lundi 30 décembre 2024

Journal

Journal (1038)

Dans le cadre d’une tournée de visite de travail dans les différentes agences de la caisse nationale de la prévoyance sociale, le directeur national Rozi Mamaye a eu une séance de travail avec les retraités des deux Logone et de la Tandjilé au siège de l’agence de la CNPS de Moundou. Objectif : échanger sur les conditions de paiement de leur pension.

Béssané Denis secrétaire général du syndicat des retraités du privé et du parapublic des deux Logones et la Tandjilé dans son intervention a égrainé quelques doléances de ses collègues.  C’est entre autres : le retard dans le paiement des pensions, la lenteur du traitement et l’envoi des dossiers des veuves après l’enquête de moralité, le manque de prise en charge sanitaire des retraités, etc. « Et pourquoi quand un retraité meurt les orphelins n’ont pas droit à la pension ? », s’interroge M. Béssané.

Il enchaîne en soutenant que les retraités gèrent une vie très malsaine dans leurs foyers. Comment peut-on vivre avec une pension de 22 000 francs pendant 91 jours ? Est-ce un péché de mettre les retraités tchadiens au SMIG de 60 000 francs CFA ? Les retraités réclament la valorisation de leur pension pour leur permettra de supporter les charges.

Rozi Mamaye a dit prendre acte des difficultés énumérées. Il a fait la promesse de les transmettre à qui de droit. M. Mamaye a instruit les chefs d’agence locale à travailler d’arrache-pied tous les dossiers avant leur transfert au siège central. Cette procédure permettra d’éviter le retard. « L’agence n’est pas faite pour faire des recettes, mais plutôt servir les personnes de troisième âge », a conclu le directeur. La remise des matériels didactiques au syndicat des retraités a mis fin à la rencontre.

Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse

L'association des filles mères pour l'Entraide Social et le Développement lance une caravane de sensibilisation des filles mères qui s'est déroulée ce samedi 25 février à la Maison de Culture Baba Moustapha à N’Djamena.

C'est pour éveiller la conscience des jeunes filles mères, promouvoir l'éducation, l'encadrement des jeunes filles mères pour une intégration dans la vie active, partager les expériences et recevoir les conseils des filles mères que cette caravane est lancée.

C'est sous le thème « jeune fille mère, soit optimiste, ton avenir est dans ta main » que ces filles s'échangeront durant plus d'une semaine du 25 février au 07 mars. Plusieurs activités sont au programme pour sensibiliser les parents et les filles ignorantes de la situation d’une fille mère, souligne Mme Dewala Bantar Pauline, présidente de l’association des filles mères pour l'Entraide et le Développement, « ces filles n'ont pas choisi d'être filles mères, mais ce sont les circonstances de la vie. Dès lors, la discrimination, l'intimidation, la négligence à leur égard sont injustes ». C'est ainsi que son association tente de les accompagner, de les assister et de les orienter afin qu'elles soient optimistes pour intégrer la vie active

« Nous ne devons en aucun cas prendre ce problème à la légère. Cette situation peut freiner le développement socioéconomique de chaque communauté où vivent ces filles mères et engendrer de la violence, de la pauvreté et de la solitude en limitant leur participation au développement de leur localité », dit M. Hassan Ali Oumar, Secrétaire général adjoint de la mairie centrale, représentant madame la Maire.

Narhinguem Anastasie

Quatre mois après les évènements du jeudi 20 octobre 2022, appelés communément « jeudi noir » par certains partis politiques et les militants de la société civile, la Commission nationale des Droits de l'Homme (CNDH) a rendu public son rapport sur ces évènements.  Un rapport qui n’épargne ni le gouvernement d’union nationale, ni la présidence de transition. Le président de la CNDH a été convoqué à la présidence.

La présidence tchadienne n’a pas apprécié ce rapport. Le président de la CNDH M. Mahamat Nour Ibédou a été convoqué pour explications. Il a défendu le contenu du rapport en maintenant tout ce qui a été écrit. Et a affirmé à la présidence de le de le démettre ou de trouver quelqu’un d’autre plus soumis. M. Ibédou nommé au début de la première phase de transition n’a pas cessé d’affirmer son indépendance vis-à-vis de la présidence et de la primature.

