Les membres du SYNTASST (Syndicat des Travailleurs des Affaires Sociales et de la Santé du Tchad) ont tenu une conférence de presse ce vendredi 20 janvier à la Bourse du Travail dans le 3e Arrondissement de la ville de N’Djamena. Conférence au cours duquel ils dénoncent la privatisation du secteur de la santé.
Le 17 juin 2022, une convention a été signée entre le ministère de la Santé publique et de la Prévention et une société dénommée « NIKEFA ». Selon nos sources, cette convention a pour objectif de définir les dispositions et les modalités générales de la collaboration entre le ministère de la Santé et Nikefa pour la mise en œuvre des activités d’appui sanitaire au profit de 4 délégations provinciales, notamment, N’Djamena, Logone orientale, Batha, Mayo-Kebbi Est. Le SYNTASST dénonce cette décision et qualifie cette démarche de marche vers la privatisation du secteur public de la santé. Ses membres disent, « non à cette décision », lors de leur échange avec la presse.
La convention stipule que le ministère de la Santé publique et de la Prévention autorise Nikefa à investir dans les hôpitaux publics en plaçant des appareils réactifs et du personnel. « C’est contraire à l’ordonnance numéro 16 portant entre l’État et ses partenaires », dit le Secrétaire Général Adjoint de SYNTASS. Il ajoute que les appareils installés et le personnel recrutés dans les hôpitaux concernés appartiendront à cette société commerciale, « cette entreprise va prendre la gestion financière et l’hôpital appartiendra à Nikefa qui dans la convention collectera les recettes et versera 50% à la direction de l’hôpital. Nous ne présentons pas cette situation par peur de perdre nos avantages des travailleurs, mais plutôt à cause de la gravité des retombés sur les citoyens tchadiens », dit-il
En répondant à la presse, le président de SYNTASST, M. Younous Mahadjir, indique qu’ils ont mené des démarches auprès du pour avoir plus d’explications sur cette décision, mais en vain. « Nous avons vu le ministre sur ce sujet, il nous demande de nous mêler de nos affaires ».
L’objectif primordial de cette initiative, c’est l’annulation de la convention entre le ministère et le SYNTASST, dit M. Mahadjir. « C’est en sorte la privatisation de ce secteur. Ce n’est pas au profit de la population. Tous ensemble barrons la route à ce système. La population vit dans la misère donc, il ne faut pas augmenter sa souffrance. Il y aura la hausse prix des examens et d’autres services dans des hôpitaux concernés ».
Narhinguem Anastasie
Les cadres du parti Mouvement patriotique pour le Salut (MPS) et les partis alliés ont organisé un atelier pour la vulgarisation des résolutions et recommandations du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) au bénéfice des militants de la province du Logone occidentale ce vendredi 20 janvier 2023 au siège provincial dudit parti.
M. Jean BERNARD Padaré secrétaire général national 2e adjoint, chargé de la communication du parti MPS, « nous devons parler aux jeunes Tchadiens », a-t-il déclaré. Il affirme que le gouvernement d'union nationale doit travailler pour que la jeunesse puisse s'affirmer et réaliser son rêve. Pour y parvenir, dit-il, il faut vulgariser les acquis du DNIS au profit de tous.
L’aspiration d'un Tchad refondé doit tenir compte de toutes les réalités, dit M. Padaré. Il appelle les militants de son parti à dénoncer toutes les dérives constatées des autorités administratives civiles et militaires dans l’exercice de leurs missions, précise-t-il. Cela en application des résolutions et recommandations du DNIS, toutes les mauvaises pratiques doivent être dénoncé ».
Pour finir le MPS demande aux militants de garder le même élan de solidarité dans le travail afin de faire triompher les idéaux du parti. Il déplore la tentative de la formation d'une rébellion dans la province voisine. Selon lui, les Tchadiens doivent prioriser le dialogue seul moyen de bâtir un État de droit.
Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse
Ce Mercredi 18 Janvier a lieu la cérémonie du lancement officiel du Medialab dans les locaux de WenakLabs situé dans la commune du 3e arrondissement de la ville de N'Djamena. Cette cérémonie s'était déroulée en présence d'une équipe de l'Atelier des Médias de la Radio France Internationale. Reportage.
