C'est par un communiqué de presse rendu public ce soir 17 février que le président du mouvement rebelle Front de la Nation pour la Démocratie et la Justice au Tchad Fondamentale (FNDJT-F) est transformé en parti politique. Il devient, officiellement, Parti pour la Réforme et l'Indépendance Économique (PRIE).
Selon le terme du communiqué signé par le président Abdallah Chidi Djorkodei, la transformation de ce mouvement rebelle découle de l'accord de Doha signé le 8 août 2022 sous les auspices de la communauté internationale et de l'État du Qatar, médiateur entre le gouvernement de transition et les mouvements politico-militaires. « Cet accord a scellé la réconciliation entre les parties. Il prévoit un processus de désarmement, de démobilisation [...]et autorise la transformation des mouvements politico-militaires en partis politiques », informe le communiqué. C'est cette opportunité que le FNDJT-F, signataire de l'accord de Doha a saisi pour se transformer en parti pour la Réforme et l'Indépendance Économique (PRIE), dit le communiqué.
Le PRIE a choisi comme président M. Abdallah Chidi Djorkodei, son secrétaire général est M. Ramadane Adji Weddeye, son adjointe Mme Arafa Cherif Aboubacar, le porte-parole est M. Taodjindongar Betolngar et M. Khalid Moumine Togoï Hamidi, porte-parole adjoint.
Pour M. Abdallah Chidi Djorkodei, la mission et les objectifs du PRIE sont fondamentalement axés sur les préoccupations actuelles et futures des Tchadiens. Il promet un vent nouveau aux Tchadiens dans l'indépendance économique, « le Tchad ne pourra amorcer son développement qu'en opérant en toute indépendance des réformes profondes en comptant sur ses richesses nationales », précise-t-il. Il affirme de la tenue d'une conférence de presse est prévue dans les jours avenirs afin de présenter les différents axes de son parti.
Abderamane Moussa Amadaye
Le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Loisirs et du Leadership entrepreneurial, M. Patalet Geo a présidé, ce jeudi 16 février, la cérémonie de délibération du dépouillement des dossiers des jeunes de la ville de N’Djamena, retenus pour bénéficier des financements relatifs au projet Initiative 50000 Emplois Décents pour les Jeunes au Tchad. Cette cérémonie s'est déroulée dans la salle de réunion de la Direction de l'Agence Nationale de Volontariat au Tchad (ANVOLT), dans la commune de 5e arrondissement de la ville de N'Djamena.
Le lancement de la cérémonie de délibération du dépouillement des jeunes de la ville de N'Djamena s'est déroulé à 12h dans la direction de l'ANVOLT. Le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Loisirs et du Leadership Entrepreneurial Patalet Géo relève que la gestion et la mise en œuvre pour le bénéfice de la jeunesse tchadienne, sans exclusion aucune. Il s’agit d’une première liste des bénéficiaires a-t-il martelé. Il ajoute que, le haut comité d’analyse et de sélection des dossiers a travaillé en toute indépendance pour parvenir à produire la liste des jeunes promoteurs retenus pour bénéficier des chèques.
Contrairement aux spéculations et aux fausses rumeurs qui circulaient sur les réseaux sociaux tendant à mettre en cause la qualité de travail du comité de sélection, le ministre Patalet Géo a apporté un démenti formel tout en informant que ce temps a permis au haut comité de revérifier un à un l’existence physique des documents enregistrés, la concordance des notes attribuées par rapport aux contenus des projets enregistrés, sans affinité aucune.
Pour Abdoulaye Djeroua Tarsa président du Comité de Sélection des Projets, « Le comité de sélection est composé de 32 membres issus de différentes corporations de la jeunesse, Il a travaillé en toute conscience, en toute impartialité et surtout en toute transparence, c'est pourquoi la délibération est faite en présence des plusieurs médias », a-t-il dit.
Selon lui, cette liste est la première vague du financement pour la ville de N'Djamena. Les dossiers reçus sont au nombre de 5184 dont 1023 dossiers non conformes, dossiers retenus et traités par l'unité de sélection des projets 4161, dossiers évalués par le comité de sélection des projets 3958, dossiers réorientés aux provinces 203 quant au financement octroyé à Ndjamena, il relève de 3330.
Parmi les 163 projets, l'on note, 2 pour le transport, 26 pour l'élevage, 67 pour les services, 21 pour le commerce général, 2 pour le recyclage de guichet, 10 pour les nouvelles technologies de l'information et de la communication, 12 pour l'agroalimentaire, 19 pour l'agriculture, 2 pour les industries culturelles et enfin 2 autres pour l'artisanat. L'ensemble fait 163 projets retenus sur le financement, dont 44 femmes qui ont dressé 119 projets. Les projets soumis à titre individuel 148 et le projet soumis à 15 titres collectifs. Au total les 163 projets seront financés à hauteur de 200 millions de FCFA.
