dimanche 24 novembre 2024

DT

DT

L'association socle des jeunes pour le développement (SOJEDEV) a lancé cet après-midi 23 juin ses activités au Centre d'études pour la formation et le Développement (CEFOD) au quartier Ardeb-Djoumal.

Ahmat Oumar Adam, président de SOJEDEV, affirme que son association vise à lutter pour un environnement sain, contribuer à instaurer un climat de paix et d'entente entre les Tchadiens de tous les bords, apporter notre pierre à la mise sur pied d'un système éducatif confiant, venir en aide aux nécessiteux, qu'ils soient réfugiés, orphelins, sinistrés, etc.

M. Ahmat dit que son organisation a des ambitions malgré ses moyens limités. « Nous avons réalisé plusieurs activités à caractère social, humanitaire et éducatif. Avec par exemple des descentes sur site des sinistrés, etc. ».

Le président a invité les conseillers nationaux, les responsables des Nations unies et les associations sœurs qui sont présentes dans la salle à les soutenir. « Notre pays dans son élan de progrès nous interpelle tous. Nous devons conjuguer nos efforts, et contribuer dans la mesure du possible à son plein épanouissement », a-t-il précisé.

Enfin, le président a rappelé à l'audience leur responsabilité vis-à-vis de leur pays. « N’oublions pas que les défis qui nous attendent sont importants. Pour laisser un Tchad meilleur, mettons-nous ensemble dès maintenant, et donnons le meilleur de nous-même pour un Tchad de demain qui brille de mille feux », a-t-il conclu.

Abderamane Moussa Amadaye

Lors d’un point de presse organisé ce 22 juin à la salle du 27 novembre de la Radio FM Liberté, l'observatoire des droits et libertés au Tchad (ODL) dénonce l'arrestation de l'ancien ambassadeur tchadien en Égypte, professeur Adoudou et impute la responsabilité à l'armée.

Franck Nakingar, responsable de cette organisation affirme que depuis la prise du pouvoir par la junte militaire en avril 2021, les libertés et les droits fondamentaux ont reculé considérablement, un cauchemar pour les citoyens, dit-il. « La libre opinion sur la vie publique du pays est systématiquement sanctionnée par les tenants du pouvoir d'une manière ou d'une autre », dit-il.

Son organisation, l'ODL dit être ébahie par l’arrestation de l'ex-ambassadeur, le professeur Al-Amine Adoudou qui n'a exprimé que ses opinions et ses inquiétudes sur les réseaux sociaux comme tout autre citoyen. Toujours selon le M. Nakingar les autorités de transition sont allergiques à la libre expression surtout quand elle touche l'armée. Il soutient que cette arrestation origine d’une plainte de l'État-major de l'armée. Ce qui, toujours selon lui, prouve l'implication active de l'armée dans la répression et la restriction des libertés fondamentales, « cela met à rude épreuve la justice qui cherche peu à peu, à reprendre sa place dans la chaîne des pouvoirs. Loin d'être un secret d'État au nom duquel on prétend se cacher pour régler des comptes, la question de l'armée et les comportements nuisibles des hommes en armes chargés d'assurer la sécurité des citoyens, préoccupe les citoyens qui veulent vivre en sécurité », dit M. Nakingar.

Enfin, l'Observatoire des Droits et Libertés au Tchad exige la libération sans condition de M. Adoudou. « Puisque la justice a déjà relaxé M. Adoudou dans une première plainte du ministère public sur le même sujet. À moins qu'il existe deux justices au Tchad », a conclu M. Nakingar, responsable de l'ODL.

Abderamane Moussa Amadaye

L'Union des jeunes avocats du Tchad (UJAT) et le Centre d'étude et de formation pour le Développement (CEFOD) signent une convention de partenariat ce 22 juin. Objectif : lier la théorie à la pratique.

