Le procès des prisonniers de guerre du FACT prévu ce mercredi n'a pas eu lieu. Un tir de gaz lacrymogène a causé la panique à Kléssoum où s'est ouverte l'audience de ces prisonniers, membre du mouvement rebelle de Mahamat Mahdi Ali. La séance a été aussitôt suspendue a rapporté une des avocates à la rédaction.
L’audience a tourné au vinaigre alors que tout devait commencer ce matin pour le plus de 400 prisonniers de guerre qui attendaient depuis plus d'une année l'ouverture de leur procès. L'audience de ce jour a été interrompue. Pour cause, un garde nomade par fausse manipulation a tiré le gaz lacrymogène, dit Me Vétada Vounsia Atchenemou, avocate des prisonniers. « C'était la débandade, tout le monde a couru », dit-elle. « Comment un garde nomade formé laisse échapper son arme de gaz par imprudence ? Est-ce que c'est intentionnel ou non-intentionnel? On ne sait pas », s'est-elle interrogée? Elle affirme que ce n'est pas normal qu'un garde nomade ou un gendarme bien formé tire de gaz lacrymogène et justifié par imprudence. « C'est grave si c'était une arme », dit-elle. Elle souligne que l'audience a été suspendue et aucune date de reprise n’a pas été annoncée.
Au sujet de l'interdiction des journalistes à ce procès, elle affirme ignorer les raisons toutefois, Me Atchenemou relève que «si c'était une audience publique, c'est possible qu'ils assistent, mais dans le cas d'espèce, c'est une chambre spéciale où on se trouve à Kléssoum. Le parquetier et les juges sont mieux placés pour répondre », a-t-elle laissé entendre.
Abderamane Moussa Amadaye
Ce 15 février 2023, le Mécanisme de coordination pour la participation des femmes au Dialogue National Inclusif (MCPF/DNIS) a remis son rapport à la ministre du Genre et de la Solidarité Nationale, Amina Longoh Priscille. Une cérémonie s'est déroulée au sein de ce ministère.
C’était en présence de ses membres exécutifs, à leur tête la Conseillère nationale, Mme Loum Ndoadoumngué Neloumsei Élise a remis son rapport. Pour la Coordonnatrice, le DNIS qui s'est tenu du 20 août au 8 octobre 2022 à N'Djamena a regroupé plus de 250 femmes de différentes corporations. Elle affirme que le rapport contient les activités et l'apport significatif des femmes pour la refondation du Tchad.
Toujours selon la conseillère, dans ce rapport de 39 pages, le nombre des femmes a été insignifiant, « sur les 1.500 participants, si on tenait compte des textes, on devrait être à 500 femmes, dont les 30%. Mais la sous-représentativité a permis aux femmes de se concerter, de réfléchir et d'échanger malgré nos divergences culturelles, politiques », affirme-t-elle. Pour elle, les interventions ont permis aux femmes d'arriver à des recommandations permettant de tracer une feuille de route pour la phase II de cette transition qui a déjà commencé, disent les femmes. Dans ce rapport les femmes veulent le retour à l'ordre constitutionnel. Elles ne doivent pas rester les bras croisés, « nous devons militer, savoir où est la place de la femme dans cette deuxième phase de transition. Elles doivent participer aux différentes phases électorales et avoir leur voix pour le retour à l'ordre constitutionnel », a-t-elle renchéri.
Pour rappel le MCPF/DNIS regroupe 44 associations des femmes. Il a permis à plus de 200 femmes d’associer leur voix afin de lutter pour le droit et la place de la femme dans toutes les décisions politiques, économiques et sociales du pays.
Abderamane Moussa Amadaye
La Directrice de la Société Tchadienne des Eaux (STE) Koubra Hisseine Itno a animé une conférence de presse sous le thème, « l'utilisation des forages d'eau privée à finalité commerciale ou industrielle dans les zones desservies du périmètre de délégation de service public d'eau potable et l'urgence de leur régulation (mise en conformité) » au quartier Bololo dans la commune de 3e arrondissement de la ville de N'Djamena.
La Directrice Mme Koubra Hissein Itno a commencé par présenter brièvement la STE. Elle affirme que depuis la dissolution de l’ancienne Société Tchadienne d'Eau et d'Électricité (STEE), le périmètre de gestion s’est élargi passant de 11 villes à sa création à 19 villes actuellement. Et sa production d'eau brute a aussi augmenté passant de 22,7 millions en 2011 à 32, 3 millions de m³ en 2022, soit une hausse de 49%, a-t-elle précisé.
