dimanche 24 novembre 2024

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Dans un point de presse organisé ce mardi 20 juin au Centre culturel Almouna, la coordination de la plateforme des chefs de Race et le comité ad hoc des Cadres du Guéra demandent le départ de toutes les autorités civiles et militaires du département. Et exigent la levée du couvre-feu instauré dans la localité.

Des Chefs de Race et les membres du Comité ad hoc des Cadres du Guéra résidants à N'Djaména disent être solidaires de l'accord signé le 9 mai 2023 à Mangalmé entre sédentaires et éleveurs nomades. Et elle œuvre jour et nuit pour pérenniser les acquis de l'accord pour arriver à une paix durable dans le département de Mangalmé, au Guéra et dans tout le Tchad, a affirmé M. Mahamat Bichara. Il déplore le non-respect de l'accord par les éleveurs nomades.

Il rappelle d'autres tueries notamment le 3 juin dernier qui ont fait 4 morts dans le village Ireygué. Toujours selon M. Bichara, la semaine dernière un cultivateur a été aussi froidement assassiné dans son champ au village Kidaré, à cela s'ajoute plusieurs cas de vol d’animaux, a-t-il déploré. « Ces actes sont une violation des accords par les éleveurs »

Selon M. Bichara, le 3 juin les forces de l'ordre à la poursuite de ces criminels ont rebroussé chemin laissant des civils poursuivre les meurtriers pour les arrêter quelques jours plus tard à la gare. Cette attitude des forces de l’ordre a agacé une foule survoltée et déchaînée. Elle a lynché deux personnes arrêtées. Ce qui a provoqué l'arrestation injuste de 9 personnes, a-t-il dit.

La plateforme exige que le couvre-feu instauré dans le département de Mangalmé de 20 heures à 5 heures du matin soit levé, « il limite les libertés des cultivateurs qui doivent vaquer à leurs occupations champêtres. Les arrestations des personnes innocentes doivent cesser. Elles doivent être libérées immédiatement ».

Le gouvernement est responsable de la sécurité des personnes et de leurs biens dans le département de Mangalmé, « il doit relever de leurs fonctions toutes les autorités civiles et militaires du département pour que la paix et la quiétude reviennent à Mangalmé », disent les membres de la plateforme.

Selon M. Bichara, les autorités civiles et militaires pousseraient les autochtones des cantons et villages à les considérer comme complices des agresseurs, « comment comprendre que les agressions lancées le lendemain de la signature de l'accord de réconciliation ne soient pas identifiées, alors que le gouvernement a doté les unités de sécurité du département des moyens adéquats pour juguler l'insécurité à Mangalmé ».

Pour les cadres du Guéra, le gouvernement doit affecter d'autres unités avec des responsables civiles et militaires intègres, courageuses et capables de traquer les agresseurs, les voleurs et les délinquants jusqu'à dans leurs cachettes.

Noël Adoum

Lors d'un point de presse cet après-midi du 20 juin à la Maison des médias, un collectif d’avocats dénonce ce qu’il appelle une parodie de justice au sujet de l’arrestation et transfèrement leur client professeur Al-Amine Adoudou, ex-ambassadeur du Tchad en Égypte à la maison d'arrêt de Kléssoum.

Pour Me Gozzo Tourndide, leur client a, au départ, été enlevé de son domicile et détenu dans les locaux des Renseignements généraux (RG) le 12 juin passé.  Le 15 juin il a été mis à la disposition de la police judiciaire puis déféré au parquet d'instance de Ndjamena. « Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Ndjamena a ouvert une information judiciaire. Saisi, le juge d'instruction, après l'avoir inculpé, l'a confié à ses avocats que nous sommes pour une libre comparution », a-t-il relevé. Il affirme que la poursuite contre leur client ne s'est pas arrêtée là.  « Nous étions surpris lors que notre client a été recherché et repris le vendredi 16 juin 2023 pour donner suite à un mandat d'amener signer le même jour par Procureur de la République pour les mêmes faits, semble-t-il, sur plainte déposée par le Chef d'État-major des Armées. Il y a lieu de relever ici que ce dernier n'a aucune habilitation d'agir en ce sens » a dit Me Gozzo.

