Dans un communiqué rendu public ce 13 novembre, le porte-parole du gouvernement M. Aziz Mahamat Saleh a relevé que son pays le Tchad membre fondateur de l'UA respecte les institutions et les décisions de cette institution panafricaine. Il souligne que le CPS de l'UA a apprécié favorablement l'évolution de la transition et n'a pas endossé les propositions soutenues et présentées par l'ex-ministre des Affaires étrangères tchadien, actuel Président de la Commission de l’UA dont l'intention est de sanctionner le Tchad et les Tchadiens, dit-il dans son communiqué.
Pour le porte-parole Aziz Mahamat Saleh, M. Moussa Faki Mahamat à des raisons qui lui sont propres et a décidé de méconnaître les décisions prises par la Conférence extraordinaire des Chefs d'États et de gouvernement de la CEEAC sur le Tchad, peut-on lire dans le communiqué. Selon lui, ces décisions étaient favorables et ont soutenu la transition au Tchad tout en désignant le Président Congolais et par ailleurs Président en exercice de la CEEAC comme facilitateur du processus.
Le ministre de la Communication estime que le CPS a toujours été du bon côté et cela remonte depuis le 14 mai 2021, date de la prise du pouvoir du Conseil Militaire de Transition (CMT) n'a pas été remise en cause ou assimilé à un coup d'État après le décès tragique du Maréchal Idriss Deby Itno. Le porte-parole affirme qu'hier en refusant les propositions du Président de la Commission de l'UA, le CPS «est resté cohérent par rapport à ses anciennes décisions», explique-t-il.
M. Aziz Mahamat Saleh, « le Tchad a mené une transition saluée par la communauté internationale avec un dialogue réussi qui a débouché sur la prorogation de 2 ans supplémentaires et la formation d'un gouvernement d'union nationale dont l'objectif reste l'organisation d'élections libres et transparentes ».
Par la voix du ministre de la Communication, le gouvernement salue et félicite les décisions du CPS « tendant à ne pas sanctionner le Tchad, mais plutôt de l'accompagner pour une transition réussie ».
Pour conclure, M. Aziz Mahamat Saleh appelle les partenaires du Tchad d'une manière générale et surtout ceux de l'UA en particulier à la responsabilité et à la clairvoyance afin qu'ils puissent accompagner le pays de Toumaï dans ce moment charnière et historique pour garantir la paix, réconcilier les Tchadiens et d'organiser des élections libres et sincères.
Abderamane Moussa Amadaye
Le Conseil Paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) réuni en visioconférence, il y a 2 jours, sur la situation politique du Tchad. Pour l’instant pas de sanctions, mais le président de la commission ne semble pas avoir dit son dernier mot.
Au sorti du Dialogue National Inclusif et souverain (DNIS), les résolutions et recommandations autorisent Mahamat Idriss Deby à diriger le Tchad en tant que président de Transition pour un mandat de 24 mois avec la possibilité de se présenter aux élections présidentielles. Décision qui n’est pas partagée par certains citoyens tchadiens qui ont manifesté pour exprimer leurs mécontentements le 20 octobre dernier. La manifestation a été violemment réprimée par les forces de défenses et de sécurités du pays.
Quelques jours plus tard, le président de la commission de l’UA Moussa Faki a soumis un rapport sévère à la session du CPS ce 11 novembre 2022. Un rapport dans lequel il est dit en substance, « face au refus des autorités de transitions de respecter la période de transition convenue de 18 mois, ainsi que l’interdiction faite aux membres du Conseil Militaire de Transition (CMT) de se présenter aux prochaines élections », des sanctions seront appliquées. L’UA affirme que des mesures nécessaires sont à prendre contre les autorités tchadiennes pour non-respect des engagements pris. M. Faki appelle en effet le CPS à condamner fermement les meurtres, tortures, arrestations et emprisonnements arbitraires de centaines de civils lors de la manifestation sanglante du 20 octobre.