Le Medialab qui a pour objectif de vulgariser les activités en ligne, est un lieu de recherche interdisciplinaire pour les chercheurs et notamment les artistes, les développeurs qui peuvent travailler ensemble afin d'explorer le TIC et ses opportunités. C’est aussi un espace convivial et collaboratif accessible à tous, selon le directeur exécutif Abdelsalam Safi.
Quant au manager de Médialab Deuh'b E. Zyzou, il a présenté le Médialab comme un lieu de rencontre qui regroupe tous les dispositifs électroniques professionnels pour permettre d'exercer le métier audiovisuel et du numérique de la production de contenu sa diffusion. Il ajoute que le Médialab doit d'être un lieu visible, un endroit qui favorise la collaboration, le partage et la mise en place des informations. Il concerne les chercheurs, les artistes, les étudiants, les journalistes et les activistes.
Le coordinateur éditorial podcast de la radio France Internationale encourage ce projet très dynamique pour cette génération. Il demande aux jeunes tchadiens d'être actif par le biais des outils électroniques afin d'être à jour.
Noël Adoum
La dégradation des infrastructures scolaire est un problème qui plonge les élèves dans une situation de détresse. Et les exposent au danger d’éventuels risques d'écroulement. Une situation inquiétante qui mérite d'être classée priorité de l'État. Mais le gouvernement reste indifférent. Quelques élèves réagissent. Vox pop.
Ndjerané Francklin : « Comme vous venez, de constater l'état des bâtiments est déplorable. Cela ne nous permet pas d’étudier dans des conditions minimales acceptables. Lorsqu’on est en salle, on a souvent peur. C'est une fois dehors que nous nous sentons en sécurité. Nous n'avons pas le choix. On s’efforce pour atteindre nos objectifs malgré la situation. Nous appelons l'État tchadien ou les partenaires internationaux au secours. Cela va de notre avenir et celui du Tchad ».
Garoumwadé Hortence : « L'état des bâtiments est pitoyable. Ce n'est pas un cadre idéal pour les études parce que déjà ils ne nous suffisants compte tenu de notre nombre. Le gouvernement doit nous venir en aide. Il est temps. Et construire des infrastructures plus solides dans les années à venir pour que ceux qui viendront après nous puissent étudier dans de meilleures conditions. Pour l’instant, nous sommes exposés chaque jour au danger ».
Djiyao Espoir : « Je pense qu'ils sont bien construits, mais seulement ils ont trop duré et ne tiennent plus. Cela fait peur d'étudier dans ces conditions. Il y a un sérieux risque d'écroulement à tout moment. L'État doit trouver une solution ».
Antamin Gabin : « L’état de ces infrastructures fait peur. Monter sur la terrasse fait encore plus peur parce qu’on voit tous les endroits où le bâtiment est fendu. On sent un danger imminent. La construction n’est pas bien faite, certainement les fondations sont mal posées. L'État doit réagir en faisant venir de vrais ingénieurs pour revoir cette construction ».
Propos recuellis par Yaya Ahmat Macki
Offices des nations unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) a organisé une formation sur le renseignement pénitentiaire et les droits des détenus au Tchad à l’intention des responsables de l’administration pénitentiaire et des agents de sécurité ce mardi 17 janvier dans un hôtel de place de la ville de Ndjamena.
C’est dans le cadre du projet « Trust Building » (renforcer la confiance entre la force de défense et de sécurité, les acteurs de chaîne pénale et la population) que quelques responsables du ministère de la Justice et celui de la Sécurité publique ont acquis des connaissances dans leurs domaines. Les formateurs sont des experts venus de Burkina Faso.
Cet atelier vise à renforcer les compétences en matière de renseignement pénitentiaire et de vulgariser les droits des détenus dans les maisons d’arrêt au Tchad. Et à rappeler aux Directeurs des prisons et les autres acteurs de la chaîne pénale les droits inhérents à la personne détenue. Selon nos sources, les conditions de détention dans la plupart des prisons du pays violent souvent les droits de l’homme.
Selon les experts les renseignements pénitentiaires sont importants, le formateur M. Baga, affirme que ces renseignements permettent de s’organiser et d’avoir des connaissances pour bien maîtriser le milieu carcéral et la société. Cette maîtrise doit se faire par le contrôle, la détection, le repérage, l’identification des trafiquants des drogues, l’anticipation et l’évaluation de la situation. De plus, les renseignements pénitentiaires permettent de connaître la population pénale. Puis il a un rôle préventif, défensif et offensif, dit-il.
