Mangalmé : Les cadres du Guéra exigent le départ des autorités administratives

Jui 20, 2023

Dans un point de presse organisé ce mardi 20 juin au Centre culturel Almouna, la coordination de la plateforme des chefs de Race et le comité ad hoc des Cadres du Guéra demandent le départ de toutes les autorités civiles et militaires du département. Et exigent la levée du couvre-feu instauré dans la localité.

Des Chefs de Race et les membres du Comité ad hoc des Cadres du Guéra résidants à N'Djaména disent être solidaires de l'accord signé le 9 mai 2023 à Mangalmé entre sédentaires et éleveurs nomades. Et elle œuvre jour et nuit pour pérenniser les acquis de l'accord pour arriver à une paix durable dans le département de Mangalmé, au Guéra et dans tout le Tchad, a affirmé M. Mahamat Bichara. Il déplore le non-respect de l'accord par les éleveurs nomades.

Il rappelle d'autres tueries notamment le 3 juin dernier qui ont fait 4 morts dans le village Ireygué. Toujours selon M. Bichara, la semaine dernière un cultivateur a été aussi froidement assassiné dans son champ au village Kidaré, à cela s'ajoute plusieurs cas de vol d’animaux, a-t-il déploré. « Ces actes sont une violation des accords par les éleveurs »

Selon M. Bichara, le 3 juin les forces de l'ordre à la poursuite de ces criminels ont rebroussé chemin laissant des civils poursuivre les meurtriers pour les arrêter quelques jours plus tard à la gare. Cette attitude des forces de l’ordre a agacé une foule survoltée et déchaînée. Elle a lynché deux personnes arrêtées. Ce qui a provoqué l'arrestation injuste de 9 personnes, a-t-il dit.

La plateforme exige que le couvre-feu instauré dans le département de Mangalmé de 20 heures à 5 heures du matin soit levé, « il limite les libertés des cultivateurs qui doivent vaquer à leurs occupations champêtres. Les arrestations des personnes innocentes doivent cesser. Elles doivent être libérées immédiatement ».

Le gouvernement est responsable de la sécurité des personnes et de leurs biens dans le département de Mangalmé, « il doit relever de leurs fonctions toutes les autorités civiles et militaires du département pour que la paix et la quiétude reviennent à Mangalmé », disent les membres de la plateforme.

Selon M. Bichara, les autorités civiles et militaires pousseraient les autochtones des cantons et villages à les considérer comme complices des agresseurs, « comment comprendre que les agressions lancées le lendemain de la signature de l'accord de réconciliation ne soient pas identifiées, alors que le gouvernement a doté les unités de sécurité du département des moyens adéquats pour juguler l'insécurité à Mangalmé ».

Pour les cadres du Guéra, le gouvernement doit affecter d'autres unités avec des responsables civiles et militaires intègres, courageuses et capables de traquer les agresseurs, les voleurs et les délinquants jusqu'à dans leurs cachettes.

Noël Adoum

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