Dans ce même rapport, Moussa Faki exige la libération des prisonniers et l’ouverture d’une enquête sérieuse et crédible. Lors de la réunion en visioconférence de ce 11 novembre, après examen du rapport présenté par le président de la commission, les membres de cette institution ont désavoué M. Faki en refusant de sanctionner N’Djamena. Il s’avère que le CPS n’est pas parvenu à un accord sur la question. Le dossier tchadien est reporté à une autre assise.
Les réactions des autorités tchadiennes disent que le Tchad ne sera pas sanctionné. Cette décision a poussé le président de transition de se fendre d’un « Dieu est Grand » sur sa page Facebook, remerciant Dieu d’avoir échappé aux sanctions. Des opposants au pouvoir de N’Djamena, quant à eux, disent attendre la prochaine rencontre pour voir la junte frappée par les sanctions. Des sources proches de la présidence de la commission de l’UA se défendent de tout acharnement de Moussa Faki sur la transition tchadienne.
Dontienne Rakindang
Narhinguem Anastasie
L’union des étudiants de l’université HEC-TCHAD a organisé une conférence débat sous le thème « système LMD comment réussir à l'université» ce samedi 12 novembre. Cette conférence s’est déroulée au sein de l’universitaire au quartier Ndjari dans la commune du 8e arrondissement de la ville de N’Djamena.
Organisée pour permettre aux nouveaux étudiants de comprendre l’implication de ce système connu sous le sigle LMD( licence Master Doctorat) qui marque un tournant et s’est voulu décisif à travers la volonté de placer l’étudiant au centre du système universitaire.
Selon Josué Aleva Zlama juriste politologue le système LMD est un système qui a pour finalité de voir l’étudiant investit d’une nouvelle mission, celle d’être acteurs et de prendre en charge son apprentissage. « Ainsi, l’histoire individuelle, la personnalité, la parole, le point de vue de l’étudiant ont acquis une certaine reconnaissance dans l’espace universitaire », dit-il.
L’historique du système est la remise en cause de l’ancien système qui était sur la transmission unidirectionnelle des connaissances à l’étudiant né à Paris en 1998 avant de faire son entrée dans le CAMES ( Conseil africain et Malgache pour l’enseignement supérieur) et intégré au Tchad en 2009, souligne-t-il.
Josué Aleva ajoute que les objectifs de ce système sont de permettre l’amélioration et la modernisation du système pédagogique, d’organiser des parcours des formations souples et performantes valorisant l’orientation progressive de l’étudiant, de répondre aux besoins de formation continue en permettant la validation des acquis professionnels, etc.
Au moment de son admission dans une université ou institut appliquant le système LMD, le bachelier choisit l’un des domaines qui s’inscrit dans une licence généraliste aux conditions et modalités fixées par l’université où l’institut. L’étudiant peut repartir les enseignements du programme sur un maximum de 3 ans. « La planification d’un programme d’une année d’étude étalée dans le temps et les évaluations associées font l’objet d’une convention établie au moment de l’inscription. Cette convention est révisable annuellement. Le plan précise les examens que l’étudiant présente chaque année », affirme-t-il.
Pour le parcours des formations en semestre, le diplôme est découpé en semestres à raison de 30 crédits par semestre. « On valide 1 semestre et non une année», explique-t-il. La licence est découpée en 6 semestres qui est égal à 180 crédits, le master est organisé en 4 semestres qui est égal à 120 crédits et le doctorat en 3 ans après le master. Dont 180 + 120 = 300 ( éventuellement 180 crédits de doctorat = 480 crédits, conclut-il.
Haoua Adoum Ibeth
La plateforme de la société civile de la ville de Moundou vole au secours des manifestants, arrêtés et emprisonnés à la maison d’arrêt de Moundou, lors de la marche du 20 octobre.
Ils sont 18 détenus parmi lesquels 2 mineurs à bénéficier des dons composés de vivres accompagnés d’une enveloppe de 200 000 milles francs ce samedi 12 octobre. C’est une initiative de la plateforme de la société de la ville de Moundou, cette visite il faut rappeler s’inscrit dans le cadre des évènements qu’a connu la ville de Moundou. Mbainaissem Sylvain porte-parole de ladite plateforme encourage les détenus avant de lancer un appel à l’endroit du ministre de la Justice d’agir dans un meilleur délai afin de statuer sur le sort de ces détenus, selon ses propres termes. « Nous demandons au ministre de la Justice d’instruire le juge en charge du dossier ou figure les mineurs », selon lui poursuit-il.