C’est un rapport qui accable la présidence de Mahamat Idriss Deby Itno et le gouvernement d’union nationale de M. Saleh Kebzabo. Le contenu de l’enquête qui a été menée auprès des victimes, dans les hôpitaux, chez les forces de l’ordre parle d’un total de 128 manifestants tués sur toute l'étendue du territoire national, 518 blessés recensés dans les différents hôpitaux et centres de santé, 943 personnes arrêtées et 12 personnes sont portées disparues. « La CNDH n’a pas pu obtenir les informations relatives aux personnes disparues ailleurs qu’à N’Djamena » dit le rapport. Pas plus tard qu’il y a deux jours dans une tournée en Europe pour expliquer le point de vue gouvernemental, le ministre de la Communication a affirmé sur le plateau de TV5 Afrique qu’il ne s’agit plus d’une cinquantaine de morts, mais 73. Le rapport de la CNDH va plus loin.

Il faut noter que le récapitulatif de ces manifestations après les audiences foraines du procès de Korotoro, donne un effectif de 943 arrestations, 435 détenus, 265 personnes condamnées, 158 autres inculpées et 487 sont libérées. Le rapport doigte les militaires de la présidence et des civils lourdement armés responsables des massacres.

Dans le même rapport, la CNDH recommande au Gouvernement de réparer les préjudices subis par les victimes innocentes de ce 20 octobre 2022, de libérer toutes les personnes arrêtées lors des manifestations de ce « jeudi noir », de prendre des mesures pour garantir la sécurité des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme dans l’exercice de leurs métiers.

La CNDH appelle aussi les partis politiques de respecter les lois et les textes de la République, de privilégier le dialogue et la négociation lors des revendications politiques, de promouvoir l’unité nationale et faire prévaloir l’intérêt général. De plus, le rapport demande aux partenaires du Tchad d'accompagner le gouvernement pour une transition politique apaisée, d’encourager et d’appuyer l’organisation des missions de monitoring.

Dans ce rapport, la CNDH rappelle que le 20 octobre 2022, plusieurs villes du Tchad, dont la capitale N’Djaména, ont été le théâtre de marches de protestation contre la prolongation de la durée de la transition et le maintien du Général Mahamat Idriss Deby Itno à la tête du pays pour 24 mois supplémentaires. C’est une des recommandations adoptées par le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Des recommandations qui ont suscité un vif mécontentement au sein d’une partie de la population tchadienne, parce que contraires aux engagements pris par le Conseil Militaire de Transition (CMT) pour donner suite au décès du président Idriss Deby Itno en avril 2021. Le CMT promettait de rendre le pouvoir à un gouvernement civil à l’issue d’une transition de 18 mois.

À la suite de cela, des marches de protestation ont été organisées dans les villes de N’Djaména, Bongor, Doba, Sarh et Mongo en dépit de leur Interdiction par un arrêté du ministère de la Sécurité Publique et de l’Immigration. Ces manifestations ont été violemment réprimées par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), causant des graves violations des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

Le rapport d’enquête de la CNDH a concerné essentiellement les villes les plus touchées par la répression notamment N’Djaména, Moundou, Doba, Koumra et Sarh, dit le document.

Narhinguem Anastasie

Les enseignants nouvellement intégrés à la Fonction publique, officiellement affectés dans les établissements scolaires, sont déjà en grève. La rédaction est allée dans deux établissements ce vendredi 24 février constater les faits qui font réagir les chefs de ces établissements sur les impacts de cette grève.

Premier arrêt le lycée technique commercial (LTC). Dans la cour certains élèves se sont regroupés entre amis, d'autres sont dans les salles de classe suivre les cours. M. Abdelsalam est le proviseur de ce grand lycée de la capitale tchadienne, N’Djamena, « effectivement nous avons eu 22 enseignants nouvellement intégrés et affectés officiellement à notre établissement ». Il soutient qu’étant donné qu'ils sont venus lorsque l'année scolaire a démarré, il n’a utilisé que 5 de ces enseignements. « Ils ont chacun un emploi du temps normal, mais leur absence entrave la progression des cours parce qu'ils sont réguliers dans les salles de classe, sont compétents et appréciés. Et maintenant ils sont en grève, cela nous paralyse. C’est pourquoi certains élèves flânent dans la cour », dit-il.

Il souligne que le lycée a des nombreux d'enseignants, qu’un réaménagement des emplois du temps n'est pas à exclure bien que ce n’est pas pédagogique. « Nous sommes obligés de permettre aux enfants d'étudier normalement, en attendant qu'une solution soit trouvée », soutient-il.