Pour Me Frédéric Nanadjingué, président de l’UJAT dit l'idée est de formaliser le rapport entre l'union des jeunes avocats du Tchad et le CEFOD à travers les différents services. Pour lui, c'est un lien pour relier la théorie à la pratique. Selon lui, les jeunes avocats donneront les cours au sein de CEFOD Business Scholl, ensuite assisteront les étudiants en les encadrant dans leurs cabinets respectifs leur offrant des stages pratiques et de fin de formation afin de rendre professionnelle leur entrée dans la vie active. « L’intérêt de cette convention n'est pas à démontrer par un partage d’expériences qui donnent un équilibre de connaissance pour avoir une maîtrise du droit. Le droit s'intéresse à des questions quotidiennes qui nous entourent, mais lorsque c’est mal expliqué vous avez une idée théorique vague », dit-il.

Dr Ludovic Lado Directeur du CEFOD soutient que cette convention vient renforcer les relations de son organisation pour rendre service à la jeunesse tchadienne. Il ajoute, « notre filière ne se limite pas seulement à une filière de droit privé ou public, mais sur le volet de carrière judiciaire basé sur le professionnalisme. Nous sommes heureux de créer ce pont entre les futurs juristes et les juristes de terrain ». C'est un partenariat gagnant-gagnant, dit M. Lado afin de concrétiser les relations entre les différentes parties prenantes.

Ousmane Bello Daoudou

Lors d’un point de presse conjoint animé ce 21 juin au Tribunal de Grande Instance de N'Djaména, le syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat Autonome des Magistrats du Tchad (SYAMAT) ont décidé unanimement d'observer une grève sur l'ensemble du territoire national, à la suite du projet de loi de la nouvelle constitution qui prévoit la nomination du président du conseil supérieur de la magistrature.

Selon les syndicats, cette décision intervient à la suite d’une réunion en assemblée générale (AG) conjointe, tenue le 21 juin passé au palais de justice de N'Djamena, « le Syndicat des Magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat Autonome des Magistrats du Tchad (SYAMAT) avons débattu sur le seul point inscrit à l'ordre du jour la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) prévue dans le projet de la nouvelle constitution », disent-ils. Ils ajoutent que conformément au projet la nouvelle constitution en cours de discussion au Conseil National de Transition (CNT), les magistrats estiment qu'au titre de la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature, leurs préoccupations et attentes n'ont pas été prises en compte malgré l'interpellation du Président de Transition. Les responsables syndicales des magistrats ont signifié que l'AG a contesté la forme du CSM prévue dans le projet de la nouvelle constitution et optent pour l'institutionnalisation du Conseil Supérieur de la Magistrature composé exclusivement des magistrats professionnels élus par leurs pairs, « le cas échéant, le maintien de la forme actuelle où le CSM est présidé par le Président de la République », ont-ils clarifié.

Avant de finir les responsables syndicales ont relevé que l’AG a décidé à l'unanimité de la cessation de travail sur l'ensemble du territoire national jusqu'à satisfaction. Les magistrats ont décidé également de se vêtir de leur toge et de camper au palais de justice de N’Djamena demain vendredi. Toutefois, ils disent être ouverts au dialogue.

Abderamane Moussa Amadaye

Le Tchad célèbre ce 21 juin la fête de la musique. Aujourd'hui 8/10 tchadiens écoutent de la musique étrangère. La rédaction a rencontré des citoyens amoureux de la culture à l'Espace Talino Manu. Ils donnent leurs avis sur la musique tchadienne et ses difficultés. Reportage.

Alors qu'un concert géant est prévu ce soir à la place de la nation pour donner du sourire aux artistes tchadiens en cette date spéciale, la musique tchadienne est toujours malmenée. Elle est de moins en moins consommée localement et ignorée à l'étranger. « Même à Kousseri, ville camerounaise la plus proche de N'Djamena ignore s'il existe des artistes qui font de la bonne musique », dit un jeune homme.

Pour Allasé Moïse, les musiciens tchadiens sont des professionnels, ils produisent de la très bonne musique, mais elle est peu consommée par les Tchadiens. « C’est dû au gouvernement qui s'intéresse peu ou pas à la culture », dit-il. Il ajoute que « des artistes de haut niveau ne manquent pas. Nous avons Cidson El Gawi, Afrotronix etc. ». Selon lui, il faut que le gouvernement déploie les moyens nécessaires pour la construction des salles de spectacles, des studios de musiques et la mise sur pied d'un média pour valoriser les talents et la musique tchadienne.