Après la maison d’arrêt, l’équipe de Simeon s’est rendue au chevet des blessés à l’hôpital central de Moundou. Objectif : poser le même acte, malheureusement certains blessés faute de prise en charge ont regagné le quartier, selon quelque blessé rencontré surplace. Et pourtant le ministre de la Santé lors de son passage pour évacuer a instruit le directeur de la prise en charge des blessés, une enveloppe de 100 000 francs est remis à chaque blessé en plus de dons, les blessés de l’hôpital adventiste ne sont pas du reste.
Mbaiwanodji Adrien
Ce 11 novembre a eu lieu la cérémonie de passation de service à la Direction générale de la Police Nationale (DGPN). Le directeur général de la police sortant M. Moussa Haroun Tirgo a remis le bâton de commandement au directeur entrant, M. Hissein Doudoua Hamid.
Moins d'un mois après les manifestations qui a eu lieu le 20 octobre dernier à N'Djamena et dans plusieurs autres villes du pays, le Président de transition Mahamat Idriss Deby Itno a réaménagé la sécurité. À la police, le « baministe » Général Tirgo quitte le navire de la police et fait place au Contrôleur Général de Police de 3e grade Hissein Doudoua. Il est aussi un ancien DGPN. Aussitôt le décret est rendu public, l'opposant Yaya Dillo, un des acteurs de la manifestation a fourni des explications qui semblent peu convaincantes. Il affirme que l'ancien DG de la police avait refusé de participer à la réunion de sécurité tenue la veille de la manifestation sanglante et parallèlement au massacre de ce jour . Selon Dillo, l'absence de Tirgo de cette réunion a été à l'origine de son départ.
À la cérémonie, le ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration M.Idriss Dogony Adiker a soutenu que les membres nouvellement nommés doivent veiller sur chaque policier et policière pour la bonne marche de l'institution. Pour lui, dans cette phase 2 de la transition qui vient de commencer, la mission des policiers est de combattre toujours et sans relâche le terrorisme, la délinquance, l'insécurité et toutes les atteintes aux pactes républicains. Il poursuit que, « la Police nationale doit-être une police au service de sa population pour la protéger et la défendre». Il a évoqué l'attention particulière sur le renforcement des effectifs qui reste en bas du ratio. Le contrôle biométrique enclenché pour la maîtrise de l'effectif réel de la police nationale permettra d'apporter une solution à la problématique du ratio Police/Population qui est actuellement de 1/1450 au lieu de 1/100. Il conclut que l'ultime objectif de cette réforme entreprise par le gouvernement de transition est le redressement de ce corps.
Le directeur entrant M. Hissein Doudoua Hamid a demandé au gardien de la paix de redoubler d'ardeur et d'avoir à l'esprit la responsabilité essentielle qui est reliée à la protection de la personne et de leurs biens. Il s'engage à poursuivre toutes les réformes qualitatives de son prédécesseur car l'administration est une continuité, dit-il.
Noël Adoum
Le Parti des Démocrates pour le Renouveau ( PDR ), le Parti Al -Takhadoum et quelques Associations de la société civile ont organisé un point de presse ce 10 octobre 2022 au centre Al-Mouna sur leur participation à la manifestation du 20 octobre 2022.
Dans sa déclaration le président du parti des Démocrates pour le Renouveau Izadine Ahmat Tidjani que le PDR avait lancé un appel à une manifestation pacifique le 20 octobre pour la justice et l’égalité. Cependant selon le président de PDR l’appel à manifestation du 20 octobre 2022 a été détourné à d’autres fins le 19 octobre 2022 à minuit par les transformateurs qui voulaient coûte que coûte arriver au pouvoir.
Le président du PDR dit informé l’opinion nationale et internationale que son parti n’a aucun accord ni avec les Transformateurs, ni avec tout autre parti ou organisation qui a pour but de former un gouvernement parallèle où une intention de déstabiliser les institutions de la République.