La STE a pour mission principale, la réalisation et l'exploitation des ouvrages nécessaires à la production, au transport, à la distribution et la commercialisation de l'eau potable en milieu urbain et périurbain des zones concédées, dit-elle.
Selon elle, le service de l'eau potable est un domaine exclusif de l'État, consacré par le code de l'Eau. Il est confié à la STE. Le service est régi par un contrat de délégation et un contrat de performance, signés entre l'État et la STE qui définit les performances contractuelles ainsi que les objectifs.
Mme Koubra ajoute que, beaucoup d'établissements industriels ou commerciaux comme des boulangeries, des stations de lavage, des entreprises de mise en bouteille des boissons, des hôtels, auberges, bars et restaurants, qui disposent et utilisent des forages privés au détriment des branchements de la STE, sur l'ensemble des 19 villes concédées et dans les zones bien alimentées, sont en porte à faux avec la réglementation. « Le non-respect des textes est un énorme manque à gagner qui freine l'activité de la STE et le développement du secteur de l'eau potable ».
Elle demande aux sociétés exploitatrices de se reprocher de la STE pour se mettre en conformité avec la loi. « La STE est disposée à accompagner spontanément des sociétés qui veulent déjà régulariser leur situation ».
La STE donne un délai franc ouvrable de 8 jours à compter de ce 13 février. Passé ce délai, elle compte prendre de mesures pour contraindre les fautifs et rentrer dans ses droits. Mme Koubra affirme, qu'un branchement sur le réseau de le STE offre des avantages notamment le faible coût de 5 fûts sont vendus à seulement 200 francs, la qualité de l'eau et sa disponibilité.
Enfin, Mme Koubra a annoncé que des nouveaux réseaux sont disponibles dans les quartiers d'Abena, Atrone, Gassi, Ndjari, Daressalam, Walia, Guinebor et Farcha. Elle invite la population qui souhaite être branchés, de se rapprocher des services de la STE pour bénéficier de 50% de rabais pour 3 mois.
Noël Adoum
Plus d'un an après leur arrestation à la suite de l’attaque des rebelles du Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) ont été présenté devant les juges ce 13 février à la Maison d'arrêt de Kléssoum, en banlieue Est de la capitale tchadienne, N'Djamena. L'audience est reportée pour mercredi prochain, affirme une des avocates des prisonniers à rédaction.
Me Vetada Vounsia Atchenemou soutient que l'audience a été ouverte par une cérémonie et a terminé vers midi pour reprendre à 14h. « 50 accusés présentés sur les 25 extraits pour entamer l'audience », dit-elle. Elle ajoute, « nous avons estimé que c'est trop prématuré. Nous ne sommes pas prêts, alors nous avons demandé un renvoi le mardi. Ils ont jugé nécessaire de renvoyer le mercredi », a-t-elle confié.
Sur la tenue de l'audience au sein de la Maison d'arrêt de Klessoum, Me Vetada répond, «il y a une session criminelle qu'ils ont déjà organisée plusieurs fois à la Maison d'arrêt, compte tenu de la sécurité et vu le nombre de ces accusés, je pense que s'est dû à cela », a-t-elle justifié.
Pour rappel, les accusés sont plus de 400 combattants, tous arrêtés en avril 2021 après le combat entre la rébellion du FACT et l'armée tchadienne où le président Idriss Deby Itno. Aujourd'hui, ces prisonniers sont accusés de terrorisme, d’enrôlement des mineurs, d’atteinte à la sécurité et à l’intégrité du territoire et d’assassinat.
Abderamane Moussa Amadaye
Le ministère de la Communication célèbre la journée mondiale de la Radio ce lundi 13 février à sous le thème « Radio et Paix » dans la grande salle de l'Office Nationale des Médias audiovisuels (ONAMA) par un exposé débat animé pour la circonstance en présence du ministre de la Communication Aziz Mahamat Saleh Tibeck et plusieurs acteurs des médias.
Pour Dr Évariste Ngarlem Toldé, la radio est un moyen puissant pour célébrer l'humanité dans sa diversité. Pour lui, elle constitue une plate-forme pour le discours démocratique. Il indique que c'est un outil stratégique, « c'est un vecteur de développement et un pilier de la prévention des conflits. La radio reste un moyen de communication de masse incontournable parce qu'elle arrive à toucher à la fois un monde dispersé et diversifié dans l'espace et dans le temps. Elle concilie le passé et le présent d'un peuple fortement attaché à l'oralité » dit-il.