Pour Mikaël Djikoloum, la musique tchadienne reste la meilleure selon lui. Il estime que le manque des moyens fait en sorte que les artistes n'évoluent pas. « La musique tchadienne reste moins consommée malgré le bon contenu que produisent certains artistes comme Obi'G, Waïti, Cidson, Bâton Magique, Dar Sila, etc. ». Pour inciter la population à consommer la musique locale, M. Djikoloum invite les artistes et le gouvernement à mettre du sérieux dans la communication dans les médias publics et les réseaux sociaux pour promouvoir la culture et la musique tchadienne.

L'avis de la population se diverge. Selon Allah Ramadji Junior, la musique tchadienne ne bouge pas d'un iota. Elle reste intacte et très peu écoutée tant à l'étranger que dans le pays. Ce problème, selon lui est le fait que le gouvernement n'a pas créé un cadre idéal pour promouvoir et inciter la population à écouter la musique tchadienne. « Le Tchad est le seul pays en Afrique centrale qui ne dispose pas d'une École de la musique, de salle de spectacle, de production, etc. Comment voulez-vous que cette musique évolue ? », s'est-il interrogé. Il que le gouvernement et ses partenaires créent un espace pour les musiciens «et la musique tchadienne décollera, a-t-il conclu.

Abderamane Moussa Amadaye

Une mission de l’association Nouvelles initiatives pour le développement agropastoral (NIDAP) a séjourné du 16 au 19 juin 2023 dans le canton Zisoro département de Fitri, province du Batha, a permis à l'équipe de découvrir l’état catastrophique du système éducatif dans cette zone. Reportage.

Le canton Zisoro compte 52 villages situés au bord du Lac Fitri où vivent des agriculteurs et des éleveurs en majorité des jeunes âgés entre 15 à 35 ans. Parmi ces villages, 9 sont oubliés par le ministère de l’Éducation. Il s’agit des villages Boubtogo, Safa, Dougna, Goubouchou, Rokéré, Malana Daga et Mafé.

De Daga à Mafé en passant par Siyalla Gamsa jusqu'à N'garé des infrastructures scolaires de base sont presque inexistantes. Des salles de classe sont fabriquées en banco et d'autres en terres battues construits par les parents d'élèves.

Abdoulaye Kaidallah président de l'association de parents d'élèves (AP) de Siyallah Gamsa explique, « nous avons deux salles construites par les parents, dans la première salle CP1 et CP2 partagent le même tableau et CE1 et CE2 font la même chose ». Selon lui, malgré cette absence d’infrastructure adéquats, 170 élèves sont inscrits pour l'année 2022-23. « Il y a effectif de 105 garçons et 65 filles, dont 130 sont admis en classe supérieure et 40 vont redoubler leur classe ».

M. Kaidallah affirme que les maîtres communautaires sont payés à 25 000 FCFA grâce à la contribution des parents. « Nous sommes des Tchadiens comme les autres Tchadiens, nos enfants ont droit à l'Éducation comme les autres enfants tchadiens ». Toujours selon M Kaidallah, les maîtres communautaires recrutés par l'État ne suffisent pas. Ils servent seulement dans les grands centres (Ati et yao).

M. Mahamat Gada Haroun, président de l'association NIPAD confirme que dans ce canton, il n'y a pas d'école ni des infrastructures socio-économique et culturelle. Il estime que l'État devait construire des écoles dans tous les villages et ferriques du pays mais malheureusement d'autres localités sont discriminées. « Lors de la tournée de président de transition, les hommes politiques ont demandé seulement le désenclavement de Yao. Pourtant d’autres problèmes existent. Ils sont visibles. Par exemple : les écoles, les centres de santé, les aménagements de pistes rurales, etc. »

Ousmane Bello Daoudou en reportage dans la région du Batha

Vient de paraître ce 20 juin 2023 aux éditions Collobri au Cameroun un livre intitulé « Après le tyran, le tyran : D’un État de désordre à un vrai État démocratique, une question de volonté et d’engagement ! », écrit par Abakar Ousmane Idriss, activiste, défenseur des droits humains et militant actif du Parti Socialiste Sans Frontières (PSF). C’est un essai de 84 pages, réparti en 6 chapitres.