Il rappelle que l’appel fait par le président du parti Les Transformateurs pour la création de son Gouvernement du peuple était un acte très grave pour les partis politiques épris de la paix et de la bonne gouvernance. C’est pourquoi le PDR avait informé ses militants dans certains arrondissements de N’Djamena et des provinces de ne pas prendre part à la manifestation.
Pour conclure, le président appelle les autorités de la transition à libérer des prisonniers afin d’apaiser la situation et de privilégier le dialogue afin d’unir les Tchadiens et de préserver la paix durable.
Donatienne Rakindang
À travers son projet « réponse humanitaire d’urgence en matière de sécurité et produit non alimentaire pour les ménages les plus vulnérables touchés par les inondations dans le Logone occidental », l’ONG Action Contre la Faim a organisé une campagne de distribution des Kits NFI et CASH non conditionnel aux sinistrés des inondations de la commune de Moundou ce jeudi 10 novembre 2022 via l’Association tchadienne pour la non-violence.
Plus de 1180 ménages issus des quartiers Djarabé1, Djarabé 2, Guelkoura 1 et Guelkoura2, et le quartier Guelbé dans le 3e et 4e arrondissement de la bénéficient de cette assistance. Mouarabaye Traognangar, responsable des programmes sécurité alimentaire et moyen d’assistance, déclare que cette opération s’inscrit dans le cadre d’assistance humanitaire aux sinistrés suite aux énormes dégâts causés par les inondations.
Il faut dire qu’une grande partie de la population s’est réfugiée dans les salles de classe des établissements publics de la ville de Moundou. Pour éviter le doublon d’intervention, martèle-t-il, une évaluation a été faite sur les critères de vulnérabilité définie avec la communauté, le tout accompagné d’un comité de plainte et de ciblage qui ont accompagné les enquêteurs de porte en porte pour vérifier l’état des ménages.
C’est un don composé d’un kit Nfi et un kit ménagé non alimentaire composé de deux couvertures, deux moustiquaires, deux bidons de 20litres, deux bâches, deux sakanes, douze boules de savons, et un sceau de 15 litres conditionné dans un sac de 100 kilos servant d’emballage, et aussi une somme de 21.000 francs CFA. De complément alimentaire.
Les besoins des sinistrés sont énormes, mais le budget alloué ne peut pas couvrir toute la ville de Moundou. « Il y a beaucoup de quartiers qui sont inondés. On n’a pas pu toucher tout le monde. Les moyens limités ne nous permettent pas d’aller au-delà du besoin exprimé », déplore Mouarabaye Traognangar.
Mbaiwanodji Adrien
Une conférence-débat sous le thème la réconciliation s’est tenue ce jeudi 10 novembre à l’université Hec-Tchad une occasion pour quelques étudiants qui ont participé de donner leurs avis. Vox pop.
Pour Zenaba Mahamat Moustapha étudiante en IAG informatique appliquée à la gestion, cette conférence est très importante et enrichissante, parce que l’accent est mis sur la réconciliation entre les fils du Tchad. « J’espère qu'un jour le Tchad sera réconcilié et Uni » dit-elle. Zenaba affirme que le regard de tout le monde est porté sur la jeunesse pour un Tchad où on parlera du vivre ensemble « et là il faut que la jeunesse se batte pour la paix et réconciliation nationale ».
Hamdan Hissein Okori, étudiant en communication des entreprises niveau 3 se dit satisfait. Il souligne que cette histoire racontée par la panelliste est émouvante. « C’est un réel problème qui handicape les Tchadiens et met à mal le vivre ensemble. L’histoire du roi Salomon dont elle nous raconte est non seulement touchant, mais c’est un exemple a copié », dit-il.
Ahmat Youssouf Administration et gestionnaire administrative soutient que cette conférence est présentée au moment où le Tchad a vraiment besoin de réconciliation. Il en ajoute qu’avec cette situation, il faut que les Tchadiens pratiquent la tolérance, l’acceptation de l’autre malgré ses différences ethniques, cultuelles et comportementales.
Narhinguem Anastasie
Une conférence-débat sur le thème « réconciliation » s’est tenue ce jeudi 10 novembre à l’université HEC-Tchad au quartier Ndjari dans la commune du 8e arrondissement de la ville de N’Djamena.