La radio est le média le plus largement consommé dans le monde soutient Dr Évariste. « Au Tchad, nous comptons soixante radios associatives, communautaires, commerciales et culturelles, confessionnelles ». Toutefois elle manque de moyens financiers et techniques puis l'accès difficile à l'information officielle. Dr Évariste affirme que les médias doivent jouer un rôle pédagogique comme un outil de paix et de prévention des conflits. Il conseille aux journalistes de s’assurer de l'exactitude des faits, cela relève de leur responsabilité.
Pour finir la radio est le premier vecteur culturel et idéologique et doit rester neutre de la politique pour la sauvegarde de la paix.
Ousmane Bello Daoudou
Après leurs deux premiers clips à succès au rythme de la danse traditionnelle Sara, l'un titré au nom de leur groupe « Ngone Saar », ou « Enfant Sara » en français et l'autre Ngandja identité qui réalisent plus de 30 000 vues sur leur chaîne Youtube. Ndilyanouba Aristide Junior de son nom d'artiste Arson'b et Nahodjingar dit « l'homme Sheriff » qui a annoncé la sortie de cet album, intitulé « Espoir Racine » pour le 25 février.
Le choix de ce titre n'est pas fortuit, c’est le produit d'une profonde réflexion, disent les membres du groupe. « Pour ne pas faire trop de littérature la racine c’est une source et l’espoir est ce qui nous motive », disent-ils. Pour eux, à travers cet album, Ngone Saar veut exporter à travers le monde le rythme de la musique tchadienne. « Racine espoir c’est le courage, la détermination et la vision », ont-ils ajouté. Ils soutiennent que l'album contiendra 14 morceaux avec plusieurs collaborations locales et même une internationale. « Nous avons des feats avec des artistes tchadiens de la diaspora comme Yviano, Elété et une congolaise, Naxx bitota », a confié le groupe. Pour eux cet album vise un large public, « nous chantons pour tout le monde, peu importe l'âge ou la situation géographique. Nos cibles premières sont d’abord les Tchadiens en général et le monde ensuite ». Le groupe clarifie à notre micro le message que porte leur album, « nous avons tellement de messages dans cet album qui ont vraiment besoin d’être écouté. On prône l’amour et la paix ».
Selon le groupe, l'album a été écrit et enregistré en trois ans non sans difficulté. « Nous savons que la musique demande énormément de moyens. Comme on n’est pas sous une production, ce n’était pas facile, mais grâce à Dieu et certaines personnes de bonne volonté nous avons pu finaliser l’album », ont affirmé les membres du groupe. La date de sortie de l’album est choisie en lien à la semaine de la femme qui sera célébrée début mars. « Nous aimerions leur rendre hommage », conclut le groupe.
Abderamane Moussa Amadaye
Ce 11 février, le président du Collectif d'Action des Jeunes pour la Paix, le Développement et l'Émergence du Tchad (CAJPDET) Mahamat El-Mahdi Abderamane a organisé une tournée dans certains quartiers de N'Djamena pour, dit-il, vulgariser les recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS).
Les membres du CAJPDET avec des banderoles, des pancartes et des écharpes ont fait une tournée ce matin dans certains quartiers de la capitale tchadienne notamment sur l'avenue Charles de Gaulle, le marché à mil, le marché de Dembé et le marché champ de files.
Selon M. Mahamat El-Mahdi Abderamane, l'objectif est la vulgarisation de recommandation de DNIS. « Le pays est dans la deuxième phase de transition, il faut que chaque Tchadien contribue, vieux, jeunes, femmes, que chaque Tchadien s’implique pour cette deuxième phase de transition ».
Pour lui, le gouvernement de transition se soucie des recommandations du DNIS parce que la société civile est mécontente de la Commission nationale de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC). Il ajoute que la transition implique tous les Tchadiens de tous les bords. Pour donner suite à ce premier lancement au centre-ville, dans les grands axes de la ville de N'Djamena, le président du CAJPDET affirme que la tournée continuera dans les prochains jours en province.
Noël Adoum
Le président du parti le Mouvement national pour le Changement au Tchad (MNCT) Mahamat Ahmat Lazina a animé une conférence de presse dans son siège situé au quartier Amtoukoui dans la commune de 7e arrondissement de la ville de N'Djamena.
Mahamat Ahmat Lazina a annoncé la rentrée politique de son parti pour le 18 février 2023 au stade de Diguel. Il soutient que, cette rentrée politique se passe dans un contexte marqué par un moment de rassemblement pour la paix, l'unité et la cohésion sociale. M. Lazina affirme que les élections sont un processus qui doivent d'abord commencer à l’intérieur de sa formation politique. Une course au leadership du parti, « car je ne suis pas le seul apte, compétent ou intelligent qui dépasse les membres dans ce parti. Il revient aux militants de MNCT d'organiser le congrès pour désigner un président. Parce que l'objectif principal de MNCT c'est la conquête du pouvoir » a-t-il dit. Selon M. Lazina, le MNCT n'est pas un parti qui veut envoyer des ministres au gouvernement, mais c'est un parti qui veut diriger le Tchad. Et c’est pour bientôt. « Après les 19 mois restants de la transition, nous ne tolérerons pas une heure de plus à cette transition. Nous serons candidats à toutes les consultations électorales ».