Il estime que cette nouvelle procédure est une violation du Code de procédure pénale. Initiée sur la base des mêmes faits, M. AL-AMINE ADOUDOU a été, contre toute attente, placé sous mandat de dépôt. Et le dossier orienté devant une autre juridiction siégeant en matière de flagrants délits, et ce, en parfaite violation de l'article 21 du Code de procédure pénale. Il rajoute que c’est une procédure inédite et extraordinaire, la qualifiant d'acharnement contre leur client. « Le Tchad qui se veut un pays de droit ne saurait exceller dans une telle criarde injustice », a lâché l'avocat.

Pour clore, le collectif des avocats du professeur Adoudou, appel les auteurs de ces actes d'y mettre fin en libérant leur client, « ces actes n'honorent pas la Justice tchadienne », a-t-il conclut.

Abderamane Moussa Amadaye

Le Directeur général de la société nationale d'électricité (SNE), général Ramadan Erdoubou a procédé ce 20 juin 2023 au lancement officiel du recensement des abonnés de la SNE. La cérémonie a eu lieu dans un hôtel de la place en présence des différents maires de communes de N'Djamena.

Selon les termes du DG, ce recensement des abonnés de la SNE intervient dans le cadre du projet d’interconnexion des réseaux électriques Cameroun-Tchad, à travers la cellule d’exécution des projets, dit-il. Il indique que ce recensement vise à recenser exhaustivement tous les points de livraison du réseau de distribution de la SNE. Il a assuré que cette opération va permettre de recueillir les coordonnées des clients, les données techniques et commerciales de chaque point de livraison et d’enregistrer les données cartographiques. Il précise aussi que cette opération consistera de fournir un service d’énergie de qualité aux concitoyens tout en établissant une base de données complète et précise. « Nous pourrons mieux planifier, gérer et améliorer notre efficacité opérationnelle », dit-il.

Pour finir sa déclaration, M. Erdoubou invite les acteurs de la société en particulier les médias de sensibiliser la population pour l’amélioration des conditions des abonnés. « Je suis convaincu que ce recensement nous aidera à assurer un approvisionnement fiable en électricité, soutenir le développement économique. Je vous invite à participer activement, car votre contribution est essentielle à notre succès collectif. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir énergétique meilleur et durable », a-t-il conclu.

Abderamane Moussa Amadaye

L’Association nationale initiative pour le développement agropastoral (NIDAP) a installé de samedi 17 au dimanche 18 juin 2023 dans le canton Zisoro, département de Fitri, province du Batha, ses bureaux locaux suivants leur itinéraire de Daga à Mafé en passant par Siyalla et Gamsa et N'garé. La mission était conduite par son président national, M. Mahamat Gada Haroun. Reportage.

Première étape, le village Daga. Le bureau est composé de 20 membres et dirigé par Alhadj Moussa Adam. Il sera désormais la représentation locale pour revendiquer les droits des citoyens auprès de toutes instances. Et poser les besoins de la population auprès des entreprises minières dans la zone d'or.

Deuxième étape le village Mafé, le bureau est confié à M. Adoum Haroun Kacké. Ce bureau est composé de 15 membres.

Troisième et quatrième étape, respectivement Siyalla Gamsa et N'garé sont dirigés par Adoum Dogo Moussa et Abdallah Ahmat. Ces bureaux sont composés de 20 et 10 membres. Selon les membres, ils sont marginalisés et manquent de tout. « Les routes pour accéder aux autres villages, les centres de centres communautaires, pas de prise en charge de la jeunesse, etc », disent-ils.

Le président Mahamat Gada Haroun soutient que des nouvelles initiatives pour le développement Agro-Pastoral sont créées pour répondre aux besoins locaux en promouvant et développant les activités agropastorales, pour lutter contre la pauvreté en demandant de l'aide aux entreprises dans la zone d'intervenir. Il ajoute que son organisation contribuera à la scolarisation des enfants des agriculteurs et des éleveurs. Et fera la promotion de la culture de paix et de la cohabitation pacifique entre les agriculteurs et les éleveurs afin d'éviter les conflits.

Enfin, M. Mahamat Gada Haroun affirme que son organisation mettra des mécanismes de sensibilisation pour l'autosuffisance alimentaire pour le décollage définitif du développement économique, social et culturel des communautés rurales.

Ousmane Bello Daoudou

L'équipe conduite par Mahamat Gada Haroun, président de l'association nouvelle initiative pour le développement agropastoral dans le canton Zisoro, département de Fitri province du Batha a eu une rencontre d'échange et de plaidoyer avec les responsables des entreprises d'exploitation minière à Tchaga ce lundi 19 juin. Reportage.