Noël Adoum
N’Djamena, la capitale tchadienne, est couverte d'une tempête de poussière depuis quelques jours. Pour avoir plus des précisions sur les impacts sanitaires, la rédaction a interrogé Aicha Daoud infirmière, major en chirurgie à la pédiatrie au centre hospitalier universitaire de la Mère et de l’Enfant.
Selon les responsables de l'agence nationale de la météorologie, la tempête de poussière qui couvre la ville est un phénomène naturel, cyclique qui se produit en moyenne 100 jours par an. Elle joue un rôle dans l'écosystème mondial, modifie le climat et peut causer les effets sur la santé notamment les personnes vulnérables (les enfants et les femmes enceintes).
Pour Aicha Daoud, c'est très risqué pour les enfants parce que cela peut impacter sur l'appareil respiratoire des enfants. Et causer ses infections respiratoires comme la respiration aiguë, les bronchites, etc. « Les plus petits n'ont pas des poumons bien développés. Il faut éviter qu’ils entrent en contact avec les germes de brouillard qui viennent de partout et de toutes les directions ».
À propos des femmes enceintes, Mme Aicha Daoud affirme que celles qui sont en début de grossesse, si elles s’exposent trop, cela peut provoquer un avortement prématuré, « parce que quand la femme est infectée, elle tousse beaucoup. Cela peut créer de problème sur le col de l'utérus et occasionner son ouverture qui risque de provoquer cet avortement », dit-elle.
Le brouillard a des effets comme les infections respiratoires. Mme Aicha Daoud demande à la population de se protéger en portant les masques. Et aux mamans de garder les enfants à l'intérieur et de les couvrir.
Ousmane Bello Daoudou
Le Djarabé FC équipe de football de première division de la province du Logone occidentale réalise un doublé, l’équipe remporte le championnat et la coupe.
Après un long moment de tergiversation et d'incertitude sur le match de la coupe de la ligue, il s'est finalement joué cet après-midi de jeudi 16 février au stade municipal.
Cette coupe a mis aux prises Djarabé FC à AS-LAD de Moundou. La finale s’est soldée par la victoire méritée de Djarabé FC par un score de 2 buts à 1. Ce match met fin à la saison sportive 2021-2022. Désormais, c’est à la ligue départementale d'organiser le championnat qui regroupe 8 équipes.
Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse
Le procès des prisonniers de guerre du FACT prévu ce mercredi n'a pas eu lieu. Un tir de gaz lacrymogène a causé la panique à Kléssoum où s'est ouverte l'audience de ces prisonniers, membre du mouvement rebelle de Mahamat Mahdi Ali. La séance a été aussitôt suspendue a rapporté une des avocates à la rédaction.
L’audience a tourné au vinaigre alors que tout devait commencer ce matin pour le plus de 400 prisonniers de guerre qui attendaient depuis plus d'une année l'ouverture de leur procès. L'audience de ce jour a été interrompue. Pour cause, un garde nomade par fausse manipulation a tiré le gaz lacrymogène, dit Me Vétada Vounsia Atchenemou, avocate des prisonniers. « C'était la débandade, tout le monde a couru », dit-elle. « Comment un garde nomade formé laisse échapper son arme de gaz par imprudence ? Est-ce que c'est intentionnel ou non-intentionnel? On ne sait pas », s'est-elle interrogée? Elle affirme que ce n'est pas normal qu'un garde nomade ou un gendarme bien formé tire de gaz lacrymogène et justifié par imprudence. « C'est grave si c'était une arme », dit-elle. Elle souligne que l'audience a été suspendue et aucune date de reprise n’a pas été annoncée.
Au sujet de l'interdiction des journalistes à ce procès, elle affirme ignorer les raisons toutefois, Me Atchenemou relève que «si c'était une audience publique, c'est possible qu'ils assistent, mais dans le cas d'espèce, c'est une chambre spéciale où on se trouve à Kléssoum. Le parquetier et les juges sont mieux placés pour répondre », a-t-elle laissé entendre.
Abderamane Moussa Amadaye
Ce 15 février 2023, le Mécanisme de coordination pour la participation des femmes au Dialogue National Inclusif (MCPF/DNIS) a remis son rapport à la ministre du Genre et de la Solidarité Nationale, Amina Longoh Priscille. Une cérémonie s'est déroulée au sein de ce ministère.
C’était en présence de ses membres exécutifs, à leur tête la Conseillère nationale, Mme Loum Ndoadoumngué Neloumsei Élise a remis son rapport. Pour la Coordonnatrice, le DNIS qui s'est tenu du 20 août au 8 octobre 2022 à N'Djamena a regroupé plus de 250 femmes de différentes corporations. Elle affirme que le rapport contient les activités et l'apport significatif des femmes pour la refondation du Tchad.