Deuxième arrêt Collège d’Enseignement général Félix Éboué II. NGuedoumadje Donoassingar est le Directeur administratif, « c'est bien vrai, quand on est déjà intégré, on devrait être positionné avec le salaire. Mais présentement ils sont en grève, cela joue sur le calendrier scolaire ». Aux heures des grévistes, les élèves restent dehors. L’établissement craint les risques des bagarres entre les élèves et la perturbation des autres classes par les élèves bien que les surveillants fassent de leur mieux pour encadrer les élèves. M. Donoassingar affirme le collège n’a pas les moyens de recruter d'autres enseignants. Des professeurs ont déjà été recrutés en début de l'année scolaire. Deux pour histoire-géographie et 2 d'autres pour l'anglais. Il plaide pour que l'État résolve ce problème vite pour permettre aux élèves de passer les examens qui seront organisés dans bientôt.

Ousmane Bello Daoudou

Les agents de la société Tchadienne des postes et de l'épargne (STPE) ont fait un sit-in ce mardi 21 février 2023 dans les locaux de la Direction de la STPE où ils ont exprimé leur mécontentement en dénonçant leurs conditions de travail.

« Nous les travailleurs de la STPE, nous revendiquons nos 9 mois de salaire et le versement sans condition de nos cotisations sociales à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) et à la Caisse Nationale des Retraités Tchadiens (CNRT) suspendu depuis 2015. Nous demandons le départ de la Direction Générale inopérante et exigeons la nomination des cadres de la STPE », disent les agents. « Le ministre des Postes que faites-vous dans votre bureau ? La méchanceté du ministre des Finances », sont entre autres, ce qu'on peut lire sur les pancartes tenues par certains manifestants.  D’autres ont les marmites et les sacs vides en main, en disant « la faim va nous tuer ».

Selon M. Dédéo Warpalé David, secrétaire général du syndicat national des postes et télécommunication (synapostel), la STPE et ses employés sont plongés dans une situation de crise depuis plus de 7 années et accumulent plus de 10 mois d'arriérés de salaire. Selon lui, plusieurs actions pour trouver des pistes de solutions ont été explorées malgré les instructions des plus hautes autorités, le ministère des Finances s'abstient de l’exécuter pour des fins inavouées. Les agents font référence à la lettre n°1483 datant du 20 octobre 2021, destinée à envisager un plan d'épuration des dettes bancaire dont le montant est de 863.282888f et celle de 28 juillet 2021 sous le n°268 sur instruction du PCMT d’allouer 1% de droit d'accise, expliquent-ils.

Le SG souligne que le ministère de tutelle avait déclaré que la promesse de 1% de droit d'accise sur la téléphonie mobile serait appliquée en janvier 2023 mais jusqu'à présent, rien n'a été et de surcroît, la STPE est omise du budget 2023.

Le Synapostel dit être dépassé par la situation. Et donne un délai de 3j ours aux autorités responsables des dossiers STPE pour trouver une solution urgente. Passé ce délai, ils entendent entreprendre des actions des grandes envergures et le ministère des Postes et de l'Économie numérique et celui des Finances et du Budget seront responsables des conséquences qui en découleront.

Narhinguem Anastasie

Les nouveaux intégrés à la fonction publique revendiquent leur mandatement et les arriérés de salaires depuis leur prise de fonction, c’est ce que martèle le porte-parole du Collectif des nouveaux intégrés (CNI) du ministère de l'Éducation nationale affilié au Syndicat National des Professionnels de l'Éducation du Tchad (SYNAPET/ UST) et au Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), M. Neuzilka Emmanuel.

Selon M. Neuzilka Emmanuel, depuis leur prise de service en octobre 2022, ils se sentent abandonnés par le gouvernement, car ni leur mandatement ni leurs arriérés de salaire n’ont été perçus par les nouveaux fonctionnaires. « Nous sommes intégrés depuis juin 2022 pour les uns, et août 2022 pour les autres. Depuis, nos dossiers sont bloqués pour des raisons politiques. À l'heure où je vous parle, nous totalisons 5 mois de service sans salaire ».  Pour le porte-parole, cette lenteur ou mauvaise foi les oblige à se constituer en collectif pour défendre leur cause et dénoncer les pratiques clientélistes des agents de la solde qui rançonnent avant de faire passer le rappel ou les arriérés. Des démarches ont été menées pour rencontrer les responsables concernés pour des explications, mais sont restées sans suite. « Nous avons demandé de rencontrer le ministre de l'Éducation et le Premier ministre, mais sans succès », dit-il.