Après la présentation de l'équipe, M. le président Mahamat Gada Haroun a expliqué l'objet de la rencontre qui s’est résumée à la reconnaissance de l'association et aux doléances de la population des villages autochtones qui manque de tout. Il y a des besoins de création d’emploi qui permettra de lutter contre l'exode rural et la migration vers la Libye. La contribution des infrastructures de base concerne les centres de santé communautaire, l’inaccessibilité de routes en saison pluvieuse qui est causée sauve des morts et des difficultés aux femmes qui accouchent.

En réponse à ces doléances Ali Ismaïl géologue administrateur de Groupe GMIA Minetrals a expliqué tout d'abord le groupe GMIA Minérals est encore à la phase d'exploitation de site minier de la Tchaga. Malgré sa contribution, le groupe GMIA a des obligations vis-à-vis de la population locale. Pour lui, le groupe GMIA seul ne peut pas tout assumer, mais elle doit continuer ses œuvres sociales envers la population en prenant en charge les maîtres communautaires, les forages et les lieux de culte. Il ajoute que le groupe GMIA ne cessera pas d'accompagner la population locale, il demande à l'association de sensibiliser les populations sur les mauvaises pratiques qui freinent le développement de la localité.

De son côté Loukman Abdelmoutalib Laborantin minier de la société Abourachid SA dit que son entreprise est sur le terrain. Et dans cette première phase, elle fait ses explorations sur le site minier pour découvrir de l'or. Il souligne que c'est pour la première fois que les autochtones organisés sont venus vers eux pour s'imprégner des réalités du terrain. Il affirme que l’accompagnement de son organisation pour les œuvres sociales pour les populations riveraines ne fera pas défaut.

De Tchaga dans le département de Fitri Ousmane Bello Daoudou

Par un communiqué de presse rendu public ce 17 juin 2023, l'ONG action humanitaire africaine (AHA) tire la sonnette d'alarme sur la situation humanitaire désastreuse à l'Est du Tchad marquée par un afflux massif des réfugiés soudanais qui ont fui la guerre opposant l'armée régulière au groupe paramilitaire du Général Himeti.

Dans un communiqué de presse, Mohamed Saleh Ibni Oumar, Responsable de l’ONG AHA, lance un appel à la mobilisation internationale pour soutenir les réfugiés d'ElGeneina (ville soudanaise dans le Darfour) à Adré dans le département d'Assoungha, province du Ouaddaï.

Selon le Responsable de l’ONG AHA « à Adré, les réfugiés soudanais sont plongés dans une détresse inimaginable. Le manque d'abris, d'eau potable, de nourriture et de services de base est effrayant », dit-il. M. Ibni ajoute qu'en cette période critique, marquée par des combats d'une extrême violence au Soudan, la situation humanitaire atteint des proportions dévastatrices. « Cette crise se propage aux localités avoisinantes, notamment celles proches de la frontière tchadienne, forçant ainsi les populations locales à se réfugier en masse à Adré, au Tchad », a-t-il expliqué. « Malheureusement, la ville d'Adré se trouve complètement submergée par l'afflux massif de réfugiés, souffrant cruellement du manque de structures d'accueil appropriées. dit-il. L’ONG AHA rapporte que ces deux derniers jours, plus de 400 blessés et 15.000 personnes ont fui la ville d'El-Geneina pour chercher refuge à Adré.

L'Action Humanitaire Africaine (AHA), a mobilisé ses équipes tout au long de la frontière tchado-soudanaise afin de fournir une assistance essentielle aux déplacés et réfugiés soudanais dans le Département d'Assoungha, rapporte son Responsable. « Nous continuons à apporter notre expertise de l’écosystème tout en nous focalisant sur l’aide d’urgence à apporter, il s’agit entre autres de la distribution de kits Wash, de bâches, de nattes, des paniers alimentaires… », a expliqué Monsieur Mohamed Saleh Ibni Oumar.

Face à cette crise humanitaire d'une ampleur sans précédent, l'ONG AHA lance un appel aux organisations internationales pour qu'elles se mobilisent en vue d'apporter une aide humanitaire urgente à ces populations démunies et sans défense. « Nous exhortons les donateurs et les acteurs internationaux à déployer des ressources à la hauteur de la situation critique qui prévaut à l’Est du Tchad. Les bailleurs doivent accroître massivement leur aide afin que le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), La Commission Nationale d’Accueil de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriées (CNARR) et d’autres structure comme la nôtre puissent prêter secours aux centaines de milliers de réfugiés présents dans la zone et les communautés qui les accueillent », a-t-il conclut.