Pour rappel, les renseignements pénitentiaires sont instaurés au Tchad il y a de 6 ans déjà.
Narhinguem Anastasie
L’Octroi des terres par l’État au profit de la construction d’une zone économique spéciale dans la province du Logone ne fait pas l’unanimité et agite les esprits.
Le secrétaire général du bureau exécutif de la plateforme de la société civile de la ville de Moundou M. Ndilhornom Bahoudel Osée lors d’un point de presse estime normale le raz bol des concitoyens de la zone concernées par ce projet, pour la seule raison que ceux-ci ne soient pas suffisamment informés des raisons de l’expropriation de leur terre pour d’intérêts publics.
Selon M. Osée c’est dans le souci de résorber le chômage de masse et diversifier l’économie dans le cadre de la mise en œuvre de développement de la filière bétail viande, que le gouvernement tchadien en partenariat avec ARISE décide de la création de 7 zones économiques spéciales dans 7 des villes, dont Moundou. Ce partenariat a été créé avec la société Laham Tchad qui est chargée de mette en place les infrastructures nécessaires telles que abattoirs, l’usines d’aliments, tannerie, etc.
Mr Osée affirme que ces espaces économiques devraient créer à terme 45 000 emplois et bénéficieraient d’un financement de 500 milliards de F CFA, ils seront spécialisés dans la filière bétail et viande ainsi que pour la phase pilote poursuit il. Deux sites sont retenus N’Djamena et Moundou, c’est pour cette raison, renchéri M. Osée, qu’un espace devrait être trouvé autour de la ville pour abriter la zone économique spéciale c’est pourquoi les services de l’État ont délimité la zone pouvant abriter cette zone économique.
Le secrétaire général de la plateforme de la société civile de Moundou rappelle que l’objectif d’un tel aménagement est de favoriser le développement local de la zone d’implantation, la croissance, l’attractivité des investisseurs, l’exportation et la diversification de l’économie en commençant par Moundou. La mise en place de cette zone pourra permettre aux jeunes d’avoir de l’emploi et créera plusieurs opportunités d’affaires aux opérateurs économiques, malheureusement, déplore-t-il, certains esprits pessimistes guidés par des intérêts égoïstes.
Selon plusieurs sources, il ne s’agit pas d’accaparement des terres, mais plutôt de l’expropriation en accord avec les autorités traditionnelles des zones concernées. Et dont la population touchée par ce projet sera indemnisée à l’exemple de celle touchée par le projet pétrole.
Pour finir M. Osée demande à l’État et à son partenaire d’accélérer la procédure d’indemnisation des propriétaires des parcelles qui seront touchées par le projet. Et aussi avoir un impact social et environnemental afin de faire bénéficier à la population des avantages liés à de telles initiatives.
Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse
Le Secrétariat général du gouvernement à travers l'École nationale d'administration (Ena) et l'institut national du service public (INSP) de France organisent une formation des référents en légistique et en rédaction administrative aux agents des services publics (les grandes institutions) ce lundi 16 janvier 2023 à l'école nationale d'administration dans la commune de 3e arrondissement de la ville de N’Djamena.
M. Sanoussi Hassana Abdoulaye directeur de l'Ena indique que cette formation s'adresse à des personnes choisies en raison de leur implication dans la production des textes normatifs et des documents administratifs dans les grandes institutions de la République. Pour lui, la formation est un passage obligé dans l’objectif de jouer un rôle majeur dans le processus d'élaboration des documents par la qualité de leur expertise et leur détermination d'où cette élaboration des guides pratiques, un pari réussi pour les cadres tchadiens.
Le ministre secrétaire général du gouvernement Haliki Choua Mahamat soutient que cette formation en légistique et en rédaction administrative est donnée afin de perfectionner les pratiques normatives et administratives pour doter le Tchad d’une administration moderne et innovante au service de la population tchadienne. Selon lui, d'importantes réformes de l'administration sont en cours pour renforcer les capacités stratégiques et opérationnelles pour rendre l’administration plus efficace, affirme-t-il.
Pour rappel les bénéficiaires de cette formation sont les conseillers juridiques, les secrétaires généraux, les directeurs contentieux, cabinets des départements ministériels, des provinces et des grandes institutions.