Selon M. Neuzilka, les syndicats ont pu rencontrer le ministre de la Fonction publique à ce sujet, qui affirme ne pas être au courant des dossiers et se dit surpris.

Le collectif lance un préavis de grève d'une semaine qui s'expire ce lundi 20 février. « Nous avons décidé d'aller en grève pas pour refus de travailler, mais par manque d'énergie. Un sac vide ne tient jamais debout. Nous n'avons rien à manger, nous ne pouvons pas prendre en charge nos familles ni payer nos loyers. Nous sommes lourdement endettés », dit-il.

Narhinguem Anastasie

Arrêté le 26 décembre 2022 aux alentours de 20h à son domicile au quartier Paris-Congo dans la commune du 6e arrondissement de N'Djamena, le Président du parti, Front Populaire pour le Redressement (FPR), Mahamat Abdelkader Oumar alias Baba Laddé a été libéré dans la nuit du 17 février. Son état de santé s’est dégradé et il est psychologiquement abattu a confié son porte-parole, Ben Morazi à Ialtchad.

Contacté au téléphone, le porte-parole du FPR confirme que son chef a été libéré hier, « il a été déposé à 22h chez lui par 7 personnes en Toyota de la Direction générale des renseignements généraux », dit-il.

Rien ne leur a été notifié, dit-il, « le 24 nous étions à Dourbali pour fêter avec nos parents peuls chrétiens suivis d'une sortie médiatique. Et après son arrestation une équipe est allée sur le lieu pour faire des investigations sur le mobile de notre déplacement », a-t-il expliqué. Il rajoute, « le pasteur a été interrogé, mais rien n'a été signalé. Ils ont fouillé partout, ils ont mis nos téléphones sur écoute, mais ils n'ont rien trouvé de grave contre notre chef », a-t-il dit. Au sujet de l'État de santé du président du FPR, Ben Morazi affirme, « Babba Laddé est gravement malade. Depuis ce matin, il est sous perfusion. Actuellement, il est même couché ». Il poursuit, « son médecin est venu, il l’a mis sous perfusions et nous a confié qu'il est psychologiquement fatigué. Il a des troubles et a eu une intoxication alimentaire », dit-il.

Interrogé sur le dossier judiciaire, Ben Morazi affirme qu'il a été arrêté sans passer par la justice. Il qualifie cette arrestation d'illégale. « M. Baaba Laddé n’a reçu aucun mandat d'arrêt, ni de convocation ou de dépôt », tempête M. Morazi.

Abderamane Moussa Amadaye

Les membres de la plateforme de la lutte contre l'accaparement de terre ont organisé une conférence de presse ce samedi 18 février 2023 dans les locaux de la radio FM Liberté. Une rencontre qui démarre les activités de la lutte contre l'accaparement de terre dans les deux provinces des Logones.

Cette deuxième conférence de presse parle essentiellement l'aspect judiciaire. Plusieurs participants étaient présents particulièrement les avocats. Selon les organisateurs, dans la sous-préfecture de Deli dans la province de Logone occidentale, un projet de création de zones économiques est en cours, mais les habitants de cette localité protestent contre cette décision et qualifient le projet d’expropriation pire et simple.

Pour Maïdessem Dionadji, coordonnateur de la plateforme de la lutte contre l'accaparement de terre, tout le monde a besoin du développement, mais on ne force pas le développement. « Le gouvernement est en train d'exproprier les habitants de cette localité sans le respect des lois 23 et 25 », s’insurge-t-il.

Le coordonnateur de l'Alliance des coopératives et Mutuels du Tchad, Job Kodjindo met en garde le gouvernement, « cette affaire qui risque de ramener le pays en 2022, car le peuple tchadien a assez pleuré ». Comment se fait-il que l'État décide d'octroyer une localité qui abrite sa population à une société sans explication convaincante ? Est-il possible ? S'interroge Dr Noudjalbaye Djimounta. Il ajoute que plusieurs correspondances envoyées aux autorités pour avoir des éclaircissements sont restées sans réponse jusqu'aujourd’hui, dit-il

Pour les avocats de la plateforme, personne n'est contre la création des zones économiques, mais que cela se passe dans le respect des normes. « Tel qu’on voit les choses, comment vont faire les habitants de cette localité ? Où iront-ils ? Avant de créer une zone économique, les autorités devraient bien réfléchir à où envoyer les paysans ? D'autant plus que l'objectif recherché ou attendu de cette création d'une zone économique est douteux », disent les avocats.