Abderamane Moussa Amadaye

La secrétaire d'Etat à l'éducation nationale a lancé ce matin 19 juin dans un hôtel de la place de N'Djaména un atelier de validation du Cadre National d'Orientation Curriculaire (CNOC) révisé.

C'est un projet de renfoncement de l'éducation et de l'alphabétisation au Tchad (PREAT) soutenu par l'UNESCO, a indiqué la Secrétaire d'État à l'Éducation Nationale, Mme Gemdjé Liliane. Elle précise que cet atelier de validation de la réécriture du Cadre National d'Orientation curriculaire est l'une des émanations de la politique du Gouvernement en matière d'éducation. « En effet, la volonté de refonder l'école tchadienne, telle que recommandée par le Dialogue National Inclusif Souverain (DNIS) et souhaitée par les acteurs du système éducatif Tchadien, ne saurait être une réalité que si cette école dispose d'un Cadre National d'Orientation Curriculaire, finalisé et adapté à nos besoins », dit-elle. Pour elle, l'opérationnalisation de cette option politique, est traduite par des séries de concertations avec les différents acteurs du système éducatif assortie d'une étude diagnostique sur la pertinence des curricula pour mieux adapter à la construction d'un système éducatif compétitif et performant, a-t-elle signifié. Avant de conclure, elle rappelle que cet atelier de validation de la réécriture du Cadre National d'Orientation Curriculaire constitue une étape cruciale de ce processus. En fin, elle a tenu à remercier l'équipe technique nationale et les Partenaires techniques et financiers qui ont contribué valablement à la réécriture de ce document phare, par leurs appuis multiformes, en particulier le Bureau International d'Éducation de UNESCO.

Yao Ydo, Directeur du bureau international de l'éducation pour l'UNESCO, assure que son institution est là pour appuyer et accompagner le gouvernement dans le domaine de l'éducation pour redéfinir un manuel mieux adapté aux réalités tchadiennes et qui doit mettre en valeur la culture tchadienne, dit-il.

Il faut noter que cet atelier durera 5 jours. Du 19 au 23 juin 2023 à l'issu duquel le cadre national d'orientation curriculaire sera révisé.

Abderamane Moussa Amadaye

Les premières épreuves écrites du baccalauréat session de juin 2023 ont été officiellement lancées ce matin lundi 19 juin 2023 au centre du lycée Félix Éboué par le ministre de l’Enseignement Supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, accompagnée par son collègue de l'éducation nationale.

Le ministre de l’Enseignement Supérieur, Dr Tom Erdimi a encouragé les candidats à faire du sérieux lors de cet examen qui va les permettre d’être dans les institutions d’enseignement supérieur. « Les mots d'ordre c'est la rigueur. Les élèves, surveillants et présidents du jury doivent être à l'heure », dit-il. Il ajoute qu'ils sont satisfaits de ce début, « hier j'ai effectué une visite inopinée à l'ONECS.  On m'a assuré que tout est fin prêt et j'ose espérer que le calendrier soit respecté sans incidence pour que cet examen se passe dans de très bonnes conditions », a-t-il confié.

Le ministre a aussi assuré que contrairement aux années précédentes, cette fois-ci, les sujets sont codés et ne sont envoyés que le matin aux différents présidents des centres pour être imprimés. « Avec cette technique, il n'y aura pas de fuite et d'ailleurs hier je me suis amusé à faire le tour d'horizon sur les réseaux sociaux pour constater les faits, mais rien à signaler. Pas de fuite et c'est une très bonne chose », a-t-il laissé entendre.

Pour conclure, Dr Tom Erdimi a souhaité une bonne chance à tous les candidats. De même, le ministre de l’Éducation nationale, Moussa Khadam dit satisfait de l'organisation de cette année. « L'année académique 2022-23 a été un succès après tout. Nous avons enregistré moins de grèves et pu faire le nécessaire pour clore le programme ».

Pour rappel, il y a 93 944 candidats repartis dans 141 centres des compositions composent le baccalauréat, session de juin 2023 sur le territoire national.

Abderamane Moussa Amadaye

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