Toujours selon la conseillère, dans ce rapport de 39 pages, le nombre des femmes a été insignifiant, « sur les 1.500 participants, si on tenait compte des textes, on devrait être à 500 femmes, dont les 30%. Mais la sous-représentativité a permis aux femmes de se concerter, de réfléchir et d'échanger malgré nos divergences culturelles, politiques », affirme-t-elle. Pour elle, les interventions ont permis aux femmes d'arriver à des recommandations permettant de tracer une feuille de route pour la phase II de cette transition qui a déjà commencé, disent les femmes. Dans ce rapport les femmes veulent le retour à l'ordre constitutionnel. Elles ne doivent pas rester les bras croisés, « nous devons militer, savoir où est la place de la femme dans cette deuxième phase de transition. Elles doivent participer aux différentes phases électorales et avoir leur voix pour le retour à l'ordre constitutionnel », a-t-elle renchéri.
Pour rappel le MCPF/DNIS regroupe 44 associations des femmes. Il a permis à plus de 200 femmes d’associer leur voix afin de lutter pour le droit et la place de la femme dans toutes les décisions politiques, économiques et sociales du pays.
Abderamane Moussa Amadaye
La Directrice de la Société Tchadienne des Eaux (STE) Koubra Hisseine Itno a animé une conférence de presse sous le thème, « l'utilisation des forages d'eau privée à finalité commerciale ou industrielle dans les zones desservies du périmètre de délégation de service public d'eau potable et l'urgence de leur régulation (mise en conformité) » au quartier Bololo dans la commune de 3e arrondissement de la ville de N'Djamena.
La Directrice Mme Koubra Hissein Itno a commencé par présenter brièvement la STE. Elle affirme que depuis la dissolution de l’ancienne Société Tchadienne d'Eau et d'Électricité (STEE), le périmètre de gestion s’est élargi passant de 11 villes à sa création à 19 villes actuellement. Et sa production d'eau brute a aussi augmenté passant de 22,7 millions en 2011 à 32, 3 millions de m³ en 2022, soit une hausse de 49%, a-t-elle précisé.
La STE a pour mission principale, la réalisation et l'exploitation des ouvrages nécessaires à la production, au transport, à la distribution et la commercialisation de l'eau potable en milieu urbain et périurbain des zones concédées, dit-elle.
Selon elle, le service de l'eau potable est un domaine exclusif de l'État, consacré par le code de l'Eau. Il est confié à la STE. Le service est régi par un contrat de délégation et un contrat de performance, signés entre l'État et la STE qui définit les performances contractuelles ainsi que les objectifs.
Mme Koubra ajoute que, beaucoup d'établissements industriels ou commerciaux comme des boulangeries, des stations de lavage, des entreprises de mise en bouteille des boissons, des hôtels, auberges, bars et restaurants, qui disposent et utilisent des forages privés au détriment des branchements de la STE, sur l'ensemble des 19 villes concédées et dans les zones bien alimentées, sont en porte à faux avec la réglementation. « Le non-respect des textes est un énorme manque à gagner qui freine l'activité de la STE et le développement du secteur de l'eau potable ».
Elle demande aux sociétés exploitatrices de se reprocher de la STE pour se mettre en conformité avec la loi. « La STE est disposée à accompagner spontanément des sociétés qui veulent déjà régulariser leur situation ».
La STE donne un délai franc ouvrable de 8 jours à compter de ce 13 février. Passé ce délai, elle compte prendre de mesures pour contraindre les fautifs et rentrer dans ses droits. Mme Koubra affirme, qu'un branchement sur le réseau de le STE offre des avantages notamment le faible coût de 5 fûts sont vendus à seulement 200 francs, la qualité de l'eau et sa disponibilité.
Enfin, Mme Koubra a annoncé que des nouveaux réseaux sont disponibles dans les quartiers d'Abena, Atrone, Gassi, Ndjari, Daressalam, Walia, Guinebor et Farcha. Elle invite la population qui souhaite être branchés, de se rapprocher des services de la STE pour bénéficier de 50% de rabais pour 3 mois.
Noël Adoum
Plus d'un an après leur arrestation à la suite de l’attaque des rebelles du Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) ont été présenté devant les juges ce 13 février à la Maison d'arrêt de Kléssoum, en banlieue Est de la capitale tchadienne, N'Djamena. L'audience est reportée pour mercredi prochain, affirme une des avocates des prisonniers à rédaction.