Au sujet des événements du 20 octobre, M. Lazina affirme qu'il regrette ce qui s'est passé, « un homme politique responsable doit regretter ce qui s'est passé. Nous avons perdu des Tchadiens et des vies humaines », a-t-il déploré. Il dit être profondément touché et ne souhaite pas que cela se répète au pays. Il affirme « qu'il n'est pas question qu'un Tchadien ôte la vie d'un autre tchadien ou bien un Tchadien armé qui se croit au-dessus de tout le monde massacre et enlève la vie des autres tchadiens ». Il attend la commission d'enquête pour qu’elle fasse la lumière sur ce qui s'est passé. Et que les coupables répondent de leurs actes devant justice. Il ajoute, « soit nous allons organiser les élections libres et transparentes pour rentrer dans l'histoire, soit nous allons toujours continuer la tête baissée ». M. Lazina s'interroge sur les autorités de la transition, « est-ce qu'ils veulent plonger ce pays dans un bain de sang? Le peuple ne peut pas accepter des élections truquées. M. Lazina soutient qu’en politique tout se prépare, « on ne peut pas réveiller un bon matin pour aller aux élections ». Pour lui, la CONOREC n'est qu'une coquille vide.
Il conclut que pour mieux gouverner, il faut de l'eau, de l'électricité, des logements décents, la santé, la sécurité, crée des emplois pour les jeunes « ce n'est pas allé en Israël ou en France pour chercher le pouvoir. Le pouvoir c'est au Tchad qu’il faut le chercher ».
Noël Adoum
Ce jeudi 9 janvier a eu lieu dans la grande salle de Centre d'Étude et de Formation pour le Développement (CEFOD) la journée du lancement des activités de la Cellule des Étudiants en Droit pour la Lutte contre la Violence Basée sur le Genre (VBG) au quartier Ardeb Djoumal dans la commune de 6e arrondissement de la ville de N'Djamena.
La cérémonie a démarré à 14h en présence de plusieurs étudiants, avocats et magistrats et greffiers. Et par la prestation d’un humoriste, de slam et le sketch de plaidoiries sur le podium pour sensibiliser sur les VBG dans notre société. Cette cellule est l'œuvre des jeunes étudiants de l'université du CEFOD soucieux d'évoquer les maux qui font souffrir plusieurs femmes.
Pour la coordinatrice de la cellule Mme Badané Senaté Mélanie, l'objectif de son organisation est d'apporter une part de contribution à la lutte contre la VBG. « C’est un fléau qui prend de l'ampleur dans notre société. Les victimes sont de plus en plus nombreuses. Il est de notre devoir à nous tous, chacun à son niveau et à sa manière de dénoncer ses pratiques néfastes », dit-elle.
Elle ajoute que la cellule se focalisera plus sur les procès fictifs, les plaidoiries, les caravanes de sensibilisation et les conférences-débats aux thématiques des VBG, a-t-elle dit. Ces différentes activités permettront à la cellule d'atteindre un maximum de personnes qui à leur tour relayeront le message autour d'eux.
Enfin, elle demande aux personnes de bonnes volontés désireuses d'appuyer cette initiative de ne pas hésiter à apporter leur appui technique, financier ou matériel pour permettre la réalisation des activités de la cellule dans les jours à venir.
Noël Adoum
C'est par un communiqué rendu public ce 8 février 2023 que le club de deuxième division de N'Djamena, GALACTIK FC a annoncé la désignation de l'un des gardes rapprochés du Président de la Transition en la personne de Ousmane Adam Dicky, Président d'honneur de leur club.
Selon le communiqué c’est après délibération de l'assemblée générale extraordinaire tenue hier, 7 février au siège du club, « M. Ousmane Adam Dicky a été désigné Président d'honneur de GALACTIK FC ».
Oumar Adjib Koulamallah, responsable du club dit être heureux et encourage les autorités de transition à faire davantage pour le football. « Je suis content que les gens qui entourent le président de transition aient compris l’utilité du sport et du football en particulier. Ils aident la jeunesse en s’investissant personnellement afin de changer positivement cette passion qui nous tient tant », a-t-il confié à notre micro.
Abderamane Moussa Amadaye