En fin, les protestataires affirment qu’ils saisiront les juridictions nationales, voire internationales, sur cette affaire.

Narhinguem Anastasie

Le secrétaire général de la Confédération indépendante des syndicats du Tchad (CIST) a organisé un point de presse ce samedi 18 février 2023 au CEFOD. Objectif : informer l'opinion nationale et internationale du choix du Tchad pour abriter le siège de la fédération internationale des syndicats d'Asie et d'Afrique (IFAATU) et aussi la désignation du SG de la CIST au poste de secrétaire chargé aux affaires africaines.

Pour Mahamat Nassaradine Moussa, la IFAATU a été créée en février 2019 à Rabat au Maroc. Cette organisation regroupe 46 confédérations réparties dans 30 pays d'Asie et d'Afrique, son dernier congrès a porté son choix sur le Tchad pour abriter son siège international et a désigné le CIST comme secrétaire chargé des affaires africaines.

Pour M. Nassaradine Moussa l'organisation qu'il représente est un central syndicat qui a pour objectif de défendre les intérêts moraux des travailleurs de secteur public et privé, qui regroupe en son sein tous les syndicats du Tchad à savoir le syndicat des enseignants du Tchad, le syndicat des travailleurs des eaux, le syndicat des enseignants vacataires et contractuels du Tchad, le syndicat des veuves et retraités du Tchad, a-t-il dit. Il demande à tous les travailleurs d'accomplir d'abord leur devoir avant de revendique ensuite leur droit. Et au gouvernement de respecter ses engagements vis-à-vis des travailleurs.

Ousmane Bello Daoudou

Alors que Mahamat Ahmat Lazina, président du Mouvement National pour le Changement au Tchad (MNCT) a annoncé sa rentrée politique 2023 pour le samedi 18 février au Stade de Diguel, la Cour Suprême (CS) par une ordonnance lui a retiré le titre et la qualité pour agir au nom de sa formation politique jusqu'à la tenue du prochain congrès et suspend la tenue de son rassemblement pour défaut de qualité. Et c’est une faute grave selon la CS. M. Lazina qualifie la décision de complot. Et martèle que l'ordonnance N°5, signée par le président de la CS, M. Samir Adam Annour, diffusée sur les réseaux sociaux est un vice de procédure.

« C’est un complot politique orchestré de toutes pièces me mettre les bâtons dans les roues afin que la rentrée de notre politique n'ait pas lieu », a-t-il écrit sur l'une de ses plateformes digitales, l’ancien ministre de l'Environnement Mahamat Ahmat Lazina. Pour lui, l’ordonnance est entachée d'irrégularités, « il y a un vice de procédure », a-t-il expliqué. Il rajoute « l'autorisation de fonctionner délivrée en 2016 par le ministère de l'Intérieur montre blanc sur noir que M. Ibrahim Abdramane Ahmat n'est pas le secrétaire général adjoint (SGA) du MNCT, il était secrétaire national chargé de la presse. Mais la CS dans son ordonnance à notre grande surprise, nous interdit l'organisation de notre rentrée politique au stade de Diguel, est-ce que ce dernier l'a saisie au nom du MNCT en sa qualité de SGA alors qu'il ne l'est pas? C'est à vous d'en constater la véracité, souligne Lazina. « Une telle décision relève du Tribunal de Grande Instance de N’Djamena, non pas de la CS », dit-il.  Il qualifie cette ordonnance d’illégale, d’infondée et de boiteuse. « Comment peut-on consolider la démocratie dans notre pays à l'allure où vont les choses ? », s’interroge M. Lazina.

Toutefois, le leader du MNCT accepte surseoir à la décision d'organiser le rassemblement. Et affirme, « la justice est instrumentalisée et l'objectif du gouvernement est d'organiser un autre 20 octobre ». Lazina confie qu'il ira écouter la CS, « nous allons rencontrer, écouter le président de la CS lors de notre prochaine audience, pour entendre de lui-même, peut-être qu'il est induit en erreur », a-t-il déclaré. Il poursuit, « ils veulent supprimer le multipartisme et revenir au parti unique ou à un régime dictatorial. Nous ne baisserons pas les bras. Nous sommes prêts à payer le prix de la démocratie au Tchad, nous ne reculerons pas ».

Abderamane Moussa Amadaye

  1. Arts & Culture
  2. Musique
  3. Mode-Beauté

-Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

  1. Divertissement
  2. Sports
  3. Mon Pays

Votre Publicité sur Ialtchad Presse