Pour l'auteur, cet essai parle de la situation sociopolitique du Tchad sur les 30 dernières années. « Il s’agit de la gestion scabreuse de Deby père et celle du fils. J'essaie de tracer les causes de la destruction de notre nation et ses conséquences à long terme. Ensuite, j'ai invité la masse et notamment la jeunesse à prendre son destin en main, quelles que soient les entraves. La jeunesse doit s’unir pour renverser le rapport de force », dit l'auteur. Selon lui, sans une synergie d’action, le combat ne sera qu’une perte de temps. Il estime que le Tchad qui était un enfer invivable depuis l’époque de Deby père mode agonie, le fils, Mahamat Deby n'y peut rien. « Il fera reculer le pays de 30 ans sous l’applaudissement des griots du régime. Ce pays subira une régression deux fois plus violente que celle du père ».

Questionné au sujet du titre de son ouvrage, M. Abakar affirme que son choix est n'est pas fortuit, mais est le résultat d'une réflexion mûre. À travers ce titre, il dit décrire la continuité du système peu orthodoxe du Deby père au fils Deby avec deux méthodes de gouvernance identique. Et pratiquement les mêmes personnes et le soutien de l'ancienne puissance coloniale, la France, a-t-il confié.

Pour rappel Abakar Ousmane Idriss est connu sous le nom de Abakar Hakimi Terefi. Il est diplômé d'une licence en science politique, communication et relations internationales à Cotonou au Bénin. Il a également un master en gestion de sécurité, défense et stratégie à l'Université de Yaoundé II. Il s'est engagé en politique aux côtés de l'opposant Yaya Dillo Djérou Betchi depuis quelques années.

Abderamane Moussa Amadaye

Ce 21 juin, la plateforme associative du Grand Kanem s’est réunie à la Maison des médias pour dénoncer les déversements répétitifs de pétrole brut dans la région. Elle formule des recommandations pour remédier à ce qu’elle appelle « fléau incessant ».

Selon, Souleymane Mahamat Louky, vice-président de la plateforme, des déversements ont eu lieu ces derniers temps dans la province du Lac et du Kanem, principalement dans le département de Wayi et dans le Kanem-Ouest. « En moins de 2 mois, la région a subi de multiples déversements de pétrole brut, sans que les mesures nécessaires soient prises pour remédier à cette situation », a-t-il relevé. Il ajoute que les conséquences de ces déversements sont catastrophiques. Les écosystèmes fragiles ont été gravement endommagés, affectant la biodiversité et mettant en danger la faune et la flore locales, dit-il.

M. Louky a affirmé que les communautés vivant à proximité du champ pétrolier subissent les effets néfastes sur leur santé et leur sécurité. « Ce qui est préoccupant, c'est le silence de l'État ». La plateforme appelle les autorités compétentes à agir vite. « Il est de leur devoir de protéger l'environnement et la santé des citoyens ». La plateforme exige une enquête approfondie pour déterminer les causes de ces déversements pour que les responsabilités soient clairement établies.

Pour la plateforme c’est le non-respect flagrant des normes standard par la société d'exploitation pétrolière qui serait à l’origine du désastre. « Nous condamnons fermement les pratiques irresponsables qui mettent en danger notre patrimoine naturel », dit le vice-président.

Pour remédier ce fléau, la plateforme a formulé des recommandations. Elle exhorte la société pétrolière à prendre ses responsabilités et de vite réparer les endroits où il y a des fuites, de dépêcher une mission de l’État en urgence en cette saison pluvieuse pour minimiser les dommages environnementaux et restaurer les zones touchées. Enfin, la plateforme invite la société pétrolière à communiquer avec la population et à participer activement à la protection de l'environnement.

Abderamane Moussa Amadaye

  1. Arts & Culture
  2. Musique
  3. Mode-Beauté

-Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

  1. Divertissement
  2. Sports
  3. Mon Pays