Cette conférence-débat a permis à la conférencière Dr Dorrit Van Dalen de rappeler aux participants l’histoire des évènements remarquables qu’a connue le Tchad. Elle s’est basée surtout sur un évènement qui s’est passé à Abéché et qui a causé la mort d’un homme né dans le Ouaddaï. Pour elle, la jeunesse tchadienne représente un grand espoir pour le pays. Que ces jeunes pratiquent la tolérance, le compromis et la réconciliation sincères. Dr Dorrit soutient que l’intérêt est de savoir: comment nous vivons? Comment, nous transmettons nos messages.
« La réconciliation est très importante pour le Tchad. Elle doit être inculquée dans la tête de tout Tchadien » souligne-t-elle. Les étudiants sont les plus concernés, car ils sont l’avenir et l’image d’un Tchad nouveau, ajoute-t-elle. « Tout ce que je retiens des Tchadiens depuis 30 ans que je vis parmi eux, ce que les Tchadiens se maîtrisent mieux face aux événements des crises » a-t-elle témoigné.
Elle a aussi abordé l’histoire de Doud Moura et Salomon. Pour elle Salomon est une source de savoir et de connaissances il comprend la langue des animaux et domine les djinns, dit-elle. Qu’est-ce que la connaissance ? D’où vient-elle ? Est-ce que la connaissance vient de Dieu ? Toutes les connaissances sont-elles bonnes ? C’est là le questionnaire accompagné de 7 thèmes de la réconciliation qui ont fait l’objet de cette conférence.
Quelques questions pertinentes sur la réconciliation ont animé la rencontre le vivre ensemble, Doud mourak, l’histoire de l’événement qui a eu lieu à Abéché, etc.
Haoua Adoum Ibeth
Le président du parti Alliance Nationale pour La Démocratie (AND), Salibou Gaba , de passage à Moundou a passé en revue la question socio politique du Tchad, notamment la manifestation du 20 octobre avec ses conséquences.
Dans ses propos, le président de L’AND se dit consterné par les évènements du 20 octobre. Il affirme que gouverner c’est prévoir, c’est anticipé, « nous acteurs politiques de l’opposition avions attiré l’attention des autorités sur ces risques qui pèsent sur notre pays, rien n’a été fait l’empêcher », a-t-il dit. Salibou Garba déplore les évènements qui se sont produits au lendemain du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) pour une transition consensuelle et apaisée. « Le mot apaisé est incompatible au regard des évènements du 20 octobre dernier, rien ne justifie ce déferlement sanglant ».
Le président de L’AND qualifie la sortie du Premier ministre de transition Saleh Kebzabo, d’une déclaration trop vite dite, « il est allé trop vite en besogne, il y a déjà un pas qui est en train d’être fait avec la mise en place d’une commission d’enquête internationale comprenant les Nations unies, l’Union africaine (UA) et la Commission économique d’Afrique Centrale (CEAC) ». Selon lui en dehors des forces de l’ordre qui détenaient des armes, il y avait des civiles à bords des voitures sans immatriculation ou à bord des motos le jour de la manifestation, tiraient sur les manifestants. Donc, seule l’enquête qui permettra de situer les responsabilités .
Nous sommes dans un pays où règne l’injustice et l’impunité. Lors du DNIS la plupart des intervenants ont mis l’accent sur la mauvaise gouvernance. Il prévalait déjà un climat de défiance, nous avons eu plus de 62 ans d’indépendance, mais les deux principales missions assignées à l’État n’ont pas été réalisée. C’est-à-dire construire un État digne de ce nom avec des institutions fortes, capables d’assumer leur responsabilité. C’est un échec, a-t-il ajouté. « C’est de l’inclusivité que peut naître un vrai consensus, un consensus réel. C’est de là que venir la paix. Pas d’un consensus bricoler, arracher. Nous devons aider la commission d’enquête internationale à faire son travail sur ce qui s’est passé exactement, situer les responsabilités, et non lancée des discrédits et des suspicions », dit M. Salibou Garba.
Mbaiwanodji Adrien