Me Vetada Vounsia Atchenemou soutient que l'audience a été ouverte par une cérémonie et a terminé vers midi pour reprendre à 14h. « 50 accusés présentés sur les 25 extraits pour entamer l'audience », dit-elle. Elle ajoute, « nous avons estimé que c'est trop prématuré. Nous ne sommes pas prêts, alors nous avons demandé un renvoi le mardi. Ils ont jugé nécessaire de renvoyer le mercredi », a-t-elle confié.
Sur la tenue de l'audience au sein de la Maison d'arrêt de Klessoum, Me Vetada répond, «il y a une session criminelle qu'ils ont déjà organisée plusieurs fois à la Maison d'arrêt, compte tenu de la sécurité et vu le nombre de ces accusés, je pense que s'est dû à cela », a-t-elle justifié.
Pour rappel, les accusés sont plus de 400 combattants, tous arrêtés en avril 2021 après le combat entre la rébellion du FACT et l'armée tchadienne où le président Idriss Deby Itno. Aujourd'hui, ces prisonniers sont accusés de terrorisme, d’enrôlement des mineurs, d’atteinte à la sécurité et à l’intégrité du territoire et d’assassinat.
Abderamane Moussa Amadaye
Le ministère de la Communication célèbre la journée mondiale de la Radio ce lundi 13 février à sous le thème « Radio et Paix » dans la grande salle de l'Office Nationale des Médias audiovisuels (ONAMA) par un exposé débat animé pour la circonstance en présence du ministre de la Communication Aziz Mahamat Saleh Tibeck et plusieurs acteurs des médias.
Pour Dr Évariste Ngarlem Toldé, la radio est un moyen puissant pour célébrer l'humanité dans sa diversité. Pour lui, elle constitue une plate-forme pour le discours démocratique. Il indique que c'est un outil stratégique, « c'est un vecteur de développement et un pilier de la prévention des conflits. La radio reste un moyen de communication de masse incontournable parce qu'elle arrive à toucher à la fois un monde dispersé et diversifié dans l'espace et dans le temps. Elle concilie le passé et le présent d'un peuple fortement attaché à l'oralité » dit-il.
La radio est le média le plus largement consommé dans le monde soutient Dr Évariste. « Au Tchad, nous comptons soixante radios associatives, communautaires, commerciales et culturelles, confessionnelles ». Toutefois elle manque de moyens financiers et techniques puis l'accès difficile à l'information officielle. Dr Évariste affirme que les médias doivent jouer un rôle pédagogique comme un outil de paix et de prévention des conflits. Il conseille aux journalistes de s’assurer de l'exactitude des faits, cela relève de leur responsabilité.
Pour finir la radio est le premier vecteur culturel et idéologique et doit rester neutre de la politique pour la sauvegarde de la paix.
Ousmane Bello Daoudou
Après leurs deux premiers clips à succès au rythme de la danse traditionnelle Sara, l'un titré au nom de leur groupe « Ngone Saar », ou « Enfant Sara » en français et l'autre Ngandja identité qui réalisent plus de 30 000 vues sur leur chaîne Youtube. Ndilyanouba Aristide Junior de son nom d'artiste Arson'b et Nahodjingar dit « l'homme Sheriff » qui a annoncé la sortie de cet album, intitulé « Espoir Racine » pour le 25 février.
Le choix de ce titre n'est pas fortuit, c’est le produit d'une profonde réflexion, disent les membres du groupe. « Pour ne pas faire trop de littérature la racine c’est une source et l’espoir est ce qui nous motive », disent-ils. Pour eux, à travers cet album, Ngone Saar veut exporter à travers le monde le rythme de la musique tchadienne. « Racine espoir c’est le courage, la détermination et la vision », ont-ils ajouté. Ils soutiennent que l'album contiendra 14 morceaux avec plusieurs collaborations locales et même une internationale. « Nous avons des feats avec des artistes tchadiens de la diaspora comme Yviano, Elété et une congolaise, Naxx bitota », a confié le groupe. Pour eux cet album vise un large public, « nous chantons pour tout le monde, peu importe l'âge ou la situation géographique. Nos cibles premières sont d’abord les Tchadiens en général et le monde ensuite ». Le groupe clarifie à notre micro le message que porte leur album, « nous avons tellement de messages dans cet album qui ont vraiment besoin d’être écouté. On prône l’amour et la paix ».
Selon le groupe, l'album a été écrit et enregistré en trois ans non sans difficulté. « Nous savons que la musique demande énormément de moyens. Comme on n’est pas sous une production, ce n’était pas facile, mais grâce à Dieu et certaines personnes de bonne volonté nous avons pu finaliser l’album », ont affirmé les membres du groupe. La date de sortie de l’album est choisie en lien à la semaine de la femme qui sera célébrée début mars. « Nous aimerions leur rendre hommage », conclut le groupe.
Abderamane Moussa Amadaye