Ousmane Bello Daouda
Un énième parti est né. Il s’agit de l’Union des nationalistes tchadiens (UNT). Il a été lancé officiellement cet après-midi 14 janvier à la Maison des médias du Tchad dans le quartier Moursal de la capitale tchadienne, N’Djamena.
Adam AGadji Kawou est le président de cette nouvelle organisation. Il soutient que son parti est soucieux de l'instauration d'un État de droit véritable, « nous nous sommes réunis en assemblée Générale (AG) constitutive pour notre parti politique dénommé « Union des nationalistes tchadiens » pour s'imposer sur la scène politique et aussi pour consolider l'unité nationale, la démocratie et la Justice. L’UNT se fixe comme objectif la conquête du pouvoir par la voie des urnes, défendre la souveraineté et l'intégrité du territoire national, combattre la misère, œuvrer pour la justice et l'équité », a déclaré M. Kawou.
Selon M. Kawou le Tchad a assez souffert des maux de toutes sortes dont un des premiers est l'injustice. Les acteurs politiques refusent le dialogue démocratique, dit-il. Il affirme que c’est face à la défaillance des politiques dans la gestion du Tchad que l’UNT est né, a-t-il- martelé.
Ousmane Bello Daouda
Les membres de l'association pour la coopération et le développement socioculturel avec la Russie (Ascoder) ont lancé officiellement les activités de leur organisation ce vendredi 13 janvier à la Maison des médias au cours d'un point de presse.
Selon le président de l'Ascoder Dr Djoumbe Achim, son organisation est apolitique, laïque qui regroupe les jeunes qui ont fini leur parcours universitaire en Fédération de Russie. Elle a pour objectif de mettre en place un cadre d'Appui aux projets humanitaires, d’organiser une communauté russophone au Tchad et faciliter leur intégration sociale. « L'Ascoder a pour mission d'identifier et d'accompagner des projets de développement innovants et promouvoir le développement socio-économique et culturel entre le Tchad et la Russie », dit-il.
Aussi, l'Ascoder compte venir en aide aux plus démunis et aux plus vulnérables surtout en mettant l'accent particulier sur la nécessité de faire de la protection des couches vulnérables un des piliers de sa stratégie.
De plus, il y aura des investissements dans l'accès aux services sociaux de base et dans la création de richesse pour assurer une réduction durable de la pauvreté, puis organiser des journées culturelles pour mettre en lumière la richesse de la diversité des cultures, ainsi que les avantages d'une bonne communication interculturelle pour porter des projets communs, tout en militant pour les valeurs humaines communes et s'unir pour lutter contre les préjugés et cheminer tous ensemble.
Narhinguem Anastasie
Le ministère de la Santé publique et de la Prévention en collaboration avec ses partenaires UNICEF et Nutrition International organise du 13 au 15 une campagne nationale Intégrée de la supplémentation en Vitamine A, de déparasitage et du dépistage de la malnutrition aiguë pour les enfants âgés de 6 à 59 mois dans la province du Logone occidental.
Une réunion d’information et de plaidoyer et de mobilisation sociale en faveur de ladite campagne est tenue par le secrétaire général (SG) du département du Lac Wey Ngaourba Tordjibaye ce jeudi 12 janvier dans la salle de réunion de l’école de santé publique et des affaires sociales de Moundou.
Au cours de la rencontre, M. Ngaourba a déclaré que la malnutrition demeure un problème de santé publique au Tchad. Cette malnutrition a un impact négatif sur le développement économique, sur la morbidité et la mortalité des enfants de 0 à 5 ans. Mr Ngaourba affirme que les carences en nutriments, particulièrement en vitamine A, accroissent le risque de morbidité et augmente la susceptibilité des enfants aux infections comme la cécité, une diminution de capacité de travail et un retard cognitif. Il précise que parmi les stratégies de lutte figure en bonne place la supplémentation en vitamine A et le déparasitage. La stratégie de porte-à-porte sera adoptée pour donner une capsule bleue de vitamine A aux enfants 6 à 11 mois, une capsule rouge aux enfants de 12 à 59 mois, et un comprimé de mebedanzole de 500 mg a tous les enfants de 9 à 59 mois. Une cible totale estimée à plus 119594 enfants de 6 à 59 mois. Pour finir, le SG du département demande à tous les acteurs de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de mobiliser les communautés respectives pour que tous les enfants concernés soient supplémentés en vitamine A et déparasités au mebedanzole.
Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse