité, s’ils ne sont pas encore inscrits sur la liste électorale de le faire rapidement », a-t-il indiqué. De même, il exhorte la Commission Nationale Chargée du Référendum constitutionnel (CONOREC) à travailler avec professionnalisme. « Le CAJPDET entreprendra une vaste campagne de sensibilisation dans les 10 arrondissements de la capitale ainsi que dans le Tchad profond pour inciter les jeunes à s’inscrire », conclut-il.

Abderamane Moussa Amadaye

Mariamou Boukar Adji a annoncé la parution de son livre, une pièce de théâtre intitulé « Le destin d'Amira », parue aux Éditions du printemps à Cotonou dans la capitale béninoise. Ce livre compte plus de 200 pages et subdivisé en 11 tableaux dont chaque tableau comporte plusieurs scènes.

Dans « Le destin d'Amira », Mariamou Boukar Adji dénonce une société où les filles sont chosifiées, maltraitées et aliénées. « L’histoire se concentre sur Amira, une jeune fille brillante et innocente qui subit les épreuves de la vie », dit l’auteure. Amira, mariée de force à un homme bien plus âgé doit supporter trois coépouses.

L’auteure dit explore, dans cet ouvrage, les maux socioculturels qui gangrènent la société tchadienne. C’est le destin tragique d’Amira, une adolescente privée de sa jeunesse et qui aspire à une vie normale qui est retracée de manière mélancolique. « Ses droits sont violés par des parents insouciants et cruels. Une victime d’un destin fatal », a-t-elle déclaré. 

Mariamou Boukar Adji soutient que la raison qui l’a motivé à écrire ce livre est son amour pour la littérature. Elle ajoute, « quand je lisais des livres tout mon rêve était d'avoir un livre propre à moi, écrit par mes propres mains ». Elle déclare que le manque d'écrivains dans sa province le Mayo-Kebbi Est l'a poussé à écrire un livre pour dénoncer les phénomènes des mariages précoces et forcés, la polygamie, la non-scolarisation de la fille et son non-maintien dans le système éducatif, etc.

Selon elle, la couleur rouge de la couverture du livre accompagné de l’image d'une jeune fille voilée très triste adossée à un arbre exprime la mélancolie et l'anxiété des jeunes filles mariées de force. « Dans la pièce de théâtre, à chaque fois que le tableau se termine, on fait tomber le rideau qui symbolise la page de garde ». Les recherches et la rédaction du livre lui ont pris trois longues années.

Noël Adoum

Le facilitateur et président de la République Démocratique du Congo (RDC) Felix Tshisékedi a séjourné au pays pour faciliter l’entente entre les acteurs politiques et de la société civile. Sa mission vire à la chicane. Tshisékédi facilitateur insensible? Cela dépend de quel côté on se place, mais le vrai problème vient d’ailleurs…

Avant son départ, il a résumé le résultat de son séjour en 3 phrases, « je n’ai trouvé aucun Tchadien hostile aux avancées. Tous ceux que j’ai rencontrés sont pour la reconstruction, le progrès, la réconciliation et l’unité du Tchad. Je repars plein d’espoir d’une solution pacifique et heureuse pour ce peuple frère ». En d’autres mots tout va bien. Évidemment qu’il n’y aura aucun Tchadien contre la reconstruction de son pays. Aucun n’est contre la réconciliation. Aucun n’est pour la guerre pour l’avoir vécue, aucun n’est contre l’unité.

Pour les partisans de la transition, cette visite confirme qu’ils sont dans la bonne voie pour faire aboutir le retour à l’ordre constitutionnel. Ils ont le sourire. Et ont presque carte blanche de la part du facilitateur.

Oui, pour une partie de l’opposition pourfendeuse de la transition. Le facilitateur est partiel, partial et ne facilite rien, il mène la transition dans la mauvaise voie. Il roulerait pour le président de la transition et tous ceux qui y participent. La formule du porte-parole du Bloc Fédéral Banyara Yoyana, « Tshisékédi est un héritier venu apporter son soutien à un autre héritier » fait mouche. L’opposition accuse le facilitateur de n’avoir abordé aucun sujet sérieux. Il n’a fait que les inciter à rejoindre l’équipe gouvernementale.

Pour la société civile, M. Tshisékédi n’est pas à équidistance de tous les acteurs. Max Lolngar, dirigeant en exil de Wakit Tamma dénonce sur sa page Facebook cette visite en la qualifiant de véritable farce.

Les positions sont donc figées. Pour les partisans de la transition, tout va bien. Pour l’opposition tout va mal.

En vérité le ver était dans le fruit lorsque l’Union africaine (UA) a accepté le principe de la subsidiarité. Que veut dire ce principe?

Le Larousse nous apprend qu’en droit administratif c’est un principe de délégation verticale des pouvoirs. Google, lui, dit que c’est un concept à travers lequel une autorité centrale ne peut effectuer que les tâches qui ne peuvent pas être réalisées à l’échelon inférieur.

Autrement dit, l’UA a cédé le dossier de la transition à la Communauté Économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Et lorsqu’on sait que cette CEEAC n’est rien d’autre qu’un syndicat des chefs d’État de l’Afrique centrale, il ne faut pas attendre que le changement provienne d’elle. Le facilitateur Tshisékédi est nommé par ce « machin » pour faciliter les choses pour le président de transition et ses amis comme le dit son titre.

Sur ce sujet l’UA est dans une contradiction consternante. Au début de la transition, elle a soufflé le froid en argumentant que le Tchad est un pays à part. Donc, il faut que la communauté internationale soit gentille. Ensuite, elle a accepté ce principe tordu de subsidiarité. Et la voilà depuis quelques mois en train de souffler le chaud en prônant l’inéligibilité des dirigeants de la transition. Cette attitude contradictoire de l’UA et l’insensibilité du facilitateur de la CEEAC sont dangereux pour le pays.

Bello Bakary Mana   

L'association pour la sensibilisation et la scolarisation des jeunes tchadiens (ASJT) a lancé ce 22 juillet à la Maison de la Femme dans la commune municipale du 8e arrondissement de N'Djaména le projet d'appui à la scolarisation des enfants issus des couches vulnérables au Tchad (PASECOV).

Pour Halima Souleymane, coordonnatrice du projet, le PASECOV couvre 4 provinces au pays (le Ouaddaï, le Batha, le Chari-Baguirmi et le Moyen-Chari). « Le projet s'étend sur 3 ans et vise à prendre en charge 100 filles reparties en vague de 25 dans ces 4 provinces », a-t-elle expliqué. Elle soutient que le projet est un défi pour faire avancer la cause des femmes par l'éducation. Elle invite les personnes de bonnes volontés, les décideurs politiques, etc. à œuvrer dans ce sens pour que l'éducation de la jeune fille soit une priorité et l'égalité une réalité. Toujours selon elle, la femme est une actrice importante et clé du développement d'un pays et du progrès de l'humanité.

Pour Ahmat Tanguir, les 4 provinces ciblées par le projet ne sont pas fortuites. « Nous les avons choisis parce que nous sommes présents dans ces provinces. On ne peut essayer que là où on est depuis 2019 avant d'étendre à d'autres provinces d'ici 2030 », a-t-il dit. Il a également affirmé qu'à travers ce projet, les filles et les parents seront formés en entrepreneuriat. Ils seront soutenus financièrement pour être autonomes.

Abderamane Moussa Amadaye

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